
 
        
         
		fe .les  imprime  fortement.  Enfin  4“.  en  terminant  
 «ne des parties du  chant,  pour que  l’oreille  entendant  
 cette  cadence  de,repos  fente  la  condufion de  ,  
 cette partie du tout.  _  ■ .  ■ 
 L’accordparfait n’exige pas néceffairement lés- trois  
 confonnances qui le compofent.  Il n’y  a que  la  tiercé  
 dont  il  ne  peut  jamais  le  paffer,  parce  que  cfeft  
 elle qui indique  le mode ,  ol qui le ^déterminé; lun  
 des  deux  autrés  intervalles  peut  être  omis  ,  &   
 l ’on  fubftitue  un  intervalle double  à  fa place. Quelquefois  
 même  cette omilïion devient neceffaire pour  
 ■ éviter  la  répétition viçieufe  des  quintes &   des  octaves. 
   Ainfi  Y accord Ü T ,  m i,  ut, mi,  eft  un  accord  
 parfait  fans  la  quinte,  avec deux  tierces;  celui  de  
 U T   ut, mi, ut,  eft fans  la  quinte  avec deux oéta-  
 ves ; celui de UT, m i,fo l, mi,  eft fans  l’o&ave  avec  
 deux tierces;  &  c e lu i   de  UT, fo l,  mi, f o l ,  eft fans 
 l’oitave  avec la quinte redoublée. 
 Mais  il  n’eft  pas  indifférent  dans  les  cas  particuliers  
 , lequel des  deux  intervalles  on choififte  pour  
 le  répéter à la  place  de  celui qu’on  veut  omettre. 
 Il y   faut  de  la  circonfpe&ion  pour  ne  pas  tomber  
 fur  dés  progreffions  vicieufes.  On  ne  fauroit,  par  
 exemple ,  redoubler la tierce majeure fur  la  dominante  
 du  mode dans  lequel  ou  fait Y accord,  parce  
 qu’il  en réfulteroit des oftaves défe&ueufes.  ' 
 Vaccord  parfait admet  une  double  t ra n fp o fit io n .  
 Car  fans lui  faire  perdre  fa  confonnance,  on peut  
 en  mettre  la  tierce  ou  la  quinte  dans la baffe ;  le  
 premier  cas  produit  les  accords  de  fixte,  &   le  fécond  
 donne  les  accords  confonnans  de  quarté  &   
 fixte. 
 Comme  Y accord parfait  produit une cadence har-  
 monieufé ,  l’oreille,  qui  en  eft  fatisfaite  n’a  plus  
 d’attente  à  remplir.  On  peut par  conféquent paffer  
 de  cet accord à   d’autres ,  fans  aucune  préparation.  
 Mais fi  l’on, paffe d’un  accorfl parfait  à   un  autre- accord  
 parfait, c’eft comme fi l ’o n   fa i fo it   entendre une  
 fuite  de  cadences  finales,  puifque  chaque  accord  
 fait un  repos.  On  aura une- telle  fuite  en montant  
 ©u  defcendant,  par exemple, de quarte &  de quinte. 
   Mais  de  telles  progreffions  font  trop uniformes  
 , pour être d’un grand ufage. Afin de  rendre  les  
 repos moins fenfibles,  on peut rede-feendre  de tierce 
 s,  on peut même  fauter  un des accords de tierce ,  
 &  de  cette  maniéré  il  eft  quelquefois  pratiquable  
 de  monter  par  degré  à l’aide  d’une fu ite 1  d  accords.  
 Mais deux accords q ui,  en  fe  fuecédant immédiatement  
 feroient  monter  d’un.e  tierce majeure ,  ont  
 quelque  ehofe de dur pour l’Oreille.  (  Cet article  ejë  
 tiré dt. La Théorie des Beaux -Arts de  M.  Sü L Z E R .  )  
 ACCORDER,  v .  a.  ( Marine. )  fignifie  agir  en-  
 femble,  fe  mouvoir  de  concert.  On  ordonne  à  un  
 patron de  faire  accorder les avirons  de fa- c h a lo u p e ;  
 Un matelot  donne la voix pour accorder l’effort- que  
 f o n t   ceux  qui hallent-  fur  une manoeuvre.  (  M.  le  
 Chevalier DE  LA  COUDRAYE. ) 
 ACCORD EU R ,  f.  m .  ('  Mufique. )  On  appelle  
 accordeurs  d’orgue  ou de  clavecin,   ceux-  qui  vont  
 dans les: églifes ou dans: les maifons accommoder ou  
 accorder  ces inftramens  ,  &   qui, pour l’ordinaire  ,  
 eixfont auffi les faveurs.  ( S. ) 
 A C C O R D O ,  f. m.  (  Luth.')  infiniment  des  Italiens, 
   du  genre  des  baffes;,  mais  ayant  douze  ou  
 quinze  cordes.  ( D .  C.) 
 §   ACCORD O IR ,  f. m.  (- Mufique.  Luth.  )   Les  
 contre-baffes ont auffi un  accordoir.  ( F. D.  C. ) 
 §   A C C O R E ,  f .   m.  (Marine.)  Les>a6cores  font  
 de  fortes pièces  de'bois placées d’une maniéré pref-  
 que  perpendiculaire,  &  dont l’ufageeft de fbutenir  
 &   dlappuyer  un  vaifféau  ,  particuliérement  lorf-  
 qu-’on.  le  conftruit  ,  &   lorfqu’on  le  met  dans  un  
 baffin.  On  difljiïgue  alors plufieurs fortes  d’accores,  
 qui tous,  prennent  leur  nom-  de-  l'endroit  du  vaiffeau  
 qu’ils  appuient : c’eft  ainfi  que  l’on  dit  les  accores  
 de C étrave  Sc  les accores d e lè tam b o t.  Ceux placés  
 dans  la  longueur  du  vaifféau  prennent  de  même  
 leur  nom , mais on’  les rangé avec une  certain ordre  
 que voici  :  chaque  couple  de  levée  (  ceux1 de  rem-  
 pliffagé  n’en  ont point)  eft foutenu par trois  accores  
 de différentes  grandeurs.  Le plus cou rt,  ou  le plus  
 près  de  là  quille,  porte  fur le fond du  vaifféau ,  &   
 fe nomme  dccore d e f o n d  ;  le fécond le nommé décote  
 du m ilieu  ôu d ’entre-deux ;  &  le plus  élevé ,  qui porte  
 fur le fort du vaifféau , f e  nomme  accore  de fo r t .  Tous  
 les  bekimeris  de  guerre  ayant  ordinairement  feize  
 couples,  il  s’enfuit  qu’un  grand  vaifféau  n’eft  pas  
 foutenu  par  un plus  grand nombre  <Y accores  qu’une  
 frégate ;  &  la différénee ne porte que fur leur force.  
 On  ne  s’affujettit  pas  à  cette  réglé  pour  les  petits  
 bâtimens.  Tous  les  accores  de  Fond  doivent  être  
 rangés en ordre , &   former une ligne qui porte  auffi  
 le  nom  de  premier rang d’ accores;  il en  eft de même  
 dés  autres,  qui  outre  le nom de  la partie  qu’ils appuient  
 ,  font  auffi  défignés par fécond &   trbifiemé  
 rang $  accores.  Tous  ces  accores  ont  leurs  bouts  af-  
 fujettis  fur  le  vaifféau  &  fur  le  chantier ou le baffin  
 par  des  taquets',  afin  qu’ils  ne  puiffent  gliffer.  Les  
 accores  font  ordinairement faits avec  les bois de  démolition, 
   ou  avec  des  matérairx  qui  ne  peuvent  
 fervir à-autre ch ©fe. Lorfque le tems  vient de border  
 &  dé calfater le vaifféau , ori leve tour-à-tour chaque  
 accore  pour  travailler  au-deffous  de  l’endroit  où il  
 porte,  &   on les  remet  enfuite  en  place  à mefuré  
 que  l’ouvrage  eft  terminé;  ; 
 Il  y   a  une  autre forte  <Y accore  que  l ’on nomme  
 clefs .  (  V o y e {   ce  mot  d a n s  ce S u p p lém en t.) 
 ACCORE  ,. adj.  (M a r in e .)   côte  a cco re,  c’eft une  
 côte  dont  le  fond  augmente  confidérabiement  dès  
 l’inftant  où  l’on  s’en  éloigne  ,   ou  dont  l’élévation  
 affez  confidérablé ,  &  prefque  perpendiculaire  au-  
 deffüs de l’eau ,  la rend  d’un accès  très-difficile pour  
 celui  qui  vôudroit  defeendre  ou  monter  le  long de  
 cette  côte.  Il eft difficile de  fe  fauver lorfqu’on s’échoue  
 à une  côte  accore  outre  la  difficulté de  s’y   
 accrocher  &   dé  la  franchir,  pour  peu qu’il  y   ait  
 de  mer ,  les vagues  pouffent  &   briîent  les  corps  
 des naufragés  contre  les  rochers  qui.toujours  forment  
 une  côte  pareille.  Ce  nom  d’accore  lui  eft  
 donné  parle rapport  qu’elle  a a y ec  la pofitionprefque  
 perpéndiculairè  des  accores  dont  nous  avons  
 parlé.  ( M .   le   chevalier  D E   L A   C o U D R A Y E . ) 
 §. A cgo rer , v. a.  (  Marine.  )  fignifie appuyer , 
 ’  fbutenir,  étançonner.  On  accore  une,  ehofe  pour  la  
 tenir d’une  pofition  qu’elle  ne  garderoit  pas  fi  elle  
 n’étoit  point fbutenue.  On  accore  un  vaifféau  que  
 l’on a mis  dans  le  baffin.  On  a c c o r d e s . couples  d’un  
 vaifféau que l’on conftruit.. On  accore  un-poids pour  
 qu’il  ne  loit  point  renverfé  par  le  roulis.  (M .   le  
 chevalier  D E   L A   C o U D R A Y E . ) 
 §  A CCOSTER, v. a. (M a r in e .)  fignifie approcher ,  
 aller à ,  mettre  côté  à  cô té ,  ou  côte  à  côte.  Un  
 vaifféau  craint de  trop  accojler  la  terre.  Un  canot  
 accojie  fon  vaifféau.  Une  barque  accojle  le  quai. 
 On fe  fert affez fouvent de  ce verbe à l’impératif ;  
 accojie  à  bord;  accojle  ici.  (M .   le  chevalier D E   L A   
 C o U D R A Y E . ) 
 §   ACCOTÉ ,  ÉE  , adj. (te rm e   de  B la fo n . )   fe  dit  
 d?üne  bande  ,  d’une  lance  &   autre  piece  de  lon-  
 '  gueur  pofées  diagonalement,  qui ont  à  leurs  côtés  
 des  biliettes  ,  lofanges,   étoiles,  & c .  auffi  pofées  
 I  en  diagonale. 
 Les bandes qui ont des  pièces  rondes  à  leurs  cô-  
 ;  tés ,  foit béfans, tourteaux  &   autres, ne  font  point  
 dites  a ccâ té cs ,  mais  accompagnées-. 
 Nerefliâng. d‘e  Gadàgne ,  à  Paris  ,  d'azur d  trois  
 ■  bandes  d o r ,   accotées  de  trois  étoiles  chargent  ;  les 
 étoiles 
 étoiles pofées  entre  la première  &  la fécondé  bande.  
 ( G .D . L . T . ) 
 §   ACCOUCHEMENT,  Méchanifme  de  l'accouchement. 
   Les anciens attribuoient la  fortie du  foetus  
 à lui-même.  C’eft dans cette vue qu’ils n’admettoient  
 d’autre  accouchement naturel,  que celui  dans  lequel^  
 la  tête  paffe  la p remière,  &   qu’ils  tentaient  de  réduire  
 à cette fituation les accouchemeiis dans  lefquels  
 l’ènfant préfentoit  quelqu’autre  partie de fon corps.  
 C ’eft  le  foetus  qui eft  l’unique  caufe  de  fa  propre  
 fortie  dans les  animaux ovipares. 
 Dans  les  animaux  vivipares,  la  nature  fuit  une  
 méthode différente :  leur utérus eft mufculeux ; il eft  
 très-irritable, il  rampe  fur la  table de  l’anatomifte,  
 quand  on l’a’arraché  au  corps  de  la  femelle,  &  fes  
 mouvemens font des plus vifs. La plus grande partie  
 de  ces animaux  a  fon diaphragme &  fon enveloppe  
 mufculeufe du  bas-ventre  ,  capables  l’un  &   l’autre  
 d’un  très-grand  effet,  &   dont  le  travail  eft  vifiblé  
 dans  les  quadrupèdes,  &   fu r -to u t   dans  l’efpece  
 humaine. 
 ^ Les  accôucheurs  ont  remarqué  d’ailleurs  qu’on  
 n’apperçoit -pas  dans  l’enfant  dès  mouvemens  qui  
 puiffent  concourir à le faire  fortir ; que très-fouvent  
 il  eft immobile  dans le  moment même qu’il  va pa-  
 roître  au jour ;  que des  enfans morts  viennent fou-  
 vent  auffi  facilement  au  mondé  ,  que  dés  enfans  
 en  vie. 
 On a donc cherché la caufe dCYaccouchement dans  
 la  ftruôure mufculaire  de  l’utérus. Les accoucheurs  
 ont  attefté  qu’ils ont  apperçu la contraction  de cet  
 organe  ,  &  dans Y accouchement,  &   dans l’extraction  
 du  placenta; contraction affez puiffante pour endormir  
 la main, &  pour rendre l’accoucheur incapable  
 d’agir.  •;  .  • 
 Rtdfch ayant parlé avec affurance d’un mufclè  de  
 rutérus  ,  &  les  anàtomiftes modernes ayant  donné  
 un peu plusff’Ordre aux fibres de  cet organe, un  habile  
 anatomifte a élevé un fyftême fur ces fondemens.  
 Les  fibres'de  la  matrice-s’ étendent  p e u -à -p e u   
 avec  la matrice  même,  qui  grolfit ;  elles  s’epa-  
 nouiffent  fur fon  fond;  &  delà  vient la confiancede  
 l’épaiffeur de l’utérus  qui,  fans  ces  fibres,  devroit  
 s?amincir à proportion de fa dilatation. Par  ce même  
 méchanifme  ,  l’orifice  interne &   le  coii de  la  motrice  
 s’affoibliffent,  &  Y accouchement furvient. Lorfque  
 toutes les fibres  de ce  cou  fe font épanouies, &   
 que les  fibres de  l’utérus  ne'peuvent  plus  prêter  ,  
 elles commencent alors à fentir l’irritation du foetus:  
 elles  fe  contractent, le  fond  defeend,  &   l’orifice  
 eft dilaté  dans le  même  tems  qu’il  s’élève. 
 La beauté de  ce fyftême nous a frappés ;  mais  la  
 réflexion nous  a bientôt privés  du plaifir  que  nous  
 avoit  donné  la  folution  d’une  énigme,  également 
 importante &  difficile. 
 On  doit propofer un  méchanifme  de  Y accouchez  
 ment,  qui  puiffe  avoir  lieu  dans  tous  les  quadrupèdes  
 :  mais  ces  animaux  n’ont  pas  la même  ftru-  
 ,  ^e  ^ue  la  femelle-;  leurs  petits  font  logés  dans  
 les  cornes  de  lhiterus,  qui  elles-mêmes  n’ont point  
 de  fond,  fur  lequel puiffent  s’étendre  les  fibres  <fè  
 1 orifice ou du  cou  de  la  matrice.  Dans ces animaux  
 ï  n y   a que  des  fibres longitudinales  &  tranfverfa-  
 les ,  comme  dans  les  inteffins.  Le  méchanifme pro-  
 pôle ne  leur eft  donc  pas applicable. 
 Dans  la femelle  même  ,  les  fibres  longitudinales  
 f .   1 ll,erus  ' “ ut  trop confondues  avec  les tranfver-  
 ales  pour  agir  fans  elles,  &   le  plus  grand nomde  
 ces  fibres nous a paru  tranfverfal  avec plus  
 ttu  moins d’obliquité,  v  c pms 
 Les fibres de l’utérus nous  ont  donc  para  devoir  
 Z Z T "  CdleS  enrétréciffantles diatout  
 ce d  -  a  cavité ’ &   en pouffant devant elles  
 2 W V *  COntenu  dans  l’utérus;  I’enfent,  le 
 placenta,  des grumeaux de fang,  de  l’eau,  de  l’air  
 meme. Cette contraflion  paroît  fe  terminer à  l’ori-  
 »  Par,ce clue  cette partie cede,  &   que le fond de  
 1 utérus  étant -fermé, ne  cede point. 
 •  *SJ0l\s “ e rej ett°ns pas  cependant  la facilité qu’apporte  
 a  1 accouchement  l’aminciffement  fucceffif  du  
 cou  de  la matrice, qui fe  confond  avec  l’utérus ; &   
 qui  de  cylindrique  qii'il  étoit,  n’eft  plus  qu’un  
 Dourlet  de  peu  depaiffeur.  ■  1  ^ 
 Mais  la  force  avec  laquelle  l’enfant  eft  mis  au  
 monde ,  la  difti-aflion des  os pubis,  &  quelquefois  
 des  autres os du baffin ;  la demi-luxation du coccyx ,  
 le  déchirement de la  fourchette  &  d’une  partie  dû  
 penne;  l’extenfion prodigieufe du  vagin &  des tégù-  
 mens ;  tous ces  effets fupérieurs  à la  force  de l’utérus, 
  ne nous  permettent pas  de  le  regarder comme  
 la caufe  principale  de  Y accouchement.  Elle  eft  évidemment  
 dans la refpiration, &  dans les  efforts  pro-  
 /  digieux que fait la femelle. Ce qu’on appelle travail  
 eft  purement  volontaire,  &   n’eft  que  la  force  du  
 diaphragme jointe à celle des mufcles du bas-ventre.  
 Si  c’étoit  l’ utérus  qui  fît  le  travail,  ce  travail  ne  
 feroit  plus  volontaire.  La  force  des  mufcles  de  la  
 refpiration fuffit  pour  produire  les  effets que  nous  
 avons  expofés,  &   pour  défunir des  os  liés par  un  
 cartilage : c’eft la même force qui agitdans l’expulfion  
 des excrémens, lorfqu’ils  font durs,  &  d’un volume  
 fupérieur à celui de  l’anus. 
 L’utérus concourt fans  doute dans l’accouchement,  
 comme l’inteftin concourt dans l’aêtion que nous v e - ,  
 nons-de  nommer ; mais il ne joue certainement que  
 le  fécond  rôle.  Si l’enfant  avance  dans  le  travail,  
 c’eft que  les  forces réunies de la refpiration preffent  
 l’utérus de  tous  côtés, &  que les mufcles  de  l’abdomen  
 le ferrent  comme  une fangle vivement ferrée. 
 Peut-être la principale fonction de l’utérus eft-elle  
 d’aider la preffion latérale, d’empêcher  que  l’utérus  
 ne  s’applatiffe,  &  ne fe  dilate par  la preffion de  fon  
 fond,  &   de  rendre  la  compreffion  univerfelle  &   
 dirigée  de toute  la furface ,  perpendiculairement à  
 l’axe  de  l’utérus. C’ eft une  conjeêture  appuyée  fur  
 l’exemple  du  rectum , la preffion  du diaphragme eft  
 un  fait.  ° 
 La  caufe  irritante de Y accouchement eft apparemment  
 dans  les incommodités  de la mere pouffées au  
 plus  haut point.  Delà les  accouckemens prefque  toujours  
 prématurés  des jumeaux; delà  les fauffes  couches  
 des  femmes trop délicates. 
 On  n’a qu’à  fuivre  une femme  qui accouche,  &   
 fur-tout pour la première fois : elle  fent des douleurs  
 qu’elle appelle  coliques ; mais ces douleurs augmentent  
 de  quart  d’heure  en  quart d’heure ,  elles  deviennent  
 à  la  fin  infupportables ;  elles  forcent  la  
 femme  à  travailler,  à  employer  toutes  fes  forces  
 à fe  délivrer de fon fardeau ; &  plus  elle  a  été ignorante, 
   plus  elle  a négligé les  premières  douleurs,  
 &: mieux elle fe délivre.  Il eft évident que la marche  
 de  la nature  n’a été qu’une irritation de l’utérus  toujours  
 accroiflante,  qui  a  forcé  à  la  fin  la mere  à  
 employer  les  organes  de  la  refpiration,  pour faire  
 fortir ce qui 1 irritoit au-delà de toute patience. C’eft  
 ordinairement  la  chute  de  la  tête  dans  le  baffin,  
 qui  porte  l’irritation  au  degré  qu’on  appelle  les  
 douleurs  de Y accouchement. 
 Terme  de l’accouchement.  Mais le  terme de Y accouchement  
 a-t-il  une  époque fixe ?  C’eft  une  queftion  
 qui  a  été  agitée  avec  beaucoup  de’  vivacité  en  
 France,  &   qui  à  donné  lieu  à  dès  difcuffiôns  
 utiles. 
 Il  eft fur que  chaque  animal  a  fon  terme,  pour  
 fe  délivrer ;  que ce  terme  eft  très-exact ;  que  -les  
 grands  animaux  étant  moins  fenfibles' ,  fe délivrent  
 plus tard,  &   les petits plus vîte ; que les  carnivores  
 1e délivrent plus  vite  que  les  herbivores;  que  les 
 Q