
 
        
         
		une efpece de peinture fans couleurs ; les  objets  n’y   
 font pas  représentés  fous  leur  forme  entière, com- >  
 me  dans  les  ftatues;  mais  ils  y  font peints  de  maniéré  
 à  fortir un  peu  du  fond»  Les modernes  o n t ,  
 â' la  v é r ité ,  confervé  ce  genre  d’ornement ; mais il  
 r f e f t   plus  autant  à la m o d e ,  qu’il l’étoit il  y a  deux  
 fiecles , oii  les  portes  8c  les buffets étoient  fu reh ar->  
 gés d’hiftoires 8c d’allégories fcülptées. A u jo u rd ’h u i,  
 foit goût  o u  économie , on  préféré l’uni; bien qu’on  
 faffe  encore  ufage'  des  bas-reliefs  en  diverfes  oc-  
 calions.  •  •  ' 
 L e s  bas-reliefs  les plus artiftement trava illé s, font-  
 ceux qui  ont  le moins de  faillie ,  tels  que: les . têtes  
 fur les médailles ;  8c ce  n’eft que cette efpece  qu’on:  
 doit nommer proprement bas-reliefs ; les  autres font  
 des reliefs en bofje.  On  en  trouve  de  c e tte  derniere  
 efpece  parmi  les ouvrages d e  l’antiquité ,   oh  le s   figu 
 res   font prelqUe entièrement détachées  du  fond ;  
 d’autres qui ne le font qu’à demi. Pour l’ordinaire  le s -  
 anciens  le  régloient  fur Tépaiffeur  du  fo n d , ou fur  
 la  hauteur  du  cadre, qui  èxcédoit toujours  un peu  
 celle  du relief, afin de prévenir le frottement.  Artifices  
 ouvrages  en  bas-reliefs  font  les monumens  les  
 plus durables &   les plus  précieux  de l’art  du  deffin  
 des anciens ;  parce qu’ils n’ont pas  été auffi expofés  
 aux  injures du tems que leurs  tableaux &  leurs1 ftatu 
 e s ; ils forment la  plus  grande partie des  ouvrages  
 de l’antiquité  ,  qui  font parvenus  en  entier jufqu’à.  
 nous;  - 
 L’exécution  d’un  bas-relief a  des  difficultés  particulières  
 qu’il  eft  aifé  de  concevoir.  Il  n’eft  certainement  
 pas facile  de  donner un air naturel à  une  
 figure, qui ayant fa.hauteur 8c fa largeur naturelles,  
 n ’a   que  le  tiers  ou le  quart  de  fo n   é pa iffeu r  ;  une  
 autre  difficulté  qu’on  rencontre  ic i,  c’eft  celle  de  
 groupper  les  figures ;  parcé qu’on n e  peut  pas auffi  
 aifément que dans la peinture, repouffer ou avancer  
 les  objets à  vo lo n té, pour  les  placer  dans  différèns  
 lointains.  Enfin,  les  ombres  dés bas-reliefs étant des:  
 ombres ré elles, 8c non Amplement imitées p ar l’obf-  
 curité des couleurs, il ne  peut point y  avoir  de parties  
 négligées ; il  faut  que  to u t  foit  également  eor-  
 re£t 8c fini. Auffi eft-il extrêmement rare  de  voir un  
 bas-relief qui foit parfait  dans toutes fes parties. L’Al-  
 garde eft l’un  des premiers d’entre les modernes qui  
 ait excellé  dans  ce  genre. {Cet  article  ejl  tiré  de  la  
 Théorie générale  des Beaux-Arts de  M.  SüLZER, ) 
 §   BASAAL ,  f.  m.  ( Hifi.  nat.  Botaniq.  )   plante  
 d’un nouveau  genre  de  la  famille  des ciftes  ,  dont  
 Van-Rheede a  obfervé deux efpeces au Malabar. 11 a  
 fait  graver  une  figure  affez bonne , quoiqu’incom-  
 plette ,   de  celle-ci,  dans  fon  Hortus  Malabaricus  ,  
 volume V.  planche XII. page  x g .  Les  Brames  l’appellent  
 vilengi, les  portugais fruida  pedriça,  & les  
 hpllandoisyw'j'/z bëffen.  Commelin l’appelle par corruption  
 béfaal. 
 C’eft un a rb re , ou plutôt un arbriffeau de moyenne  
 grandeur, h a u td e  douze à quinze pieds, à  racine  
 blanche-, couverte d’une  écorce  épaiffe , rouffâtre,  
 à; tige  cylindrique, menue, de trois pouces  de  diamètre  
 ,  haute  de  cinq  à  fix  pieds,  à bois  blanc  8c  
 écorce  cendrée-brun,  couronné  d’une  cime  conique  
 ,  une  fois plus longue  que  large,  compofée  de  
 branches alternes ,  affez  lâches ,  co u rte s, cylindriq 
 u es, ouvertes fous  un angle de 45 dégrés. 
 Les  feuilles  font  alternes  ,  difpofées  circulaire-  
 ment &  affez ferrées , au nombre de douze .à  quinze  
 d’-un  bout à l’autre des branches ,  pendantes  8c  cad 
 u q u e s,  de  maniéré  que lorfque  les  fruits  font  en  
 maturité ,  il  n’en  refte  plus  que trois  ou quatre  au  
 bout  des branches.  Elles  font  elliptiques,  pointues  
 aux deux  extrémités, à  pointe fo rt courte ,  longues  
 de trois  à  trois pouces  8c  d em i, de  moitié  moins  
 larges, molles,  flâches,  entières, liffes,  d’un  verdnoir  
 ,  relevées  emdeffus  d’ùne  nervure  longitudinale  
 intermédiaire ,  ramifiée  en  fept  à   huit  paires  
 de  côtes  altern es,  &  portées  fur  un  pédicule  cylindrique 
 affez  court» 
 D e  l’aiffelle de chaque feuille, fort uh épi une fols  
 plus  court  qu’elleyportant  fept  à  huit  fleurs  blanches  
 d’ab o rd , enfuite  blanc-rouffâtre ,-  ouvertes  en  
 é to ile ,  de  trois  lignes  de  diamètre,  à  péduncule  à   
 peu-près  de  même longueur,  &  difpofées  eireulai-  
 rement fur  toute fa longueur. Ces fleurs font hermaphrodites  
 ,  8c  difpofées  circulairement  autour  de  
 i’ovaire.  Elles  confiftent chacune en un calice à cinq  
 feuilles elliptiques, pointues', en  ufte coroile  à  cinq  
 pétales &   à  cinq  étamines  une  fois  plus*  co u rte s,  
 blanches , à anthères  rouffâtres, alternes  avec e u x ,  
 8c  oppofées aux feuilles  du  calice.  Le  centre  de  la  
 fleur eft occupé  &  rempli p ar un ovaire fphérique,  
 furmonté  d’un  ftyle C o u rt,8 c  terminé p a t  un  ftyg-  
 mate cylindrique  fimple, tronqué 8c légèrement v elouté.' 
  L’ovaire en  muriffant  devient  une baie fphériq 
 u e,  rougeâtre , de trois  à quatre lignes de diamètr 
 e , terminée par le ftyle  à  une  loge ,  pleine  d’unO  
 chair  fueculente  d o u c e ,  contenant  un  offelet  blanchâtre  
 ,- fphéroïde ,  applati ou déprimé,  à  amande:  
 blanche.  Lorfque  les  fruits  font m û rs ,  les  épis qui  
 les portent font pendans, 8c reffemblent à des grappes  
 de: grofeille  qui  garniffent  le  bas des  branches ,  
 après la chûte de  leurs  feuilles. 
 Culture.  Le  bafaal  croît  dans  les  terres  fablon-  
 neufes, mais fe rtile s, du Malabar ,  fur-tout  autour  
 de Cochin;  il  eft  toujours verd ,  fleurit &  fructifie  
 tous les  an s,  depuis  la première  année  qu’il a  été  
 |  femé ,  jufqu’à  la  quinzième  an n é e ,-  qui  eft  à  peu-  
 près toute  la  durée de fa vie. 
 Qualités.  Toutes  les  parties de  cette  plante  font  
 amèrés ,  excepté  feS  baies  qui  font  affez  douces.  
 Ses  feuilles  ont  une  odeur  ac re ,  qui eft  douce 8c  
 agréable dans fes  fleurs. 
 UJ'ages. L’éçorce  de  fa racine féchée 8C appliquée  
 fur  les  dents  douloureufes,  en  appaife la  douleur.  
 La déco&ion de fes  feuilles dans  l’eau avec un  peu  
 de  gingembre  ,  s’emploie  en  gargarifme  dans  les  
 maux  de gorge. De  fes baies  frites  dans-  le beurre ,  
 on  compote  un  onguent  dont on  frotte le  front ÔC  
 les tempes,  pour  diffiper la phrénéfie. Ses. amandes  
 fe  mangent  pour tuer les  vers  lorfqu’on  en  eft  at-,  
 taqué. 
 Remarques.  Jean Gommelin ,  dans  fes  n o té s,  dit  
 qu’il  croît  autour  de  la  ville de  Batavia,  dans l’île  
 de  Jav a ,  un  fruit  femblable  à  celui  du  bafaal,  ap-  
 pellé bouburia par les Malays,  8c  kanne  koerii  p a r  
 j  les habitans  de  Java. 
 Quoique Van-Rheede dife dans fa defeription, que  
 le calice accompagne  le fruit, on voit  par fa  figure,'  
 qui a  été  faite  avant la defeription,   que  cet auteur  
 s’eft  trompé. 
 Deuxieme  efpece.  PATTARA. 
 Les  Brames appellent  pattara  ou pattara.ponni i   
 une  autre  efpece  de  bafaal,. dont  Rumphe  a  fait  
 graver  une bonne figure, quoiqu’incomplette ,  fous  
 'fon  nom  Malabare,. tsjeriam  cottam,  au  volume  V .  
 de  fon Hortus Malabaricus , page x  1 ,planche  I I . Les  
 Portugais  l’appellent  ratni f o l i ,  8c  les  Hollandois,  
 liis  - befien.  Jean  Commelin  écrit  par  corruption  
 patara. 
 C’eft  un  arbriffeau  femblable  au  bafaal,  mais  
 plus élancé,  à  branchés  plus menues,  plus courtes,  
 plus rameufes ou  plus  fubdivifées, moins o u v e rte s,  
 fous un  angle  à peine de  30  à  3 5  dégrés,  à écorce1  
 cendrée.- 
 Les  feuilles font  au  nombre  de  deux ou trois fut  
 chaque  branche ,  elliptiques ,  o b tu fes,  longues  de  
 deux  pouces 8c demi, prefqu’une fois moins larges, 
 épaiffes., liffes, entières, d?un  verd foncé en-deffus'^  
 plus  clair  en-deffo.us, relevées, en-deffous d’une n ervure  
 blanche , ramifiée en cinq à fix  paires  de  côtes  
 alternes, 8c attachéesci'rcùlairement  8c prefqu’hori-  
 fontalement  aux  branches,  par un  pédictilè  cylindrique  
 fo rt  court. 
 D é   l’aiffelle  des feuilles  8c du. bout des branches ,  
 fortent  un  à  deux>épis  tou jours, droits ,  femblables  
 à ceux  du bafaal,  mais garnis  de _io à 24 fleurs verd-  
 b rune s,  plus  p etite s,  de  deux  lignes  d e   diamètre,  
 à: feuilles 8c petales orbieulaires. La baie qui fuccede  
 à*  ces  fleurs, eft  plus  p e tite , de  deux lignés  de  diamètre  
 , à  un  offelet  ridé  de même forme.1  - 
 Culture.  Le  pattara  croît  dans  les  terres  fablon-  
 neufes du Malabar, fur-tout à Wa rapoli &  Paloerti.  
 Il eft toujours v e rd , fléurit &  fruélifie u n e ,  8c  fôu--  
 vent deux fois par an>  • 
 Qualités.  Toutes  les  parties de cet arbriffeau font  
 âcres & fans o d eu r,  excepté  dans  les  fleurs  qui  en  
 ont  une  très-agréable.  Ses  feuilles  ont  une  faveur  
 aftringente. 
 . U  f  âges.  La  déco&ion  de  fés  feuilles dans  l’eau ,  
 fert  en  gargarifme  pour  affermir les  gencives  chancelantes  
 8c  enflées.  La déco&ion de fon écorce avec  
 la graine de  cumin  dans le   petit-lait, fournit un  gargarifme  
 qui guérit  les  aphtes  & autres ulcérés d elà  
 bouche. 
 Remarques.  Le  bafaal  8c  le  pa tta ra ,  ayant  des  
 feuilles  alternes  fans ftipulés, des fleurs cornplettes,  
 c-’eft-à-dire ;  à  calice  8c  corolle  polypétale s, difpo-  
 fées  autour  de  l’o v a ire ,  vient  donc  naturellement  
 dans  la famille des ciftes, où  nous  l’avons  placé.  V.  
 nos Familles des P lantes, volume  I I. page  447.  • 
 Nous ne pouvons  être de l’avis de Jean Gommelin  
 qui, dans fes notes fur l’ouvrage de Van-Rheede; d it  
 que le fehageri-cottam  ou le fa fa li, figuré  au  vol.  I.  
 de Y Hortus M'alabaricUs, page  /o i , planche  L V l .  8c  
 que  le fchérùnam-cottam,  gravé-à  la  planche  X V I .  
 du fécond volume du même ouvrage ,  foit  de ce rné,  
 me genre : le premier eft de la famille des jujubiers,  
 &  le dernier  de celle du tithyma le,  comme  nous le  
 dirons à l’article de ces  plantes. (M. A d a k s o n .) 
 *   §  BASAN,  (  Géogr. )   &   B a t h a n é e ,   font le  
 même  p a y s ,  qui  ne  s’appella  jamais  la- Trachonite,  
 &  n’étoit point  non plus une  contrée de  la  Tracho-  
 nite ; mais une province  particulière,  diftin&e de  la  
 Trachonite  qui étoit au nord.  Voye^ R elan d ,  Cella-  
 rius & la Martiniere.  Lettres fu r  IEncyclopédie. 
 B AS ARA ,  (  Géogr. ) ville de Ju d é e ,  qui  étoit  fi-  
 tuée  dans  la  tribu  de Gad.  Il  en  eft parlé dans  les  
 Machabées,’ où  on  lit que  Judas  Machabée &  Jo-  
 nathas, fon  fre re ,  après  avoir paffé  le  Jourdain ,  &  
 marché durant trois jours dans le défert, apprirent des  
 Nathubuthéens, que plufieursde leurs freres avoient  
 été enfermés dans Bafara, ainfi que dans quelques autres  
 places qui  étoient toutes grandes  & fortes;  (+ ) 
 *  B ASC AM A ,  {Géogr.)  ville  de  la  tribu  de  
 Ju d a ,  célébré par  la mort  de  Jonathas Machabéè,  
 qui y fut tué par Tryphon. 
 BASE ,  (  Chymie. )  on  peut donner  en  général  le  
 nom de  b’âfe d'un  compofé à  tout corps  qu’on confi-  
 dere comme diffous par un autre co rp s,  qu’il re çoit,  
 qu’il  fixe, &  avec  lequel il  çonftitue ce  compofé.  
 Ainfi, par exemple, on  nomme communément bafes  
 des fels  neutres,  les  matières-àlkalines,  terreufes  t  
 métalliques, q u i, diffo.utes jufqu’à  faturation  par les  
 différèns  acides,  forment  des  fels neutres  par  leur  
 union avec ces mêmes acides. C’eft dans ce fens qu’on  
 d itd e s /e /i d  bafe  terreufe, à bafe alkaline,  à  bafe métallique  
 :  de même  les noms  de  bafe de U alun ,  bafe.  
 du  nitre ,  bafe du f e l  de Glaubtr, bafe  du vitriol, &c.  
 défignent  la  terre  argilleufe  ,  q u i,  avec  l’acide  v i-  
 trio liq u e, çonftitue l’alun; l’alkali v égé tal,qui,avec  
 l’acide  nitreux,  forme  le  nitre ;  l’alkali minéral, de 
 l ’ u n i o n   d u q u e l  a v e c   l ’ a c i d e   v i t r i o l i q u e ,   r é f u l t e   l e   f e l   
 d e   G l à u b e r ; l e   m é t a l ,   q u i ,   a v e c   l e   m ê m e   a c i d e   ,   
 f o r m e »   u n   v i t r i o l ' ,   p a r c e   q u ’ o n   c o n ç o i t   c e s   f u b f t a n -   
 c e s   f i x e s . ,   c o m m e   f a n s   a é l i o n ,   c é d a n t   f e u l e m e n t   à   
 c e l l e   d e s   a c i d e s   q u ’ e l l e s   r e ç o i v e n t ,   q u ’ e l l e s   f i x e n t ,   
 &   a u x q u e l s   e l l e s   d o n n e n t   e n   q u e l q u e   f o r t e ,   u n e   c o n -   
 f i f t a n c e   &   u n   c o r p s . 
 I l   e f t   à   p r o p o s   e f f e é f i v e m e n t ,   p o u r   l a   c o m m o d i t é   
 d u   l a n g a g e   c h y m i q u e ,   d e   c o n f e r v e r   ç e s e x p r e l f i o n s ,   
 m a i s   i l   f a u t   b i e n   p r e n d r e   g a r d e   d e   r e g a r d e r   c e s   bafes,   
 c o m m e   é t a n t   r é e l l e m e n t   f a n s   a f t i o n   :   o n   e n   a u r o i t   
 u n e   i d é e   t r è s - f a u f f e .   C a r   d a n s   t o u t e   c o m b i n a i f o n   8 c   
 d i f f o l u t i o n ,   l e s   c o r p s   q u i   s ’ u n i f l e n t   f o n t   é g a l e m e n t   
 a é t i f s ,   l e u r   a é l i o n   e f t   r é c i p r o q u e   :  i l s   f e   d i f f o l v e n t   
 l ’ u n   f u r   l ’ a u t r e ,   e n f o r t e   q u ’ o n   p e u t   d i r e ;   t o u t   a u f f i -   
 b i e n   ,   - c o m m e   l ’ o b f e r . v e   M. G e î l e r  ,   q i t ’ u n   m é t a l ,   o u   
 u n e   t e r r e . ,   d i f f o u t   u n   a c i d e   ,   q u e   d e   d i r e   q u e   l ’ a c i d e   
 d i f f o u t   l a   t e r r e   o u   l e   m é t a l   ;   q u o i q u e   c e t t e   d e r n i e r e   
 m a n i é r é   d e   s ’ e x p r i m e r   f o i t   b e a u c o u p   p l u s   u f i t é e .   I l   
 y   a   m ê m e   t o u t   l i e u   d e   c r o i r e   q u e   l ’ a é l i o n   d i f f o l v a n t e ,   
 q u ’ o n t   l e s   c o r p s   l e s   p l u s   p e f a n s   &   l e s   p l u s   f i x e s ,   e f t   
 d a n s   l a   r é a l i t é   b e a u c o u p   p l u s   f o r t e   8 c   p l u s   c o n f i d é r â b 
 l e   ,   q u e   c e l l e   d e s   c o r p s   q u i   o n t   l e s   q u a l i t é s   o p p o * .   
 f é e s   ;   8 c   c e r t a i n e m e n t   m ê m e   c e l a   e f t   a i n f i  ,   f i   l a   t e n -  ,  
 d à n c e   q u ’ o n t   l e s   d i f f é r è n s   c o r p s   à   s ’ u n i r   e r i f e m b l e - ,   
 n ’ e f t   a u t r e   c h o f e   q u e   l ’ e f f e t   d e   l ’ a t t r a & i o n   ,   o u   d e   l a   
 p e f a n t é u r   g é n é r a l e   d é   t o u t e s   l e s   p a r t i e s   d e   l a   m a t 
 i è r e   l e s   u n e s   f u r   l e s   a u t r e s .   ( + )   - 
 Base ,   {AJlronomie.)  e f t   u n e   d i f t a n c e   d e   d . e u x   o u   
 t r o i s   l i e u e s   ,   q u e   l ’ o n   m e f û r ë   a v e c   l a   p l u s   g r a n d e   
 e x a d i t u d e - ,   e n t r e   d e u x   c l o c h e r s   ',   o v i   a u t r e s   t e r m e s   
 f i x e s ,  p o u r   é t a b l i r   l e s   t r i a n g l e s   q u i   f e r v e n t   à   m e f u r e r   
 l ’ é t e n d u e   d ’ u n   d e g r é ,   8 ç   p a r   c o n f é q u e n t   l a   g r a n d e u r   
 d e   l a   t e r r e .   L a   p l u s   c é l é b r é   bafe  a f t r o n o m i q u e   è f t   
 c e l l e   d e   5 7 1 7   t o i f e s   ,   m e f u r é e   e n t r e   l e s   c e n t r e s   d e s   
 d e u x   p y r a m i d e s   d e   V i l l e - J u i v e   8 c   d e   J u v i f y ,   f u r   l e   
 c h e m i n   d e   P a r i s   à   F o n t a i n e b l e a u .   C e t t e   b a f e   a   é t é   
 m e f u r é e   p l u f i e u r s   f o i s ,   c o m m e   o n   l e   v o i t   d a n s   l e   / i -   
 vre  d e ,   l a   Méridienne  vérifiée,   8 c d a n s   l e s   Mémoires de  
 C académie-royale des feiences  de Paris  iy5q , pag.  181.  
 O n   a   m e f u r é   d e s   bafesf e m b l a b l e s   d a n s   t o u s   l e s   p a y s   
 o ù   l ’ o n   a   v o u l u   a v o i r   l a   l o n g u e u r   d ’ u n   d e g r é .   Voy,e^  
 FIGURE  DE  LA  T e r r e ,   Dicl.  raif.  des feiences,   8 c c .   
 (  A/,  d e   l a   L a n d e . ) 
 B A S E L L A ,   f .   m .   {Hijt.  nat. Botaniq. )   g e n r e   d e   
 p l a n t e   c o m m u n e   a u x   I n d e s ,   o ù   o n   l ’ e m p l o i e   c o m m e   
 n o s   é p i n a r d s ,  d ’ o ù   l u i   v i e n t   a u f f i   l e   n o m   d 'épinard des  
 Indes.  O n   e n   c o n n o î t   t r o i s   e f p e c e s ,   q u e   n o u s   a l l o n s   
 d é c r i r e . 
 Première  efpece,.  BASELLA. 
 L e s   M a l a b a r e s   a p p e l l e n t   d e   c e   n o m   l a   p r e m i è r e   
 e f p e c e   q u i   a   é t é   a f f e z   b i e n   g r a v é e ,   8 c   d a n s   p r e f q u e   
 t o u s   f e s   d é t a i l s ,   p a r   V a n - R h e e d e ,   d a n s   f o n   Hortus  
 Malabaricus,   volume  V U . planche  X X I V ,   page  4S.  
 L e s   B r a m e s   l ’ a p p e l l e n t   wali ;  l e s   P o r t u g a i s ;   bredo-  
 ta li,   l e s   H o l l a n d o i s . ,   becl-klim.  C ’ e f t   l e   bajila  d e   Z a -   
 n o n i .   M .   L i n n é   l a   d é f i g n e   f o u s   l a   d é n o m i n a t i o n   d e   
 bafella,   /   rubra, folïis p lanis , pedunculis Jimplicibus  ,   
 d a n s   f o n   Syjlema  Natures,   édition  i x ,   i m p r i m é e   e n   
 1 7 6 7  ,'pâge x x i .  ' 
 Cette  plante  eft v ivac e,-  c’èft-à-dire ,  qu’elle vit  
 . plufieurs années.'Sa tige  longue de. fept à huit pieds,  
 rampe  fur la terre  fans  fe  tortiller  :  elle  eft  cylindrique  
 , légèrement cannelée , de  cinq  à  fix lignes de  
 diamètre  ,  légèrement  ligneufe ,  cendré-verdâtre  ,  
 ramifiée  en  plufieurs  branches  cylindriques ,  charnues  
 , tendre s, de deux à quatre lignes  dé diamètre,  
 rougeâtres, du  côté .du  foleil ;   m a i s   vertes ailleurs ,   
 comme  dans  l’intérieur. 
 S e s   f e u i l l e s   f o n t   a l t e r n e s ,   a f f e z   f e r r é e s ,   d i f p o f é e s   
 c i r c u l a i r e m e n t ,   8 c   p e n d a n t e s   a u t o u r  d e s   t i g e s ,   p r e f -   
 q u è   o r b i e u l a i r e s   o u   e l l i p t i q u e s ,   t r è s - o b t u f e s ,   l o n g 
 u e s   d e   q u a t r e   à   f i x -   p o u c e s   ,   à   p e i n e -  d ’ u n   f i x i e m e