
 
        
         
		de  cinq  mois  fans'féeher  ni  tomber,  à - peu - près  
 comme  feroient des feuilles, au point que fi  l’on en  
 cueille  la  panicule  lorfqu’elle  n’eft  encore  qu’en  
 bouton,  &   qu’on la  fufpende dans un lieu fec ,  ces  
 boutons grofliffent, s’ouvrent, s’épanouiflent, fleu-  
 riffent &  durent jufqu’à  la maturité du fruit ;  ce  qui  
 prouve  que cette plante,  parvenue  à  ce point,  n’a  
 plus befoin de  tirer aucune nourriture , aucune fubf-  
 tance  folide  que de  l’air  feul,  pour pouvoir operer  
 l’afte  de  la  génération, dont tous les principes font  
 contenus dans ces panicules parvenus à ce point. 
 Qualités.  Toute  la  plante  eft  fans  faveur,  fans  
 odeur ;  fes  fleurs  feules  ont  une  odeur  très-défa-  
 gréable. 
 V f  âges.  Son  fuc  ,  tiré  par  expreflion  &   donné  
 aufli-tôt,  diffipe la colique &   les douleurs  de toute  
 efpece  du  ventre ,  remue la bile &  lâche le ventre. 
 Remarques.  On voit, par ladefcription de Yanan-  
 tali, qu’il  ne  peut  être  placé  dans  le  genre  de  la  
 vanille, où  l’a  confondu  M.  Linné,  &   qu’il a  tous  
 les  carafteres  de  l’ambokely,  avec  lequel  il  doit  
 former un genre particulier dans la famille des orchis.  
 (  M .  A d  a n  s o n .) 
 AN ANUS,  {Hiß.  des Juifs.)  fils de Seth,  grand-  
 prêtre des Juifs,  appellé Anne dans  l’évangile,  pof-  
 îeda  la  grande  facrificature  pendant  onze  ans,  &   
 eut  cinq de  fes  fils  grands-prêtres  ,  dont  un  porta  
 aufîi  le nom dû Ananus.  Après fa dépofition dé cette  
 dignité, il en conferva le titre, &  eut toujours beaucoup  
 de  part  aux  affaires.  Il  étoit  beau - pere  de  
 Caïphe,  &   ce fut chez lui que Jefus-Chrift  fut  d’abord  
 ,mené,  lorfqu’il  eut  été  arrêté  au  jardin des  
 oliviers. 
 Ananus fon fils,  qui lie  fut grand-prêtre que trois  
 mois ,  &   que  le  confeil  des  Juifs  nomma  enfuite  
 gouverneur de Jérufalem, fit lapider S. Jacques, frere,  
 c’eft-à-dire parent  de J. C.  félon la chair, avec quelques  
 chrétiens,  comme  coupables d’impiétés:  violence  
 qui  lui  fit  perdre  le  pontificat.  L’hiftorien  
 Jofephe  loue  extrêmement  la  prudence de  ce gouverneur: 
   il en parle comme d’un homme  très-jufte,  
 ami de la paix, zélé pour le bien public, très-vigilant  
 &  très-attentif aux intérêts du peuple : ce  qui prouve  
 qu’il  s’étoit- bien  corrigé.de  ce zele  impétueux  &   
 violent  qu’il  montra  lorfqu’il étoit  grand-prêtre. 
 L’écriture parle encore de quelques autres Ananus. 
 ANAPARUA ,  f. m.  ( Hifi.nat. Botaniq.)  plante  
 du Malabar, très-commune  fur-tout  à Chanotti &  à  
 Parou,  où elle fleurit  tous les ans  pendant  la faifon  
 des pluies.  Les  Brames l’appellent benderli;  les Portugais  
 folhas  da  lanea ;  les Hollandois prangwortel.  
 Van-Rheede  en  a  donné  une  figure  paffable,  niais  
 incomplète  fous  le  nom  Malabare  anaparua,  dans  
 fon Hortus Malabaricus,  vol.  V i l ,  pag. y5 , p l.X L . 
 C’eft une plante grimpante qui s’attache aux arbres  
 par  la  pointe  de  fes  feuilles,  &   qui jette nombre  
 de  racines fibreufes du bas de fa tige qui eft couchée  
 parterre ,  rondes,  vertes,  charnues,  de  cinq  à fix  
 lignes de  diamètre,  &  qui ont jufqu’à quatre  à cinq  
 pieds de longueur.  Ses branches fonten petit nombre,  
 couvertes  de  feuilles  efpacées  d’un à trois pouces,  
 &   difpofées  alternativement  fur  un  même  plan,  
 les unes à droite, les autres à gauche ; chaque feuille  
 eft  comme compofée de  deux parties,  dont la première, 
   qui  eft  la  feuille  proprement  dite,  repréfente  
 un coeur alongé  ,  ou  un fer de lance pointu  à  
 fon  extrémité,  qui s’accroche comme une vrille fur  
 les  arbres,  long  de  trois  à  quatre  pouces  ,  deux  
 fois  moins  large  ,  épais,  ferme  ,  lifte  ,  nerveux,  
 porté  fur un  pédicule  aîlé  en forme  de  coeur,  une  
 fois  plus  court,  aufli nerveux ,  qui femble  faire un  
 étranglement avec elle, &  former une fécondé feuille  
 qui entoure  la moitié  de la tige. 
 De l’aiffelle de chaque feuille fort un épi  de fleurs 
 en tête ovoïde, long de fept à  huit lignes, de moitié  
 moins  large,  porté  fur  un  pédicule  de  même  longueur  
 ,  au haut duquel eft une  enveloppe en forme  
 d’écaille,  hémifphérique, concave ,  d’un rouge obf-  
 cur,  qui renfermoit l’épi avant  fa fleuraifon ,  &  qui  
 l’accompagne  jufqu’à  la  maturité  de  fes fruits.  Cet  
 épi  ou  cette  tête  fe  recourbe  en  bas  en  forme  de  
 crochet  ,  &   contient  environ  vingt  fleurs  hermaphrodites  
 ,  d’abord  blanches ,  enfuite vertes,  com-  
 pofées  chacune d’un  calice fefîile  à quatre feuilles,  
 de  quatre  étamines jaunes,  &   d’un  ovaire  qui devient, 
  en mûriflant, une baie rouge de corail,-ovoïde,à  
 une loge contenant une feule graine en ofielet très-dur. 
 Qualités.  Toute  la  plante  a  une  faveur  amere  
 aftringente. 
 U  J  âges.  On l ’emploie  en décoâion dans les  bains  
 pour  les  fievres ardentes  :  fes  feuilles  pilées  s’emploient  
 en  cataplafme  fur  les  tumeurs &   fur toutes  
 les parties douloureüfes. 
 Remarques.  L’anaparua  n’a  jamais  été claffée par  
 aucun  bötanifte,  il  eft  néanmoins facile de voir par  
 fes cara&eres,  qu’elle  eft  une  efpece  du  genre du  
 tapanava  ,  &   qu’elle  vient  par  conféquent  dans  la  
 famille des  aroôs -,  où  nous  l’avons  placée.  ( M.  
 A d  a n  so n . ) 
 ANAPERA, {Mufiq. des anciens.) forte de rhythme  
 pour les flûtes,  qui nous eft  inconnu.  {F. D . C.) 
 AN APESTE,  {Littérature.) ce pied ,  compolé de  
 deux brèves &  d’une longue, eft le daflyle renverfé.  
 Les  Grecs  ,  dont  l’oreille  avoit  une  fenfibilité  fi  
 délicate  pour le nombre,  avoient  réfervé Yanapeße  
 aux  poéfies  légères -, comme  le  daftÿle aux poèmes  
 héroïques  :  &  en  effet,  quoique  ces  deux mefures  
 foient égales,  le  daftyle  frappé fur la première  fyl-  
 labe,  a  plus  de  gravité  dans  fa  marche  que  Yanapeße  
 frappé fur  la derniere. 
 On  a  obfervé  que  la  langue  Françoife  a  peu  de  
 dactyles &   beaucoup d’dnapeßes.  Lully femble  être  
 un des premiers  qui  s’en foit apperçu,  &c-fon  récitatif  
 a  le  plus  fouvent  la  marche  de  ce  daétyle  
 renverfé. 
 On n’en doit pas  conclure  que nos vers-héroïques  
 où Yanapeße domine  , ne foient pas fufcéptibles d’un  
 caractère  grave  &   majeftueux  ;  il  fuffit,  pour  le  
 ralentir,  d’y  entremêler  le  fpondée ;  &  Yanapeße-,  
 alors  afiùjetti  par  la'gravité du  fpondée,  n’eft plus  
 que  coulant  &   rapide  ,  &   ceflè  d’être  fautillant.  
 {M .   M a r m o n t e l .) 
 *  §   ANAPODARI,  {Géogr.J petite  riviere  de  
 l’île de Candie ;  & Anpadore  ou  Anapodari ,  
 ou  Arpadore,  riviere  de Candie,  font la même  
 riviere dont il ne  falloir  faire  qu’un article. {Lettres  
 fur C Encyclopédie.) 
 AN ASCHOR1GEN A M ,  f.  m.  ( Hiß.  hat.  Bot. )  
 efpece  d’ortie  du  Malabar  ,  figurée  fous  ce -nom  
 par  Rheede, dans  fon  Horlus  Malabaricus,  volume  
 I I , planche  X L I ,  page y y.  Les Brames  l’appellent  
 haßy  gafurculi.  Je  l’ai rencontrée  aufîi  au  cap  Manuel  
 près  de  l’île  Gorée. 
 C’eft  un  arbriffeau  vivace  ,  toujours  v erd ,  de  
 cinq  pieds  de  hauteur,  dont la  racine  eft fibreufe,  
 tendre  &   blanchâtre.  Sa  tige  eft  cylindrique,  de  
 cinq  à  fept  lignes  de  diamètre,  partagée  en  plu-  
 fieurs  branches  alternes ,  ftriées  profondément ou  
 cannelées  vers leurs extrémités,  d’un rouge  obfcur  
 taché  de  verd  blanc  ou  de  verd  clair  comme  la  
 peau  du ferpent  cobra  capella,  &   femée  de  poils  
 piquans  comme  l’ortie.  Ses  feuilles font  alternes,  
 peu  ferrées,  diftantes  de  deux  à  quatre  pouces,  
 taillées en  coeur  arrondi,  de  cinq  à  fix  pouces  de  
 diamètre , terminées  par  une pointe  alongée ,  bordées  
 de  chaque côté de quinze à dix-huit  dents  triangulaires  
 ,  groflieres,  inégales ,  verd-noires,  hérif-  
 fées  de  poils  piquans,  à  trois  côtes  principales 
 eri-de flous blanchâtres,  portées  fur uft pédicule Une  
 fois plus  court  qu’elles, dêmi-cylindrique, rougeâtre  
 , plat &  fillonné en-deffus , arrondi &  verd-jaune  
 en-deffous. 
 De  raiffelle  des  feuilles  fortent  des  péduneules  
 de  fleurs, dont les mâles font çompofées d’épis longs  
 de  deux pouces, &lès  femelles  font raffemblées en  
 têtes fpheriques de fix à huit  lignes de  diamètre , he-  
 riffées  de  poils  piquans.  Chaque  fleur  mâle  Con-  
 fifte  en  uh  calice  à  quatre  feuilles,  verd - blanchâtre  
 ,  ouvert  en  étoile,  en  quatre  étamines,  &   
 quelquefois un ovaire  qui avorte fous la forme d’un  
 petit  godet  en  foucoupe. Les  fleurs femelles n’ont  
 qu’un  calice  à deux feuilles comprimées, rélevées, 
 &   qui  embraffent  étroitement  l’ovaire.  Celui-ci  
 e ft  terminé  par un  feul  ftyle  &   un ftigmate  cylindrique  
 v e lu ,  &  devient,  en mûriflant,  une  capfule  
 lenticulaire  ,  droite,  c’eft-à-dire,  relevée  verticalement  
 fur  fon  tranchant,  jaune-rouffâtre ,  luifart-  
 te  ,   qui  ne  différé  point  de*  la  graine  elle-même.  
 Ufages.  Les  Malabares  n’en  font  aucun  yfage. 
 Seconde  efpece.  V a l u   - S C h o r i g e n a m .  
 Van-Rheede nous  apprend  qu’il  y   a  au  Malabar  
 Une autre  efpece  d’anafchorigenam  ou  d’ortie ,  appellé  
 valli - fchorigenam,  dont  il  ne  donne  qu’une  
 courte  defcription  fans  figure.  Les Brames  l’appellent  
 pitta-gafurculi.  Elle  ne  diffère  prefque  de  la  
 remiere  qu’en  ce  qu’elle  grimpe  &   s’élève  plus  
 aut  en  fe  roulant  autour des  arbres. 
 Ufages.  Sa racine  pilée  fe  donne  avec  le  lait  &   
 le  fucre  pour  les  démangeaifons  du  corps. Son fuc  
 exprimé ,  ou  fa  décoâion  dans  l’eau,  fe boit dans  
 les  ardeurs  du  foie  ,  pour  les  tumeurs  du  corps 
 les  difficultés  d’uriner.  ( M .  A d  a n  so n .  ) 
 ANASCHOVADI, f. m. {Hifi.nat. Botan.)Plante  
 du  Malabar,  qui vient naturellement dans la famille  
 des  plantes  à  fleurs  çompofées ,  &   dans la  feâion  
 des conyfës.  Van-Rheede enadonné une figure paffable  
 dans fon Hortus Malabaricus , volume X ,  plan^  
 che  V i l ,  page  i j .  fous  ce  nom  Malabre qui  veut  
 dire pied-d’éléphant ;  le nom ajlipada que  lui donnent  
 lés Brames  ,  lignifie  feuilles  étendues  en  rond ,  ou  
 rayonnantes,  &  celui  de godjura  veut  dire  langue  
 de vache ,  parce  que  fes  feuilles  en  ont  à-peu-près  
 la figure.  M.  Linné  la  défigne fous le nom à’elephan-  
 topus, fcaber, foliis  oblongis f  cabris. Syjlema naturce,  
 édition  z2-,  page 58o >  n°.  I. 
 C ’eft  une  herbe  vivace,  d’un  pied  au  plus  de  
 hauteur,  qui  croît  communément dans  les terreins  
 fablonneux,  humides  &  ombragés. Sa racine eft un  
 affemblage de douze  à  quinze fibres rameufes  blanches  
 ,  avec  un filet au milieu,  longues de fix  à fept  
 pouces ,  de  deux  à  trois  lignes de  diamètre ,  d’où  
 part  une  tige  courte,  dure,  blanche,  ligneufe,  de  
 deux lignes  de  diamètre, traçante horizontalement,  
 entourée d’anneaux velus qui indiquent  la  chûte des  
 feuilles  ou  écailles  qui  la  couvroient,  &   jettant  à  
 la  diftance  de  trois  ou  quatre  pouces  lorfque  la  
 plante eft en fleur, une jeune  plante  qui, lorfqu’elle  
 vient  à  fleurir ,  en reproduit  une  pareille  au bout  
 du  prolongement  de  la  même  tige. 
 Chaque  plante  ou  touffe,  eft  compofée  de  huit  
 à  dix feuilles  rayonnantes  fur  la terre,  elliptiques  ,  
 médiocrement pointues .^ longues  de  quatre  à cinq  
 pouces,  deux  à  trois  fois moins larges,  marquées  
 dé chaque côté  de douze  à quinze  créneiures  épaif-  
 fes,, un peu ridées ou  crépues  ,  couvertes  de  poils  
 rudes , verd-noires , avec  une  côte  blanchâtre  en-  
 deffous,  rapprochées  en  rayons  fans  aucun  pédicule  
 autour  des  racines* 
 Du  centre  de  ces  feuilles  s’élève  tous  les  ans  ,  
 pendant  les  pluies du mois  de  décembre ,  une tige  
 W s   feuilles,  vçrd-brune  ,  hé rifle e ,   roide ?  haute 
 de  fix  à  fept  pouces,  du  diàmètfé dé  delix  ligfiès j  
 ramifié  vers  fon  extrémité  en  huit  à  dix branches,  
 furmontées  chacune  d’une  tête de  dix  fleurs  fphé-  
 roïdes, de fixàhuit lignes de diamètre,  enveloppées  
 de  deux à  quatre  grandes  feuilles  arrondies,  concaves, 
   contenant  plufieurs  paquets  de fleurs,  d’abord  
 bleu  purpurin  ,  enfuite  blanc,  jaune,  pofées  
 fur  un  réceptacle  plat &  nud  fans  écailles.  Chaduô  
 fleur  eft  un  fleuron  hermaphrodite,  porté  fur l’ovaire  
 à  long tube,  divifé en  cinq  dentelures égales,  
 portant  intérieurement cinq étamines  Courtes,  réunies  
 par  leurs  anthères,  &   enfilé  par  un  ftyle Ample  
 ,  cylindrique,  velu.  L’ovaire  porte encore  extérieurement  
 un  calice  de  cinq écailles en foie , ion-  
 ,  gués , dentées,  qui l’accompagnent jufqu’à  fa maturité; 
   alors  il  eft  ovoïde  ,  alongé,  d’abord  blanc,  
 enfuite  jaune,  enfin  cendré-roux. 
 L’anafehovadi fe propage non feulement de graines,  
 mais encore par fes  tiges  ou bourgeons,  qui tracent  
 fous terre. 
 Qualités. Cette  plante  n’a aucune  odeur,  même  
 dans  fes fleurs, mais une faveur âcre mêlée d’amertume. 
 Ufages,  C ’eft  un  vulnéraire  âftrlngent,  dont la  
 déco&ion  fe  boit  avec  fuccès dans  les  crachemens  
 de  fang,  &   dans  les  dyfuries. Pilée &  prife avec le  
 lait  aigri,  elle  arrête les  dyffenteries.  (  M. A  d a n *  
 s o n . ) 
 *  ANASTASIË  ou  Anastasioplé,  ( GéogrJ)  
 Anaflafia  ou Anaftafiopolis,  ville  de la Méfopota-  
 mie ,  auparavant le  bourg  de Dara,  Darce ou Da+  
 rds,  que  l’empereur Anaftafe fit  fortifier,  au  rapport  
 de  Procope,  &  dont  il fit une  très-belle ville  
 qu’il  appella  de  fon  nom. 
 La Martiniere nomme  quatre autres Anafiafiople  
 toutes villes épifcopales, l’une dans la fécondé Phry-  
 gie  Pacatienne ,  la  fécondé dans  la  Carie,  la troi-  
 fieme  dans  la Galatie  prèmiere,  &   la  quatrième  
 en  Thrace  dans  la  province  du  mont  Æmus. 
 L’article  A n a s t a s i o p l e  du  DicL  raif.  des Scieh*  
 ces -,  &c.  eft l’article  A n  atajan  mis  fous  le  norij-  
 d’Anafiafiople  par  une  méprife  de  l’imprimeur. 
 §  ANASTOMOSE , {Anatomie.) les  anciens dotï-  
 noient  un  autre  fens  à  ce  terme.  Ils  entendoient  
 par  anaflomofe  ,  l’ouverture faite  dans un  vaiffeâü ,  
 pâr laquelle s’épanchoitle fang,  fans que le vaiffeau  
 fût  rompu.  De nos  jours,  &  même  dans quelques  
 phrafes  des  anciens 3  anaflomofe  fignifie  Y union  dé  
 deux  troncs  de  vaiffeaux,  faite  par  quelque  branche, 
   par laquelle le fang  peut  paffer  de  l’un à l’autre  
 ,  ou  par  l’union  immédiate  dé  deux  arteres  ,  
 qui  n’en  font plus qu’une. 
 Leà  âiiajloviofes. régnent  dans  toutes  les  claffes  
 des  vaiffeaux,  dans  les  arteres ,  dans les veines  &c  
 les  nerfs mêmes,  q u i, par  plufieurs  de  leurs qualités  
 ,  reffemblent  aux  vaiffeaux.  Il y   a  de grandes  
 anaflomofes ,  de médiocres  &   de  capillaires. 
 Les  grandes  anaflomofes  fe  trouvent  principale*  
 ment  dans  les  veines.  Dans  le  foetus  la veine  ombilicale  
 communique  avec  la veine  cave  par  le canal  
 veineux.  On pourroit  regarder cette  veine  plutôt  
 comme  le  tronc  principal  de  la  veine cave inférieure  
 ,  dont l’autre  branche  feroit  la  veine Cave  
 abdominale.  Dans  l’adulte les  anaflomofes^des grandes  
 veines  font  très-nombreufes ,  fur-tout  dans les  
 veines  cutanées.  Les  jugulaires  externes  communiquent  
 du côté  droit  au  côté  gauche ; &   la  jugulaire  
 externe  avec  la  branche  faciale  de  l’interne  ,  
 le long de  la mâchoire  inférieure  ;  les  finus  du,cerveau  
 prefque  par-tout;  les  finus  longitudinaux  de  
 la dure-mere font un arcade à  chaque  vertebre :• les.  
 veines  extérieures  de  la  tête  communiquent  avec  
 les  intérieures  par  ce.  qu’on  nomme  les  émiffaires  
 I  de Santonini ;   ce  font  des  branches  qui  percent  1$