
 
        
         
		7 6o BAL 
 yonc. ou  1 2 0 ............................... ...  . . . .   oo 
 i   mare  8  den.  .  ................. -  .  •  •  • ioo 
 ï   mare  2  onc................................... . . .   i 20 
 Ces  poids  font de  plomb;  celui  de  120  livres,  
 par  repréfentation-,  a  10 pouces  de  diamètre  &   7  
 lignes  de  hauteur,  &   ainli  en  diminuant  d’epai^-  
 leur  &   de  diamètre,  jufqu’au  poids  d’une  liv re ,  
 quia   5 lignes de  diamètre  &   une  ligne d’epaiffeur. 
 Opération  de  L'effai. 
 Il  faut remplir  la  mefure  en  y  faifant couler le  
 grain qu’on tient dans un  petit fac à environ  quatre  
 pouces  de  hauteur.  j  j 
 Quand  la  mefure  eft  pleine  on  la  racle  ou rafe  
 avec  un  petit  rouleau  fait  exprès. 
 Lorfque  le  mefurage  eft  fait,  on  procédé  à  la  
 pefée  de  cette  façon : on attache  au fléau  les  deux  
 côtés  de  la  balance  par  les  crochets  qui  tiennent  
 aux  cordons, on met  autant de  poids  dans  le  côté  
 vuide  que  le  côté  plein  peut  en  enlever. 
 Il  eft  entré dans  notre  éffai :  - 
 Le  poids  marqué  100  livres  &   qui  pefe  réel- 
 Celui de  .  ; . . . .   5  1 
 Celui de  .  . .  .  40  .  . -------3  8 
 Celui de  .  . .  .  20  .  . . . . .   I  l6 
 Celui de  .  . .  .  10  .  . .  .  .  *  20 
 Celui de  .  . .  .  4  .  . .  .  ,  .  8 
 Celui de  .  . .  .  2'  .  . . . . .   4 
 23 6 2 m. 3 on.  16 d. 
 Le poids du fetier de  bled  eft de  23 S.  
 Preuve. 
 Multipliez  le  poids  réel  de  2  marcs,  3  Onces,  
 16  deniers,  que.le  litron de  bled s’eft  trouvé pe-  
 fer, par  192 ,  qui  eft fon rapport au fetier de bled,  
 6c vous  aurez  jufte les “mêmes  236  livres  que vous  
 donnent les  poids  d’effai  ou de  repréfentation. 
 Obfervations,. 
 i° .  Quelque jufte  que  foit mathématiquement  la  
 divifion d’une  grande  mefifre  à mefurer des  grains  
 en mefures plus petites, il y  aura toujours une perte  
 fur  ces  dernieres;  cette  perte  du  litron  au  fetier ,  
 eft  d’un  i92mc;  car  le  fetier  de  bled  dont  on  a  
 fait  l’effai,  pefe  réellement  240  livres,  le  litron  
 devoit pefer 20  onces,  ou  2 marcs  4  onces,  &   il  
 n’a  pefe  que  2  marcs,  3  onces,  16  den.  qui  ne  
 repréfentent,  en  poids  d’effai,  que  236  livres; il  
 manque  donc  au  litron  8  den.  de poids,  lefquels  
 étant multipliés par  192, font précifément les 4 liv.  
 qui manquent  à  l’effai  pour  faire  les  240  liv.  du  
 poids  réel  du  fetier. 
 La  différence  qui  fe  trouve  entre  le  poids  de  
 la  petite  mefure  ,   &   celui  dont  elle  eft  une divifion  
 ,  eft  fenfible : le grain fe  taffe bien davantage  
 dans  une  grande  mefure  que  dans  une  petite  :  û  
 un grain de bled (fuivant Ricard, commerce  d’Am-  
 fterdam)1 pefe réellement un  grain  poids de marc ,  
 un  fetier  de  bled  pefant  240  livres,  doit  contenir  
 2,211,840  grains.  Il  eft  naturel  que  le  poids  
 de  tous  ces  grains,  agiffant  les  uns  fur  les  autres  
 dans la mefure du fetier, ils fe ferrent,  ils fe taffent  
 bien davantage que  11520 grains qui  font  contenus  
 dans  le  litron.  Cette  différence  eft  commune  de  
 100  à  101  y ,  plus  jj.  On  voit  qu’elle  feroit  plus  
 confidérable  dans le  demi-litron,  puifque  ne  contenant  
 que  5760  grains,  ils  fe  prefferôient  &   fe  
 fafferoient  encore moins. 
 20. Quoiqu’il paroiffe au premier coup d’oeil qu’il  
 y   ait  ua  bénéfice pour  l’acheteur de  1  y pour  cent 
 BAL 
 à  calculer  le  poids  du  grain  qu’il  veut  acheter,  
 fuivant  fa  balance  d'effai,  cependant  les  avaries,  
 lès mélanges, qu’il ne peut  prévoir ,  les .autres acci-  
 dens, 6c  tous  les  rifques  de  fon  achat  emportent  
 toujours,  6c  fort  au-delà,  ce  bénéfice  apparent;  
 heureux encore s’il retrouve à la vente de fon grain,  
 :1a' totalité  du  poids  que  fon effai lui avoit  promis! 
 30. Nous devons  avertir  que  les deux  cylindres  
 de la balance  de  M.  Doumer  ne  font  pas  parfaitement  
 égaux en  dimenfion,  quoiqu’ils  foient  exactement  
 égaux  en  poids;  il  appelle mefure  le cylindre  
 qui  eft  le  litron,  6c  balance le cylindre  oirl’on  
 met  les  poids.  Ce  dernier  étant  plus  petit,  fert  à  
 emboîter  le  plus  grand,  ce  qui  eft  plus  commode  
 pour  le  transport.  Dans  la  balance  que  nous avons  
 fait  faire  fur  le  modèle  de  celle  de  M.  Doumer,  
 les  deux  cylindres  font égaux , 6c  ils  font  tous  les  
 deux la  mefure d’un  litron.  Nous trouvons  en  cela  
 une  très-grande  commodité ;  lorfqu’on  a  plufieurs  
 parties  de  bled  à  effayer ;  car  ayant  reconnu  le  
 poids de l’une, on peut remplir l’autre cylindre fuc-  
 ceflivement  des autres  parties  qu’on  veut  effayer,  
 &   l’on  en  connoît  tout de  fuite  le  poids,  ou  égal  
 au premier,  déja-effayé, ou moindre, ou plus  fort,  
 en  mettant  les  petites  divifiôns  des  poids  de  l’un  
 ou  de  l’autre  côté,  fuivant  que  le  demande  le  dé-  
 gré de  pefanteur  de  chaque  efpece  de bled,  comparé  
 avec  le  premier  qui  aura été effayé.  On peut  
 ainfi  reconnoître  en  un  quart-d’heure  ,  la  qualité  
 des  bleds  de  plufieurs  chargemens,  &c. 
 40.  Pour  ne  rien  laiffer à  defirer aux  acheteurs ,  
 ils pourront  s’adreffer  pour faire  faire  des balances  
 cylindriques  d’effai  de  grains,  au  fleur  Chemin ,   
 maître  balancier  à  Paris,  rue  de  la  Ferronnerie ,  
 au  Q couronné,  quia  fait  celle  de  M.  Doumer,  
 6c plufieurs  autres  qu’on  lui  a  demandées. 
 Avantages'de  la  balance  d’effaipour  les grains. 
 i°. Elle  eft  portative. 
 2*.  Un  acheteur  y   voit d’un-coup d’oeil le  poids  
 d’un  fetier  de  grain  :  il  n’eft  plus  poflible  au vendeur  
 de  le  changer de qualité, ou  de  l’altérer ;  s!il  
 le mouille , il eft moins coulant, il en entrera moins  
 dans  la  mefure,  il  fera  moins  pefant,  &c. 
 '  3°.  Cette  mefure  pourrôit  être  adoptée  par  le  
 gouvernement ;  elle  fervirôit  dans  les  jurifdittions  
 confulaires  à  juger  les  conteftations  qui -s’élèvent  
 entre  les  vendeurs  &  les acheteurs  dès  grains,  lors  
 des  livraifons,  &c. 
 40.  La  balance  feroit  utile  dans  les  ports  de  
 mer  ,  pour  la  perception  des  droits  ,  pour  le  
 payement  des  gratifications,  quand  le  gouverne-*  
 ment  jugera  à  propos  d’en  accorder pour  l’importation  
 des  grains  étrangers,  comme  en l’année  dernière  
 (  1768. ). 
 50.  Pour la guerre,  un  général  jugera  dans  un  
 clin d’oeil  de  la  bonté  des fubfiftances :  un miniftre  
 .  pourra  faire  vérifier  avec  la  même  , rapidité  les  
 comptes  des  munitionnaires  ,  &c. 
 6°.  Les  adminiftrateùrs  des  hôpitaux,  les  munitionnaires, 
  &  toutes  perfonnes  chargées  de  grands  
 approvifionnemens , ne peuvent- fe paffer  de  la balance  
 efeffai, s’ils font  jaloux  de l’exa&itude  de leur  
 fervice,  6c  de  la  bonté  de  leurs  opérations. 
 7*.  Tout négociant  qui  veut  fe  mêler  du  commerce  
 des grains,  ne peut  fe  paffer  d’une  balance  
 d'effai, s’il  entend  bien  fes  intérêts;  quelqu’habile  
 qu’il foit dans la connoiffancedes bleds,  il n’opérera  
 jamais  que fur  des  conjectures,  s’il  n’adopte  cette  
 méthode. 
 Toutes  les  différentes  mefures  de  grains  dans  
 les différens pays de l’Europe, ont un rapport connu  
 avec  le  fetier  de  Paris.  Un navire  chargé  de  cent  
 lafts  d’Amfterdam,  arrive  aü  Havre ;  on  fait  que 
 mm 
 B a l 
 le  laft eft égal  à dix-nëuf fetiers  de Paris ; c’eft mille  
 neuf cens fetiers : on fuppofe qu?on ait fait l’effai de ce  
 bled pris  au,milieu du  grenier,  &   que  la  balance  
 d’effai lui ait  donné 230  livres, on  connoît dans l’in-  
 fiant que le poiçls total du bled contenu,dans le navire  
 eft de 4370quintaux; ainfi un plein chapeaude grain  
 fert à  juger  fur  le  champ1 d’un  poids  total,  ce  qui  
 demande  autrement  beaucoup  de  frais  &   beaucoup  
 de tems ; or l’épargne  du tems &   des dépenfes  
 eft inappréciable  pour  les  négocians. 
 Enfin  il  eft  difficile  d’avoir  pour  les  grains  un  
 moyen  de  eômparaifon  plus  exaû  ni  plus commode  
 ,  puifqu’il  s’exécute  par  poids  &   par mefure.  
 Il  eft  donc  de  la  plus  grande  importance qu’il foit  
 adopté  généralement.  ( M. B e g v il l e t . ) 
 BALANCEMENT,  ( Mufique.  )  c’eft  la  même  
 chofeqnetremolo.  Voye1   T remblement,  (Mujî-   
 que. )  Dict-. raif.  des Sciences, &c. (JD. Cf) 
 BALANCIER de compas  ou de  bouffole ,  ( Méch:)  
 c’eft un double cercle de  laiton,  par  lequel l’affut du  
 dedans de la bouffole  eft  tenu  en  équilibre. 
 Balancier dune tclufe,  e’eftla  groffe barre  qui  
 lui fert de manivelle pour la  tourner  en  ouvrant ou  
 en la  fermant,  lorfque  l’éclufe s^ouvre  ou  fe ferme  
 à  un  ou  deux ventaux. 
 Ba l a n c ie r   de  pompe, c’eft le  plus fouvent  une  
 piece  de  bois, ou  une  barre  de fer  pofée  horizontalement  
 fur  un point  d’appui, qui en fait un levier  
 de  la  première  efpece.  A  vfne de fes  extrémités répond  
 un ou  plufieurs  piftons  ,  &   à  l’autre  eft  une  
 bille  bandante  ,  ou  quelqu’autre  piece  répondante  
 à  une  manivelle,  qui donne  le  mouvement au balancier  
 ,  qui  fait  alors hauffer  le pjfton. On  nomme  
 auflî  balanciers les  pièces de  bois  qui  fervent à  entretenir  
 les barres de fe r , qui compofent les chaînes  
 de  la  machine  de  Marly,  c’eft-à-dire ,  les  chaînes  
 qui  donnent  le  mouvement  aux  pompes  du  premier  
 &  du  fecond-puifard.  ( +  ) 
 *  BALANE ,  (Myt/i. ) une des  huit  filles  d’Oxi-  
 lu s ,  &   de  la  Nymphe  Hamadryade. 
 *  §  B AL A N E O T É ,  ( Géogr. ) n’eft point le nom  
 d’une  ville.  Balanéotes,  dans  Jofephe,  eft  le  nom  
 des  habitans de  Balanéc,-ville  qui  étoit  entre An-  
 târade  6c  Laodicée  dans  la Phéniciè  ,  &   non  dans  
 la  Cilicie : c’eft,  dit M.  Shaw ,  la Bannias d’aujourd’hui. 
   Lettres fur fEncyclopédie. 
 *  §  BALANGIAR ,  (  Géogr.  )  ville  capitale  de  
 la  Tartarie au nord  de  la mer Cafpienne.  C’eft  trop  
 dire ,  Balangiar  eft  la  capitale  du  pays  de  Kho-  
 zar.  Viiye{ lé  Dict.  Géogr.  de  la  Martiniere.  Lettres  
 fur VEncyclopédie. 
 *  §  BALBEC  ,  ( Géogr.  Antiquités. )  Les  ruines  
 de  Balbec font  fi  curieufes  &   fî. inter effantes pour  
 les  amàteurs  des  arts,  que  nous  avons  cru  devoir  
 repréfenter  quelques-uns  de  ces  monumens  
 dans les  planches déantiquités de ce  Supplément, avec  
 d’autant  plus  de  raifon,  qu’ils  font  annoncés  dans  
 le  Dict.  raif.  des  Sciences-, &c. 
 §   BALEINE (pêche  de  da ) ,   Commerce.  La  plus  
 grande  difficulté  pour fe  rendre  maître d ’un poiffon  
 fi  difproportionné  à  la  grandeur  ou  à la  force  dès  
 hommes, confifte  à  harponner la baleine. D’un côté,  
 la  nqfieflité de  s’approcher de fort près du  poiffon,  
 afin  de  pouvoir lancer le  harpon aflèz adroitement,  
 pour  qu’il  enfonce dans l’endroit  le  plus  fenfible  ;  
 de  l’autre,  le  danger  que  courent  leharponneur 6c  
 fa  chaloupe  de  la  part  d’un  animal,  dont  les  furieux  
 coups, de  queue  &   de nageoires,  après qu’il  
 eft  bleffé, tuent  fouvent l’un &  renverfent l’autre ,  
 empêchent  qu’on  ne  profite de toutes les pccafions  
 qu’on  auroit  de  faire  de,.bonnes  prifes. 
 Pour  lever  cette  difficulté ;  M.  Bond,  dans  un  
 Mémoire  prefente  a  la  fociété  royale  de  Londres,  
 Tome  I. 
 B A L   7 61 
 . à  propofé  un  infiniment propre,  félon  lui, à  lancer  
 le  harpon  à  quinze toifes  de  diftarîce,  avec af-  
 fez  de  forcé,  &   exaftement  dans  la  direction  re-  
 quife. Cetinftrument  eft la balifte , ou des  anciens*  
 011  Bplatd,  à  laquelle il  a  fait  quelques  chan-  
 gemens,  pour l’approprier à i’ufage qufil lui deftinei  
 4*fion  arc  e ft ,  dit-il,  plus  {impie ;  &  il  fe  fert  dé  
 cordes de  crin,  préférablement à celles de chanvre*  
 L’experience  l’a  convaincu  que le crin a  un  reffort  
 plus durable &  plus indépendant du froid,  du chaud  
 &   de  l’humidité. 
 La  force  de  cette  machiné*  pourfuit  M.  Bond;  
 .peut  être  augmentée  à  volonté.  Il n’y   a  qu’à multiplier  
 le, nombre  des  reflorts  ou  des  cables  *  &   
 donner plus de longueur au levier qui lès tend. Cetté  
 balifte agit dans toutes  les  direÛions,  &  on là  placé  
 fur  un  pied  à l’avant  de la  chaloupe; Elle  eft  d’ailleurs  
 fi fimple ,  que  qui  que ce  foit  peut  apprendre  
 en peu de  tems  à  s’en  fervir. 
 C’eft  à  ceux  qui  ont vu  de  près là  pêche  de  là  
 baleine,  à  juger du mérite  de  cette  invention; 
 Ce  fut vers  la  fin  du xvi<\  fieclé,  que  la  pêché  
 de  la baleine  fur  la  côte  de  Spitzberg devint  confi-  
 derable,  &   paffa  entièrement  dans  les  mains  des  
 Anglois, jufqu’a  l’annee  1578.  Ce  commerce étoit  
 gouverné  par  une  compagnie qui  envoyoit tous les  
 ans  quelques  vaiffeaux; &   en  effet ,  elle  ën écartà  
 tout  le  refte  de  fes  compatriotes,  &   tâcha  âuffi  
 d’en  exclure  les  étrangers.  Ei)  1613  ils envoyèrent  
 une  efeadre  de  fept  voilés  ,  qui  y   trouva  quinze  
 vaiffeaux,  tant  Hollandois* que  François  Ou  Flamands  
 ,  fans  compter  les  interlopes  Anglois.  L’an-  
 -niee  fuivante,  les  Hollandois  y   envoyèrent  dix-  
 huit  voiles, y  compris  quatre vaiffeaux de  guerre ;  
 &  en  1615  ή  roi de Dademarck  y  expédia  une efeadre  
 de  trois vaiffeaux  de guerre  pour affûter fon  
 droit  exclufif ; mais  ce  fut  avec  un  fuccès  fi  peu  
 favorablequ’il  réfolut  d’abandonner  fa prétention.  
 En  1627 , la  compagnie  françoife fut plus  lieureufé  
 que  dans  aucune  des  autres  années ;  &   en  conséquence  
 elle  fit  19:00  tonneaux d’huile.  Les  Hollandois  
 firent pendant bien des années après, des voyages  
 affez mauvais;  6c,  comme  l’obferve  très-bien  
 . leur  célébré politique M. Witte , ils  fe feroient vus  
 obligés  d’abandonner ce commerce ,- s’il  ne leur eût  
 pas*été  ouvert par  la  'diffoliïtion  de  la  compagnie  
 de  Groenland,  à.qiii  il attribue  le  bonheur  qu’ils  
 eurent  eux-mêmes  de priver les  Anglois 6c  la plupart  
 de  toutes les  autres nations  de  ce  comiîierce,  
 dont ils  tirent  un avantage  prodigieux,  &  ,  comme  
 remarque  le  même  grand  politique ,  c’eft  la  meilr  
 leur,e  école  qu’ils  aient  pour  former  &  dreffer  les  
 gens  de  mer les plus hardis &  les plus  entreprerians  
 du monde. 
 Les  auteurs  Hollandois  qui  ont  écrit  au  fujet de  
 la  pêche  de  la  baleine,  conviennent  tous que  la fai-  
 fon la plus  heureufe qu’ils  aient eu e, a été en  1697.  
 Nous  allons  donc  confidérer  quel,  fut  l’état  de  
 cette  pêche  dans  cette  année-là,  afin d’établir  fes  
 profits ;  &   nous les  compareroris  enfuite  avec  les  
 détails  reçus  de  Hollande,  de  la  pêche de  1744,  
 afin qu’on puiffe mieux juger fur quel pied font maintenant  
 les  chofes.  En  1697  il  fe  trouva  201  vaiffeaux  
 de  diverfes  nations  employés  à la  pêche  fur  
 la côte  du  Groenland : les Hollandois  en fournirent  
 à  eux  feuls'  129 ;  mais il y   en  eut  fept  qui  fe  perdirent  
 fur la côte. Les Hambourgeois en-envoyèrent  
 51  ,  dont  quatre  furent  perdus.  Les  Suédois  en  
 avoient deux ; les Danois' quatre; les B rémois douze;  
 ceux  d’Embden  deux ;  &   ceux  de  Litbèck  un feui*  
 Le nombre des baleines quifurent prifes cette année,-  
 fe  monta  à  1968, que  les  Hollandois  &   les vaif-  
 féaux  des  autres  nations  attrapèrent  dans  les proportions  
 qui  fuôyent  :  fayoîr : 
 D D d d d