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dans le Palatinat & fur la riviere de même nom;
& Byelsk, ville de la Podlachie, dans un petit pays
de même nom, font la même qui eft dans laPola-
quie ; mais il n’y -a point de Palatinat de Bielsko.
Lettres fur F Encyclopédie.
BIENFAISANCE, ( Morale.') c’eft une vertu qui
nous porte à faire du bien à notre prochain. Elle eft
la fille de la bienveillance & deTamour de l'humanité.
D ieu , la nature , la raifon, nous invitent à faire
du bien :1e premier par fon exemplè & fon effence,
qui eft la bonté ; la nature, par le fentiment du
plaifir, qui eft dans l’ame de celui qui a obligé , &
qui fe renouvelle en voyant l’objet de fes bienfaits :
la raifon, par l’intérêt que nous devons prendre au
fort des malheureux.
Céfàr difoit que rien ne le flattoit davantage que
les prières & les demandes, & que ce n’étoit qu’a-
lors qu’il fe trouvoit véritablement grand.
L’homme n’a véritablement à foi que ce qu’il
donne ; ce qu’on garde fe détériore , eft fujet aux
accidens & nous eft enfin enlevé par la mort.' Ce
qui eft donné ne meurt jamais pour nous. C’eft ce
que dit Marc-Antonin , tombant fous les coups de
la fortune : «je n’ai plus que ce que j’ai donné. » Hoc
habeo , quodcunqüe dsdi.
Que -vos bienfaits foientde nature à perfuader à
celui qui en eft l’objet, que c’eft vraiment lui que
vous avez en vue. S’ils font honorables, qu’ils foient
publics ; s’ils ne font que lecourir fon indigence,
n’ayez pour témoin que votre confcience. Seroit-
ce trop exiger de vous , que celui-même que vous
obligez, ignorât le nom de fon bienfaiteur?
Consulter la. prudence 6* flivre Féquité,
'Ce ne fl encor qriun pas vers F immortalité ;
■ Qui rie fi que jufie-, ejl dur ; qui ri eft que fagt,
. eft trifte : .
Dans dFautres fentimens Ûhéroïfme conftfte.
Le conquérant eft craint , le fage eft eflimé ;
■ Mais.le bienfaiteur charme y & lui feul ejl aimé.
Lui feul eft vraiement. roi : fa gloire eft toujours
pure ;
■ Son nom parvient fans tache a la race future.
A qui fe fait aimer faut-il riautresexploits ?
On ne peut pas toujours rendre aux hommes des
Tervices importais, quelque bonne volonté qu’on
en ait, parce qu’ on -n’eft pas toujours dans une fitua-
tion avantageufe ; mais rien n’empêche de leur témoigner
dè l’amitié, de compatir à leurs infortunes,
■ de les aider par des confeils , -d’adoucir par des maniérés
obligeantes., la rigueur de leur fort; de leur
procurer des foulagemens , foit par nos amis, foit
par nos paréos, foit par notre crédit. C’eft augmenter
les malheurs des hommes, que d’en témoigner
de l’indifférence.
Ce n’eft point une fimple bonté d’âme qui carac-
térife les hommes biénfaifans ; elle ne les rendroit
que ferilibles & incapables de nuire., C’eft une raifon
fupérieure- quiles perfectionne. Pour être bienfai-
fant d'habitude , il faut fe dépouiller d’un certain
amour-propre, ennemi de la fociété , & cependant
allez naturel, qui nous concentre dans nous-mêmes,
& nous montre fecrettementà nos yeux comme l ’objet
le plus important de l’univers. Il faut regarder
tous lès hommes comme fes amis, ou plutôt comme
membres d’un tout., dont on fait foi-même partie.
- 'Une éducation dont les principes ne tendent point
à la bienfaifance, quelque brillante qu’elle foit d’ailleurs
, eft mauvaife ; la feule qualité de bienfajfant
emporte avec elle toute l’étendue des devoirs de la
morale.
Remarquons enfin qu’ il n’y a point d’écueil qu’on
doive éviter avec plus de foin, quand on rend fer-
y ic e , que l'orgueil, qui corrompt tout le bien qu’on
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peut faire. Un bienfait qui part d’unefprit d’orgueil;
non-feulement ne fanûifie pas, mais devient odieux.
Tout ce que l’on donne avec un air obligeant & honnête,
fait plaifir. Un fervicè rendu d’une maniéré
honnête, acquiert un nouveau prix. ( D. F. )
BIENFAIT, ( Morale. ) plaifir que. l’on fait, ou
fervice que l’on rend à quelqu’un. Séneque a écrit
un beau Traité des Bienfaits. P'oye? Bienfaisance. BBI WÊKÊÊ BIENFAITEUR, (Mo/We.) c’eft celui qui a donné,
qui a fait du bien à quelqu’un. On ne peut'parler
contre fon bienfaiteur lans ingratitude. Celui qui fait
du bien pour en tirer du profit, ne mérite point
d’être appelle un bienfaiteur ; fon aftion eft un corcir
merce & un trafic. ( D .F i )
BIENSÉANCES, f. f. p. ( Belles-Lettres. ) Dans
l’imitation poétique, les convenances & les bienféan-
ces ne font pas précifément là même chofe : les convenances
font relatives aux perfonnages ; les bien-
fiances font plus particuliérement relatives aux
fpeftateurs. Les unes regardent les ufages ,les moeurs
du tems & du lieu de l’a&ion ; les autres regardent
l’opinion & les moeurs du pays & du fiecle oii l’action
eft repréfentée. Lorfqu’on a fait parler & agir
un perfonnage , comme il auroit agi & parlé dans
fon tems , on a obfervé les convenances; mais fi les
moeurs de ce tems-là étoient choquantes pour le
nôtre, en les peignant fans les adoucir, on aura
manqué aux bienfèances ; & fi une imitation trop
fidelle bleffe non-feulement la délicateffe, mais la
pudeur, on aura manqué à la décence. Ainfi, pour
mieux obferver la décence & les bienfèances actuelles
, on eft fouvent obligé de s’éloigner des convenances
, en altérant la vérité. Celle-ci eft toujours
la même , & les convenances font invariables comme
elle ; mais les bienfèances varient félon les lieux
& les tems : on en voit la preuve frappante dans
l’hiftoire de notre théâtre.
Il fut un tems o it , fur la feene françoife, les
amantes & les princeffes mêmes , déclaraient leur
paflion avec une liberté & même une licence qui révolteraient
aujourd’hui tout le monde.
Ce n’eft donc pas le progrès des moeurs, mais
le progrès du goût, de la culture de l’efprit, de
la politeffe sd’un peuple, qui décide des bienfèances.
C’eft à mefure que les idées de nobleffe , de
dignité , d’honnêteté fe raffinent, & que la morale
théorique fe perfectionne, qu’on devient plus févere
& plus délicat :
Chaftes font les. oreilles,
Encor que le coeur foit fripon ,
dit la Fontaine. On va plus loin ; & on prétend
que plus le coeur eft corrompu &.plus lès oreilles
font chaftes ; mais ce n’eft qu’une façon ingénieufe
de faire la fatyre des fiecles polis. L’innocence , il
eft v ra i, n’entend malice à rien, & à fes yeux rien
n’a befoin de voile ; mais le monde ne peut pas
toujours être innocént & naïf,1 comme dans fon enfance;
& les fiecles, comme les perfonnes, peuvent
en s’éclairant devenir à la fois, & plus décents dans
le langage , & plus féveres dans les moeurs.
Quoi qu’il en fo i t , ce ne fut qu’à l’époque du
Cid qu’on parut devenir délicat fur les bienfèances y
lorfqu’on fit un crime à Corneille, d’avoir fait pà-
roître Rodrigue dans la maifon de Chimene après
la mort du comte , & d’avoir fait dominer l’amour
dans la conduite qu’elle tieht. Ce furent les yeux
de l’envie, qui les premiers s’ouvrirent fur cette
faute , fi c’en eft une; ainfi l’on dut peut-être alors
à Tenvieufe malignité la réforme de notre théâtre
fur l’article des bienfèances , & cette févérité de
goût qui depuis en a fi fort épuré les moeurs. ( M.
Ma rm on thl.)
$ * BIERNBURG,
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* § BIERNBURG, ( Géogr.) ville de la Livonie. . .
& B i o r n b o r g , ville de Suède, dans la Finlande,..
font une feule & même ville qui. eft en Finlande,
& non dans la Livonie. Il n’y a point de Bicrnburg en
Livonie'; & fur quelques cartes Biornborg en Finlande,
eft écritBiernburg. Lettres fur VEncyclopédie.
* § B IGE N , (Géogr.) royaume & ville dépendans
du Japon y dans lîle de Niphon.- On ne connoît point
de royaume ni de ville de ce nom ; mais une province
nommée Bifen. Foye[ la Martiniere. Lettres
fur l'Encyclopédie.
JBIGNI, f. m. (Hift. nat. Conchyliologie.) efpece
de pourpre ainfi nommée au Sénégal , & gravée
dans notre Hijloire naturelle des coquillages du Sénégal
, planche I X , n°. ?_y, page ig j . Lifter en avoit
fait graver deux bonnes figures, fous le nom de
buccinum barbadenfe , dans fon Hiftoria Conchylio-
rurny planche D CCCX X VII, figure 49 b , 6*planche
D C C tC L X lV y figure 451 f . Gualtieri en donne pareillement
une figure planche X L IH , lettre B , de
fon index , fous la dénomination de buccinum par-
vum, prùniforme, acuminatum , lave , ex carneo & al-
bido obfcurï punclatum.
La coquille du bigni n’a que fix lignes de longueur
, fur une largeur une fois moindre. Ses fpires
font un peu renflées.
Son ouverture eft fort évafée, une fois feulement
plus longue que large.
La levre droite eft médiocrement épaiffe, garnie
au-dedans de douze ou quinze dents fort petites. 'La
levre gauche eft fimple, arrondie, fans plaque, fans
dents & fans bourrelet.
Sa couleur varie infiniment. Son fond eft ordinairement
blanc & tout couvert de petites lignes
longitudinales, ondées qui font brunes dans quelques
unes & fauves dans d’autres ; quelquefois il
eft marbre de-rouge-brun & de jaune , ou coupé
par une petite bande blanche, ponétuée de brun
ou de rouge - brun qui tourne fur les fpires : au-
dedans elle eft parfaitement, blanche.
Moeurs. Ce coquillage le trouve en grande quantité
fur les rochers de l’ile de Corée , fous l’eau de
la mer-
Remarques. Il vient naturellement dans la famille
des limaçons operculés, & pourroit faire dans le
genre des pourpres une feftion ou plutôt un genre
particulier diftihgué par le canal évafé de fa coquille.
( M. A d a n so n .)
BIGNONE, (Botanique.) en latin bignonia , en
ânglôis trumpet-fiower y or f carlatjafmine , en allemand
trumpetenbhfme , Indianifche jafmin.
Caractère générique.
La fleur eft anomale, monopétale, tubulée , cam-
paniforme, & . marquée de longues côtes enflées.
Elle a quatre étamines plus courtes que le pétale,
dont deux .plus.longues que les autres : à fon centre
fe trouve un embryon oblong , qui devient une
filique bivalve , dont chaque partie eft féparée en
deux cellules par le placenta, ik remplie.de femenc.
es ailées , rangées les unes fous les autres en maniéré
de tuiles. ■
Efpe.es.
f 1. Bignogne k feuilles Amples, entières &
I cordifoiines, & à tige droite, catalpa. •
jy j Bignonia foliis fimplicibus cordatis, coule
ures'/ereclo , floribus diandris. Linn. Sp. pl. (Sxx;-
| Bignonia wit/i fingle, entire heatt-shaped
/ leaves , and an erecl ftalk.
V Bignone à feuilles conjuguées, à fo-
Tome J.
B I G 889
Demi-
dures,
/Holes découpées, & à racines aux noeuds
des branches..
Bignonia foliis pinnads , folio Lis incijîs ,
geniculis. radicatis. Linn. Hort. Cliff. 217.
Bignonia with winged leaves , ait on their
edges, and roots to the joints. Commonly called
trumpet-fiower.
. 3 • Bignone à feuilles conjuguées plus pe-
Dures.f tires, à folioles dentelées & terminées en
longues pointes, & à racines aux noeuds
des branches.
Bignonia foliis pinnatis minoribus, foliolis
macronatis, mqrginibus ferratis , geniculis radicatis.
Mill.
Bignonia with fmaller winged leaves , fa-
wed on their edges , ending in a sharp point,
and roots to the joints. •
r 4 : Bignone à feuilles conjuguées , pourvues
de mains ou vrilles, à folioles çordi-
formes, lancéolées, & dont les feuilles les
plus baffes, font fimples.
Bignonia foliis conjugates cirrhojîs y foliis
cordato-lanceolaûs , foliis imis fimplicibus.
Bignonia with winged leaves and long hear-
shapedrlohes having tendrils and short pods.
5. Bignone à feuilles conjuguées, à mains
courtes , arquées lk triparties. '
Bignonia foliis conjugatis, cirrho breviffîmo
arcuato tripartito. Linn. Sp. pl. 623.
Bignonia with leaves by pairs, short-arched
tendrils, divided into three parts and a very
long pod.
-J 6. Bignone à feuilles conjuguées & à vril-
1 les, à folioles ovales, pointues, ondées &
perennes.
Bignonia foliis conjugatis cirrhofis y foliolis
ovatis y acuminatis, undatis , perennentibus.
Mill.
Bignonia with jointed leaves haying tendrils
y whofe lobes are oval, pointed, waved
and ever green.
7. Bignone à feuilles fimples, lancéolées,
à tige volubile , appellée jafmin odorant en
Caroline.
Bignoniafoliisfimplicibus lancçolatis y caule
voliibili. Linn. Sp. pl.623.
Bignonia with fingle fpear - shaped leaves
and. a twining flqlk. Called fweet-Jcented jaf-
mine in Carolina.
r 8- Bignone à feuilles conjuguées, à folio"
fes lanceolees, aiguës , dentelées, à tige
droite , & à fleurs en panicu.les droits.
Bignonia foliis pinnads y foliolis Iqnceolatis y
acutis y ferratis y caule ereclo } jloribus panicu-
lali s , ereSis.
Bignonia with winged leaves, acute fawtd
lobes , an upright jlalk and foyers in erecl
panicles. Mill.
9. Bignone à feuilles digitées entières.
Bignonia foliis digitalis integer jimis. Hort.
j c ioe 497.
chaude-\ Bignonia with fingered entire leaves.
10. Bignone à feuilles conjuguées à vrilles
, à folioles cordiformes ovales, à fleurs
en panicules rameux.
Bignonia foliis conjugatis cirrhofis , foliolis
cordato-ovads y fioribfis ra cemofo-paniculatis.
Linn. Sp. pi. 623. .
Bignonia with jointed leaves and tendrils ,
the lobes heart-shaped oval , and flowers in
branching panicles.
11. Bignone à feuilles bipinnéesj à folioles
lancéolées entières, autrement faux gayac.
y v v v v
iÉÉ