
 
        
         
		un coup de bêche  apprend qu’ils  partent des  noeuds  
 fupérieurs  des  racines  latérales  qui  s'étendent  fous  
 la  première  couche.de terre; qu’une  dé  ces  racines,  
 fe  trouve  coupée  par  une  tranchée  ,  il  partira  de  
 fon  bout  quantité  de  remets. 
 7°.  Ces  faits  procurent  &   indiquent  différens  
 moyens  très - utiles de  multiplier  les  arbres. 
 Dans  le  nombre  des  fruitiers  qui  croiffent  naturellement  
 dans  les bois,  jlen .trouve  dont les,fruits  
 méritent d’être tranfplantés dans nos jardins ; comme  
 ils n’ont pas été greffés, ils ne peuvent provenir que  
 d’un  noyau  ou  d’un  pépin ;  ce  pépin  ou  ce  noyait  
 étoient  donc  organifés  différemment  de- ceux  des  
 fruitiers  agreftes. Les plus communs  ne  feroient-ils  
 pas nés de là  projefrion  fortuite  des  pouffieres  prolifiques  
 d’une certaine efpeee  dans les ovaires d’une  
 autre  efpeee.  .  ' 
 8°: Cette conjecture m’engage à femer les graines  
 des  fruitiers  qui  fe  trouvent  raffemblés  dans  nos  
 vergers :  comme ils y forment une forte de fociété,  
 ils ont pu contracter des' alliances, d’où il doit naître  
 dè nouveaux friiitSi  1  *•/ 
 Que je feme les noyaux  ou  pépins de  ces  fruits:,-  
 dans  le  nombre  de  ceux  qui  en  feront  provenus,  
 peut-être  s’en  trouvera-t-il quelques-uns  qui  leur  
 reffembleront plus ou moins ;  mais on verra  revivre  
 dâns  la  plupart  l’ancien modelé,  c-’èft-à-dire,  les  
 efpeces agreftes &  primitives  qui-forment leur fou-  
 ches- communes. 
 9°.  Loin donc  que  la  greffe  produife  quelque  
 altération  dans  le  caraCtere  des  fruits,  elle  n’eft  
 faite  au" contraire  que  pour  perpétuer  &   fixer lès  
 variétés  trouvées ou obtenues fortuitement. 
 Cependant qu’un arbre fe trouve greffé fur un autre  
 dont le  bois eft fort différent,  fouvent il arrive quej  
 le  bois  du  fujet  change  de  couleur  peu-à-peu,  &   
 s’imbibe  de  celle  de  l’efpece  greffée  :  d’où  il  fuit  
 que  la feve des greffes a  été repompée par le  fujet;  
 à plus forte raifon la feve  des fujets  doit-elle opérer  
 fur les  greffés. 
 io ° .  Encore  bien  donc  que  la  greffe  foit  faite  
 pour  fixer  le  caractère  des  fruits,  elle  peut néanmoins  
 , par lé choix du fujet, leur faire fubir quelques  
 légers changemens  ,  &  contribuer,  par exemple , à  
 leur  coloris ,   leur groffeur, leur goût,  leur  précocité, 
   leur  abondance. 
 J’admire  la beauté de  cet  arbre  que  la  nature ,a  
 élevé  dans  le  fond  des  forêts;  fa  fléché  s’élance  à  
 une hauteur  confidérable,  fes rameaux réguliers lui  
 donnent une forme pyramidale, c’eft dommage qu’il  
 ne  porté  point  de  fruits:  cet autre,  au  contraire,  
 en eff chargé, qui n’attiroit pas d’abord mes regards,  
 je  l’obferve:  fa  fléché  a  été  rompue  par  un  coup  
 de  vent,  fa  tige  eff  demeurée baffe ,  il en part des  
 branches  divergentes  à-peu-près  d’égale  force ,  qui  
 portent d’autres branches du fécond  &  du  troifieme  
 ordre,  où  la  feve  paroît  également  &   fobrement  
 diftribuée. 
 11°.  Cette obfervation eff le principe de  l’importante  
 opération  dé  la taille. 
 Que  ce vallon eff décoré  par  cette maffe  ÿarbres  
 fruitiers !  l’heureux  fol ! quelle  abondance  de fruits !  
 Je les goûte,  ils  font fades ou amers:  fur un rocher  
 expofe aux rayons du midi, ils  font  peints  des  plus  
 vives  cpuleurs,  mais  leur  goût  eff  trop  mufqué,  
 ils font petits &  durs : fur ce  coteau expofé au levant  
 oii la terre  eff fubftantielle,  quoique mêlée de  gra-  
 vo is ,  les  fruits  font  lavés de  couleurs  tendres,  ils  
 font d’une belle forme, d’une pâte douce , d’un goût  
 exquis ;  leur  abondance  eff médiocre,   ils  chargent  
 lès  branches  fans  les  courber. 
 i i ° .  De  ces comparaifons naiffent les réglés  propres  
 à  guider  le  cultivateur  dans  le mélange  des 
 terres, l’expofition naturelle  ou artificielle  qui conviennent  
 aux  'arbres  à  fruits. 
 9.  Des: êtres, organifés  qui  vivent1, Vaccroiflcnt,  
 fe perpétuent  par  l’admiffion &   la; modification des  
 principes ■ qu’ils" tirent-des  élëmens ; des'êtrei^ui ne  
 fè confervént que par  l’a&ion &  la  réa&ioh'cles'liquides  
 ■ &: des  folides,  dont les humeurs  font même  
 de  différente  efpeee,  &   les vaiffeàüx de différente  
 ffru&ure ;les arbres'zaiü bien que: les plàntës:dôivent  
 être  fujétS à  des  d é fo rd r e s&  ils  onr fur-tout  de  
 commun  avec  les  antres  plantes,  les  maladies qui  
 attaquent  la  racine. 
 Mais  les  arbres  font  en  général  des  corps  plus  
 Gompofés  que la plupart des  plantes ;  ils  font pourvus  
 d ’une tige pérenne  qui  fait leur  carafrere  principal: 
  cette  tige  avec fes  branches,  fes  boutons  &   
 fes  feuilles  eff  une  machine  hydraulique  ÔT pneumatique  
 dont le  jeu dôitHêtre  en  Harmonie"avec  les  
 raejnes qui‘font l’office  dè: pompas. Que  cette réaction  
 foit  interrompue" ou "troublée ;  il  eù  doit  rë-  
 fùlter  divers  accidens:  auffi  voit-on  que  lés .maladies" 
  des feuilles dè Yarbre"fè' communiquenrfoU vent  
 aux  bourgeons,  de  là ,  aux  branches,  au  tronc  &   
 quelquefois  aux racines ;  q.uers’il arrive qu’elles  demeurent  
 faines,  Yarbre a perdu  fa  tige, &   h’eff  par  
 cqnféqiient'plus un arbre ; àu  contraire là  tige  d’dne  
 plante  périt" périr  plufiéurs  fois;1 ii les  ratinesTub-  
 fiftent,  elle renaîtra biénfot auffi hàute &  auffi.belie. 
 D ’ailleurs la tige d!e l’flrôr^qui  flotte  dansTâir, <8c  
 qui doit Braver les hivers,;èff continuellement expoféè  
 aux Variations des météores'; lès vents lui procurent,  
 là  fànte,  ou  lui portent les  germes  des  maladies,   
 fuivant  qù’ilS' font  chargésidune  fraîcheur  bienfai-  
 fânte,  d’une  doiice dfislèüf;; de.  principes  vivifians,  
 ou  qu’ils chariënt  des dards frigprifiques,  dés ëxhà-  
 laifons  Brûlantes,  des  miafrîies" dange'reux. 
 Rareménr  les  arbres  deviennent  malades  durant  
 l’h iver,  lorfque  leur tranfpiration eff prefqtiè mille |   
 c’eft dans  le printemps &   f  ete qu’elle  eff fort  abondante  
 , qùe'les arbres font  fujets à plus de  défordres.  
 Il paroît donc que ces défor.dres dépendent en grande  
 partie  dés  caufes  extérieures  qui peuvent troubler  
 ou fiipprimer la tranfpifatiôn :  dè-là , l’épaififfement  
 dé  la  f è v e l ’obftru&ion des vaiffeaux,  lés  gonflement  
 extraordinaires,  les  dépôts  de  gomme  &   de  
 réfine, &  la pléthore qui frappe fouvent d’une mort  
 fiihite  Yarbre  le  plus  vigoureux. 
 10.  Ce manque  de  tranfpiration,  en  épaififfant  
 la  fève, eff  fouvent la première  caufe des maladies  
 pédiculaires  des  arbres.  Un  fuc  coagulé  tapiffe  la  
 feuille d’un pêcher :  les fourmis viennent s’en nourrir  
 :  elles'piquent  les feuilles  qui  fe  recoquillent;  
 que  les pucerons  foient  attirés  par quelqu’humeur  
 viciée  qui tranffüde  dès  écorces,  c’eft cé  que  nous  
 ne pouvons  pas  affurer,  puifqu’il  s’en  faut peu que  
 chaque arbre  n’ait  fon  puceron particulier ,  &  qùe  
 ces  inféfrés  attaquent  fouvent  des  branches  ires-  
 faines;  mais  nous  obferverons  en  paffant ,  que les  
 fourmis qui  fe mêlent parmi  eux ne  font pas complices  
 de  leurs déprédations.;  elles  viennent  gober  
 un  globule  fucré qui  fort de  tems  à autre  de  leur  
 anus. Les premiers font beaucoup de mal aux arbres:  
 en  perçant  de mille trous la tendre  ëcorce,  ils contrarient  
 la circulation de  la feve,  lés feuilles  fe bof-  
 felent, &  fe recourbent, le jeune  bourgéon  fe tourmente  
 &   s’incline :  après la-retraite de ces infe&es,  
 la  branche  attaquée  ne  repouffe  que  fort  tard  &   
 avec beaucoup  de  peiné. 
 Que  les  racines  d’un  arbre fe  chanciffent  par  la  
 ftagnation des eaux  ou  par  quelqu’autre caufe,  les  
 fourmis  rouges,  les  vers  blancs,  les  jules,  les  
 fcolapendres viennent s’y  loger; rarement attaquent-  
 ils un arbre fain.' 
 11  en  eff  de  même  des mouffes  6c  des  lichens. 
 Toutes les précautions propres à conferver la vigueur  j  
 de  Yarbre  6c  à  retarder  fa  vieilleffe,  font  auffi  les  
 moyens les plus fûrs d’en écarter  ces parafites. Leurs  
 très-petites  femences  s’arrêtent  dans .les  afpérités  
 d’une écorce raboteufe ;  les parties d’écorce  d’entre  
 les gerçures n’étant  plus alimentées  par  la  feve ,  fe  
 pourfiffent peu-à-peu,  &  fe changent en un terreau  
 léger  propre  à  la  germination  de  ces  plantes,  qui  
 s’étendent fouvent jufqu’au point de  tapiffertout  le  
 pourtour de Yarbre. 
 C ’eft donc en vain qu’on attribue  à un fol humide  
 la  difpofition des  arbres à fe  couvrir de moufle ;  s’il  
 y   contribue,  ce  n’eft  qu’en  tant  qu’il  ne  convient  
 pas à l’efpece 6? arbre  qui s’y  trouve ;  alors  fa  végétation  
 fe rallentit, l’écorce fe ride &  devient galeufe ;  
 inconvénient  qui réfulteroit  de même  de la  plantation  
 en  un  terrein  fec,  d’une  efpeee d'arbre propre  
 aux  terres fraîches  &  trempées. 
 11. Mais parmi lés accidens qui menacent les arbres, 
 il  en  eff  que  les foins  les  plus  éclairés  ne  peuvent  
 guere  prévenir.  Difficilçment  peut- on  parer  aux  
 coups que leur porte la gelée ;  les uns y  font plus ou  
 moins fenfibles, par une fuite de leur cara&ere fpéci-  
 fique ; tous  en reçoivent plus ou moins de dommage,.  
 fuivant qu’ils  font vigoureux ou languiffans,  jeunes  
 ou vieux. ?  -  .'y  ■ .   • 
 Les jeunes  arbres ont réfifté à l’hiver de  1709 ,  &   
 les vieux  y   ont  fuccombé.  Le  framboifier,  dont le  
 bois  eff  tendre  &   fpongieux, fe  trouve  également  
 fous la ligne &  vers les pôles ; tandis que  l’oranger ,  
 dont  le bois eff  fi  dur, périt fous fix ou fept degrés  
 de congélation. 
 Frappé  de  ce  phénomène ,  &   convaincu  de  la  
 reffemblance qui fe  trouve  entre un jeune arbre,  de  
 quelqu’efpece. qu’il foit, &  un  arbre  naturellement  
 pourvu  de  fibres  ffiolles ;  que  l’on  s’attache  à  découvrir  
 la  raifon  do  leur  propriété  commune  de  
 réfifter  à  la  gelée.  Peut-être  la  trouvera-t-on dans  
 î’élafticité  de  leurs  vaiffeaux;  la  glace  qui  occupe  
 plus de  place que l’eàu,  les diftend fans les rompre ;  
 après le dégel ils reprennent pe.u-à-peu leur calibre,  
 la  feve  reflue  dans' fes conduits. 
 12.  Si  les  pays  chauds ,  dans le nombre  de leurs  
 arbres  indigènes,  en  offrent  plufiéurs dont  les  vaiffeaux  
 manquent  d’élafticite,  doit-on  defelperer  
 d’accoutumer  à  des  climats* moins  heureux  ceux  
 d’entre  ces  arbres qui  ne font pas entièrement priyés  
 d’une  difpofition  lemblable ? Ne  peut-on  pas  augmenter  
 cette difpofition,  en la foumettant par degrés  
 à l’afrion de  la  gelée ?  C’eft ce qui paroît réfulter de  
 nombre  d’expériences.  Le fuccès fera  d’autant  plus  
 certain ,  qu’on aura  pris  ces  nouveaux  colons dans  
 leur plus bas âge,  &  qu’on  les  aura  conduits  d’une  
 main  plus  attentive  au-travers  des frimats  de  notre  
 température.  Les  élever  de  graine,  femer  celle 
 ,  qu’ils,donneront à  leur  tour,  eft  fans doute  le  plus  
 fur  moyen ;  cette  fécondé  graine  aura  déjà  fubi  
 quelque  changement dans  les  organes, imprimé par  
 un  climat différent. De  génération  en  génération  la  
 colonie  s’affermira  toujours  davantage  contre  l’inclémence  
 d’un nouveau c iel, &  pourra peut-être un  
 jour l’affronter.  ■ 
 Souvent même ces précautions deviennent en partie  
 inutiles.  Dans  le nombre  des  arbres qui  croiflent  
 fous  les  latitudes  chaudes,  il  s’en  trouve  qui  font  
 organifés  de maniéré  à fupporter la gelée. Ceux qui  
 habitent  la  cime  des hautes montagnes,  où  le  froid  
 même  fous  la  ligne  eft  exceffif,  s’accommoderont  
 des  coteaux &   des  plaines  dans les lieux  voifins  du  
 pôle. Il en eft qui ne font frileux que dans le tems de  
 leur pouffe ;  la froidure du printems de ces contrées  
 réprimera  les  premières  faillies  de  leur  feve ;  ils  
 végéteront plus tard,  mais avec fureté. 
 L’efpece de plaqueminier, qu’on croit être le lotus  
 Tome ƒ, 
 des anciens ,  a été apporté d’Afrique à Padoue ;  delà  
 il  a  paffé  dans  nos  provinces méridionales ;  il  a  
 été enfuite naturalife en Angleterre, &  l’on ne doute  
 pas qu’il  ne puifîe  enfin  s’accoutumer au  climat des  
 provinces  feptentrionales  de  la  France.  Le  buple-  
 vrum  ligneux,  naturel  des  montagnes  d’Ethiopie,  
 fupporte  dix  ou  douze  dégrés  de  congélation.  Le  
 mûrier blanc indigène de la Chine,  a été tranfplanté  
 dans  l’Inde ;  long-tems après il  a  peuplé  le  Pèlopo-  
 nefe ;  bientôt l’Italie  a  joui de  fes dons ;  notre  boa  
 roi Henri en  a  enrichi nos  provinces  méridionales ;  
 après un fiècle le nord du royaume l’a vuréuffir avec  
 étonnement ; on vient enfin de l’établir en Danemarck. 
 Après  ces obfervations &  ces expériences ,  combien  
 ne feroit-il pas ridicule de demander encore ,  fi  
 l’on peut élèver en France des arbres  étrangers ;  fur-  
 tout  fi  l’on confidere  qu’il n’y   a  guere  de  climats,  
 de  fols,  d’expofitions  dans  les  zones  tempérées,  
 qui  ne  puiffent  rencontrer leurs  analogues  dans  les  
 différentes parties de ce grand royaume. (AL le Baron  
 d e T s c h o u d i .') 
 A r b r e s   ,   (Droit. )   Les arbres de  réferve  &   baliveaux  
 fur taillis font réputés faire partie du fond des  
 forêts,  fans  que les  engagiftes, douaniers  ou  usufruitiers  
 y  puiffent  rien prétendre,  ni  aux  amendes  
 qui en proviendront. 
 Les propriétaires d’héritages tenans &  aboutiffans  
 aux grands chemins, &  branches d’iceux,  font tenus  
 de les planter  arbres ,  fuivant la nature  du  terrein,  
 à  la  diftance de trente pieds l’un de l’autre,  &  à une  
 toife au moins du bord extérieur des foffés des grands  
 chemins, &  de  les armer d’épines ; &  à leur défaut,  
 les  feigneurs  qui  ont  le  droit  de  voirie  fur  lefdits  
 chemins,  pourront  en  faire  planter  à  leurs  frais,  
 dont  ils  auront  l’ufufruit &   la propriété.  Il y  a des  
 peines  contre  ceux  qui  dégradent  les  arbres,  foit  
 dans les  forêts,  foit fur les  chemins.  Lorfqu’il y   a  
 conteftation  fur la  propriété d’un  arbre,  on l’adjuge  
 à  celui  dans  l’héritage  duquel  eft  le  tronc ;  mais  
 quand le  tronc eft  dans les  limites,  Yarbre  eft  commun. 
   Quand un’ arbre étend fes branches fur le bâtiment  
 du" voifin,  celui-ci  peut  demander  qu’il  foit  
 coupé par le pied ;  mais fi elles s’étendent  feulement  
 fur un lieu oïi il n’y   a point de  bâtiment,  le  voifin  
 peut  demander  que  les  branches  foient  coupées  à  
 quinze' pieds  de  terre.  Il  eft  permis  dans  l’ufage  au  
 voifin  qui fouffre que  les branches  d’un  arbre  foient  
 pendantes  fur  fon  héritage  ,  çlecueillir les fruits de  
 ces  branches.  Les arbres morts appartiennent à i’ufu-  
 fruitier ;  ceux abattus par le vent,  à celui  qui  a  la  
 propriété.  Les  arbres  en futaie font réferves au propriétaire  
 ;  l’ufufruitier  peut feulement en  demander  
 pour  les réparations.  Un  fermier  qui  a  planté  des  
 arbres, peut les emporter à la fin de fon bail ;  mais le  
 propriétaire  du  fonds eft en droit de les  retenir ,  en  
 payant la valeur au fermier. (+ ) 
 §   A r b r e  de V IE ,  ( Botaniq. )  en latin arbonyitee ,  
 thuya Theophrajli, en allemand lebtnsbaum /l’an'glois  
 n’a pas de nom particulier. Thuya vient du grec-3-w»,  
 parfumer. 
 Caractère générique. 
 Le  même  individu  porte  des fleurs  mâles &   des  
 fleurs femelles.  Les  premières  compofent, par  leur  
 réunion,  un petit chaton ovale ;  elles naiffent oppo-  
 fêes  fur  un  filet  commun,  qu’elles  embraffent  par  
 leur bafe.,  &   confident  dans  une  écaille  ovale  6c  
 concave, pourvue de quatre étamines à  peine remarquables, 
   dont les  fommets font attachés prefqu’à  la  
 bafe  de  l’écaille. Les fleurs femelles font  grouppées  
 en  forme  dé  cône,  &   font oppofées  deux  à  deux  
 dans chaqué écaille;  chacune a un petit embryon qui  
 fupporte un ftyle délié, couronné d’un feul ftigmate.  
 '   Nous ne  faifons  pas  entrer  dans cette  deferiptiors 
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