
 
        
         
		qui  raffemble  les genres dont les étamines  font reunies  
 par  leurs  filets.  (M .  A d a n s o n .  ) 
 * APPERCEPTION, f. f.  ( Pfychologie.)  afte par  
 lequel  l’ame  fe confidere  comme  le  fujet qui  a telle  
 ou telle perception , 8c par cette  reflexion fe  diftin-  
 gue  des objets de fes perceptions. 
 *  APPERCEVOIR, v. a. ( Pfychologie.)  avoir  la  
 perception d’une  chofe ; c’eft-à-dire fe la reprefenter  
 en foi  ou hors de  foi à l’occafion de  quelque modification  
 que l’ame éprouve.  S1 appercevoir,  ce ft  avoir  
 la  confcience  de fes perceptions. 
 ^APPLICATION, f.f. (Pfychologie.) afte de l’ame,  
 par lequel elle fixe fon attention fur un fujet,  en fait  
 pendant long-tems  l’objet de  fes  penfées,  à  deflein  
 de le  connoître  aufli  parfaitement  qu’il eft poflible. 
 ^APPUYÉ  ( T r i l ) ,   Mufiq.  Quelques  'mufieiens  
 appellent  tril  appuyé,  celui  qu’on  nè  commence  
 pas  brufquement,  mais  qu’o'n  prépare  en quelque  
 forte de la note fupérieure. Dans quelques cas on peut  
 aufli  préparer le  tril'appuyé  de  la  note  inferieure.  
 (F .D .C .)   >   V  '  - 
 *  APRE, adj. ( Gramm. ) acide , rude,  défagrea-  
 ble  au  goût  ;  il  fe  dit  aufli  au  figuré  ,  8c  lignifie  
 avide.,  ardent, pajjionné pour quelque chofe. 
 APREMONT, ( Gèogr. )  petite  ville  de  la  Lorraine  
 , avec  château &  baronnie, entre la Mofelle 8c  
 la Meufe j  près  du bailliage  de  Saint-Michel. C’étoit  
 l’un  des  plus  anciens fiefs de l’évêché de Metz, lorf-  
 que dans le X V I fiecle, il en fut démembre pour faire  
 partie des domaines  de la  maifon  de  Lorraine.  Son  
 nom vient,dû haut rocher  efcarpé ,  fur  lequel  on  a  
 bâti  le château.  ( C. A.) 
 A p r em o n t  ,  ( Gèogr. )  château fortifié de  Savoie  
 à  l’oueft nord-oueft,  8c  allez  près,  de  Montmelian.  
 Il a donné  fon  nom  à  une  famille  illuftre  de  cette  
 province.-  ( 6. A.) 
 ÂPRETÉ,  f.  f.  ( Gramm.)   qualité  de  ce  qui  eft  
 âpre. On le dit des fruits , quand, faute de maturité,  
 ils font rudes,  âcres, défagréables au goût ;  l’âpreté  
 diminue dans les fruits, à mefure que les arbres vieil-  
 liffent. (+) 
 A PRIES, ( Hijî. d’Egypte.')  fils  de  Pfamnis,fut  
 fon héritier au trône d’Egypte. L’aurore de fon régné  
 fut  brillante, 8c tous fes  combats forent fuivis de  la  
 viéfoire.  Ses  flottes  qui  couvroient  les  mers  ,  lui  
 affervirent l’Egypte  8c Sidon ,  dont il  fit  paffer  les  
 richeffes 8c le  commercé  dans fes états. Les conquêtes  
 qui  foulent  épuifent  les  peuples  conquérans',  
 ouvrirent  dans l’Egypte les  fources de l’abondance.  
 A  priés ne fe  livra  à fes  inclinations belliqueufes que  
 pour rendre fon pays, plus  floriflant.  Les  Juifs  fati-  
 .  gués du joug tyrannique  de Nabuchodonofor,  cherchèrent  
 un  afyle  dans  l’Egypte,  où  leur .industrie  
 commerçante  accumula  l’or  des  nations.  L’ivreffe  
 de  fes  fuccès  le  rendit  impie,  8c  fé  croyant  plus  
 qu’un  homme,  il ofa défier les dieux  8c  braver leur  
 puiffance.  Son audace  facrilege  fut punie  par  la  révolte  
 des  Egyptiens , qui jamais ne laifferent  impunies  
 les  offenfes faites au culte public. Ce monarque  
 vainqueur  des nations-, fe vit abhorré  de  fes fujets. '  
 Il pafla de l’infolence de la viftoire dans l’abattement  
 . d’un  efclave  qui attend  en  tremblant fon arrêt de la  
 bouche  d’un maître irrité. Ses  fujets  lui paroifloient  
 d’autant  plus  redoutables,  qu’il  les  avoit  inftruits  
 lui-même dans l’art de combattre 8c de vaincre. Il eut  
 dans  cette  extrémité  recours  à  la  négociation,  8c  
 choifit  pour médiateur Amafis qui  avoit, par fes ta-  
 lens 8c fa probité, mérité la confiance  de fon maître  
 8c  l’affe&ion des peuples. Cet  agent également propre  
 à  la guerre 8c  à  la  négociation ,  avoit  montré  
 jufqu’alors un ame infenfible aux promeffes de l’ambition. 
   A  peine  eut-il  expofé  aux  rebelles  le  fujet 
 de fa million, qu’un de leurs  chefs lui mit un  cajque  
 fur la tête 8c lé proclama  roi.  Apriès  ne  regarda  ce  
 feu  dévorant  que  comme  une  étincelle  prompte  à  
 s’éteindre. Il avoit  dans  fa-cour  un  de  ces  hommes  
 privilégiés q ui, fatisfaits de  faire leur  devoir ,  n’attendent  
 leur  récompenfe  que  du  témoignage  intérieur  
 de  leur confcience. C’e.toit Paterbemis, que fon  
 intégrité 8cfon défintéreffement avoient rendu l’idole  
 de la nation. Ce fage,  dont la  fidélité  étoit incorruptible  
 , fut chargé  d’amener Amafis  vivant , 8c de le  
 livrer  aux  vengeances  d’un maître oftenfé. Sa négociation  
 eut  un  mauvais  fuccès ; il  n’effuya  que  les  
 railleries de  ceux  qu’il  crut  devoir étonner par fes  
 menaces. Apriès mécontént,  le  foupçonna d’être le  
 complice de l’ufurpateur de fon pouvoir ,8c pour l’en  
 punir,  il lui fit trancher  la  tête.  La  nation,  indignée  
 d’avoir  vu tomber.un citoyen fi refpeftable ,  fous la  
 hache du bourreau ,  fe fouleva pour  venger  fa mémoire. 
  Tous les yeux fe  fixèrent fur Amafis, qui des  
 ce moment fut regardé comme  le  vengeur de  la nation^ 
   Apriès abandonné de fes favoris, fe jetta dans les  
 bras de  l’étranger.  Trente  mille  Cariens 8c  Ioniens  
 mercenaires trafiquèrent de leurfang avec lui. On en  
 vint  aux  mains  dans  les  plaines  de  Memphis.  Les  
 étrangers  combattirent  avec un  courage  qui tenoit'  
 du défefpoir ; mais  enfin  accablés  par la  fupériorité  
 du nombre, 8c fatigués de donner la mort, ils furent  
 dans l’impuiffance de défendre  leur, vie ,  tous  expirèrent  
 en combattant. Apriès  fait prifonnier, ne leur  
 furvécut  que  pour  être  traîné  au  fupplice  par  fes  
 propres  fujets.  (T—^ .) 
 À PULSE , ( Afiron.)   exprime  la proximité  de  la  
 lune à une étoile, foit qu’il y   ait éclipfe,  foit que le  
 bord  de  la  lune  ait  paffé  feulement  à quelques minutes  
 de l’étoile. On  obferve  lés  apulfes avec  foin  
 pour déterminer les lieux de la lune , les erreurs des  
 tables  8c les  longitudes  des lieux. On fe  fert,  pour  
 ces  ôbfervations,  d’un micromètre, avec lequel  on  
 obferve  les  différences  d’afcenfions  droites  8c  de  
 déclinaifons  entre l’étoile 8c le bord de  la  lune >  ou  
 bien  d’un héliometre  ou micromètre  objeûif, pour  
 mefurer  les diftances entre  l’étoile  8c~le  bord  de  la  
 lune  avant  8c. après  le moment  de  la  plus  courte  
 diftance. On calcule les apulfes en rapportant la lune  
 à fa place fur une figure du zodiaque, telle que celui  
 de Senen ou de d’Heulland, 8c cela  efl fuflifant pour  
 les  prédire dans  les Ephémérides ou dans  la Connoif-  
 fance des tems. ( M. DE LA L a n d e .) 
 §   APUS  ou  A P O U S   ,fAfiroju) c’eft-à-dire pedi-  
 bus  carens;  quelquefois  aufli  par  corruption  apis.;  
 c’efl le nom d’une conftellation méridionale, appellée  
 en François Voifeau de paradis, avis indica  manié  co-  
 diata où paradifea, c’efl;  le  nom que  lui  donne M.  
 Linné. Cette conftellation, dans les cartes de Bayer, a  
 douze  étoifes : il y  én  a un plus grand nombre dans  
 le catalogue  de M. l’abbé de la Caille. Voyez: Ctzlum  
 aujlrale  jtelliferum  ,  8c  les  Mémoires  de  l  academie  
 royale des Sciences de  Paris  de  lyâz , page 5joÿ.  La  
 principale  étoile de  cette' conftellation eft  de la cinquième  
 grandeur; elle avoit le  31 mai  1752,  14“  I9/-  
 54"  d’afcenfion droite  en tems, 8c  41^  f   de  deçli-  
 naifon  auftrale  :  ainfi elle  pafle au méridien a 7' fett-  
 ■  lementfiu-deffus  de  l’horifon  de  l’obfervatoire  de  
 Paris, ce qui ne fuffit pas pour qu’on puiffe y  obfër-  
 ver  cette  etoile.  (M.  d e   l a   L a n d e .  ) 
 APYCNI,  adj. pl.  (  JMuftq. des  anc.) Les  anciens  
 appelloient ainfi dans les genres épais,  trois des huit  
 fons  fiables de leur fyftême ou diagramme, lefquels  
 ne  touchoient  d’aucun  côté  les  intervalles*  ferres;  
 fàvoir,  la proflanbanomene , la  nete  fynnémeno'n ,  
 8c la nete hyperboléon. Ils appelloient aufli apycnos,  
 ou non-épais, le  genre  diatonique ,  parce que  dans 
 les  tétracordes  de ce genre ; la lômme des deux premiers  
 intefvalles étoit  plus  grande que  le troiûeme^ 
 'Foyei  Ép a is   ,  G enre  -,  S o n   ;  T é t r a c o r d e   ",  
 Dict.  raif.'des Sciences.  (S .) 
 APYRE, adj.m'. ( Chym.) Ce nom eft employé pour  
 défigner  la  propriété qu’ont certains corps de réfifter  
 à la plus grande a c tion  du feu,fans en  recevoir d’altération  
 fenfible. On  doit  diftingüer les corps  dpyres  
 d’avec  ceux  qu’on nomme  réfractaires ;  car  il  fuffit,  
 pour  qu’on  puiffe  qualifier-fine fübftance  de  réfra-  
 étaire, qu’elle réfifte à la violence du feu fans fe fondre  
 ,  quoiqu’elle  éprouve  d’ailleurs des  altérations  
 confidérablës :  au  lieu  que  le  corps véritablement  
 apyre ne-doit éprouver, de la part du feu, ni fufion,  
 ni aucun  autre  changement.  Il fuit de-là,  que  toute  
 fubftance  apyre  eft  réfr a c ta ir e   mais que  toute  fub-  
 ftance réfra&aire  n’eft point  àpyre.  Les pierres calcaires  
 bien  pures  ,  par  exemple , font  réfraftaites,  
 parce  qu’elles ne fe fondent jamais feules ; mais elles  
 ne  font point  apyres,  parce  que  l’aâion  du  feu  les  
 fait  confidérablement  diminuer  de  poids  ,  détruit  
 l’adhérence de  leurs  parties  intégrantes,  8c  change  
 toutes  leurs'propriétés  effentielles,  en leur donnant  
 les caraéteres de  la chaux vive :  au contraire, le diamant  
 bien  net 8c  bien pur  eft  une  fubftance  apyre ,  
 parce que l’a c tion  du feu le plus fort eftincapable, non-  
 leulement de le  fondre, mais même de luicaufer au -  .  
 cune autre altération fenfible , enforte qu’un diamant  
 qui  a été  expofé pendant  très-long-tems  au  feu  le  
 plus fort, fe retrouve après cela tel qu’il étoit auparavant. 
 Peut-être ,  au refte,. n’y  a-t-il aucun corps dans la  
 nature  qui  foit  effentiellement  8c  rigoureufement  
 apyre: 8c cela  eft  affez  vraifemblable  ; mais  il  fuffit  
 qu’il s’en trouve qui  le foient  relativement au  dégré  
 de feu, que l’art peut produire ,  pour qu’on  foit  en  
 droit de  leur donner cette qualification.  (+) 
 A  Q 
 AQUILIENNE  ( L o i   ) ,   lex Aqutlia ,  ( Jurifprud.  
 criminelle.  )  c’étoit  une  loi  pénale  qui  avoit  deux  
 objets. Le premier d’àffurer la punition  8c la réparation  
 du  dommage que  l’on avoit caufé à un  particulier  
 , foit en bleflânt, fo;t en tuant,  foit  en  lui  enlevant  
 fes  efclaves  ou fon bétail ;  le fécond  d’affurer  
 de même  la  réparation  8c  la  punition  du  tort  que  
 pouvoit avoir, occafionné à un  citoyen le  fait de l’ef-  
 clave  ou du bétail appartenant  à  lin autre.  Elle  fut  
 dénommée Aquilienne, parce qu’elle obtint la fanftion  
 du peuple Romain fur la propofition qu’en fitL. Aqui-  
 lius, l’un de fes tribuns,  qui  rempliffoit cette charge  
 en l’année  572 delà fondation de Rome.  V.  Pighius,  
 tome IL  de fes Annales Romaines ; Terraffon, Hijloire  
 de la Jurifprudence Romaine,  8fC. 
 Sur le premier  chef, la loi ne  prononçoit que des  
 dédommagemens. A l’égard du  fécond,  elle  vouloit  
 qu’outre  le  dédommagement,  on  livrât  à  Poffenfé  
 ,• l ’efclave  ou l’animal qui avoit caufé  le dommage. 
 Parmi nous 8c chez tous  les peuples  de l’Europe,  
 cette  loi  Aquilienne  ne  produit  plus  qu’une  a&ion  
 civilë en dommages 8c intérêts. 
 Qu’on nous permette de confidérer ici  rapidement  
 quelle eft la maniéré dont la juftice  a cru devoir procéder  
 dans les différens tems contre  les animaux  qui  
 avoient  caufé  quelque  dommage.  C ’eft une  chc>fe  
 digne d’être obfervée par le philofophe,8c de tenir fa  
 place dans l’hiftoire de l’efprit humain. 
 Le  chapitre  X X I .  du  Lèvitique,  veut  que  tout,  
 animal qui. aura  tué un  homme, foit lapidé 8c mis à  
 mort.  ,.A; 
 En  Crete, Minos  avoit  ordonné  que  fi un pourceau  
 faifoit  quelque  dégât  dans  un  champ  de  b lé ,  
 on lui arrachât  toutes  les  dents. 
 Tome,  /. 
 Solon , le fage Solon,  fur la  plainte d’un  particulier  
 qui  avoit  été mordu par  un  chien,  fit  charger  
 l’animal  de  chaînes  ,  8c  le  fit  livrer  en  cet  état  à  
 l ’offenfé. y 
 Dempcrite,  quoique  philofophe,  vouloit  qu’on  
 punit  de  mort  tout  animal  qui  auroit  fait  un  tort  
 quelconque. 
 Les loi-x de Dracon alloient plus loin que les premières  
 loix.  Non-feulement  elles  dévouoient  à  la  
 peine 8c ali trépas, les animaux dont la griffe ou la dent  
 avoient tué ou bleffé un particulier,  elles envoyoient'  
 encore au fupplice  les êtres même inanimés 8c infen-  
 fibles qui avoient occafionné de  femblables accidens.  
 Me,urfius, dans fon excellent abrégé des loix Athéniennes, 
  liv. I. chap. ly, cite plufieurs exemples de condamnations  
 prononcées  contre  des arbres;  des  pierres,  
 des  ftatués, dont la chute avoit  écrafé ou bleffé des  
 citoyens.  L’exécution  fe  faifoit avec appareil.  Pau--  
 fanias parle d’une fia tue qui fut précipitée juridiquement  
 dans la mer  ,  pour, être  tombée  de  fon  pie-  
 deftal, fur un particulier qui  en avoit été  bleffé. 
 Nos  peres  adopterént  âAJeur  tour,  cette  jurif-  
 prudence  du prytanée.  Il feroit  facile  d’en  rapporter  
 beaucoup de  preuves  8c  beaucoup  d’exemples.  
 Nous  nous bornerons à en citer deux.  Guipape , ju-  
 rifçonfulte inftruit, confeiller, 8c enfuite préfident au  
 confeil  fouverain de Dauphiné  ,  lequel  a écrit vers  
 Fannée  1440,  fe  fait  à  lui-même  cette : demande ,  
 quejl.  238.  Si un  animal  commet  un délit, .comme  
 font  quelquefois  les  pourceaux  qui  mangent  des  
 enfans, faut-il  le  punir,  de  mort ?  Il  n’héfite  pas  à  
 répondre  affirmativement, 8c à dire  qu’on  le  juge-  
 roit  de  la  forte  en  Dauphiné ,  fi  le  cas  s’y   préfen-  
 toit.  Il confirme  fon opinion par un fait  dont il avoit  
 été témoin; il  affure  que  traverfant la Bourgogne ,  
 pouiüé rendre  à  Châlôns-fur-Marne  où  étoit  alors  
 le  roi,  il  vit  un  pourceau  fufpendu  aux  fourches  
 patibulaires,- pour avoir tué un enfant.- 
 Dans les archives du collège de Befançon  ,  exifte  
 un  titre  qui  prouve  que la jurifprudencè des Comtois  
 étoit la même que Celle des  Dauphinois  8c  des  
 Bourguignons.  C’eft une  fëntence que  rendit  fur  un  
 conflit  de  jurifdi&ion-,  Guillaume le  bâtard  de  Poitiers  
 ,  chevalier ,  baillif du  comté  de  Bourgogne.  Il  
 ordonne  qu’un pourceaii  atteint  8c  convaincu  d’avoir  
 tué & meurtri un enfant, fera conduit jufqu’en un  
 tel  endroit  par les officiers de l’abbefle de Beaume,  
 8c que là , il fera remisait prévôt de Montbafonpour  
 exécuter,  ledit  porc  aux  fourches dudit lieu, &CC. 
 Ces loix étoient fondées fur la néceflité de  veiller  
 à la confervation  des hommes.  On  vouloit  engager  
 les maîtres à veiller fur les bêtes qui  pouvoit .nuire,  
 8c on les rendoit refponfables  du dégât.  Leur négligence  
 étoit  punie  par  la  perte  d’un  animal utile.  
 C’étoit  le maître1 qui étoit puni plutôt'que l’animal;  
 mais comme lès inftitutions les plus fenfées s’altèrent  
 aisément,  on s’imagina  peu-à-péu  que-là  punition  
 tomboit  fur  l’animal  plutôt  que- fur  -le maître :  on  
 transforma  leur  mort  en  un  fupplice  proprement  
 dit;  8c ce fut le .comble du ridicule, lorfqu’on voulut  
 traiter  l’animal  malfaiteur  comme  l’homme  coupable. 
  fA A .') 
 ■  AQUILONIE,  ( Gèogr.')  ancienne  ville  d’Italie ,  
 fur le fleuve  Aufide  dans le  territoire  desjiirpins,  
 aux confins de l’Apulie. On croit que c’eft aujourd’hui  
 Cedongna,  petite  ville  épifcopale  de  la  province  
 ultérieure ,  au royaume de Naples. ( C. A.) 
 A R 
 * §   ARA  ou  Ha r a ,  ( Géographie.  ), ville  d’Af-  
 fyrie,  8c  C haran  ou  Haran  félon  la  Vulgate,  
 R r r   ij