
 
        
         
		772  B  A M 
 le nom d'aruncCctrborfpinofa. C’eft fans- doute farundo  
 yallatqria  crajjior 6*  tlatior India  orientalis corkipillu  
 Malabarorum de Plukenet ;  MantiJJa , page  z8. 
 Le  teba  ne s’élève guère  qu’à  la  hauteur  de. 20  
 pieds.  Il  différé  de  tous  les  .bambous  préçédens,  
 en  ce  qu’au  lieu  de  s’élever droit,  il'le couche &   
 s’étend  beaucoup en largeur, au point qu’il paroit,  
 dans.certains cantons,  ramper par  fes  longs  fouets.  
 Vu  en gros  ,  il reffemble  à un  vafte buiffon,  ^arni  
 de  branches  extrêmement  ferrées ■ ,  entrelacees  ,  
 impénétrables,  toutes  hériffées  d’épines &  prefque  
 fans  feuilles.  , 
 Lorfqu’on  l’examine  en  détail,  on  voit que  fes  
 tiges ont un  pied  de diamètre , qu’elles font compo-  
 fées d’ articulations cylindriques ,  longues  d’un pied  
 &  demi,  liffes, polies ,  toujours  vertes,  creulées  
 d’un côté d’un  enfoncement  applati,  d’où fort une  
 branche.  Les  articulations  inférieures  font  prefque  
 pleines,  &   ont  le  bois très-épais,  au lieu  que  les  
 fupérieures  font  au contraire extrêmement  creufes  
 &  contiennent  une  liqueur  limpide  ;  leur  bois  eft  
 fi dur,  qu’il  produit des étincelles lorfqu’on le frappe  
 vigoureufement  avec  un hache  bien  acérée. D’un  
 bout  à l’autre  de  fes  tiges , il  fort alternativement  
 de  chaque noeud  une  branche  fort longue,   s’étendant  
 horizontalement, ramifiée  elle-même  de branches  
 ,  dont  les inférieures finùeufes , ferpentantes ,  
 font fans feuilles  &   femées  çà  &  là  circulairement  
 d’épines coniques, alternes, affez femblables à celles  
 du  limon  fauvage  ,  mais  un  peu  plus  courtes  &   
 plus fortes  ,  un  peu  arquées ,  au lieu que les  trois  
 ou  quatre branches  fupérieures font  fans épines  &   
 portent  chacune  trois ou quatre feuilles. Toutes ces  
 branches  font  fi  pleines,  qu’on  auroit  delà  peine  
 à  y   trouver une  cavité  propre  à  y  introduire  une  
 aiguille. 
 Les  feuilles font d’une  fineffe finguliere, longues  
 de quatre à fept pouces, trois à fix fois moins larges,  
 liffes  ,  Arides  finement ,  d’une  fubftance  comme  
 membraneufe,  &   fi  feche,  qu’elles  fe  roulent  en  
 cornet  par  la  moindre  féchereffe,   prefqu’auffitôt  
 qu’on les a féparées de la branche ,fur laquelle  elles  
 font portées par un pédicule cylindrique fort mince,  
 &   un  peu  plus  long  que  dans  les  bambous  ordinaires. 
 Culture.  Le  teba  eft  affez  rare  à Amboine,  mais  
 très-commun  à  la petite île  de Ceram,  à Manipa,  à  
 Java, à  Geylan, au Malabar, à  la Chine  ,  dans  les  
 provinces de Cautfchi, Tonkin, Goinam &  Tayv/an.  
 Il  croît  particuliérement  au  pied  des  montagnes  
 pierreufes.  On le multiplie facilement  , en féparant  
 chacun de  fes noeuds  que l’on couche  obliquement  
 en  terré. 
 Ufages.  Les articulations fupérieures de  fes tiges,  
 qui  font  creufes,  fervent  à mefurer les  liqueurs ;  
 les  inférieures , qui font pleines &  très-folides, fervent  
 à  faire des  pieux  qui réfiftent  à  la pourriture.  
 Mais on  en fait principalement des  haies femblables  
 à  un mur épais &  auffi folide qu’une citadelle ;  telles  
 font celles qui  fe  voient à Java,  autour du fameux  
 mont de Ghiri &  de fon, temple,  derrière Grifeche,  
 où  on cultive  cette plante avec  beaucoup de  foin.  
 Ce font auffi  les meilleurs, remparts  que  l’on puiffe  
 faire  en  temps  de  guerre  ;  c’eft  ce  qu’éprouverent  
 les Hollandois  pendant  la  guerre  que  leur  fit,  en  
 1651  ,  Quimehala  Madjira,  roi  des  Macaffares,  
 qui  en marchant  contr’eux  ,  fe  fortifioit  par  des  
 remparts  formés  de pieux  de teba,  plantés  à  trois  
 pieds dé diftance,  fur  deux rangées parallèles, unis  
 enfemble  par  des  liens  &   fermés  par  des  claies  
 du  même  bambou,  dont  le  milieu  etoit  rempli de  
 fes  branches  épineufes,  dé  terre  &  de  fable,  de  
 maniéré  qu’ils  étoient à l’abri  du  canon  européen,  
 dont les boulets s’amortiffoient enterrés dans le fable. 
 B  A M 
 Treizième  efpece.  TALLAM; 
 Le tàllâm des Macaffares eft une  treiziemè  efpecé  
 de  bambou  dont  Rumphe  a  donné  une  bonne  def-  
 cription  fans figure à la page  5  du quatrième volume  
 de fon Herbarium Amboinïcum ; fous lé'nom d’arund’-  
 arbor cratium,q u i   exprime  l’idée  du  nom  bulu-feru  
 que  les Malays  donnent  à  cette plante :  les habitans  
 d’Amboine  l’appellent  wannat,  ceux  d’Huâmohela  
 utte-wannat, ceux de Baleya  tamalla, ceux de Ter-  
 nate  louw,  &   ceux  de  Banda fuelen. 
 Ses  tiges qui font  raffemblées en un faifceau tiès-  
 ferré ,  s’élèvent à la  hauteur de  vingt  à  vingt - cinq  
 pieds:  elles  fortent  d’abord  de  terre  fous  la  forme  
 d’un bourgeon  en  afperge,   ou  en  forme  de pique  
 de quatre à cinq pouces  de  diamètre,  verd-brun,  
 qui  ne  porte  dès  feuilles  &   ne  fe  ramifie  qu’à  là  
 hauteur  de  fix  à fept  pieds :  lorfque leur fouche eft  
 très- vieille ou qu’on  les  recoupe  trop fouvent, ces  
 tiges  n’ont  guere  qu’un  pouce  de- diamètre,  leurs  
 articulations  font  vertes,  longues  d’un  demi-pied  
 à  un  pied,  prefque  pleines  dans  celles  des  vieilles  
 fou ch es,  comme dans  leurs  branches ; creufes dans  
 les groffes &  les jeunes, &  pleine^ d’une eau claire :  
 leur  bois  eft  épais  de  trois  à  fix  lignes. 
 Ses  feuilles terminent les branches  au  nombre de  
 fept à huit : elles font d’un verdbleuâtre, plus grandes  
 vers  l’extrémité  que  dans  le  bas, longues  de fept à  
 treize pouces,  fept à huit fois moins  larges , velues  
 en - deffous. 
 Il  fleurit  vers  le  commencement de  la faifon dès  
 pluies,  lorfque les toux commencent  à fie répandre ,  
 &   fes  fruits  font  mûrs  en  Janvier :  fes  fleurs  font  
 rangées en épis ,  tantôt fimples,  tantôt, à deux branches  
 , qui fortent, au nombre  de trois ou quatre, de  
 l’aiffelle  des  branches ,  autour  des  noeuds  des  tiges  
 principales.  Rumphe  dit  que fiés  fruits  font  ridés,  
 femblables à des noeuds  très-ferrés,  fefliles,  pleins  
 de moelle blanche &  feche,  couronnés  de  feuilles ;  
 mais il paroît qu’il a pris  pour eux  les  articulations  
 de certaines  branches qui fortent horizontalement  à  
 côté des épis de fleurs. 
 Culture.  Le  tallam  eft plus  commun  à  Amboine,1  
 à Java  &   Baleya qu’aux  autres  îles  Moluques,  &c  
 il  préfente  plufieurs  variétés,  fûivant  la  différence  
 de  leurs  terreins :  celui  d’Amboine,  par  exemple,  
 dans  le  quartier  de  Leytimoré  ,  a  deux  ou  trois  
 pouces  de diamètre ,  pendant que dans  les îles plus  
 orientales  on  en  voit  dont les tiges  les  plus groffes  
 n’ont pas  plus  d’un  pouce dé  diamètre , &  font plus  
 blanches qu’ailleurs. 
 Ufages. Le robong ou afperge du tallam  fe mange  
 tant  qu’il  n’a pas  plus  de  trois  pieds  de  longueur,  
 mais il n’eft pas auffi délicat à Amboine  qu’à Baleya,  
 car celui d’Amboine  eft  en quelque  forte amer &  filandreux  
 :  celui de Baleya s’adoucit &  devient mangeable  
 lorfqu’on l’a fait  macérer  pendant une  nuit  
 dans l’eau. 
 La facilité qu’ont les branches, ou tiges, ou rejets  
 qui ne paffent pas un pouce de groffeur,  de fe fendre  
 longitudinalement  en deux parties égales, même par  
 fes  noéuds,  les  rendent propres à  former des  claies  
 &  des  cloifons  de  toute  efpece ;  auffi  les  habitans  
 des îles  d’Amboine &   des Moluques les  emploient-  
 ils  pour former  des  bourdigues , 011  ces  efpeces de  
 parcs  appelles  féru  ou fcri en  ,  que  les  Hollandois  
 appellent feri,  &   qui  font  affez femblables  à  ceux,  
 qui fervent à  prendre  le  faumon,  mais  avèc  cette  
 différence  qu’ils font moins  compofés. Ils confiftent  
 d’abord en  une  longue  digue  de  claies  de  fix  à dix  
 pieds  de  hauteur,  fuivant  la  profondeur  de  l’eau,  
 au-deffus de laquelle elle doit s’élever au moins d’un  
 pied: cette  claie eft  compofée  de  gaulettes  de  tallam  
 ,  entrelacées avec des liens  de  leleba  ou  autres 
 B   A   M bambous femblables,  Sc elle eft fi foupîe, qu’on peut  
 la  rouler  &   tranfporter  ailleurs.  Avant que.d’en-  
 laffer ces  gaule.ttës,  on  lés durcit pendant  quelques  
 femaïnes à la  fumée pour  les  rendre  plus  durables  
 dans  l’eau, de la mer;  c’eft de-là  que  vient le  nom  
 de bulu. -fera  qu’on donne à ce. bambou,  au  lieu que  
 les  autres  clayonnages  de  rofeaux,  tels  que  ceux  
 qu’on fait pour fervir de jaloufies  aux portes &   aux  
 fenêtres, pour en diminuer le trop grand jour &  pour  
 empêcher d’être v u , s’appellentféru-féru; On etend  
 en  travers,  fur  le  rivage,  cette longue  claie qu’on  
 appelle la  langue, au bout de laquelle on forme une  
 éipece  d’èntonnoir  triangulaire  dont  le  fond  a  une  
 porte ou ouverture frès-étroite, pair laquelle le poif-  
 fion  eft  conduit  naturellement  dans  une  efpece  de  
 parc  circulaire  qui  eft  derrière, &  où1 il  reftè  juf-  
 qu’à ce qu’on ait eu le temps de  le pêcher.  ■ 
 ;Ces  mêmes7branches  ,  qui  n’ont  pas  plus d’un  
 pouce de  diametré fur  quinze  à vingt pieds  de longueur, 
  fervent admirablement bien pour pêcher à la  
 ligne. 
 Le tallam  qui croît à l’île Célebe fournit aux Macaffares  
 des fils  dont  ils fe font des  bonnets, pour fe  
 couvrir  la  tête. 
 Quatorzième . efpece.  T I  HIN G. 
 Le tihing de  Baleya  eft,  félon Rumphe,  une  ef-  
 conde  efpece  de  tallam à feuilles  plus  larges,  & à   
 tiges menues, mais fi  tendres &  fi  fouples ,  qu’il  n’y   
 en  a  point  de  pareilles  parmi  les  bambous ;  car on  
 les fend en plufieurs  bandes étroites  qu’on  fait macérer  
 dans  l’eau,  pour  en  faire  diverfes  fortes  de  
 liens  &   de  fils  propres  à faire  des toiles. 
 Quinzième  efpece.  L o ü F ü r u . 
 La  troifieme  efpece  de  tallam  s’appelle  loufuru  
 à Ternate, &  bulu-parampuau, c’eft-à-dire ,  bambou  
 Inutile, au canton de Ley timoré dans l’île d’Amboine. 
 Ses tiges font  fi minces &   fi  tendres,  qu’on  n’en  
 fait aucun ufage. 
 Seizième  efpece.  T  U T O RI. • 
 On  appelle  tutori'k  Manipa,  kàkibele  à  Buron,  
 &  louw- louw dans quelques  autres  lieux ,  une  fei-  
 zieme  efpece  de  bambou,  la  plus  menue,  la  plus  
 commune  dans  les  forêts,  dont les  fleurs  forment  
 une  panicule  femblable  à  une  plume : on  en  forme  
 des  lattes  de clayonnage  ,  des traits &   des  chauffe-  
 trappes  dont  on durcit  les  pointes  au feu. 
 Dix-feptieme  efpece.  C u .l-T IC K . 
 L e   c u i- tic k  de  la Chine  eft ,  félon Rumphe, une  
 autre  efpece  de  tallam  qui  croît  en.abondance  fur  
 la côte maritime,  dont le peuple mange les  afperges  
 comme  un  mets  journalier,  &   dont  le  bois  eft  le  
 plus mince  de  tous  les  rofeaux  de  la  Chine. 
 Dix-huitième  efpece.  T u i G K H I A A . 
 Le  tuigkhiaa  eft  encore,  félon  le  même auteur,  
 une  efpece  de  tallam  qui  croît  à  la Chine, c’eft un  
 des  plus  petits  bambous,  dont les  tiges  creufes  ne  
 font guere plus-groffes  que le doigt, dont les articles  
 font très-longs,  &   dont les bourgeons  ou  afperges  
 fervent  à  faire  du  papier.' 
 D ix  - neuvième  efpece.  M o  A - TI c  K. 
 Quoique  le  moa - tick,  que  le P. Martin,  dans  
 &n  Atlas  de  la  Chine,  dit  avoir  des  tiges  de  dix  
 palmes,  c’eft-à-dire  ,  de  deux  pieds  &   demi  de  
 diamètre, paroiffe, par fa groffeur, approcher beaucoup  
 du  film mat  ,  cependant  Rumphe  le  regarde  
 comme  une efpece du tallam àcaufe  de  fon afperge  
 qui  fe mange, &   qui  fert encore à faire du papier, 
 B  A M  773 
 commé  dans  les  deux efpeces  précédentes :  il croît  
 lur les  montagnes  de Canton.  Les Chinois qui donnent  
 le nom  de  tick  à  tous  les  bambous  en  général  
 appellent  celui-ci moa-tick,  c’e f t- à -d ire ,  bambou  
 des  anguilles ,  parce  que  les groffes  anguilles  qu’ils-  
 appellent  moa,  &c qui vivent dans les  étangs  de ces  
 hautes montagnes,  en  fortent  pour  aller  paître les  ’  
 jeunes afperges de  ce  bambou. 
 Les  Chinois  mangent  non-feulement  cette  afperge, 
  elle deur fert: encore à faire  du  papier. Pouf  
 cela on  la  fait  cuire ert bouillie  de  maniéré  à pouvoir  
 en développer les  diverfes  couches,  qui  font  
 de  longues  &   minces  membranes  jaunâtres,  très-  
 tendres , &  comparables aux lames du liber ou écorce  
 intérieure du  tilleul: ou du' bouleau :  on  peut écrire  
 lur  leurs  deux .faces,  mais  il  faut  les  doubler  ou  
 les  coller  ou  coudre  par  les  bords.  Au  refte  l’art  
 de  faire le papier  eft  très-ancien  chez  les Chinois -  
 notre  encre  faite  à  l’eau &  nos  plumes  folidès  né  
 pourroient leur  être  d’aucune  utilité;  ils  écrivent  
 avec des pinceaux,  &  leur  encre  eft  graffe &  faite  
 avec  la  fuie.ou le noir de  fumée. 
 .   .^ n ^  Bans 1 Atlas de  la Chine la maniefé dont on  
 fart le papier avec  cette  efpece  àe  bambou,  dans la  
 feptieme  province de  la  Chine  appellée  Huquàng;  
 mais  Rumphe  a  eu  lieu  de  s’inftruire  d’une  autre  
 maniéré qui s’exécute ainfi : on en coupe les’afperges  
 en petits morceaux qu’on fait cuire dans l’e a u q u ’on  
 pue  enfuite,  qu’on  paffe  fouvent  au  crible  à-peu-  
 pres  comme  on  paffe  la  bouillie  de  notre  papier  
 | n  Europe  ;  on  colle  quelquefois  deux  ou  trois  
 feuilles  .enfemble  de  ce  papier,  pour  en  former  
 un  papier plus  épais,  fufceptible  d’un  beau  polii   
 qui  le  rend  plus  propre  à  la  peinture. 
 Vingtième  efpece.  L e l e b a . 
 Les Malays  appellent du nom  de  UUbi  ou Icleia  
 poeti,  c’eft-à-dire ,   leleba  blancs,  une  vingtième  
 eipece  de  bambou,  dont Rumphe  a  fait graver une  
 bonne  figure  fous  le  nom  d'arundlarbor tenais alba >  
 dans  fon  Herbarium  Aniboinicum,  vol.  IV  page  1  
 planche  I.  Les habitans de Ternate l’appellent lolebd  
 &  louleba-, ceux d?Amboine à Hitoe utte-aul &  aule  ■  
 ceux  de Leytimore  utte-aur, les Macaffares boeloe-  
 carifja ,  c eft-à1-dire,   boeloe - cafer  ou  bambou  rude  
 <j  âpre. 
 D ’une  fouche  principale,  rampante  horizontale-  
 ment  fous  terre.,  très-dure,  folide,  d’un  pouce ail  
 plus de diamètre ,  articulée ou noueufe comme  celle  
 du  gingembre,  longue  de  trois  à  quatre  pouces,  
 s eleve un maître bourgeon &  huit à dix à fes côtés,  
 plus petits,   très-ferres,  contigus , qui  forment en-  
 fuite  autant de  tiges hautes  de quinze à feize  pieds,  
 d’un pouce &   demi de diamètre  ,  feuillues  &   ramifiées  
 depuis  la  hauteur  de  fept  pieds^ jufqii’à  leur  
 fommet,  de  branches  droites,  longues  de  neuf  à  
 douze  pouces  ,  epaiffes  de  trois  lignes  ,  écartées  
 fous  un angle qui a  à  peine  dix dégres d’ouverture :  
 elles- font noirâtres  en-bas,  vertes  au milieu, verd-;'  
 blanchâtres en-haut, &  blanchiffent lorfqu’elles font  
 feches; leurs articulations inférieures ont deux pieds  
 de longueur :  les fupérieures  trois  pieds à trois pieds  
 &   demi:  elles  font creufes,  &  les  inférieures  eon-'  
 tiennent  une  eau  limpide  &   potable :  leur bois  eft  
 dur, épais de deux à trois lignes. 
 Les  racines ne fortent pas  de la fouche même qui  
 rampe  fous  terre  ,  mais  des  noeuds  inférieurs  de  
 chaque  tige  ,  autour  defquels  elles  forment  une  
 efpece de couronne: elles font cylindriques, ridées,  
 fermes,  dures,  de  deux à trois, lignes  de  diamètre’   
 •longuesd’un à deux pieds,  enfoncées verticalement  
 fous terre. 
 Les articulations inférieures,. c’eft-à-dire,  celles  
 qui  font  au-deffous  des  branches,  font couvertes 
 i