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 ma  vleuiils,  , figuré  i6 5 , pâge^S.  C ’eft  le 
 Zboadov  des Portugais, Mon K olbe,  defc-nption da  
 Cap de Bonne-Efpérante *  chapitre  13  ,  &   de Ro-  
 chefort,  Hifioire  des Antilles,  chapitre  /6yM. Gro-  :  
 noviuS,  dans  fon Mufoeum  Ichthyologicum, page 9 ,  ]  
 le confond avec le parabele fecunda.dë Pifon, Hijloire  j  
 naturelle du Bdfil0 page S i .M. Linné dans fon  Syfte-  ;  
 /«æ Naturn  ,  édition de  1767 , /»âge :!g|§  confond  
 auffi avec le muge volant de la Méditerranée. Coyett  
 en  a  donné ,  fous  le  nom  de  terbang, partie^  I.  
 n%  CLX’I I I ,  une  figure  enluminée ,  mais  tres-im-  
 pbrfaite  quant à la nageoire de la queue,  &   à celle  
 «e  l’anus  qui  manque.  C’eft  vraifemblablement  le  
 felaw  des  Ifraélites,  dont  il  eft  parlé  dans  Moife,  
 livre  II. des nombres,  article  13. 
 •Ce  poiflon  eft  d’un  rouge-violet.  Ses  nageoires  
 font  vertes  au  nombre  de fept ;fçavoir,, deux pectorales  
 fort longues,  étendues jufque vers  la moitié  
 du  corps,  à  dix-fept  rayons»  deux  ventrales  loin  
 derrière  elles,  fort  courtes ,  de  fept  rayons ;  une  
 dorfale  affez  courte,  de  quinze  rayons;  celle  de  
 l’anus eft fort petite, &  celle de .la queue eft fendue,  
 de  maniéré que la branche fupérieure  eft beaucoup  
 plus courte que  l’inférieure.  -  - 
 Sa  tête  eft  écailleufe,  fa bouche  fans dents ;  la  
 membrane  des  ouies  a  dix  offelets.  Son  corps  eft  
 prifmatique triangulaire, rond fur le  dos,  tranchant  
 îous  le  ventre.  _  _ 
 Son  coeur  eft  triangulaire ; fon foie long fans  di-  
 vifions,  étendu fur toute.la longueur  de l’abdomen,  
 adhérent  au ventricule.  Çélui-ci  n’eft  bien jJi.Mdçk  
 des inteftins , que par un léger renflement  à fon orifice, 
   après  lequel  il  fe  confond  avec  les  inteftins  i  
 qui s’étend droit jufqu’à l’anus. 
 Le bangot  eft  commun dans  la mer des  Indes, oc  
 différent par fa couleur &  par le nombre  des rayons  
 de fa  nageoire dorfale,  qui eft  plus grand que  dans  
 la  nageoire  dorfale  du muge  volânt de  la  Mediterranée. 
   Il  vole  comme  fes  congenefes.  Edward  le  
 dit Venimeux, fans doute parce  qu’il renferme q u e lq 
 u e   poifon  intérieur,  qui fait qu’on s’abftient de le  
 manger ;  car les  poiffons de ce  genre  n’ont  pas  d e-  
 pines  comme beaucoup d’autres poiffons de  la mer,  
 dont la piquûre dangerèufe les  fait  mettre  au nom b 
 r e   des  poiffons  venimeux. 
 Ce poiffon fe range naturellement dans  la famille  
 des  mulets  ou  cabots,  mugiles.  (M.  A d a n s o n . ) 
 BANIAHBOU,  f.  m.  (Hit2. nat. Ornitholqgf)  ef-  
 pece de merle ainfi appelle àBengal, &  dont Albin a  
 donné  Une  figure  mal  coloriée ,  fous  le  nom  de  
 beniakbow de Bengale , volume III. page 8 ,p l. X IX .  
 Klein  l’appelle  turdus  Bengalenjis,  Avi.  page  7 0 ,  
 n°. 30.  Edward  en a  publié  une  figure  meilleure,  
 fous  le  nom  de turdus f  U feus Bengalenjis  ,  non  ma-  
 culatus, page &  planche CLXXXIV. C ’eft le turdus,  
 8  canorus,  grifeus-, J'ubtus ferrugineus,  lined  albâ ad  
 latera  capitis,  caudd  rotundatâ, de M.  Linné,  dans  
 fon Syftema naturel, édition de  1 7 6 7 ,page 295.M.  
 Briffon  le  défigne  fous  le  nom  de  merle  de  Bengale  
 . .   .  turdus fupernï  dilutè fufeus,  infertû grifeus ;  
 remifibus  dilutl fufeis,  oris  exterioribus  albis ;  reclri-  
 cibus obfcure fufeis .1  . .  memla Bengalenjis  Ornithologie, 
   volume II. page  2.S0.  ■  .  .. ||j 
 C e t   oifeau  n’ eft  guere plus  grand que la grive. Il  
 a  la  q u eu e   ronde,  cqmpofée de douze  plumes d’un  
 brun fümbre ; le bec &  les pieds  jaunés ; la prunelle  
 des yeux noire,  entouree  d’un iris  jaune.  Le-deffus  
 de  fon corps  &  fon cou font brun-clair ; fa poitrine  
 &  le deffous du. corps  font  g ris. L e  b o rd   extérieur  
 des  plumes dé  fe s .a ile s   e ft   b lanc . 
 Il eft commun à Bengale. 
 Remarque.  Il  paroît  que M.  Linné  a  confondu ,  
 avec  c e t te   .e fp e c e , une autre efpece qui  vient de la  
 Chine ,  qui a le deffous du corps jaune de  rpuille, 
 BAN 
 avec  une  ligne  blanche  fur les côtés  de 4a tête.  Ces  
 deux  oifeaux font affez différens pour en  faire  deux  
 efpeces.  (M.  A d a n s o n . ) 
 BANIANA,  ( Géogr. )  ville des Indes orientales.,  
 que Tavernier place fur  la route de  Surate  à Agra. 
 Il rapporte qu’on y. fabrique le meilleur indigo ; mais  
 qu’il fe vend le double  de l’indigo  ordinaire.  (+ ) 
 * §   BANIANS  ou B a n j a n s   6* B e n j a n s   ,  fo n t  le s   
 m êm e s ,   com m e   o n   e n   fe r a   c o n v a in c u ,   q u an d   on   
 aura  lu   l’ a r t ic le   Banians  d u   Dictionnaire  Giogn de   
 l a   M a r t in ie r e ,   &   l ’a r t ic le   B lSN O w   du Dictionnaire  
 raifonné des Sciences, & c .  Lettrés fur VEncyclopédie.1. 
 BANKARETTI ; f. m.  ( Hijl. nat.  Botan.  ) arbre  
 épineux-du Malabar,  très-bien  gravé, à quelques  
 détails  près qui  manquent,  par V an-Rheede, dans  
 fon Hortus  Malabaricus,  vol.  V I , page 3 3 , planche  
 X X .  Les  Brames  l ’appellent  dou -  tiringoujji ,  les  
 Portugais  cliché falfa  ou Jilva  da  prajo  macho,  6c  
 les Hollandois praatjes.  '  , 
 Cet  arbre  reffemble en quelque forte  au  caretti,  
 c’eft-à-dire,  au  bondiic  des  Indes,  en  ce .que  fes  
 tiges,  fes  branches  &   les pédicules  de  fes  feuilles  
 font hériffés,  comme  lui,  d’épines  coniques un peu  
 courbes, comparables à celles  du roûer, d’une ligne  
 &  demie à deux  lignes  de  longueur.  • 
 Ses feuilles font alternes , médiocrement ferrées »  
 pinnées, c’eft-à-dire ,  ailées fur un rangfimple , com-  
 pol'ées de  cinq à fept folioles impaires ,  elliptiques,  
 arrondies  à  leur  bafe  ,  pointues  à  leur  extrémité,   
 longues de  deux  à  quatre  pouces,  une  fois  moins  
 larges,  marquées  de-huit  paires  de  côtes  alternes,  
 &  portées fur un .pédicule,commun cylindrique ,  égal  
 à leur longueur ,  à l’origine duquel font deux ftipules  
 elliptiquespointues %  affez  grandes,  deux fois  plus  
 longues  que  larges. 
 De l’aiffelle de chacune  des feuilles  fupériexires ;  
 fortune fleur hermaphrodite»,élevée, prefque feflîle  
 ou portée fur un pédicule cylindrique,mince, extrêmement  
 court ;  chaque fleur  eft  longue  &   large de  
 fix é fept  lignes  lorsqu'elle  eft bien épanouie.  Son  
 calice eft d’un verd- jaune, &  reffemble à.ime cloche  
 d’une  feule  piece ,  divifée  jufqu’aux deux tiers  de  
 fa longueur en cinq portions prefque égales &  caduques  
 :  la corolle plus  courte  d’un cinquième que le  
 calice,  confifte  en  cinq  pétales  jaunâtres  prelqu’é-  
 gaux, &  en cinq étaminesprefqu’auffihautes qu’eux,  
 partant du  fond du calice,  dû  centre duquel s’élève  
 un  ovaire  elliptique  porté  fur un pédicule court  &   
 furmonté  d’im ftyle  rouge. 
 L ’ovaire,  en mûriffant, devient un légume  elliptique  
 pointu aux deux bouts,  oblique très-applati,  
 long de  deux pou'ces , prefqu’une «fois  moins large ,  
 très-épais,  très-velu,  très-dur,  brun extérieur er  
 ment,  jaunâtre  intérieurement,  à une  lo ge ,  s’ouvrant  
 en deux valves égales,  &   contenant une feve  
 elliptique,  obtufe ,  très-plate,  longue  de  douze  à  
 treize  lignes,  de  moitié moins large, très-velue  &   
 îrès-dure.  # 
 Culture.  Cet  arbre  croît  dans  les  provinces  de  
 Candenate,  Cottate", &   autres  lieux  de  la  côte du  
 Malabare,  dans  les  forêts  é'paiffes  &   voifines  des  
 montagnes :  pendant  que  les  fruits  muriffent  aux  
 aiffelles  des  feuilles  inférieures,  d’aittres ne  comr  
 mencent  qu’à  nouer  dans  les  aiffelles  des ^feuilles  
 qui font  un peu  au-deffus,  pendant  que les  feuilles 
 de l ’extrémité  des  branches portent .des  fleurs  épav  
 nouies  ou  Amplement en boutpns.  . 
 X/fages.  Les  feves  de  cette  plante  font  en  ufage  
 chez  les  médecins  Malabares .,  mais  Van- Rheede  
 nous  laiffe  ignorer  de  quelle maniéré . &c en quelles  
 circonftances.  . 
 Remarques. Le bankarettifait, comme Ion peut juger,  
 par  fa  defeription,  un  genre  particulier’voifin  du  
 ticanto,  dans la  première  feftion  de  la famille  dés 
 r> 
 plantés légumineufes,. Voye^ nos Familles dis plantes,  
 vol.  I I ,  page 31 ç).  ( M. A d  a n  so n .  )   . 
 B ANNALISTES ,  f. m. pl.  ( Artmilit. )  un  corps  
 de  miliciens  enrégimenté a  paru »fous  c e . nom  dans  
 les armées d’Autriche. Il avoit été  formé en C r o a t i e ,  
 .& M.  le maréchal de Bathiani qui, entr’autres dignités  
 dont il fe  tro u  v o it  revêtu ,  portoit  celle  de  ban  
 de  Croatie,  leur  a  fait  prendre  le  nom  de  banna-  
 liftes, dont cette troupe  fe  glorifioit beaucoup,  jufqu’à  
 fe  dire  fa garde.  C’étoit  de  tous  les  corps  de  
 milice, Hongrois, Croates, Efclavons &  autres qui  
 font  venus en Allemagne, le  corps  le plus beau,  le  
 mieux  choifi,  &   le  plus  réglé.  (+ ) 
 BANTAM,f-m-  (Hiß.nat.  Ichthyologie.") poiffon  
 ainfi nommé à Amboine,  &   très-bien  gravé &  enluminé  
 dans la première  partie  du Recueil de  Coyett,  
 figure  184.  - 
 Son  corps  eft médiocrement  alongé,  très - comr  
 primé  par les  côtés,  pointu  aux, deux  extrémités ,  •  
 &   couvert  d’écailles  affez  petites;  fa  tête  eft,  écailleufe  
 &  petite, ainfi que fa bouche qui eft conique  ,  
 obtufe. 
 Ses  nageoires  font au  nombre  de  cinq feulement  
 &   à  rayons  mous:  fçavoir,  deux  peétôrales  très-  
 petites  comme  triangulaires ;  une  dorfale  triangulaire  
 , petite,  fur le milieu  du dos;  une  anale  triangulaire  
 ,  petite,  derrière  le  milieu  du  ventre .,.  &   
 celle de la  queue qui eft fort grande, fourchue  jufqu’aux  
 trois quarts en deux branches étroites ;  il n’y   
 a point de nageoires ventrales. 
 La couleur générale de fon corps  eft un bleu-clair  
 fur  les  côtés  &   le  ventre,  &   plus  foncé  fur  le  dos  
 jufqu’à  la  ligne  latérale;,  qui  prend  fon  origine  du  
 haut  de  l’ouverture  des  ouies  &   va  fe  rendre  au  
 milieu  des côtés de la queue, en fe rapprochant une  
 fois  plus  du  dos  que  du  ventre  :  fes  nageoires  
 font jaunes, ainfi  que  le  deffous  de fa tête, laquelle  
 eft bleue en deffus ;  la prunelle de fes  yeux eft  blanche 
 argentine ,  entourée  d’un  iris  jaune. 
 Remarques. S’il fuffit de  n’avoir point de nageoires  
 ventrales  pour  avoir  un  certain  rapport  avec .les  
 anguilles, on  peut penferque  le  bantam feroit de la  
 famille  de ces  poiffons,  quoique  fon  corps  ne foit  
 pas d’une  forme-  cylindrique.  ( M.  A d a n s o n .  ) 
 BANTIALA,  f. m.  ( Hifi. nat. Botan.)  nom Ma,-  
 caffare  d’une  plante  parafite  d’Amboine  ,  que  les  
 Malays  appellent  ruma-fumot,  qui  fignifie  nid  de  
 fourmis.  Rumphe  en  diftingue  deux  efpeces. 
 Premiere  efpece.  B A N T IA L A . 
 Le  bandalà ,  proprement  dit,  a  été  très-bien  
 gravé,  quoique  fans détails,  dans  1’Herbarium  Am-  
 boinicum  de Rumphe.^ volume VI, page 11 g , planche  
 LV,Jigure  2,  fous  le  nom de  nidus germinans  for-  
 micarum  rübrarum. 
 C’eft  un  tubercule  fphéroïde  de  quinze  à  feize  
 pouces  de diamètre,  ridé  extérieurement,  couvert  
 de  rugofités à-peu-près comme le citron ou  l’orange  
 dite  pampelmous,  d’un beau verd,  à  écorce molle,  
 tendre, féparée de la fubftance intérieure qui eft charnue  
 ,  fucculente  comme  la chair  d’une  pomme bien  
 mure,  partagée  en  plufieurs  cloifons  comparables  
 aux rayons ou gâteaux des ruches à miel des abeilles,  
 &   habitée  par des. fourmis.  La  partie  inférieure  de  
 ce  tubercule  produit  nombre  de  petites  racines fi-  
 breufes  qui  s’implantent  dans  l’écorce  des  arbres,  
 fur  les  branches  defquels  vit  le banciala. 
 De la partie  fupérieure  de  ce  tubercule  part  une  
 feule tige fimple, triangulaire, pendante, d’un pouce  
 &  demi de diamètre ,  deux fois plus  longue,  charnue, 
   verte,  pleipe,  toute  couverte,  à-peu-près  
 comme la  tige des  jeunes  palmiers, d’écailles  triangulaires, 
  imbriquées,  qui font  les bafes des feuilles  
 y   qui  forment  une  efpece  de gaine. 
 Tome  /, 
 JD  AA.  JX  7 9   5 
 Cette tige , eft  entourée &   comme  couronnée  dé  
 dix  à  douze feuilles elliptiques,  pointues  aux deux  
 extrémités,  longues de quinze à feize  pondes,  trois  
 fois moins  larges,  molles,  entières,  relevées  en-  
 deffous  d’urte  nervure  longitudinale  ramifiée  en  fix  
 paires  de  côtes  alternes,  &   portées  droites  peu  
 écartées, fur  un  pédicule  cylindrique  trois  fois  plus  
 court  cju’e.lles. ;  dont  la  bafe  forme ces  efpeces  de  
 .gaînes ecailleufés,  triangulaires, dont  la tige  paroît  
 heriffée  après  la  chute de  ces feuilles.  7 
 ,;Çe  n’eft  qu’après  la  chute  de  ces  feuilles  qu’on  
 V,oit paroitre les  fleurs;  elles font  rapprochées deux  
 à deux,  l’une mâle &  l’autre  femelle,  entre  chaque  
 écaille, oü gaîne desfeuilles; la fleur mâle eft portée  
 fur  un pédicule fort court;  elle  eft blanche, &  con*  
 fifte  en  un  calice  de  quatre  feuilles  en  fou coupe j  
 &   en  quatre  étamines  fphériques,   très - courtes  *  
 blanches,  placées  au  centre.  La  fleur  femelle  confifte  
 en quatre ovaires fphériques chagrinés. Rumphe  
 dit  qu’il n’en  a pas  vu  le  fruit., mais il eft probable  
 ,que  ces; quatre  ovaires;  deviennent  autant  de  cap*  
 fuies ou  de baies  renfermant  chacune une graine  de  
 même  forme. 
 Culture.  Cette  plante  eft  conftammertt  parâfite,  
 & ne.croît  que  fur  les arbres à fruit,  tant  fàuvages  
 -que  cultivés,  tels  que  le  cofaffu  &   le  durion-qui  
 ont  l’écorce  dure &  fendue ;  elle  eft  fufpendüe  à  
 leur  tronc  ou  à  leurs  groffes  branches^ 
 Qualités.  Le  tubercule  qui. lui  fert  de  racine;  
 quoiqu’invariable  dans  fa  forme,  paroît  occafionné  
 par  l’âcreté  corrofive  clés  fucs  de  petites  fourmis  
 fouges très - mordantes, qui y habitent &  qui  en font  
 leur nid,  d’abord  avec de  la  terre,  enfuite avec du  
 bois  pourri.  Pour  pouvoir  prendre  ce nid'Ou cette  
 plante,  il faut auffi - tôt après l’avoir détaché de clef-  
 fus  l’arbre  le  jetter dans  l’eau,  6c  l’y   tenir  plongé  
 jufqu’à  ce que  toutes les  fourmis  en  foient  foriies.  
 Ces nids, lorfqu’ils font vieux,  tombent fur  la terre *  
 pourriffent,  &  fe  réduifent infenfiblement,  comme  
 certaines  veffes de  loup,  en  un’  tiffu  réticulaire fibreux  
 &  poudreux ,  qui,  lorfqu’on  mette pied  dedans  
 par  hazard , s’attache  beaucoup à la  peau, &  ÿ   
 caufe des ulcérés  très-malins,  au moins  à Macàffàr ,  
 où tous les poifons &  venins ont  plus  d’a&iviré, car  
 à Amboine ces nids né  font  aucun mal. On guérit ces  
 ulcères  par l’application d’une  emplâtre  de  i ’ëfpece  
 de  riz appellée  bras pulot  itam,  réduit  en  bouillie. 
 .  U  f  âges.  Les Malays  vont  chercher  dans  les  bois  
 le bantiala  pour  en faire  ufage  fur  les  tumeurs  les  
 plus  confxdérables :  ils  pilent  la  fubftance  charnuë  
 de  fon  tubercule ,  &   l’appliquent  deffus  en forme  
 d’emplâtre  qui.  les  fait  aboutir  en  peu  de  temps *  
 en y excitant néanmoins une légère  démangeaifon qui  
 indique  une  vertu  cauftique dans  cette plante. 
 Deuxieme efpece. U H U T A. 
 Les habitans d’Amboine appellent du nom de uhuta  
 une  fécondé  efpece de bantiala , dont Rumphe a  fait  
 graver  la  figure  fans  détails  fous  la  dénomination  
 latine de nidus germinans formicarum niger, au vol. V I9  
 de fon Herbarium Amboinicum, page 1 <9  , planche LV±  
 fisrure  1. 
 Le  tubercule  de  cette efpece  éft  plus  ridé,  plus  
 marqué  d’enfoncemens  &   plus  petit  que  celui  du  
 bantiala: il n’a.que dix  à douze pouces de diamètre »  
 il eft cendré extérieurement, creufé de  petits enfon-  
 cemens comparables  à  ceux  des  dés  à coudre.  Ce  
 n’eft  qu’en-deffous  qu’il eft percé  de  trous  ;  les racines  
 qui ,1’attachent  aux  arbres  font  plus  longues -,  
 plus  groffes, plus ramifiées que dans  le  bantiala.  Sa  
 fubftance interne eft charnue, blanche, verdâtre  fur  
 les bords , &  toute percée de trous  en galeries &  en  
 labyrinthes  qui  fervent  d’habitations  aux  fourmis. 
 Du  centre  de ce  tubercule  partent  quatre à cinq  
 HHhhhi j