
 
        
         
		aidoit  à  la digeftion : les gourmands qui fe fentoient  
 l’eftomactrop chargé.de viandes, alloient aux bains,  
 &  s’en trouvoient  iotivent  fort mal,  corfime  le  dit  
 Juvenal  : 
 Pana tamen prcefens ? ,cùm  tu  deponis amictum 
 •Turgidus, & crudum pavanent in balnea portas. 
 Les hôtes &  les étrangers  étoient admis à ces bains,  
 fans rien payer ;  &  les anciens  étoient  fort exa&s  à  
 pbferyer cette  loi de l’hofpitalité. 
 On a découvert en Italie, dans des fouterrains, une  
 peinture  à frefque, qui repréfente quatre  chambres  
 de bains : on en trouvera le deffein dans l’antiquité expliquée  
 du Pere Montfaueon. On obferve que jufqu’à  
 Ce-jour, on n’a pas compris le mécanifme de ces bains ;  
 i’ eftampe de  Montfaueon  n’a  fervi  qu’à  embrouiller  
 les idées des antiquaires fur les ufages des anciens.  
 Il me femble cependant que la machine quiparoît fur  
 le feu ,  eft  une  grande chaudière couverte ;  le couvercle  
 eft fixé, par des  chaînes à un levier qu’un  ef-  
 çlave  pouvoir  faire mouvoir  en  fe  balançant.  Les  
 vapeurs  de  l ’eau  bouillante,  s’échappoient par  ce  
 moyen, &  fe répandoient dans la chambre  des bains  
 chauds,  qui étoit en forme d’amphithéâtre. Ceux qui  
 étoient affis fur les gradins près de la voûte rece voient  
 la vapeur la plus  chaude ; l’on avoit pratiqué des niches  
 pour pouvoir placer lqs malades, de façon qu’ils  
 n’expofoient au bain  de vapeur que le membre ou la  
 partie malade.  Les Ruffes qui- ont confervé  quantité  
 cl’ufàges &  d’inftrumens  des  anciens  Romains,  ont  
 des bains de fumigation, à-peu-près femblables à ceux  
 du Pere  Montfaueon ; mais ils les ont un peu Amplifiés  
 :  au lieu  de  chaudière avec fon couvercle  mobile, 
   ils  jettent de l’eau fur les pierres  rougies , qui  
 forment  les  murs  d’un  grand  poêle  attenant  à  la  
 chambre du bain  :  la  vapeur  s’élève  ;  &   ceux  qui  
 font affis  fur  les gradins,  la  reçoivent  au  degré de  
 chaleur  qu’ils  doivent la foutenir.  Des  femmes  lavent  
 le  corps  de  ceux qui  fe  baignent, en les frottant  
 avec de petits balais  de feuilles  de peuplier :  au  
 moment  oit l’on fort de  ces  bains  chauds,,  on va fe  
 jetter fubitement  dans  de l’eau bien froide pour ref-  
 ferrer  les  pores.  Cet  ufage  n’a  rien  de  dangereux  
 pour  les  Ruffes :  les  anciens  Romains fe  faifoient  
 racler  le  corps  avec  des  couteaux  courbes  ,  fans  
 tranchant ;  ils les nommoient  (Irigiles, étrilles. 
 Les  Sauvages  du  Canada  pratiquent  les  bains  
 chauds  de cette  maniéré ;  ils  font  bouillir de  l’eau  
 dans un chauderon ;  ils mettent un morceau de bois  
 fur  le  ch au deronon affiecHe  malade  fur ce bois ,  
 on le  couvre  de  feuilles  d’arbre  ,  on  l ’enveloppe  
 avec des peaux ou  des  couvertes,  de  façon que  le  
 patient  n’ait  que la bouche  qui  communique  en dehors. 
   S’ils n’ont point  de  chauderon,  ils font rougir  
 de  groffes  pierres ;  ils  les  arrofent,  &   le  malade  
 enveloppé de  feuilles  &  de peaux, en  reçoit la vapeur  
 qui le fait fuer abondamment. (+ ) 
 Il y  avoit autrefois des bains dans les grandes villes,  
 dans les petites, jufques dans les châteaux des riches.  
 On  pay'oit  en  Italie  un  droit  appellé  balneaiicum.  
 Gautherot prouve  qu’il  y   en  avoit  à Langres,  &   
 nous apprend qu’on en découvrit les relies en  1643. 
 M. Dunod parle de ceux de Befançon ; à Auxerre  
 la mémoire  s’en confervpit encore  au fixieme liecle  
 dans le nom de porte des bains ou porte balouaire à l’eft  
 d’hiver.  Il  y  en avoit à Jublent-au-Maine , à  V ieu x,  
 à  deux  lieues de  Caen,  à  Valognes,à  Autun. 
 Luxeul en Comté avoit fes thermes encore aujourd’hui  
 renommés ; de même que Bourbon-Lanci,  bain  
 proche Boulogne,  Avitacus ( Aubiereres  en Auvergne  
 )  dont  parle  Sid.  Apol.  A  Paris  fous  Julien  
 l’Apoftat. 
 Galien,  liv.  I I I , affure que  le bain eft un remede  
 fingulierpour les gens de lettres, Grégoire de  Tour« 
 marque  qu’il  en  ufoit quelquefois. Selon l’ordre  du  
 Pape  Adrien  I ,   le  Clergé alloit proceffionellement  
 tous les jeudis pour fe  baigner,  en  chantant  les pf.  
 Afferte Domino.. .   Dominas regnavit.... Laudate Dominant. 
   . . 
 Un loi d’Honorius  , de 409 ,  ordonne  de baigner  
 les prifoaniers tous les dimanches. S. Rigobert,  évêque  
 de Reims,  fit conduire  de l’eau  à tes chanoines  
 ad faciendum eis balneuni ; &  il eut foin  de les  pourvoir  
 de  bois pour échauffer l’eau. Le B eu f,  Dijfert.  
 lom. I ,  in-12.  , 
 On peut ajouter que Dijon, fous les ducs de la fécondé  
 race, avoit des bains publics ; il fut ordonné  ,  
 en  1410  , que les hommes iroient le lundi &  le mercredi, 
   &   les  femmes le  mardi  &  Je  jeudi  : détentes  
 furent faites aux hommes de s’immifcér dans les étuves  
 des femmes, à peine de  5 0 f. d’amende. 
 Un moine ayant été furpris dans l’étuve des  femmes  
 ,  fut condamné à l’amende,  dont on lui fit grâce  
 enfuite  par  révérence pour J'on  abbé,  en  Août  1410.  
 Reg.  de  l’hotèl'-de^ville*de Dijon. 
 Cet établiffement fi utile à la fantéceffa fous Charles  
 IX.  &  à peine connoît-on maintenant l’emplacement  
 de  ces bains. 
 Il y  a encore à  Paris  la rue des  vieilles  étuves. (C.) 
 §   B a in  ,  ( Médecine. )  le  bain  eft  l’application  
 d’un fluide à la'furface  du  corps humain.  La  nature  
 de  ce  fluide  en  conftitue  les  genres.  Ses  qualités  
 accidentelles en varient les efpeces, &  celles-ci font  
 divifées à raifon  des parties auxquelles  ce fluide eft  
 appliqué,  &   de  la maniéré  dont  s’en  fait  l’application. 
 L’a ir , l’eau,  différentes  fubftances  fluides  naturelles  
 ou  factices,  font  la  matière  des bains, leurs  
 différens degrés de chaleur  font que  refpeftivement  
 à  la température  du corps ,  ces  bains  font  froids ,  
 frais ,  tiedes  ou  chauds. Ils  font  entiers lorfque tout  
 le corps eft plongé dans ces fluides, ou l’eft feulement  
 jufqu’au  col.  Ils  font  partiels  quand  ils ne font  appliqués  
 qu’à  une  feule  partie  &   prennent  alors  le  
 nom de . demi-bains ,  de  bains  des  pieds ,  de  bains  
 des mains.  Les douches,  la ümple  irroratipn,  font  
 encore  des  efpeces  de  bains partiels. 
 On parlera' fucceffivement de la maniéré d’agir des  
 uns &  des autres, &  l’on indiquera les occafions dans  
 lefquelles  on  peut  y   avoir  recours.  Mais  comme  
 leurs effets réfultent  de  l’àéHon des  fluides environ-  
 nans  fur le corps humain, c’eft par  la  connoiffance  
 exa&e  de la  nature  &   des  facultés  de  ce  corps,  
 des  propriétés  des  fluides  appliqués  à  fa  furface,  
 qu’on  peut fe  rendre  raifon des  effets des bains,  êc  
 fentir  en quelles  circonftances on  peut  en employer  
 les  différens  genres  &   les  différentes  efpeces.  
 D ’après  cette réflexion ,  l’on croit devoir  entrer ici  
 dans quelques  détails  fur  l’un  &   fur  l’autre de  ces  
 objets, en fe renfermant dans l’expofition de celles da  
 leurs  qualités  d’oii  dépend  l’énergie  des  bains. 
 I.  Le corps humain èft un  compofé de  fibres, fimi-  
 laires, dont les élémens  font  une  terre ferrugineufe  
 &  un glut en  particulier  au  genre  animal, qui  lui-  
 même paroît avoir  pour  élémens  de  l’air,  du  fe l,  
 de l’eau  ,  de  l’huile  &   une  terre  crétacée.  La  différente  
 combinaifon  de  ces  fibres  forme  les  organiques. 
   Les unes  &  les autres font pôreufes, élafti-  
 ques  , fufceptibles d’accroiffement dans  toutes leurs  
 dimenfions, detenfion &  de  relâchement. Les organiques  
 font encore  irritables  &  contra&iles,  &  jouif-  
 lent de la  faculté d’ofciller.  La  plupart  d’entr’elles  
 font  douées  de fenfibilité,  a  raifon  des  nerfs  qui  
 entrent  dans  leur  composition.  Il  réfulte  de  leur  
 force  irritable  ,  contractile  &   fenfible,  qu’en  fe  
 refferrant  ,   elles  diminuent  le  diamètre  de  leurs  
 pores &   des vaiffeaux dont elles forment les parois. 
 IJ. C’eft du conta# plus ou moins grand des parties  
 conftituantes» 
 «onftituantes, des fibres fimilaires, &  de celui de ces  
 '  fibres  &   des  organiques.  eotr elles,  ainfi  que  de  
 l’intégrité  du principe  vita l, que  ces  fibres tiennent  
 leur  propriété  féfiftante  leurs  facultés  aftives.  
 V o y e {   F i b r e ,   I r r i t a b i l i t é ,  N a t u r e ,   N e r f s ,   
 S e n s i b i l i t é   ,  D i c l.  raif.  des S c ien c e s,  &c. 
 Ce conta# peut  être  affoibli par l’intromiflion des  
 parties  étrangères,  moins folides  que  les  élémens  
 de  la fibre, &  augmenté par  l’extradion ou l’expul-  
 fion  de  quelques-uns de  leurs  élémens.  Tant  qu’il  
 eft  renfermé  dans  de  juftes  bornes,   la  fibre a  un  
 ton  modéré ;  fon  excès produit  une  tenfion  ,  fon  
 défaut  un relâchement. 
 Des caufés, étrangères  peuvent' donner  lieu  à  la  
 tenfion,  en enlevant lès.molécules.flexibles,  intermédiaires, 
   fur - tout  les  aquéufes  :  elles peuvent  
 ôccafionner  le relâchement, en favorisantl’intromif-  
 fion de ces molécules..  , 
 Le  jeu  des fibres- excité  par  des caufes  internes,  
 telles que le principe  v ita l, peut encore leur donner  
 de la tenfion ,  par l’expulfion des mêmes  particules  
 intermédiaires,  &   s’oppofer  au  relâchement,  en  
 refufant' Centrée  à  celles  qui  feroient  difpofées  à  
 l’opérer  par  leur  introdudion. 
 III.  Toutes,  les  parties  ,  tous  les  organes  qui  
 compofent  le  Corps  humain  ,  font  formés  par  ces  
 fibres  diverfement  difpofées &  arrangées ,  les  fen-  
 fatioris, l’hoematofe , les  fecrétions ,  les  excrétions,  
 les mouvemens, tant ceux qui font  fournis fenfiblé-  
 ment.à  la  volonté  ,  que  ceux  qui  en  paroiffent  
 indépendant,,  en  un  mot,  toutes  les  fondions  
 animales  &  vitales font le  produit du jeu des  fibres,  
 &   elles s’exécutent  avec une liberté  proportionnée  
 à  leur  top. 
 IV.  Les vaiffeaux,  les  nerfs,  la  peau &  le  tiffu  
 céllulaire ,  font,  de.tous  les.  organes  ceux  qu’il  
 eft le  plus important de  connoître,  pour  apprécier  
 la  maniéré  d’agir  des  bains ; &  parmi les fondions  
 anima.les,  celles  qu’il  faut  principalement  s’arrêter  
 a confidérer  ,\font  la  circulation,  la  refpiration,  
 la  tranfpiration  &   les  fecrétions. 
 V.  Les vaiffeaiix charient  un fluide connu fous lé  
 nom de  maffe humorale.  Leur  diamètre  diminue  ou  
 augmente  ,  &   leur adion fur  la  maffehumorale  eft  
 plus  ou moins  forte  ,  fuivant  que  les  fibres  qui  
 -compofent  ces  vaiffeaux  font  plus  ou  moins  relâchées, 
   plus  ou  moins  tendus,  Voye^  V a i s s e a u x .  
 Ib id .  (   II.  ) 
 VI. Les  nerfs  fervent  de  condudeurs  à un fluide  
 fubtil,  principal  mobile  de  toutes  les adions  rrié-  
 chaniques.  Voy e^E s p r i t s   a n i m a u x ,  N e r f s .  Ibid.  
 Ils  tranfmettent  à  l’a me  l’impreffion  des  objets qui  
 les touchent. Le plus &  le moins de denfité &  de tenfion  
 dé^leurs  ebveloppes ,  la  plus  où  moins grande  
 liberté  de  communication  avee  les.  parties  d’oîi  
 ils tirent  leur  origine  , influent  fur  leur  fenfibilité.  
 Toute  irritation  qui  en menace  l’intégrité,  donne  
 naiffance  aux  fpalmes  &   aux  convulfiôns.  Voy er  
 C o n v u l s i o n   ,   S p a s m e .  Ibid. 
 VII.  La  peau  qui  recouvre  la  furface  externe  
 du  corps,  eft formée  d’un entrelacement  très-ferré  
 de  fibres  organiques,  de  vaiffeaux  &   de  nerfs,  
 terminés  en  houpe.  Elle  amortit  l’impreffion  des  
 objets  extérieurs  par  la  fermeté  de  fon  tiffu ,  elle  
 dort  à  fes  nerfs  la  fenfibilité  dont  elle  eft  douée. 
 La furface intérieure du corps eft également recouverte  
 d’une membrane moins ferme & moins épaiffe  
 que la peau , mais qui, comme elle, modifie  l’adion  
 des  fubftances qui la touchent, & eft fenfible à raifon  
 des nerfs qui s’y  épanouiffent.  L’une  &   l’autre  font  
 percées  d’une  infinité d’ouvertures connues fous  le  
 nom de  pores,  dont  les  uns  abforbent  les  fluides  
 qui  leur  font  préfentés,  &   les  autres  exhalent les  
 humeurs  que  le  jeu  des  vaiffeaux  pouffe  à  leur  
 Tome  I . 
 circonférence.  Cette  exhalaifon  eft nommée  tranf-  
 piraùon ;  ôn donne le nom  tfabforption îi  la fonéfion  
 des  pores  abforbans.  Foye^.  P e a u   ,  P o r e s ,   
 T r a n s p i r a t i o n .  Ibid. 
 VIII.  Le  tiffu  cellulaire  immédiatement ‘ placé  
 i£>\fs la peau, s’enfonce dans toutes  les parties même  
 les plus intimes., les enveloppe, les pénétré ; &  formé  
 de deux  efpeces  de facs adoffés  l’un contre  l’autre ,  
 fuivant  Tobfervâtiori  Iumineufe" de  M.  Je  Bordeu,  
 devient à  la fois &  le réfervoir  &   le conducteur de  
 la  graiffe  , &  d’une infinité d’humeurs qui s’y dépo-  
 fënt.  Foye{  Tissu   c e l l u l a i r e   ,  ou  C o r p s   m u q 
 u e u x .  Ibid &  Suppl. 
 IX.  Par  ce tiffu,  il  fe  forme  une correfpondanca  
 fenfible  entre  toutes  les  parties. 
 Il  en  eft une  autre qu’on nomme fympaihie, dont  
 les nerfs font les organes, &  qui dépend  de l’origine  
 Commune  des fibres nerveufes. 
 Les  vaifleaux,  par  leur  communication récipro-*  
 que,  en  établiffent  un  troifieme  genre. 
 X.  La  maffe  humorale,  q ui, .  fous.  ce  nom,  
 comprend  le fang, la lymphe &  la matière  de toutes  
 les  fécretions ( K   L y m p h e  ,   S e c r é t i o n s   S a n g .   
 Ibid. ) ,   eft  d’autant  plus  denfe,  que  le  rapport  
 de  la  partie  rouge  du  fang,  à  la  partie féreufe ,  eft  
 plus grand, &  d’autant moins que la férofité domine  
 davantage j  d’autaht  plus  fluide  qu’elle  eft  moins  
 vifqueulé ;  d’autant plus  âcre,  que la partie gélatineuse  
 &  la muqueufe ont été plus atténuées, plus.ani-  
 malilées, &  que le fel ammoniac  eft plus développé,  
 plus  à  nud,  &   la ‘partie aqueufe moins abondante;  
 d autant plus douce ,  qu’elle  contient  plus de molécules  
 aqueufes  ,  &   que  les  mucilagineufes  &   les  
 gélatinèufes font plus rapprochées de l’état de mucilage. 
   L’état  fain  exige  que  Ja  maffe humorale, foit  
 dans une  proportion convenable avec les vaiffeaux.  
 Elle  peut  excéder  cette  proportion ,  ou  par  une  
 augmentation  abfolue,  ou  par  une  augmentation  
 relative ;  dans le premier cas, il y  a,pléthore Vraie,  
 qui  dépend d’un  excès  réel  de la maffe  humorale ;  
 dans le fécond, c’eft une pléthore fauffe, qui réfulte  
 de  la raréfaftiôn  de  cettè  même  maffe  humorale ,   
 ou  de  ce que  le  rétreciffement  du calibre  des  vaiffeaux  
 fait que l’efpace  qui doit contenir les humeurs,  
 n’eft plus  proportionnel leur quantité. 
 XI.  On fait par les  expériences de M. de Haller,'  
 que  c’eft par  fon  volume  6c  par  fes qualités particulières, 
  que le fang irrite  le coeur &   les  vaiffeaux,'  
 &   follicite  leur action.  On  fait encore que  la maffe  
 humorale circule,  à l’aide des vaiffeaux  ,  par le jeu  
 des nerfs &   des  mufcles ,   &  cette .circulation très-  
 rapide'  dans  quelques  vaiffeaux  ,  très-lente  dans  
 d’autres, in fenfible  dans la plupart  d’entr’eux,  con-  
 denfe,  atténue , perfectionne  ,  dépure ou altéré ce  
 fluide ,  fuivant  l’énergie des refforts qui le  mettent  
 en mouvement,  ( II.  III.  V. ) 
 XII. Les organes oiis’operent le plus fenfiblement  
 cette élaboration de la maffe humorale, font les poumons  
 &   la  peau.  Dans  les  premiers,  par  leur  
 développement  &  leur  conftruéHon  alternatives,  
 &   par  l’effet de l’air qui s’y  infinue  (  ^ .P oumons.'  
 Ibid. ) ;  dans la peau, par  la  fermeté  de  fon  tiffu ,  
 dont  la  force réfiftante  eft augmentée  par  le  poids  
 de  l’âtmofphere.  Voyt^  P e a u .  Ibid.  . 
 XIII.  L’a&ion  &   la  réaâion  des  folides  &   des  
 fluides , mettent.en jeu  les  molécules  ignées répandues  
 dans  les  particulés  humorales ^.il  en  réfulte  
 une chaleur qu’on nomme animale, à raifon dû foyer  
 qui  la produit ;; elle donne au corps une température  
 indépendante de  celle qu’il  partage  avec  ceux qui,  
 comme lui,  font  expofés  dans  l’atmofphere ,  à  la  
 cajife  générale  de  la  chaleur.  Les  3 1 ,  31  oit  33e  
 degrés  du  thermomètre  de  Réaumur,  font  ceux  
 de la chaleur d’un  homme fain.  Les différens dégré* 
 C  C c c ç