
 
        
         
		effet.  Ils n’en  pleureront pas  moins  l’objet  de leur  
 affeâion;  ils  n’en  regretteront pas moins les fecours  
 qu’ils recevoient de lui. Nos peines Capitales ne  leur  
 rendront rien en retour. Les compofitions au  moins  
 favôient  les dédommager en partie. Depuis que l’or  
 &  l’argent font devenus le ligne d’échange de  tous les  
 biens , il eft certain que cet or &  cet argent peuvent  
 rendre à des enfans &  à une époufe les fecours qu’ils  
 recevoient  du  travail  d’un  p e re '&   d’un  époux.  
 Voilà  ce  que  l’or  eft  très-capable  de  repréfenter ;  
 voilà  ce  que  le  fang  de  l’affaflin  ne  repréfentera  
 jamais. 
 A Dieu ne  plaife pourtant  que  nous prétendions  
 inviter la génération  aâuelle  à  ranimer la  jurifpru-  
 dence des compofitions, 8c à publier une taxe pour la  
 jambe, le bras, l’oe il, la vie d’un citoyen. Il y  avoit,à  
 cela  des inconvéniens terribles  :  d’ailleurs  nos dommages  
 8c intérêts  remplacent  à  quelques  égards  ce  
 que  les  compofitions  avoient  d’avantageux.  Tout  
 ce  que nous voulons montrer  ici eft que cette jurif-  
 prudence des compofitions, toute imparfaite qu’elle  
 pouvoit être , approchoit  peut-être encore  plus  du  
 .véritable  but  des  châtimens,  que  nos  peines  capitales. 
   Rien  ne  détermine  néceflairement  à  laifler  
 fubfifter celles-ci, pas même pour Üajfajfinat. 
 Dire  que‘le meurtrier,  en aflaflinant l’on fembla-  
 b le ,  renonce à tous les droits qu’il peut  avoir fur fa  
 propre vie ,  c’eft ne rien dire du tout. 
 Premièrement,  il  eft  faux  qu’il  y   renonce ,  foit  
 explicitement, foit implicitement.  Cela  eft  fi, v r a i,  
 que  pour établir cette renonciation prétendue  , il eft  
 néceffaire que vous faffiezun raifonnement qui porte  
 tout  fur  des  fuppofitions.  O r ,  il  n’eft  pas  befoin  
 de rien fuppofer dans  les  chofes  qui  ont  la  vérité  
 pour bafe. 
 Secondement,  perfonne  n’a  droit fur  fa  propre  
 vie  ,  conféquemment  l’aflaflîri ne  peut  renoncer  à  
 ce  droit  ;  nul ne  fauroit  céder,  ni  tranfmettre  ce  
 qu’il n’a pas  ; s’il le cédoit,  il ne céderoit  rien. 
 Troifiémement,  quand  il pourroit  y   renoncef ,  
 refteroit à  favoir,  fi l’intérêt  de  la fociété demande  
 qu’elle profite de cette renonciation,  &   qu’elle  ôte  
 à  l’affaffin,   une  vie  qu’il femble  lui abandonner.  Il  
 eft  des  jurifconfultes bien refpeûabies,  qui  ne  le  
 penfentpas. 
 A joutons pour terminer cet article, qu’en dérobant  
 ïaflaflin  à  la peine  de  mort  ,  nous  ne  prétendons  
 pas  le  fouftraire au  fupplice.  Qu’on  ne s’y   trompe  
 pas ,  la  mort n’en  eft pas  un  ;  &   c’eft précifémënt  
 pour  le livrer à la peine à  ,  à la douleur,  à l’infamie ,  un  travail dur &  utile à la fociété  , que  nous voudrions  
 l’arracher  à  la mort.  Un pendu,  un roué  ne  
 font bons  à rien.  Il feroit pourtant à defirer que les  
 fouffrances  &  les  tourmens  de  ceux  qui  ont nui  à  
 la fociété,  fuffent  bons  à quelque  chofe.  C’eft  la  
 feule  maniéré de  dédommager  cette  fociété,  dont  
 ils  ont  troublé  l’ordre.,  &   trahi  les  intérêts.  O r ,  
 voilà ce qu’eta ne  peut faire qu’en les laiffant vivre.  
 Leur fupplice  devenu  utile,  ne fera même que plus  
 grand  ;  l’impreflion  journalière  qu’il  fera  fur  les  
 âmes,  n’en acquerra que  plus de force ; 8c les  effets  
 qui en  réfulteront  ne  feront que  plus  sûrs  8c  plus  
 .durables. 
 Mais  quels doivent être ces  châtimens ? C ’eft ce  
 qui mérite  d’être  développé  à l’article P e in e s   c a p 
 i t a l e s ',:  difeuflion  bien  importantè,  puifqu’elle  
 devient  tout à  la  fois  la  caufe  de  l’humanité 8c  de  
 la  fociété.  ( A A .  ) 
 ASSELMAN,  ( Hß.  Litt.}  théologien modéré,  
 naquit  à  Soeft  en W eftphalie.  Il  a  mis  au  jour  un  
 traité Deferendis hcereticis , non aufertndis,  titre qui  
 tient un  peu du  jeu  de  mots ;  mais l’ouvrage  part  
 d’un efprit  raifônnable. 
 ASSEM ouAZEM,  ou LE GRAND Ardra , {Géogr. ) 
 ville d’Afrique  en  Guinée,  au  royaume  d’Ardra **  
 &   autrefois  la  réfidence  du  roi  d’Ardra.  Elle  eft  
 fur  1 Euphrate  qui  lui  fert de  foffé.  Les  rues  font  
 f o r t  la r g e s ,  8 c   toutes les maifons  font bâties de terre  
 grafle, &  éloignées le s  unes des autres  par de grands  
 jardins qui  les  environnent, ce  qui la  fait  parôître  
 fort  grande.  Le  peuple  y   eft  affez nombreux  ;  les  
 femmes y  vont vêtues  d’habits fort  riches. Dans  la  
 conquête du  royaume  d’Ardra  ,  par  le  roi de Da-  
 homé  , en  1724, cette  ville  fouffrit beaucoup.  Elle  
 eft à  16 lieues  de la  mer 8c au  nord-oueft  du  petit  
 Ardra.  Quant  au  gouvernement  &   à  la  religion  
 V o y e^   A r d r a .  (   C. A . ' )   °   f 
 ASSEMBLAGE/>àr  tenon 8c mortaife ,   (  Menuif. )   
 c’ eft çglui  qui  fe  fait  par une  entaille appellée m0*  
 taife  ,  qui  a  d’ouverture  la  largeur  du  tiers  de  la  
 piece  de bois, pour recevoir l’about  ou tenon d’une  
 autre  piece  taillée de jufte groffeur pour la mortaife  
 qu il doit  remplir,  &  dans laquelle il eft enfuite retenu  
 par  une  ou'deux chevilles. 
 A s s e m b l a g e   à  clef :  c ’e ft   c e lu i  q u i ,   p o u r  jo in d 
 re  e n fem b le  d e u x  p la te s - fo rm e s   d e   c om b le  o u  d e u x   
 m o ife s   d e   file   d e   p i e u x ,   f e f a i t   p a r  u n e   m o r ta ife   ,   
 dans  ch a q u e  p i e c e ,   p o u r   r e c e v o i r   u n   ten o n   à  d eu x   
 b o u ts   a p p e llé   clef. 
 ^  A s s e m b l a g e   par  entaille  :   c ’e ft   c e lu i  q u i  f e   
 fa i t  p o u r  jo in d r e  b o u t  à b o u t ,  o u  à r e to u r  d’ é q u e r r e ,   
 d e u x   p iè c e s   d e  b o is   p a r  d e u x   en ta ille s  d e  le u r  d em i-   
 e p a i f le u r ,   q u i  fo n t   en fu ite   re te n u e s   a v e c   d e s  c h e v 
 ille s  o u  des liens  d e   fe r .   Il f e  fa i t  au fli  d e s  en ta ille s  à   
 q u eu e   d’a ro n d e  ,   o u   en  t rian g le  ,   à   b o is  d e   f i l ,  p o u r   
 l e  m em e . 
 A s s e m b l a g e  par  embrevement  :   c ’e ft   u n e   e fp e d e   
 d’en ta ille   en   m anié ré   d e   h o c h e ,   q u i  r e ç o i t   l e   b o u t   
 d em a ig ri d’u n e   p ie c e   d e   b o is   fan s   t e n o n ,   n i  m o r -   
 t a ile .   C e t   ajfemblage  fe   fa i t   au fli  p a r   d e u x   ten o n *   
 t r o t t a n s ,   p o fe s   en   d é ch a rg e   dans  le u r  m o r ta ife . 
 A s s e m b l a g e   en  crèmillitre  c ’e ft   c e lu i q u i  f e  f a i t   
 p a r  en ta ille s   en m a n ié r é  d e   d ents de  la  d em i-ép a iffeu r   
 d u  b o i s , q u i s  en ca ftren t   le s  u n e s  d ans le s  a u t r e s  p o u r   
 jo in d r e   b o u t   à  b o u t   d e u x   p iè c e s   d e   b o i s ,,  p a r c e   
 qu ’ une   fe u le   n e   p o r te   p a s   a ffe z   de   lo n g u e u r   :  c e t   
 affemblage  f e   p ra t iq u e   p o u r   le s   g rand s   entra its   &   
 t iran s . 
 Assemblage en  triangle :  c’eft  celui  qui  pour  
 enter  deux  fortes pièces  de  bois  à  plomb,  fe  faie  
 par deux tenons  triangulaires,  à  bois  de  fil  de  pareille  
 longueur ,  qui  s’encailrent dans  deux  autres  
 femblables,  enforte  que  les  joints  n’en  parodient  
 qu’aux  arêtes. 
 A s s e m b l a g e   quarré  :  c’ e ft   en   Menuiferie  c e lu i  
 q u i  f e   fa i t   q u a r r ém en t   p a r   e n t a i l le s ,   d e   la   demi*  
 ép a iffeu r  d u  b o is   ,   o u   à  ten ons  &  à m o r ta ife s . 
 A s s e m b l a g e   à  bouement  *  c’eft celui  qui ne  différé  
 de  l’affemblage  quarré',  qu’en  ce que  la  moulure  
 qu’il porte  à  fçn parement  eft  coupée  en an-  
 glet. 
 Assemblage en onglet,  o u  p lu tô t  en  anglet: c’eft  
 c e lu i   q u i  f e   fa it  en   d ia g o n a le  fu r  la  la rg eu r  du b o is  ,   
 &   qu ’o n   re t ien t   p a r   ten o n   &  m o r ta ife . 
 A s s e m b l a c e   en fauffe-coupe :  c ’e ft  c e lu i q u i é tant  
 en   an g le s   &   h o rs   d ’é q u e r r e ,   fo rm e   un  an g le   o b tu 
 s   o u  aigu . 
 .  _A s s e m b l a g e   à queue cParonde :   c ’e ft  c e lu i  q u i  f e   
 fa i t   en t r ia n g le ,  à  b o is  d e  fil p a r  e n t a i l le , p o u r  jo in d 
 r e   d e u x   ais b o u t   à  b o u t . 
 •  A s s e m b l a g e   à  queue perde  : c’eft  celui qui  fe  
 fait par  tenons à  queue d’aronde,  qui  entrent dans,  
 des  mortaifes  ,  pour affembler  quarrément  8 c   en  
 retour  d’équerre. 
 .  _  A s s e m b l a g e   a  queue perdue :  c’eft celui qui n’eft  
 différent  de  la  queue  percée  ,  qu’en  ce  que  fes  
 tenons font cachés par recouvrement  de demi-épai£  
 ie u r ,   à bçis  de fil &  à  anglet.  (+ ) 
 * §   ASSIDÉENS.  Dans cet  article  du Dict.  raif.  
 des Sciences,  &c. au lieu de Drufùs,  lifez  Drufius  ,  
 lequel  n’étoit pas  jéfuite,  comme  on le  d i t ,  mais  
 un  favant théologien proteftant,  fuivant  Ladvocat.  
 Lettres fur  L'Encyclopédie. 
 ASSIMINIER  ,  (  Botanique.  )   en  latin  anona,  
 en  anglois  cujtard-apple,  en allemand  rahmapffell. 
 Caractère  générique. 
 Le calice de Y ajjîminier eft formé de  trois  petites  
 feuilles cordiformes,   creufées en  cuilleron  ,  8c terminées  
 en  pointe. 
 Le difque  de la fleur eft compofé ,  dans  quelques  
 efpeces  ,  de  trois pétales,  &   dans  d’autres de  fix ,  
 tous cordiformes aufli 8c difpofés  en  rofe. Dans les  
 fleurs  de fix  pétales,  les  trois  intérieurs  font  plus  
 petits que  les trois extérieurs : Miller dit qu’ils font  
 grands 8c  petits  alternativement. 
 Il  fe  trouve  un  grand  nombre  d’étamines  attachées  
 par  de  très-courts  filamens  autour de  l’embryon  
 ;  leurs fommets font quadrangulaires. 
 Le  piftil  eft  compofé  de  plufieurs embryons  arrondis  
 &   d’autant  de  ftyles terminés  par  des  ftig-  
 mates  obtus. 
 L’embryon  devient un  gros  fruit'charnu,  tantôt  
 o v a l,  tantôt  arrondi  :  fon  écorce  eft  écailleufe  ,  
 il reffemble  à  un  concombre ; il  n’a  qu’une cellule  
 qui contient  des  femences  dures, longues  ,  appla-  
 ties  &  raffemblées les  unes près  des  autres. 
 Efpeces. 
 1 . Ajjîminier  à  feuilles  lancéolées  &   à  fruit  en  
 trois fegmens. 
 Anona foliis lanceolatis, fructibus trifidis.  Linn ,fp. 
 Tl- 63 7 .  :  ,  . 
 The north Amorican ànona ,  en Amérique, 'papaw. 
 2. Ajjîminier^. feuilles  lancéolées ,   à fruits ovales  
 & à  aréoles réticulaires. 
 Anona  foliis  lanceolatis,  fructibus  ovatis  reticu-  
 lato-areolatis.  Linn.fp . pl. Sgy. 
 Cufard apple.  Pomme  dariole. 
 3.  Ajjîminier à feuilles  ovales lancéolées, unies ,  
 luifantes  8c planes,  à  fruit  en  forme  de  chaufle-  
 frappe. 
 Anona foliis  ovatis lanceolatis,  glabris,  nitidis ,  
 planis , pomis muricatis. Hort. Cliff.  z z z . 
 .  Sourfop. Soupe aigre. 
 4. Ajjîminier à feuilles oblongues,  à  fruit  couvert  
 d’écailles  obtufes. 
 Anona foliis oblongis, fructibus obtusefubfquamma-  
 tis.  Linn.Jp.pl. Sgy. 
 Swetfop. Soupe'  douce. 
 5. Ajjîminier à feuilles oblongues, obtufes, unies,  
 à fruit rond , à  écorce unie. 
 Anona foliis oblongis ,  obtujîs ,  glabris, fructu  ro-  
 tundo,  cortice glabro.  Mil!. 
 Water-apple. Pomme d’eau. 
 6. Ajjîminier à feuilles très-larges &  unies,  à fruit  
 oblong,  écailleux,  à  femences  très-luifantes. 
 Anona foliis latijjîmis, glabris y fructu oblongofqua-  
 mato yfeminibus nitidijjîmis. 
 '  Anona with very broad and fmooth  leaves,  with  an  
 oblong  & fealy fruit and very glijîering feeds.  Les Ef-  
 pagnols  l’appellent ckerimolias. 
 7.  Ajjîminier  à  feuilles  ovale-lancéolées  velues,  
 à  fruit bleuâtre  &  uni. 
 Anona foliis ovato-lanceolatis pubefeentibus, fructu  
 glabro fubcaruleo. Mill. 
 Sweet-apple.  Pomme douce. 
 8. Ajjîminier à  feuilles  lancéolées, unies ,  relui-  
 fantes,  fiilonnées le long des  nervures. 
 Anona foliis  lanceolatis , glabris  ,   nitidis , fecun-  
 dum nervosfülcatis. Hort. Cliff, z z z . 
 Purple-apple.  Pomme pourprée. 
 :  L*efpecë  n°.  1 ,  fe  trouve  en  abondance  dans  les  
 îles Bahama où  rarement  elle  s’élève  à  plus  de  fix  
 coudées  fur  plufieurs  branches  qui  partent  de  fon  
 pied^;  fon  fruit  eft  figuré  comme  une  poire  ren-  
 verfee ,  il n’y   a guère que les  Negres  qui  le  mangent. 
   Il fert de  nourriture  aux  finges  &   à  d’autres  
 animaux. 
 , ■  En  Angleterre  ort peut  élever  cet  àjjimihtef  ert  
 pleine terre,  fi ort  le  plante à une expofition chaude  
 &   dans un  lieu bien  abrité.  M. Duhamel parle d’un  
 anona envoyé du  Canada  en France,  qui  vient  au  
 haut du Mimffipi,  vers les Iroquois,  &  qui fubfifte  
 depuis long-tems à l’air libre ,  au  château  de la Ga-  
 liflonniere près  de  Nantes.  Quelqu’apparence  qu’il  
 y   ait' que  cet  ajjîminier  foit  notre  n°  1  ,  qui  eft  
 le  n°  8 de Miller,  on ne  peut  toutefois pas  l’aflii-  
 re r ,  à  caufe  de  la  diffemblance  des  phrafes  fous  
 lefquelles l’un &  l ’autre  de ces Auteurs  le font con-  
 noître.  M.  Duhamel  a  tranferit  celle  de Catesby ,   
 anona fructu  lutefeente ,  levi yferotum arietis referens ,  
 &  avertit que c’eft le Guanabanus du pere Plumier :  
 ici  les  cara&eres  font  pris de  la  couleur  &   de  la  
 forme  du fruit.  Dans  la  phrafe  de  Linnaâus,  citée  
 par Miller,  il eft  bien  dit  que  le  fruit  eft divifé  en  
 trois parties,  mais  il n’eft pas queftion  de ce  à quoi  
 il  peut  reffembler,  du  refte  il  y  eft  fait mention  
 de  la forme  de  fa  feuille.  Nous  trouvons  dans  un  
 catalogue Hollandois  un  anona fructu hifilo ,  mais  
 qui demande  la ferre chaude  dans ce  pays-là ; quoi  
 qu’il en foit. fuivons Miller.  Cet auteur dit que Yaf*  
 jîminier, n° 1 , doit  être  élevé en pots &   abrité pendant  
 les h ivers,  jufqu’à ce  qu’il  ait  pris  de  la  con-  
 fiftance  ;  alors  on  le  plantera  en  motte  en  pleine  
 terre,  dans l ’endroit  où l’on voudra le voir croître. 
 Les femences de  cet ajjîminier  fo n t  d’une  forme  
 différente de celles des autres efpeces, ainfi que  fes  
 feuilles  qui  tombent  en  automne,  tandis  que  la  
 verdure des autres eft perpétuelle. Le fruit ne reflem-  
 ble pas non plus à celui des efpeces du même genre ;  
 chaque  pédicule en porte deux ou trois. 
 L’efpece n° z  ,  donne vin fruit dont la pulpe à  la  
 confiftance de la moelle d’une  dariole. 
 Le fruit de l’efpece  n° 4 renferme  une pulpe fort  
 douce. 
 Le n°  G  fe  cultive  en  abondance  dans le  Pérou  
 pour fon fruit. 
 Les efpeces n°  y  &  8 ,  font  indigènes de  l’île  de  
 Cuba  8c de quelques-unes des îles qui appartiennent  
 à la France ;  ces infulaires en  eftiment  beaucoup  le  
 fruit :  ils  le tiennent  pour  fain  8c rafraîchiflant,  8C  
 le  donnent aux  malades. 
 Aucun de ces ajjiminiers ne peutfubfifter en pleine  
 terre.  Nous  nous  bornerons à  dire  qu’ils s’élèvent  
 tous de femences dans  des caifles qu’on doit plonger  
 dans  des  couches très-chaudes , &  qu’ils demandent  
 d’être  continuellement  dans  des  lits  de  tan en  ferre  
 chaude, ayant foin de leur donner dans les plus beaux  
 jours autant d’air qu’il fera  poflible.  (  M.  le  Baron  
 D E   T s CH O U D I . ) 
 §  ASSINIE  ou  A ssini , ( Géogr. )   petit royaume  
 d’Afrique,  en  Guinée,  fur la  côte  d’Or.  Il  ne s’étend  
 que cinq à  fix lieues fur la  côte.  Sa capitale  eft  
 un gros village ,  appellé  aufli AJJîni.  Ce  village  eft  
 fitué à l’embouchure d’une rivieredemêmenom, qui  
 coule aflez long-tems au nord-oueft, entre les montagnes, 
   8c  qui  fe jette  dans  la mer  vers le fud.  Le  
 pays  eft  fort  bas  aux environs.  On  y  fait  le  commerce  
 de la poudre  d’or.  ( C. A . ) 
 ASSINIPOELS, f. m. pl. (  Géogr.) peuple de l’Amérique  
 feptentrionale,  que  les  auteurs  appellent  
 Ajjinibouls,  AJJîniboils , AJJînipoels §C Ajjînipouals ,  
 noms qui ne varient que dans la terminaifon 8c figni-  
 fient hommes de roche. Iis font pofés 8i flegmatiques ;