
 
        
         
		probabletfièft't ,&  plufieurs mùficiens, eritr’aûffèsM.  
 •Rameau,  l’ont déjà SoupçonnéI  tous  les  tons  de  la  
 gamme réfonnent  avec 4e  corps fonore,  mais  dans  
 un grand  éloignement :  c’eft  -dans  T'étendue de trois  
 odàves que  réfonneYaccord parfait ;  ce fera dans la  
 quatrième-qu’on trouvera la  gamme.  Effectivement  
 le cor  de  chàffe, 'qui  repréfente -affez bien le corps  
 fonore ,  ne  donne la gamme  que  dans  la quatrième  
 oétave.  Une  autre  preuve  moins  équivoque,  ou  
 plutôt décifîve , 'C’eft  le  mélange qu’on  fait-de différens  
 jeux  d’orgue,  qui  enfemble  font téfonner ,•  
 outre  le  ton  principal,  fa  tierce-majeure, fa quarte  
 &   fa quinte,  mais  difperfées  dans  différentes o&a-  
 v e s ;  &  qui  alors,  loin  de  bleffer l’oreille ,  renforcent  
 confidérablement le Ion fondamental. -(F.D. C.) 
 Accord ,  (Mufique.)  On  appelle encore accord,  
 l ’état  d’un  infiniment  dont les  fons  fixes font  entre  
 eux dans  toute  la  jufteffe  qu’ils  doivent  avoir.  On  
 dit,  en ce fens,  qu’un infiniment  eft  d'accord, qu’il  
 n’efi-pas  $  accord,  qu’il  garde  ou  ne  garde -pas  fon  
 accord.  La  même  expreffion  s’emploie  pour  deux  
 voix qui  chantent enfemble ,  pour  deux fons qui  fe  
 font entendre à-la-fois, foit à l’uniffon, foit  en contre 
 parties.  (Si) 
 A ccord  dissonnant,  -f a u x   Accord,  Accord  
 faux , ( Mujîque-,  )  font  autant de  différentes  
 •chofes  qu’il ne  faut  pas  ‘confondre.  Accord  difon-  
 nant,  èft  Celui  qui  contient  quelque  diffonnance ;  
 accord fa u x ,  celui  dont les fons font mal  accordés,  
 &  ne gardent pas entr’eux la juftefie des intervalles ;  
 faux accord,   celui qui  choque  l’oreille, parce  qu’il  
 eft mal  compofé,  &   que les fons,  quoique juftes,  
 •n’y  forment  pas un tout harmonique, (é1.) 
 Accord , ( Mujîque.) Ce terme, pris dans un fens  
 •général,  défigne  Taffemblage  de  divers  fons enten-  
 dus tout-à-la-fois ; mais dans  le  fens propre  &  ordinaire  
 ,  c’eft Taffemblage de fons  régulièrement combinés  
 ,  qui  conviennent  au  genre  de  la  piece  de  
 mufique.  Dans  la mufique moderne,  chaque  piece  
 a  une fuite  régulière  d’accords  fondamentaux  ,  qui  
 aident a  déterminer la mélodie.  Les accords fuppo-  
 fent une mufique à  plufieurs parties: de là vient que  
 les anciens n’en  ont point parlé.» 
 La première  &   la  plus  effentielle  partie  de  la  
 compofition moderne,  roule  fur  la  connoiffance  de  
 tous les  accords dont la mufique. peut faire ufage , &   
 fur la maniéré  la plus avantageuse  de  les combiner.  
 Nous  ne  parlerons ici  que  de  la  nature  des  accords  
 en particulier ;  leur  eombinaifon concerne  l’article  
 de la Modulation. 
 On  trouve  chéi  les  auteurs  qui. ont  écrit  fur  la  
 mufique , une grande  divërfité d’opinions,  quand  il  
 s’agit  de  déterminer le nombre,  l’origine  &   l’ufage  
 des accords.  Cette matière  eft fi embrouillée,  qu’il  
 femble prefque impoflible  de la traiter méthodiquement. 
   Ce qui paroît  le  plus  probable,  c’ eft que  les  
 premières  compofitions  à  trois  parties ,  n’avoient  
 pour bafe qu’une fuite d’accords confonnans. Le defir  
 -de  rendre-cette harmonie plus attrayante,  aura  fans  
 doute engagé les compofiteurs  à placer  par-ci par-la  
 quelques  accords  diffonnans  entre  ces  premiers.  Ils  
 auront  apparemment  commencé par  des accords  où  
 il n’entroit qu’un ton difcordant  ajouté  aux  corifon-  
 nances,  ou  fubftitué à Tune  de  celles-ci. Peu-à-peu  
 ils fe  feront  apperçus ,  peut - être,  qu’on  pouvoit  
 -altérer plus d’un ton , &-même tous les tons de Vaccord  
 confonnant,  d’une maniéré  qui  rendoit la mufique  
 plus agréable.  Par une longue fuite d’effais, il  
 s’eft enfin  introduit  ùn  très-grand  nombre  d'accords  
 différens,  fur la légitimité &  l’ufage  defquels on dif-  
 pute  encore; &   la  difpute  finit,  pour  l’ordinaire,  
 par un appel à l’oreille  des experts. 
 Il étoit  donc à  fouhaiter qu’on pût découvrir une  
 méthode fùre de déterminer tous les accords admifiiblés. 
  De grands liômmes s’en font occupés ;  &  nous  
 ne pouvons  mieux  faire  ic i, que  de  renvoyer  aux  
 ouvrages  de  MM.  Rameau,  d’Alembert  ,  Euler,  
 Tartini, Rouffeau &  Marpurg.  Après Une étude réfléchie  
 de  -ces  auteurs,  voici  ce  qiie  nous  avons à  
 dire de plus  clair &  de plus fimple fur cette matière. 
 Nous fuppofons d’abord  que toute piece de mufique  
 n’eft fondée  que fur une  fuite d'accords confonnans, 
  &  qu’il s’agit de trouver ces accords:  enfuite  il  
 faut rechercher  les raifons  qui ont dû introduire  les  
 difïonnances, &  voir fi , d’après ces  raifons, on peut  
 déterminer  la  nature .&  le  nombre  des accords  diffonnans. 
 Notre  fiippofition  n’a  rien  de  forcé :  il  eft  plus  
 que  probable  que  les premières  pièces  à  plufieurs  
 parties  n’avoient  que  des  confonnances  ;  &  Ton  a  
 encore  aujourd’hui  de  bons  morceaux  de mufique  
 fans accords diffonnans. C ’eft d’ailleurs une remarque  
 également  vraie  &   effentielle  ,  qu e ,  pour  qu’une  
 piece de mufique  foit parfaite,  il faut  qu’on  puiffe  
 en  effacer  toutes  les  diffonnances,  &   que  le  refte  
 foit  encore  un  tout  bien  harmonique.  Une  partie  
 effentielle  de  l’art  du  compofiteur,  c’eft  de  favoir  
 cbmpofèr  un morceau  entier,  en n’y  faifant  entrer  
 que  des accords de confonnances. 
 Tous ceux qui ont écrit fur la mufique admettent,'  
 Comme un principe d’expérience,  qu’un accord confonnant  
 n’eft  qu’à  trois  parties. M.  Euler croit à  la  
 vérité que cet accord pourroit admettre un quatrième  
 ton  confonnant  ( Voye^ les  Mérn.  de  l'Acad.  Royale  
 de  Berlin, année  1 J 6 4 , page  ryy & fulvantes'). Mais  
 comme nous ne  parlons  ici  que de l’ufage pratique ,  
 Cela n’influe point fur notre  recherche. 
 Nous favons de  plus,  tant  par  le  témoignage  de  
 l’oreille, que par l’examen des Sources de,l’harmonie,  
 que,  de.tous,les  accords:  poffibles'à  trois  parties ,  
 celui qui eft compofé ;de la  tierce, de la quinte  &  de  
 l’o&ave  du-ton fondamental,  produit Tnarmonie la  
 plus  complette ; &  c’eft par cette raifon .qu’on  l’ap*-  
 pelle l’accord parfait. 
 Or M.  Rameau  a  obfervé  le  premier,  & f a   remarque  
 a  été  généralement  adoptée,  que  tous les  
 accords conionnzns à trois parties  naiffent  dé l ’accord  
 parfait;  car  pour  former  un  triple  accord,  il faut  
 encore joindre deux-fons  différens  à Toftave- du  ton  
 fondamental;  &   ces  tons  doivent  être  pris  de  là  
 fuite, naturelle  des  tons  dé  cette  otta v e,  qui  renferme  
 la fécondé,  la  tierce , la quarte, la quinte, là  
 fixte &  la feptieme :  mais  la  fécondé  &   la Septième  
 font  exclues,  par  la raifon qu’elles font diffonnance  
 avec Toftave du ton fondamental.  Il  né  refte  donc  
 que  la tierce ,  la  quarte, là  quinte  &   la  fixte.  D e   
 ces quatre,  on ne  peut point  prendre à-la-fois deux  
 tons  qui  fe fuccedent immédiatement,  parce que le  
 ton fupérieur feroit  avec l’inférieur un  accord diffo-  
 nant  celui de  fécondé.  Ainfi  on  ne  peut  avoir  que  
 trois  combinaifons de deux  à  deux,  favoir, 3  &  y-  
 3  &   6 ;&  4 & 6 .   La  première de  ces combinaifons  
 donne l ’accord parfait, &  les deux autres en font les  
 permutations.  Il n’y  a donc  qu’un  feul accord primitif  
 de  confonnance ; &   il  fuffira  d’en  connoître  les  
 diverfes  efpeces,  pour avoir une connoiffance cora-  
 plette des accords confonnans.  Voye^ ci-après l’article  
 Accord  parfait. 
 La recherche des  accords diffonnans,  ou Rémunération  
 complette de tous ceux  qui peuvent être  employés, 
   a un peu  plus  de  difficulté :  il faut  d’abord  
 remonter à Torigine ,  &   à  l’ufage  des  diffonnances^  
 ( Voye^ Dissonnance ,  Suppl. )  On  trouvera que  
 l’accord, de  feptieme  eft  Tunique  accord primitif ou  
 fondamental  à  quatre  parties, qui foit  de néceflifé  
 abfolue.  Il  n’y   a,donc  qu’à  développer  toutes  les  J  combinaifons  &   les  permutations  de  cet  accord, 
 pour avoir l’énumération  exafte  de  tous les accords  
 de diffonnance effentielle. 
 En confidérant  enfin  la  fécondé efpece de diffonnance, 
  celle que nous nommons diffonnance accidentelle, 
   on verra qu e , pour en trouver tous  les accord  
 admiffibles &  leurs combinaifons, on n’a qu’à altère?  
 fucceflivement  un,  deux  ou  plufieurs tons  de  chaque  
 accord confonnant  &c de  chaque  accord  de  fep-  
 rieme.. 
 L ’accord complet  eft  celui  qui  renferme  tous  les  
 tons  qui  lui  appartiennent  originairement.  Il  eft  
 incomplet,  lorfque . quelques - uns  de  ces  tons  n’y   
 entrent  pas.  Ainfi T^ccor^complet de  feptieme;, par  
 exemple,  eft  compofé .de la  tierce ,  de  la  quinte,  
 de la  feptieme  &  de  l’oftave ;  mais quelquefois  on  
 omet  l’oiftave,' &   aufli  l’une  des  deux  autres,con-  
 fonnantés,  &c  alors  c eft  un  accord  de  feptieme  
 incomplet-. ( Cet  article  eft  tiré de  la Théorie générale  
 des Beaux-arts  de  M.  SuL ZERÎ) 
 Accords  immédiats.  Nous appellerons  de  Ce,  
 nom, ceux dont  les tons  font féparés  par  des intervalles  
 Amples ; &  nous nonynerpns  accords médiats,  
 ceux dont  les intervalles font compofés. 
 C’eft: une  réglé  établie  dans.la: théorie  des  fons,  
 que  tout  intervalle  compofé  .eft  réputé  de  la  na-  
 ture  de  l’intervalle  fimple  qui  lui  répond ;  c’eft-à-  
 dire  que  ,  dans  quelque  oâave  que  Ton  compte  
 Tinteryalîe ,  il  eft cenfé être  le même,  &  conferver  |  
 le nom qu’il  a dans la première. Ainfi, par exemple,  1  
 le  ton mi,  fait avec  le  ,ton  ut une  tierce  majeure ,  !  
 foit qu’on prenne ces  deux  tons  fur la même ofrave  j  
 ou fur des  oriaves  différentes.  Une tierce peut donc  
 être  éloignée du  ton  fondamental,  de  trois,  ou  de  !  
 d ix ,  ou  de  dix-fept, ou  de  vingt-quatre  degrés  de  
 Téchelle diatonique  ,  fans Ceffér d’être  fa tierce:  Juf-  
 ques-là  il  n’y   a  point  de  difficulté; mais,  dès  qu’il  
 s’agit  d  accords  réels  dans  un  chant  à  plufieurs  parties  
 ,  ces  inter. ailes  ne  font  plus équivalens, &  Ton  
 fe  trompèroit beaucoup,  fi  Ton  penloit  qù’on  pût  
 indifféremment 1 nbftituer  le  fimple  au  compofé  ou  
 le compote *au fimple ,  &  prendre  un  accord médiat  
 au  lieu  d’un immédiat":  c a r ,  pôur  qu’une  mufique  
 produife  tout  l’effet  qu’elle  péut  produire  ,  il  faut  
 que  les'différentes  pàrrie^ don^êlië  eft  cbrppôfée , ‘  '  
 foient renfermées dans une cerraine étendué éxaéle-  
 mènt déterminée,  dont  elles  ne  s’écartent  ni  en  fe  
 rapprochant,  ni  en  s’éloignant  davantage.  Et  il  en  
 eft-de même à l’égard des Orgues ou  du clàveflîn qui  
 fervent d’accômpagnementT-  v  
 ■  La nature femble avoir fixé elle-même ces limites,  
 en  établiffant  le  fondement  de  Tharmo'nie.  On  fait  
 (  f^oye^ vC onsonnance ,  Suppl,')  qu?én  pinçant  la  
 plus baffe corde  1. on  fait réfonner les  tons^,-1-, i   
 f  » i t   I5 &c.  &  que  c’èft Taffemblage de  tous  ces  
 tons  qui conftitue  proprement le  fon du  ton  le  plus  
 bas.  IT refui te-donc  de  cette  obfervation,  i° .  que  
 entre  le ton  le  plus\bas ,  c’eft-à-dire entre le'fondamental  
 de  la  baffe  accompagnante,  &-fon  oftave  
 au-deffus,  il  ne  doit point y  avoir de tons-intermédiaires. 
   z°.  Que  Taccord parfait  complet a  fa  place  
 naturelle dans  la  troifieme  oriave.du ton  fondamental  
 ,  puifqu’il n’y   a  que la quinte , ou plutôt la dou-  
 iteme  de ce  ton,  qui tombe  fur  la  fécondé  oriave.  ,  
 3  •  Q ue  lorfque le ton fondamental eft dans l’oétave  
 la plus baffe,  les  tons  de l’oêiave  au-deffus  ne peuvent  
 guere  fe  rapprocher  de  plus  près  que; de  la  !  
 qujirte ; mais que ,  s’il  y  avoit  encore une baffe  au-  ;i  
 deffous,  ces  tons pourroient  être rapprochés à'  Tin-  ,  
 tervalle de  la tierce. 40. Que les premiers déffus chan-  :  
 tans  ,  foit en concert ou  en folo, ne doivent pas être  !  
 accompagnés de fons  trop graves ; &  qu’en général,  •  
 là batte qui accompagne  les voix ne doit  defcéndre  
 qu à  la fécondé oftave  au-deffous, ni  fe rapprocher  ;  
 de  ces  voix  ,  de  plus  près  qu’à  la  diftanee  d’une  i 
 oftaVe.  C e m’eft que lorfqu’il y  a des  taiÜes,  que  la  
 baffe  peut  encore  defeendre  d’une  oftave plus bas  
 au-deffous des  premiers deffus. 
 C eft  en  obfervant  la  jufte  proportion  des  dî^-  
 ftances, que chaque  partie  fait fon  effet en plein , &   
 que 1 enfemble  eft  complettement beau.  ( Cetarti-  
 cle  eft  tire de  la  Théorie  générale  des  Beaux-arts  de  
 M Su l z e r .) 
 Accord  parfait,  (M u fiq u e .)   C’eft  le  nom  
 qu on  donne  aux  accords  qui  renferment  les  trois  
 principaux  intervalles confonnans j,  favoir,  la tierce>  
 la quinte 6c  Y octave. 
 On  compte  trois  efpeces  à’accords  parfaits,  i°i  
 Y accord majeur,  qui joint  la tierce majeure  à Foâa-  
 :  Vef,  &   à  la  quinte  jufte.'  20.  L'accord,  mineur,  où.  
 ces deux intervalles font  accompagnés  de  la  tierce  
 mineure.  Et  30.  Y accord diminué,  compofé de  Toc-'  
 tave, de  la quinte diminuée, &  de  la tierce mineure^  
 L a   première:  efpece -.détermine  le mode majeur  ’  
 ou  le  ton  dur ;  ,1a  fécondé, déterminé le  mode  mineur, 
  ou  le  ton  mol;  la  troifieme  efpece  n’établit  
 point  de  mode: particulier,  parce  que. cet accord n’a  
 pas,  comme  les  deux,  autres ,  fon  échelle  diatoni-  
 .  qué  ;  i l .  ppurroit  Ta voir  fi  Ton  introduifoit  dansla  
 gamme  ordinaire  la  confonnance 6 ,  7  , ou  la  tierce  
 :  diminuée  ,  que  lé  plus  habiles  mùficiens  d’au jour-  
 d. hui mettent  au  rang  des  confonnances  (  Voye^  
 C0NS.0NNANCE,  Suppl.)  Si on  Ta voit admife dans  
 le fyfteme , il y  a tiroir eu une  corde  que nous nommerons  
 bB ,  à  placer'entre  la &c j i ;   elle donneroit  
 avec  le  ton  fol  la  tierce  diminuée ,■• &   Y accordé ,  
 G ,  bB , feroit  Y accord parfait de  ce  nouveau  mode,-  
 Cet accord  eft très  peu  différent des accords parfaits  
 q p i,  dans  les  modes majeurs *  tombent fur  la  feptieme  
 ,  &  dans  les modes mineurs  fur la  fécondé de  
 Téchelle  diatonique.  En  effet,  l’accord H . d , f ,   ne  
 différé  pas  fenfiblement  de  Yaccord  diminué  ,  puif-  
 que  la. tierce  d—fx z  f|é,  ne  différé  de  la  tierce  diminuée  
 que d’une foix;ante-quatrieme. 
 Quelques muficieris  font dans  l’idée  que  tout ac-  
 |  dont  les intervalles  portent  les noms  de  tierces  
 &   de  quintes,  fait  une  confonnance  parfaite.  
 Suivant  cette idée  il faudroit que Yaccord de  utA mi  ‘  
 fo l diefe,  fut  parfait,  tandis  que  la'quinte  fuperflue  
 ut, fo l  diefe  fait  une  diffonnance  dcfagreable.  Les  
 noms  ni  les  lignes  dés  notes  ne  décident  pas  de  la  
 confonnance  des  accords,  elle  Tefulte  de  la  jufte-  
 proportion  des  -iritervallesj  
 :  Parla  même  raifon, bien  que la quinte  diminuée  
 faffe  confonnance  avec  la  tierce  mineure,  on  ne  
 peut jamais.la  joindre dans Yaccord parfait à là tierce  
 majeure.  Car  l’une ou  1 autre  des'deux tiercés  qui  
 refultent  de  cette  jonction,  n’appartiendroit  pas au  
 mode  principah  C ’eft ce  qù’obfervent fous les bons  
 mùficiens,  qui, aufli fouvent que la  tierce  majeure  
 eft  notée accidentellement au-deffus de  la  baffe, ne  
 manquent pas  d’y  joindre  la  quinte  parfaite ,-  quoiqu’elle  
 ne foit indiquée  par  aucun  figne. 
 On emploie l ’accord parfait,  i° . d’abord à  l’entrée  
 de  la piece  de  mufique,  &   précifém^nt  fur-là  to-  
 niqu;e »  pour  que  l’oreille  faififfe,  dès  le  commencement  
 ,  le  ton fondamental, &   le  ïnode  principale  
 Dans  ce  feul  accord  l’oreille  non - feulement  discerne  
 les  trois  tons  lés  plus  éflentiels  de  ce  mode  
 très-diftinftemeht,  mais  elle  entend  encore  confu-  
 fément  la  quinte,  de  lohacun  de  ces  tons,  &:  par  
 conféquent  elle  connoît  déjà cinq  des fe.pt  tons  de  
 Téchelle.  20. A  la  fin  de  la piece,  parce  que  cette  
 harmonie  fait  une conclusion  parfaite ;  à  l’ouïe  de  
 cette  cadence  l’oreille  pleinement  fatisfaite  ne  dé-  
 %é  plus  rien.  30.  Au  commencement  d’une  nouvelle  
 période , lorfque  le  chant paffe  dans un mode  
 relatif,  afin  que  l’ouïe foit  frappée  par  les  princiA  
 paux tons  qui  appartiennent, à  ce mode , &  qu’elle