entend par la terre habitable, quelquefois Pempitô
Romain, d’autres fois feulement la Judée, Luc. ij. 1.
Agabus auroit fort bien pu avoir, eu en vue ce
dernier fens : & ce qui eft dit des fecours que les
fideies envoyèrent en Judée, femble le fuppofer.
Confulte1 Volfii, Gur. Philolog.^
■ On prétend que c’eft le même Agabus qui vint
de Judée à Céfarée pour vifiter S. Paul, & lui pré-,
dire par le Saint Efprit, qu’à fon arrivée à Jérufa-
lem, il feroit pris par les Juifs, & livre aux Gentils ;
ce qui arriva effe&ivement, Acl. xxj- 10 , / /.
Les Grecs difent qu’Agabus fournit le martyre
à Antioche , & ils ont fixé la fête de ce faint au 8
mars. {C. C .) -v- - . I
* AG A ÇAN T , a n t e , adj. & part, atht, ( & m . )
qui agace /qui excite, qui provoque. Un coup d’oeil
a°a* AG A CÉ, ée , adj. & part, paffif du verbe A g a cer.
ÿÊÊm ci-après ce mot. . . . . . .
* AGACEMENT, f. m, (Phyfiqiu.) c cftuneimprel-
fion défagréableque les acides, comme les fruits verts,
& autres femblables, produifent fur les dents. L'agacement
te fait plutôt dans les gencives, que dans, les
dents mêmes : fi l’on frotte les gencives avec quelques,
acides , on éprouve le même fentiment défagréable.
* AGACER-, v . a. {Gram. Phyjîque. ) au propre
c’ eft produire une impreffion delagréable fur Les
dents, comme font les acides, le vinaigre, les fruits
verts que l’on mange : cette pomme m’a agace les
dents. Ce mot, au figuré, fignifie exciter, irriter,
attaquer I provoquer..: il ne faut pas agacer un
homme de mauvaife humeur. Cette jeune fille entend
bien l’art à'agacer un amant.
* AGACERIE , f. f. c Gram. ) ce mot fignifie les
petites mignardifes, maniérés ou paroles qu’une
femme met en ufage , pour iméreffer ceux qui lui
plaifent, & pour s’attirer leur attention : ces petits
mots étoient autant à'agaccrics. ,
AGADES , (Gcogr.) royaume d’Afrique dans
la Nioritie , avec une ville capitale du même nom.
Il eft boVné au nord par les monts Tc-rga &
Lemta, au fud par la rivière de Guien ou Niger, &
à l’eft par le royaume de Bournon. Le roi eft tributaire
de celui de Tombut : on y recueille de la
manne & du très-bon féné. ( C. A . )
■ * Agades , Agdes, & félon les Arabes An dEi
r , ,T ( Gioer. 1 villecapitale du royaume ,de ce
nom en Afrique. Le roi y fait fa réfidencè. Lang.
2-0 , 20 , lat. 1$ , 70Ü,'-. H H H f f v '•
* AG AG , ou A g a g a , ( Geograpk. ) royaume
d’Afrique, qui dépend de l’empire du Monomotapa :
il eft borné à l’ eft par le pays des Negres, & à
l’oueft par le royaume de Tacua. Les habitans de
cette contrée adorent plufieurs dieux, dont le principal
fe nomme Atuno ; ils ont aufli beaucoup de
vénération pour une vierge nommée Peru. Ils ont
des monafteres de filles.
* Agag , ( Géogr. ) ville capitale du royaume
de même nom en Afrique. , .
Agag , ( Hifi. d e s Juifs. ) roi des Amaleciîes,
fut épargné par Saül, après’la bataille dans laquelle
il défit cette nation. Mais Dieu lui avoit ordonné de
ne faire grâce à perfonne de ce peuple proferit, de
paffer au fil-de l’épée tout ce qui avoit v ie , hommes ,•
femmes, enfans, & même les animaux. La clémence
de Saül envers Agag, étoit donc un crime ,. dont le
prophète Samuel lui fit un reproche-amer, & qu’il
expia en maffacrant en fa préfence y à coups de hache,
ce roi captif que Saül avoit épargné. . .
* A G A I , {.Géogr. ) petit port de France , à deux
lieues de la ville de. Fréjus.
* AGALARI, f. m. ( JL fl- moi. ) Un dgalari eft
un page du premier rang chez le grand-feigneur : il
qitefois hierher. les bonnes grâces & la confiance de
leur maître, & s’élever ainfi aux premières places
de l’empire.
* AG A LASSÉS , f. pl. ( Hiß. anc. ) peuple qui
habitôit vers les fources du N il, au rapport de Dio-
dore de Sicile, 6c fut fubjugué par Alexandre*
* AG ALLA, ( Géogr. facr. ) ville de la tribu dé
Ruben, qu’Alexandre Janneus, premier du nom , roi
des Juifs , prit fur Arétas, roi des Arabes * avec plufieurs
autres villes. Mais Hircan , fils d’Alexandre, la
rendit aux Arabes $ en reconnoifiance de ce qu’ils ■
l’avoient fecouru contre fon frere Ariftobule qui
lui difputoit la royauté 6c le pontificat*
AGAMASKA , ou V iners , ( Géogn ) île de la
baie de James , dans l’Amérique feptefttrionale*
Elle n’eft pas loin de la côte occidentale du Canada i
elle appartient, comme tout le refte du pays , aux
Anglois, depuis la derniere paix. (C . A .')
AGAMEDE , ( Myth. ) frere du célèbre Tro-»
phonius, fut un habile archite&e; c’eft lui qui bâtit
avec fon frere le temple d’Apollon à Delphes ; c’eft
pour cela qu’on l’a regardé comme un h é r o s 6c
qu’on lui a élevé dans la Grece des mônumens héroïques.
Plutarque, après Pindare, dit, que lorfque
le temple fut achevé, les deux freres demandèrent
leur récompenfe au dieu * qui leur ordonna d’attendre
huit jours , 6c cependant dé faire bonne chere j
mais, qu’au bout de ce terme ils furent trouvés morts*
Paufanias. raconte, autrement la mort à’Agamede :
Là terre s’étant entr’ouverté fous fes pie.ds, l’engloutit
tout vivant dans une fofïe que l’on nomma depuis
la foffe à’Agamede , qui étoit dans le bois facré de
Lébadée : elle fe voyoit encore du tems de Paufanias
, avec une colonne que l’on avoit élevée au-
deffus. Paufanias raconte une friponnerie des deux
freres, qui étoit indigne de héros. Voye^ cesTRO-
PH O N i u s , dans, ce Suppl. (+ )
AGAMEMNON, {JJiß. anc. Mytholog.') C e prince
vivoit dans des tems. trop éloignés , pour que nous
prétendions garantir les fragmens qui nous reftent dé
fon hiftoire. On rapporte fon regne à l’an du monde
1839 , 1196 ans’avant Jefus-Chrift. Les hiftoriens
varient fur fon origine. Homere le fait fils d’Atrée
& de Mérope : Hérodote 6c Clément d’Alexandrie
lui donnent Pliftene pour pere, & Atrée pour aïeul.
Il eft certain que fa naiffance étoit illuftre, puifqu’il
fut préféré à tous les princes Grecs qui concoururent
pour le commandement dans la guerre contre Jes
Troyens. Les poètes le repréfentent comme un
prince moins brave qu’artificieux. Il étoit galant ;
mais il fut fouvent trompé dans fes amours. Quoiqu’il
eût la prééminence fur tous les chefs fes alliés ,
Homerè ne lui fait pas jouer le premier rôle. Agamemnon
n’avoit ni la valeur d’Achille ,ni la dextérité
d’Ulyffe. La prophéte'flè Caffandre, qui lui échut en
partage des captives faites au fiege de Troie , lui
prédit qu’il mourroit aufîi-tôt après ion retour à Mice-
' nés , capitale de fon état. On fait qu’il étoit de la
deftinée de cette prophétefle de ne fe tromper jamais
, & de n’infpirer aucune croyance. Agamemnon
entendit fes prophéties, avec cette indifférence qui
avoit cauféla perte des Troyens. Ce prince ne put
éviter la fiennè : il eut à peine mis le pied dans fes
états, qu’il fut aflafliné par Egifte, amant de Clitem-
neftre fa femme , ou, fuivant d’autres , par Pliftene.
C’eft ainfi oyé Agamemnon termina fon regne 6c fa
v ie , vers l’an du monde 2852. Outre Orefte qui
.fut fon vengeur, il eut deux filles de la perfide Cli-
temneftre ; favoir, Eleftre & Iphigénie. Suivant
Paufanias, ce prince reçut les honneurs divins de la
'part des habitans de Clazomenes. Hom. Thuc. Plut.
Denis d'Halicarnaffe, &C. -
AGAMI, f. m. ( Hiß. nat. Ornithol. ) oifeau de
Caïenne . de la famille des vannèaux, c’eft-à-dire
B h ij