
 
        
         
		attaché à l’uterus ;  dans cet  état l’embryon ne peut  
 avoir d’autre  reffource. On a trouvé des foetus fans  
 cordon,  ou avec  des  vices  au  cordon  qui  ne  lui  
 laiffoient  aucun  ufage. 
 Le foetus a certainement  la bouche ouverte. Nous  
 l’avons  vu plufieurs  fois  dans  la  brebis.  Le  poulet  
 enfermé  dans fon  amnios  ouvre fouvent le  bec ,  &   
 paroît  chercher  de  la  nourriture ■ :  nous  avons  vu  
 les  mêmes mouvemens dans  les  foetus des quadrur  
 pedes qu’on  avoit  mis  à découvert dans  la matrice  
 de  leur mere. 
 Ces mouvemens  ne  font point inutiles :  on a vu  
 la  liqueur  de  Y amnios  changée  en  glace  ,  remplir  
 fans interruption  Y amnios ,  la bouche ,  l’oefophage  
 6c  l’eftomac  de  l’animal. 
 La force de l’air, qui s’empreffe de pénétrer pour  
 remplir  le  vuide  produit  par  la  pompe  pneumatique  
 ,  fait entrer  une liqueur  colorante  dans la bouche  
 8c  dans  l’eftomac  du  foetus  ,  pourvu  que  la  
 bouche  .foit  ouverte.  Nous  avons  v u ,  8c  l’on  ne  
 manquera jamais de  voir le même phénomène, l’ef-  
 tomac  du  poulet  rempli  d’un lait  caillé,  parfaitement  
 femblable  au  blanc de  l’oeuf  coagulé  par  les  
 acides. Dans les quadrupèdes, c’eft une liqueur rougeâtre  
 ,  très - femblable  encore  à  la  liqueur  de  
 Yamnios.  On a  vu  dans  l’eftomac du  foetus  des quadrupèdes  
 ,  de  l’homme même ,  des grumeaux,  tels  
 qu’il en nage  dans  le  fang.  On  a  vu  des  excrémens  
 très-reconnoiffables,  8c  des  poils dans l’eftomac  du  
 même  foetus ; l’homme  adulte  avale  fous  l’eau ,  6c  
 l’on trouve fouvent de l’eau dans l’eftomaçd'es noyés.  
 Les poumons ne manquent prefque jamais d'en  être  
 remplis. Elle  y   eft  battue 6c  changée  en  écume. 
 Si  le  foetus  avalé ,  fi  la  liqueur  de  Y amnios  paffe  
 dans fon eftomac,  fi d’ailleurs cette liqueur  eft lymphatique  
 6c  coagulable  dans  la  plus  grande  partie  
 des  expériences,  file   foetus  n’a  qu’elle poiir nourriture  
 dans les premiers  tems  ,  6c dans tous les tems  
 dans d’autres animaux ,  il ne  paroît pas qu’on puiffe  
 refufer  à la  liqueur de  Y'amnios la  qualité  de nour-  
 riffante,  6c la fonction de nourrir en  partie  le foetiis. 
 Elle  partage  cet  office  avec  le fang de la mere ,  
 repompé  dans  le  placenta.  Rien n’eft plus  évident  
 dans  le  poulet.  Il  avale  d’un  côté la  liqueur  albu-  
 mineufe,  dans  laquelle  il  nage,  6c  de  l ’autre  le  
 jaune  de  l’oe uf entre  dans  fon  intefiin  par un canal  
 facile à démontrer. L’analogie delà  nature confirme  
 donc  la double  nourriture  du  foetus  quadrupède.  
 (  H.  D . G. ) 
 AMNON  ,  ( Hiji.  facrée. )  fils  aîné  de  David  ,  
 qu’il  eut  d’Àchinoam  fa fécondé femme,  conçut un  
 amour fi  paffionné  pour fa  foeurThamar,  qui étoit  
 très-belle,  qu’il  en tomba dans une  langueur capable  
 de  le  conduire  au  tombeau ,  s’il n’avoit trouvé  
 moyen  de  fatisfaire  fa  paffion  en abufant  de  Tha-  
 mar,  malgré  fa  réfiftance.  Après  cette  violence,  
 fon  amour  fe  changea  en averfion,  au point de  ne  
 pouvoir  plus  fouffiir  fa  foeur,  qu’il chaffa honteu-  
 fement  de  fa mâifon.  David laifla  ce crime impuni;  
 mais Abfalom,  frere  d'Amnon  ,  l’ayant invité  à un  
 feftin  au  bout  de  deux  ans,  le  fit  aflaffiner  pour  
 venger  l’affront  fait  à Thamar. 
 AMOLAGO,  f. m.  ( Hi(l.  nat.  Botaniq.)  efpece  
 de poivre long commun dans les forêts de Couroer,  
 6c autres lieux  de la côte  du Malabar,  oh  il  fleurit  
 dans  la  faifon  des  pluies.  Les  Brames  l’appellent  
 mirifjo ;  les  Portugais  pimento macho  ;  les  Hollan-  
 dois  peper  het manneken.  Van-Rheede  nous  en  a  
 laiffé  une  bonne  figure  fous  fon  nom  Malabare  ,  
 amélago ,  dans fon  Hortus Malabaricus ,  vol. P I I ,  
 P’ 3 'y pl- XVI. M.  Linné l’appelle piper, malamiris,  
 foliis ovatis  acutiufculis, fubtîts fcabiis,  nervis quia-  
 que fubtîts  elevatis.  Syfl.  nat.  edit.  12, p.  68, riP. g. 
 Cette  plante ne s’éle-ve point  en arbriffeau,  mais  
 elle  grimpe  à  la  hauteur  de  quatre  ou  cinq  pieds  
 le  long des  arbres,  fans  s’y  entortiller,  fes  feuilles  
 ôc fes branches  s’appuyant feulement comme  autant  
 de  cordes fur  leurs  branches.  Ses tiges 6c branches  
 font,  cylindriques,  nerveufes  ,  comme  articulées,  
 vertes,  liffes,  charnues,  à  articles  longs  de  deux  
 pouces environ,  6c d’une à deux lignes de diamètre.  
 Ses  feuilles  y   font  attachées  alternativement,  6c  
 comme  articulées fur un  pédicule  demi-cylindrique  
 ftrié en-deffus, médiocrement  long;  elles font elliptiques, 
  médiocrement pointues aux deux extrémités,  
 longues  de  quatre  à  cinq  pouces,  une  fois  moins  
 larges,  graues,  épaiflès,  d’un  verd-noir,  relevées  
 en-deffous  de  trois  nervures  principales. 
 Du  côté oppofé  aux  feuilles  ,  forf un  épi  cylindrique  
 une  fois  plus  long  qu’elles  ,  c’eft-à-dire,  
 long  de  huit  à  dix  pouces ,  de  deux lignes  de  diamètre  
 ,  couvert  depuis  le  haut jufqu’au  fixieme de  
 fa  longueur,  vers  le  bas,  de  4  à  500  fleurs  fef-  
 files,   très-ferrées,  contiguës,  composées  chacune  
 d’une écaille  en  coeur  pointu 6c  concave,  qui contient  
 deux  étamines  courtes,  à  anthères  blanches  
 d’abord,  enfuite  noires  , ,6c  un  ovaire  fphérique ,  
 terminé  par un ftyle court 6c un ftigmate orbiculaire  
 velu.  Cet  ovaire,  en mûriffant,  devient une  baie  
 fphérique, d’une  ligne  de diamètre,  d’abord verte,  
 enfuite m uge, à une loge qii&fe feche fans s’ouvrir,  
 6c  contient  une  graine  fphérique  noirâtre. 
 Sa  racine  eft  fibreufe  6c  noirâtre. 
 Qualités.  \L amolago  a  ,  dans  toutes  fes  parties ,  
 une  odeur  6c  une  faveur  de  poivre  ,  qui  eft âcre  
 6c- aromatique dans fon fruit,  mais cependant moins  
 forte  que  dans  le  poivre  commun ;  on  n’en  fait  
 aucun  ufage. 
 Remarques.  On  ne  voit’  pas  trop  pourquoi  M.  
 Linné  a ôté à cette  efpece de poivre fon nom malabare  
 6c de  pays amolago,  fous lequel elle eft connue  
 dans  toute l’Inde,  pour  luifubftituer celui de malamiris  
 de nouvelle  fabrique ,  qui n’exifte dans  aucun  
 livre de  voyageurs 6c de  naturaliftes,  6c qu’il a fans  
 doute  compofé  du nom  malabare,  amolago ,  réuni  
 au nom Brame mirijjb. Quoi  qu’il en foit, cet auteur  
 n’étoit  pas  mieux fondé  à confondre  avec Y amolago  
 l’efpece  de poivre du  Bréfil  que  Margrave a décrit  
 6c figuré fous  fon nom de pays nhandu, 6c que Plu-  
 kenet a appellé piper fritiex Americànus, fpicd  longâ  
 gracili ;  nhandu  Brajilienjium ,  Pifonis.  Almagefte ,  
 p. 2 97,  pl.  CCXV,  fig. 2 ;   il de voit fuffire de confronter  
 la  figure  de  ces  deux  efpeces, pourfe convaincre  
 qu’elles  étoient  fort différentes,  le nhandu  
 étant  un  arbriffeau  à  feuilles  en  coeur  beaucoup  
 plus larges, à  cinq nervures,  6c dont l’épi de fleurs  
 eft  beaucoup  plus  court, que  ces  mêmes  feuilles.  
 Que  les  perfonnes  qui  fe  laiffent.entraîner  parle  
 torrent  de  la  célébrité,  jugent ,  après cette confu-  
 fion  ,  6c  tant  d’autres  que  préfente  la  Botanique  
 de M.  Linné,  quel fonds  on  doit faire fur fon  travail  
 ,  fur-tout  dans la partie qui regarde les  plantes  
 étrangères qui  occupent plus  des  trois  quarts de la  
 Botanique! 
 M.  Linné  avoit  placé  le  poivre  dans  la  famille  
 des  arons,  qu’il  intitule piperittz  parmi les  plantes  
 monocotyledones ;  mais  je  me fuisaffuré,  par une  
 diffeftion  faite fur  les efpeces qui croiffent  au Sénégal  
 ,  qu’elle  a deux cotylédons ;  6c fes autres caractères  
 nous confirment qu’il appartient naturellement  
 à la  claffe des blitons, oh nous l’avons placé. ‘Voyez  
 nos  Familles des plantes ,   n°.  g à ,  page  262.  (  M.  
 A d a n s o n .) 
 AMON, (Hifi. facr.') fils de Manafsès 6c de Meffa-  
 lemeth,  fut  le  XIVe.  roi  de  Juda.  Il monta  fur  le  
 trône à l’âge de  1 1  ans, fe livra au culte des idoles, 
 6c 
 6c  fut  affaffiné  au  bout  dé  deux ans  de  régné  par  
 fes  propres officiers ,  dans fa maifon, l’an du monde  
 3365.  Jofias  ,  fon fils,  lui fuccéda. 
 A M O R O S O   ,  ( Mujîque. )  voyeç_  TENDREMENT  
 (Mufique.)  dans.le  D  ici. raif. des Sciences,  &c.  (S.) 
 ' AMOS,  ( Hifi. facrée.)  un  des douze  petits  prophètes  
 ,  étoit  un  pafteur  de  la  ville  de Thécué :  il  
 prophétifoit  à Béthel  oh  Jéroboam  II  adoroit  des  
 veaux  d’o r ,  difant  que  la maifon de ce prince feroit  
 exterminée,  6c  que  tout  fon  peuple  feroit  mené  
 en captivité,  s’il perfiftoit dans fon idolâtrie.  A mafias  
 , prêtre  des veaux d’o r ,  fut choqué de la liberté  
 cl ‘‘Ainos,  l’aceufa  devant  Jéroboam ,  le  traitant  de  
 vifionnaire  6c  d’homme  dangereux,  propre  à fou-  
 lever  le  peuple  contre  fon  roi :  ce  qui obligea  le  
 prophète  à  fortir  de 'Béthel,  après*avoir  prédit  à  
 Amafias que  fa femme  fe proftituero.it au  milieu  de  
 Samarie,  6c  que  fes  fils  8c  fes filles périroient  par  
 l ’épée.  D u re fte,  on ignore le  tems  6c le genre  de  
 fa  mort. 
 La bible fait mention  d’un  autre Amos,  pere du  
 prophète  Efaïe.;  on  en  trouve un  troifieme dans  la  
 généalogie  de notre  fauveur  ,  félon  là  chair,  rapportée  
 dans l’évangile félon Saint-Luc. 
 AMOS A ,  (Géogr.) ancienne ville de Judée,  dans  
 la tribu de Benjamin : elle étoit dans une belle plaine,  
 au  nord-oueft  de  Jérufalem  ,  8c au fud-eft de Maf-  
 phat. C ’étpit une des plus jolies villes de cette tribu.  
 Long.  67;. 55.  lat.gr,  110.  (C. Ai) 
 §   AMOUR  du prochain,  ( l ’ordre  d e l’ )  inftitué  
 par  l’impératrice  Elifabeth-Chrifline  en  1708. 
 Les chevaliers portent à la boutonnière  une croix  
 à huit pointes, pommetées d’or, émaillées, les quatre  
 angles rayonnans, au centre ces mots : amorproximi;  
 le  ruban eft rouge. Pl. X X IV , fig. 26 deblafon, dans  
 le Dicl. raif. des Sciences, Arts & Métiers. {G. D .L .T .) 
 * § AMOUR  ou AMOER, {Géogr. ) grand fleuve  
 ; . . . .   6c A m ur   ou  A m o e r   ,  riviere  de  la  grande  
 Tartarie . .  .qui  fépare  le  Dauria  (life^ la Daourie)  
 du pays des Monguls. . .  font la même chofe. Lettres  
 fur P Encyclopédie. 
 A MP A C ,  f. m.  SH .  nat.  Botaniq. )   genre  de  
 plante de  la  famille des piftachiers,  dont on connoît  
 deux  efpeces que-nous  allons décrire. 
 Première  efpece.  AmpAC. 
 La première efpece,  appellée  proprement ampac  
 par  les Malays ,  a  été  figurée  très - bien,  6c  dans  
 prefque  tous  les  détails par Rumphe,  fous  le  nom  
 d’ampacus laïifolius dans fon Herbarium Amboinicum,  
 vol.  / / , pag.  1,86,  pl. LXI.  Suivant ce  voyageur,  
 les  habitans  d’Amboine  l’appellent fico hajate; ceux  
 de  Ley timoré fut hutia  ôc  fui humate,  comme qui  
 diroit  ordures  puantes  de  l’ombilic  ;  à  caufe  de  
 l ’odeur défagréable  de fon écorce ;  ceux dé  Manipa  
 l ’appellent fajfea  ;  ceux  d’Oma  ôc  des  trois  îles  
 Uliaffes,  ayaff 'a,  ajja  ÔC mattcelan. 
 C ’eft  un  arbriffeau  affez rare à  Amboine  8c dans  
 les  îles Uliaffes,  mais plus  commun dans la grande  
 île  de  Baleya  oh  il  croît  proche  de  la  mer,  dans  
 de  petites forêts bien expolées  au foleil  6c dépourvues  
 de  grands  arbres.  Il  s’élève  communément  à  
 la hauteur  de  douze à  quinze pieds,  ÔC forme rarement  
 un  arbre.  Son  tronc  eft  ,  pour, l’ordinaire  ,  
 courbe,  finueux ÔC  couché,  d’un pied  environ  de  
 diamètre,, fur cinq  à f ix  pieds de hauteur,  d’un bois  
 tendre, blanc 6c fec, recouvert d’une écorce cendré-  
 roux  ,  fragile  ,  fucculente  ,  facilé  <\  féparer.  Ses  
 feuilles fontoppofées  deux-à-deux en croix, ailées,  
 compofées,  de  trois  folioles  comme  dans  le  pifta-  
 chier,  elliptiques,  pointues  aux deux bouts,  longues  
 de  huit  a  douze  pouces  ,  à  peine  une  fois  
 moins  larges,;à bords  entiers,  liffes  deffus , velues  
 Ôc molles deffous, comme celles du coignaflier, avec  
 K  Tome  I.  : r "   a  ' 
 une groffe côte longitudinale,  6c huit à  dix nervures  
 tranlverfales  de  chaque côté,  portées  au  bout d’un  
 pédicule  commun,  cylindrique  ,  égal  à  leur longueur. 
 De  1 aiffelle  de  chaque  feuille  fortent  ,  tantôt  
 alternativement,  tantôt oppofées , des panicules de  
 fleurs  égalés  à  la  longueur  du  pédicule  commun,  
 ramifiées depuis  leur  extrémité  jufqu’au-deffous  du  
 milieu  de  leur longueur ,  6c garnies chacune de 60  
 fleurs environ ,  blanchâtres, petites,  portées fur un  
 pédicule menu,  une fois plus court qu’elles.  A  l’origine  
 de  chaque panicule  on  voit,  pour l’ordinaire,  
 deux feuilles  en écailles ,.plus petites que les autres,  
 molles 6c caduques. 
 Chaque fleur confifte en un calice à quatre feuilles  
 caduques,  en •quatre  pétales  arrondis,  quatre  étamines  
 courtes  à  anthères jaunes 6c un  ovaire  fphérique. 
   Celui-ci,  en mûriffant,  devient  une  capfule  
 fphérique  de  deux  lignes  de  diamètre,  verte  ,  à  
 deux loges qui s’ouvrent  en quatre  battans,  8c contiennent  
 chacune  une  graine  femblable  à  celle  de  
 la moutarde,  d’un bleu noir, liffe 6c luifante comme  
 une  perle.  Çes  capfules  reftént,  pour  l’ordinaire,  
 ainfi  ouvertes lohg-tems  après  avoir  répandu leurs  
 femences, 6c reffemblent à une fleur à quatre feuilles. 
 Qualités.  M ampac  fleurit  en  juin  ôc fruâifie  peu  
 de  tems  après  ;  fes  fleurs  font fans odeur.  Il  fort  
 de  fon  tronc,  feulement  autour  des noeuds,  dans  
 les  endroits  expofés  au  foleil,  -8c  oh  l’écorce  eft  
 fendue, une réfine  en petits grains,  peu abondante ,  
 très-dure , tranfparente, qui, lorfqu’elle  eft récente,  
 eft  d’un jaune  citron,  fans  odeur  ou  d’une  odeur  
 défagreable, mais qui, en vieilliffant, devient jaune-  
 fafran ,  6c  mife  fur les charbons,  répand une odeur  
 forte de ftyrax calamite, c’eft-à-dire, du vrai ftorax,  
 ou  même  de  la  lacque.  A  la grande île de Baleya  
 cette'réfine coule plus abondamment,  fe durcit plus  
 tard,  6c  a  une  couleur  de  miel.  Son écorde  a une  
 odeur forte de bouc,  qui cependant  plaît aux habi-  
 bans des Môluques, 6c qui n’eft pas auffi défagréable  
 dans certains  lieux que dans d’autres ; par exemple ,  
 moins  à Hitac ôc aux trois  îles Uliaffes  ,  qu’à Ley-  
 timore.  . 
 Ufages.  Cet  arbre  ôc  fa  réfine  ne  font  d’aucun  
 ufage à Amboine ;  mais les  habitans de Baleya emploient  
 fa  réfine pour fixer  les outils  de  fer  6c leurs  
 armes  dans  les manches,  dans  lefquels'ils  la  font  
 couler toute bouillante ; ils la préfèrent à toute autre,  
 parce que, quoiqu’elle durciffe fort tard  fur l’arbre,  
 lorfqu’elle  eft une  fois  feche ,  elle  eft d’unë grande  
 dureté  ,  6c  plus  propre  à  retenir  les  chofes  auxquelles  
 elle  s’unit.  Ses  feuilles  font déterfives,  6c  
 on les  emploie  dans  les  bains.  Son  écorce  paffe  
 pour un excellent cofmétique, dont les femmes préparent  
 une forte de pâte pour fe rendre le teint plus  
 clair  6c  luifant.  Les  cerfs  ou  gazelles  rongent  cet  
 arbre ,  6c  mangent fon écorce  d’autant plus volontiers  
 qu’elle  à  plus  d’odeur. 
 Remarques.  M. Burmann,  dans fes notes fur l’ouvrage  
 de  Rumphe,  regarde  Y ampac  comme  une  
 efpece  de  fumac,  6c lui donne le nom de  rhus foliis  
 ternatis pedolatis, oblongis, ex petiolis fiorifera: mais  
 le genre de fumac vrai a toujours les feuilles alternes  
 compofées de cinq folioles pour le moins,  fon fruit  
 en baie  a  une feule  loge  8c une graine lenticulaire ;  
 d’oh il  eft facile  de voir que Y ampac rien eft pas une  
 efpece,  mais qu’il forme un genre qui en  eft même  
 éloigné,   quoique  de la même famille. 
 Deuxieme efpece. ’GlBA. 
 Les habitans de Ternate appellent du nom de giba  
 la  fécondé  efpece ri ampac  que  Rumphe  a  deflinée  
 fous le nom d'ampacus angujlifolia,  vol. I I , p.  188 , ’  
 pl, LX/I;  félon lui les Malays l’appellent gendarujfa  
 A aa