g. Chevilles à tête plate.
h. Chevilles à mantonnet ; elles fervent à contenir la
fousbande par une de fes extrémités, la tête plate
entre dans l’autre, dame clavette la fixe;les fouf-
bandes couvrent les tourillons.
i. Liens des flafques.
k. Lunette ; la contre-lunette eft en-deffous.
l. Anneaux d’embrelage.
m. Anneaux de pointage pour paffer des leviers, afin
de diriger la piece à la volonté du canonnier qui
pointe, f^oye^ planche I II.
n. Anneaux carrés de manoeuvre, où les canonniers
paflënt deux léviers, pour foutenir & élever la
croffe, lorfque la piece va en avant ou en arriéré.
Voy ci planche I II.
o. Deux plaques de fer, pour préferver Y affût du
- frottement des roues & de la fafî'oire.
p. Ecrou de cuivre pour la vis de pointage, vu de
" plan & de profil ; cet écrou eft foutenu par deux
crapaudines pratiquées dans les flafques.
q. Vis de pointage.
r. Manivelle pour tourner la vis de pointage.
s. Plaque de fer qui couvre la femelle, laquelle fou-
-- tient la culaffe de la piece.
t. Bandeau de la femelle ; il y a au-deffous de la
femelle une calotte, pour recevoir la tête de la
vis de pointage.
u. Charnière de la femelle , au moyen de laquelle
on éleve ou on abaifle la volée de la piece, avec
la vis de pointage.
or. Effieu de fer ; il eft encaftré dans les flafques,
qu’il ne déborde que de trois lignes , & eft
foutenu par deux bandes de fe r , fixées fous les
- flafques, avec des écrous.
7. Flottes à crochet, placées aux bouts de l’eflîeu,
auxquelles les canonniers attachent leurs traits
pour marcher en avant. Voy\planchtlII.
6*.Effe.
w. Selette qui couvre l’effieu de fer de l’avant-train ;
cet effieu eft encaftré dans un faux eflüeu de bois,
fur lequel pofe la felette.
1. Cordon du moyeu des roues.
2. Frettes.
3. Bandages des roues.
Nota. Les roues des affûts & des avant-trains,
font garnies de boîtes de cuivre.
4. Charnières avec leurs branches, pour le couvercle
du coffret.
5. Equerres de tô le , pour garantir les angles du
coffret.
6. 'Etrier tenant l’effieu & la felette.
8. Coëffe de la felette.
o. Cheville ouvrière.
10. Chaîne d’embrelage.
1 1 . Tirans de volée.
12. Plaques d’armon.
13. Plaquettes de volée.
14. Plaquettes de palonniers.
i c . Anneaux joignans les plaquettes de palonniers
& de volée.
16. Frettes de tête d’armon.
17. Boulon de la tête des armons, traverfant la tête
du.timon.
18. Happe à v irole & à crochet, pour le bout du
timon.
19. Seau rempli d’eau, où le canonnier plonge fort
écouvillo'n, pour laver & rafraîchir la piece.
mot le difpofer à terre. ' .
* AFFUTER, v. a. ( terme d"Artillerie. ) affûter
ton canon , c’eft le pointer , le mettre en mire & le
difpofer à tirer. .
AFIN , ( Grammaire. ) conjonction caufale ou mo-
tivale, c’eft-à-dire, qui défigne le motif, la caufe ou
la raifon pourquoi on fait une chofe. Elle régit la
prépofition de ou le que conjon&if. J'étudie afin de
m'infiruire, ou afin que je m'infiruife. , <
* AFIOURME, f. m. ( Commerce, Manuf. ) on
nomme ainfi une forte de lin qu’on tire du levant par
la voie de Marfeille.
§ AFRIQUE, (Géog. anc. & mod. ) l’une des
quatre parties de notre globle, la plus grande après
^’Amérique & l’Afie. Elle eft en forme de pyramide
dont la bafe fait face à l’Europe , & dont le fom-
met avance dans l’Océan méridional au-delà du folf-
tice d’hiver. Ce continent ne tient aux deux autres,
l’Europe & l’Afie , que par l’ifthme de Suez qui le
joint à l’Afie. Il forme une péninfule environnée
& bornée de toutes parts par des mers : au nord
par la Méditerranée , à l’occident par la mer Atlantique
, au midi par celle des Indes, & à l’orient
par la mer Rouge en partie. Son étendue n’eft pas
la même par-tout ; il a depuis, Tanger jufqu’à Su ez,
environ 800.lieues; depuis les Cap Verdjufqu’au
Cap de Guardafui, fur la côte d’Ajan 1420 ; & du
Cap de Bonne-Efpérance jufqu’à Bone 1450. Long.
1. 7/. lat. mérid. 1. $5 . lat. fept. /. j y . ,30.
Quelques-uns veulent que YAfrique_ ait tiré fon
nom d’Ophres, petit-fils d’Abraham & de Cethura ;
d’autres qu’il vienne du mot hébreu ISV, aphar,
poufliere ; le favant Bochartle fait dériver du mot
arabe phérick, qui fignifie épi de bled; tous ces mots
peuvent être étymologiques & avoir contribué à
nous tranfmettre le nom de cette partie du globe ,
fous la dénomination qu’elle a aujourd’hui parmi
nous ; ce feroit donc une chofe inutilè, & tout-
à-fait extravagante de chercher à prouver lequel
de ces trois mots a davantage exclufif.
U Afrique a été connue en partie par les anciens ;
les Romains y ont fait la guerre & en ont conquis
une portion. Les Vandales s’ en emparerent après
eux ; mais ils en furent chafles par les troupes de
Bélifaire, fous le régné de Juftinien. Les Arabes
& les Sarrafins s’en rendirent enfuite les maîtres &
poffedent encore le pays qui avoit été fournis aux
Romains. Pline , livre V. de fon Hijloire naturelle,
nous apprend que Scipion Emilien , faifant la guerre
en Afrique, confia à Polybe, l’hiftorien, une flotte
pour côtoyer Y Afrique, à l’occident. Il parle aufli
d’un Hannon , Carthaginois, qui fut chargé de faire
le tour de Y Afrique, & donna des mémoires qui
qui furent copiés par les Grecs & par les Romains.
Il ajoute , en parlant de ces mémoires, qu’ils font
pleins de choies fabuleufes, & qu’ils font mention
de villes & d’autres chofes dont on ne trouvoit
nulle trace. Les Nunes & les Dias furent certainement
les premiers qui de cap en cap parvinrent
jufqu’à celui de Bonne-Efpérance ; & le tour ou le
périple de Y Afrique ne fut jamais fait avant Vafco de
Gama, Portugais, qui, en 1497 , doubla ce cap,
ouvrit par ce moyen une nouvelle route au commerce
des Indes & fit tomber celui qui fe faifoit
par Alexandrie. Cependant cette grande région n’eft
encore guère connue que fur les côtes, & il feroit
allez difficile de déterminer très-pofitivement qu’elles
font les parties de Y Afrique moderne qui répondent
aux divifions & aux dénominations des anciens.
Quelques géographes terminoient Y Afrique au
Nil : à ce compte l’Egypte étoit pour eux partie
en A fie , partie en Afrique ; il n’avoient apparemment
pu pénétrer plus loin : car, s’ils euffent été
bien inftruits , il leur eût paru bien plus raifonna-
ble d’établir pour limites de Y Afrique la mer Rouge
& l’ifthme de Suez.
Tome I,
L ’Egypte étoit le pays le mieux connu & celui
fur lequel il n’y a pas d’équivoque. On lui don-
noit pour bornes ce qu’on nommoit Catabathenus,
c’eft-a-dire, la defeente qui conduifoit depuis la
Lybie en Egypte. On diftinguoit les contrées voi-
fines fous le nom de Lybie Ammonienne & Cartha-
ginoife. Celle qui étoit contiguë à l’Egypte du côté
d’occident fe nommoit Marmorique, & fuivoit la
la Cyrénaïque, ainfi nommée à caufe des cinq ville*
,qu’on y vo y o it , Bérénice , Arfinoë , Ptolémaïs ,
Apollonie & Cyrene. Ce pays étoit terminé par
Y Afrique propre ou la petite Afrique commençant
vis-à-vis ae la grande Sy r te, bornée au midi par
des montagnes qui la feparoient des Gétules, &
au nord par la mer. Elle contenoit divers peuples ,
les Nafamones , les Pfylles , & entr’autres la fa-
meufe ville de Carthage. Au midi de la petite Afrique
étoient les déferts de la Lybie, au - delà les
Troglodytes & les Garamantes.
Plus avant, du même côté, on trouvoit la N umidie,
puis la Mauritanie, bornée au nord parla Méditerranée
& le détroit de Gibraltar, & au midi par le petit
Atlas qui la féparoit des Gétules, ou la divifoit en
deux parties , la Mauritanie Céfarienne & la Mauritanie
Tingitane. Les Gétules qui s’étendoient jufqu’au
mont Atlas, étoient au midi des pays dont on vient
de parler. Au - delà étoit la Lybie intérieure qui
s’étendoit jufqu’au fleuve Niger. Tout ce qui étoit
au-delà portoit le nom YY Ethiopie. Aurefte tout ce
que les anciens en ont dit n’eft pas entièrement exact.
On divife aujourd’hui Y Afrique en deux parties
générales qui font le pays des blancs ou bazanés,
& le pays des noirs.
Le pays des blancs comprend l’Egygté & la Barbarie
, divifée en fix parties, qui font la province
de Barca, les royaumes de Tunis où Tripoli eft
compris, celui de Tremecen où eft A lger, celui
de F é z , de Maroc & de Dara. On met encore dans
cette partie le Biledulgerid & le Zaara ouDéfert.
Les provinces du pays des noirs, fituées fur les
côtes /font la Nigritie , la Guinée, le Congo , la
Cafrérie , la côte de Sofala , celle d’Abex , d’Ajan
& de Zanguebar. Les pays au-dedans des terres
font la N ubie, l’Ethiopie ou Abyflinie , le Monoé-
mugi & le Monomotapa.
Les deux plus grands fleuves de Y Afrique font
le Nil & le Niger. Les rivières les plus confidéra-
bles font le Sénégal, le Zaïre , la rivière de Gam-
bra ou Gambie , celles de Camarones, de Coanzà ,
de Gubororo fur la côte occidentale , & celles du
Saint-Efprit & de Zambefe fur la côte orientale.
Ses montagnes les plus célébrés font le mont
Atlas & les montagnes de la Lune. Le premier
s’étend.d’occident en orient, depuis la mer Atlantique
jufqu’à l’Egypte, bordant toute la Barbarie à
60, 70 & 80 lieues de la mer. Varenius, Géog. c. x .
Sa cime eft toujours couverte de neige. Les montagnes
de la Lune environnent prefque le Monomotapa
, & s’étendent fort loin au midi ; elles font
aufli couvertes de neige , quoique dans la zone
torride. Dans la Guinée on voit celles de Sierra-
Léona. La pointe méridionale de Y Afrique eft aufli
toute couverte de montagnes , dont les plus remarquables
font celles qui forment le cap de Bonne-
Efpérance , nommées la montagne de la Table , la
montagne du Diable, la montagne du Lion. Il s’y
forme fréquemment d’affreux orages.
Entre les îles de Y Afrique , dans la Méditerranée ,
on compte Pantalarée, Lampadofa, Linofa & Zerbe.
Dans la mer Atlantique on trouve les Açores ou
Terceres, qui dépendent de Y Afrique & non de l’Amérique,
comme l’ont prétendu certains géographes;
enfuite les Canaries, les îles du cap Verd , celles
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