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 phiiofophe,  de préfenter un être  dç  raifon  comme  
 pofitif; &  le ton dogmatique ou d’affurance eft encore  
 plus indécent,  lorfqu’on a taritdé raifon  de douter. 
 Il  n’eft  point  de  médicament  dont  l’a&ion  foit  
 aufli  fenfible  ou  évidente que  celle  des  ajlringens,  
 foit  qu’on  la  dérive  de  leurs  qualités  fapides;'foit  
 qu’on  l’évalue  par leurs effets immédiats &  évidens  
 lur  le  corps  des1  animaux; ils  ont  un  goût  âpre,  
 auftere -,  acerbe  ;  ils  rident, ' ils  froncent  les  fibres  
 &   la-plupart  des  folidës  par  leur  application;  ils  
 refferrent ou rétreciffent les ouvertures, même con-  
 lidérables, telles  que  la  vulve,'la  bouche,"l’anus:  
 ils produifent  lès mêmes  effets  fur  les  cadavres des  
 animaux, & ftôutes >ces-qualités  fenfibles font exactement  
 proportionnelles  à  leur vertu  médicamèn-  
 teufe.1 ; 
 -  Il  réfulte  de ces  notions ; que  l’aftion  des  ajlringens  
 s’exerce  principalement  fur  les  folides;ils  en  
 augmentent  la  force  tonique, o u , fi  l’on  veut,ils  
 déterminent'ïine  aûion  plus  v iv e ,  plus  confiante:  
 reette  aétion« eft  appropriée  &   correfpond à  l’orga-  
 ■ nifation animale , elle  fe  lie  aux effets  généraux  des  
 fonctions-de  la  machine,  elle  dépend  toujours  du  
 principe'vital-'Ou7  moteur,  qui  fait  tout  en nous.  
 Le médicament  n’eft  le  plus fouvent  que  l’occafion  
 ou  le  moyen:,  &   la  force  vitale  efi  toujours  le  
 premier  agent.  Les  refferremens  les  plus  viôlens  
 ne  font  pas  toujours  l’effet  des remedes ; la  crainte  
 ou  la  terreur  fubite  fufpendént  tout-à- coup  des  
 hémorragies  énormes  ,  les  convuliions &   les  mou-  
 vemens  fpafmodiques  étranglent  quelquefois  des  
 cavités  &   des  orifices.  ■ 
 Il  faut  bien  diftinguer,des  ajlringens  proprement  
 dits ,  une  claffe  de  médicamens,  regardés  par les  
 auteurs  comme  ajlringens,  &   qui  n’ont  pourtant  
 -aucune  de  leurs  propriétés  ;  tels  font  ceux  .qu’on  
 appelle obftipans ou infarcians, obflruentia, emphrac-  
 :tica,   qu’on emploie  fous, le  point  de  vue  de  boucher  
 ou  de  remplir  des-  vaiffeaux. 
 Les  ajlringens  ou  ftiptiques  font,  employés:,  
 i ç .  dans  les  grandes hémorragies internesqui menacent  
 d’une mort prochaine, &  lorfque  les lecours  
 ordinaires font infuffifans ; z°. dans les dévoyemens  
 énormes ou ;colliquatifs, qui  réfifterit  aux évacuans  
 •&  aux  adoucifians, tels  que  ceux  qui  précipitent  
 la  fin  des  phthifiques ; 3?.  dans  l’incontinence d’urine  
 &   lés fueurs  immodérées, mais avec peu  cL’ef-  
 poir  de  réuffite ; 40.  dans  les  queues  de  chaude-  
 piffe  ou  gonorrhées,  bien  guéries  ,  ou  il  ne  refie  
 que le relâchement des,parties; dans l’écoulement de  
 lafemence,  par  relâchement,  &  les fleurs blanches  
 •qui  dépendent de  la  même caufe ;  50.  dans le relâchement  
 ou  la  chute  de  quelque  partie  intérieure,  
 ou  de  quelque  organe,  tel  que  ï’uterus,  fes  liga-  
 -mens, le  vagin ,  certaines  hernies.,  les bouffiffures  
 fans  obftruétions ,  qui  fuivent  les  grandes  hémorragies. 
 On divife  les  ajlringens. en  forts  &   en  foibles ;  
 en  internes  &   en  externes. 
 La lifte des 'ajlringens foibles  efi très-corifidérable,  
 -les  plus  ufités font  les  racines  de  biftorte,  de  tor-  
 mentille,  de  fceau  de  Salomon ,  la  rhubarbe  torréfiée  
 ,  lé  quinquina ,   lés  feuilles  de  renouée,  de  
 plantain,  le  fuc  d’orties ,  les  rofes  rouges, le  fautai  
 rouge ,  les. coings,  les  grate-culs,  la  gomme-  
 laque ,  le  fang-dragon,  le  cachou ,  le  fuc  d’hypo-  
 c y fte ,  &ci'  . 
 Les'eaux  diftilées  qu’on  retire  de  la  plupart  de  
 ces  plantes,tne  participent  point  du  tout  à  leur  
 •Vertu  aftringente,  quoi  qu’en  difent  les  livres  &   
 quelques-médecins;telle efi Peau de plantain, qu’on  
 prefcrit néanmoins communément à ce titre. 11 feroit  
 poffibleque ces eaux euffeni d’ailleurs quelques propriétés  
 très-fo&les ou très-obfçiires?fçlon les plantes 
 A  S  T 
 qui  les  foûrniffeht; mais tput  au  moins  le, ,principe  
 ajlringent ne  paffe jamais dans la fimpje difti|lation. 
 On  peut  ajouter à  cette  lifte , .la, falieaireï;-dont  
 les  bons  effets ont  été  reconnus  par -Mv de- Haën  ,  
 dans les dyffenteries : tous les  fruits  verds; en généralcomme  
 les nefles,  les  poires.,-les .^briçets., les  
 -primes,.les. noix  de. gale ,  de cyprès^ les.,glands ou  
 leurs calices, la pierre hématite, la fanguine,, la terre  
 cimolée  ou  des  couteliers,  ,1e  labdanumy;,le- pru-  
 nelier,  &c. 
 Parmi les forts, font l’écorce  de  grenade-a le tan,  
 l’alun, le fel de Saturne , l’eau derabel-ôç îesacjdes  
 dulcifiés,  l’eau-mere  de vitriol, les .eaux minérales  
 vitrioliques de  Calfabigi,  de  Cranfac ;  l’agaric ,  le  
 liege  brûlé, les  martiaux  .en général  , 
 On  peut même  obferver  fur  eescdemiers,  que,'  
 quoiqu’on  les  regarde  vulgairement, -comme  apéritif! 
  ou défobftruàns ; ils  ônt  néanmoins  une  vertu  
 tonique,  très-avérée, qui  les rend praprescà arrêter  
 des  écoulemens  ou  des  évacuations  trop 'canfidé»  
 rables, lorfqu’ellès dépendent du relâchement.Ainfi,  
 Freind  prëlcrivoit  -avec  fuccès  les  martiaux, dans  
 le  flux immodéré  des -réglés- qui provenoit- ;de  cette  
 caufe.  [Article  dé  M,  LA  Fosse , docteur• en' médecine  
 ,  de  la faculté  de  Montpellier,  rafl 
 ASTROÇ ,  (  terme de  Marine.'J  c’eft-line  grofîe  
 cordé  que  l’on  attache à une  cheville  de bois qu’on  
 appelle  efcome.  (+ ) 
 §  ASTRONOMI £. Dans  cet- art. du -Dicl. ràif. des  
 ScienceSy&Lc. toin.l. pag. jS^Jcol.l. au» lieude Athil-  
 lès Statïüs ;  life-z Aohilles Tàtius ; pag:-ySf Jûcol:  /.  
 au  lieu  dé-P.  Rigodius J liiez  P.  Nlgidius:;'& pag.  
 j8cj  ,  col.  2.  au  liëii 'dé - Prétus  Aponenjis, -lifez,   
 Petrus  Apohenjis,  autrement  Pierre  diApone.  . 
 Cè  font desfautës d’imprefiion. Pagi fc)2, col.  1, il  
 eft parlé du Recueil des voyages de l ’académie. XJn cen-  
 lèur  a  prétendu  qu’on  avoit  voulu  dire,  Recueil  
 des ouvrages de  Cacademie; il s’eft trompé, le recueil  
 dont il  s ’agit  eft connu &   cité  par  les  fàvans, fous  
 le  titre  de  Recueil  de  voyages  de  l'académie :  en  
 yoici  le  titre  exaét :  Recueil d’obfervations faites  en  
 plufieurs  voy ages ,   par  ordre de fa majeflé,  pour perfectionner  
 Vaflronomie  &  la  géographie'., par MM.  de  
 £ académie  royale des'-Sciences.  Paris ,- ' / ÇcfQ..,  in folio, 
 Le même cenfeur  qui'ne fe  donne  pas la peine de  
 lire avec  attention,  ce  qu’il  critique  ,  attribue  à  
 l’auteur  de  'Particle.Astronomie  un  p.aflage qui fe  
 trouve  dans l’article Aristotélisme , auquel il n’a  
 point  de  part.  (O) , 
 La méthode  la plus naturelle  pour traiter de Y agronomie  
 &  pour l’étudier ^confifte à fuivre l’ordre  des  
 phénomènes  qu’on  obferve,  &   des  conl'équences  
 que  l ’on peut  en  tirer. Le premier de-tous lés phénomènes  
 céleftes,  le  plus-fimple  de  tous,  le  plus  
 frappant &  le plus facile à obferver,  eft  le mouvement  
 diurne,  c’eft-à-dire ,  celui  que  pàroît  avoir  
 tout le ciel ; il  s’acheve dans l’efpace d’environ 24 fa.1  
 Nous  voyons  chaque  jour  le foleil  fe. -lever  &   fe  
 coucher.  Si nous  faifons  attention aux aftres qui  ne  
 paroilfent que  la  nuit,  nous  les  verrons de même  
 pour la plupart fe lever &  fe coucher tous  les jours,  
 c’eft-à-dire, paroître fur l’horizon du côté d.e ,l’orient  
 &  fe cacher fous l’horizon du  côté de l’occident. 
 En  confidérant  d’une  maniéré  plus, attentive  &   
 plus  fui vie ce  mouvement général des  aftres,  pendant  
 l’efpace  d’une nuit  ou de plufieurs,  on  remarque  
 bientôt que  chaque  étoilé décrit  un  cercle.dans  
 .l’efpace d’environ  24 h.  Les étoiles  qui font plus  au  
 nord décrivent de  plus petits cercles que les autres ;  
 &  l’on  voit  tous  ces  cercles  décrits  par différentes  
 étoiles.,  diminuer  de .plus  en  plus.,, aller .enfin  fe  
 perdre &  fe confondre  en  un point  élevé de  la rondeur  
 du ciel,  que nous  appelions le pôle  du, monde* 
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 fjëkii ^jne nous voyons.eft  lè  pôle  boréal,  fepten-  
 trional ou arétique. Ainfipour le former une idée dè  
 Vajlronomie > il faut d’abord apprendre à cônnoître  le  
 pôle du monde , c’eft-à-dire, l’endroit du ciel  étoilé  
 vers -lequel il fe  trouve  placé. On remarque  dans  le  
 ciel-une-étoile-qui  en  eft  fort  proche.,  &   qu’on  
 nomme  pour  cette raifon  1 'étoile polaire.  On recon-  
 noîtcette étoile, par le moyen  delà  conftellàtion  dè  
 la grande durfe appellée communément le  chariot de  
 David, dont les deux dernieres étoiles indiquent une  
 dire&ion qui tend à l’étoile polaire, &  cette feule con-  
 fteliation peut no.us faire cônnoître toutes les autres. 
 .  Lorfqu’on  a  reconnu  le pôle  du  monde-, autour  
 duquel  fe  fait  le mouvement  diurne,  il  eft  naturel  
 de concevoir le pôle qui lui eft oppofé, c’eft-à-dire-,  
 le pôle auftral ou antarétique ,  &  l’équateur  qui  eft  
 ■ un  cercle  placé  à  égales  diftances  des deux pôles-.  
 On rapporte àlféquateur les fituations des différentes  
 étoiles  par afeenfions droites &   par déclinaifons, &   
 l’on a un nouveau moyen de diftinguer &   de reeon-  
 noître  en tout tems les différentes  conftellations. 
 -Parmi les aftres dont on avoit  obfervé le mouvement  
 diurne,  on  apperçut  bientôt  qu’il  y   en  âyoit  
 cinq  qui  changeoierit  de  place au bout  d’un certain  
 tems ;  on -les appella  planètes,  &   c’eft  rôbfervation'  
 de leurs mouvemens, comme  de. ceux  du  foleil  &   
 de la lune,  qui a fait le premier objet de curiofité &   
 de  difficulté  dans  Vagronomie.  Le  plus  fimple  &   le  
 plus  fenfible de tous ces mouvemens propres,  celui  
 qui  dut frapper le plus tous les yeux, fut  le mouvement  
 de  la lune qui s’acheve en un mois. 
 ..  Après  le mouvement  propre  de  la  lune,  le plus  
 remarquable  eft le  mouvement annuel du foleil:  fi  
 l ’on remarque  le foi-r du côté  de l’occident  quelque  
 •étoile  fixe  après  le  coucher  du  foleil, &  qu’on  la  
 confidere attentivement  plufieurs  jours de fuite  à  la  
 même heure, on la  verra de jour en jour  plus  près  
 du foleil,  enforte  qu’elle difparoîtra &   fera effacée  
 par  les  rayons  dit  foleil  dont  elle  étoit  affez  loin  
 quelques' jours  auparavant.  Il  fera  aifé  en  même  
 tems de reconrioître que c’eft le foleil qui s’ eft approché  
 de  l’étoile, &  que  ce  n’eft  pas  l’étoile  qui s’eft  
 approchée  du  foleil. En effet, on verra que tous les  
 jours les  étoiles  fe lèvent &  fe couchent aux mêmes  
 points dè l’horizon vis-à-vis des mêmes objets  terrestres, 
  qu’elles font toujours aux mêmes diftances  les  
 unes des autres , tandis que le foleil change continuellement  
 les  points de fonlever &  de fon coucher, &   
 de fa diftance aux étoiles-: on verra d’ailleurs chaque  
 étoile fe  lever  tous les jours environ 4 minutes  plutôt  
 que le jour  précédent  relativement au foleil ;  on  
 ne  doutera  pas  que  le  foleil  feul  n’ait  changé  de  
 place par rapport à l’étoile,  &  ne  fe  foit  rapproché  
 d ’elle. Get'te obfervation peut  fe  faire en  tout tems;  
 mais il  faut  prendre garde  à ne  pas  confondre  une  
 étoile  fixe  avec -une  plànete , nous apprendrons  ci-  
 après  à les diftinguer.  Le  premier  phénomène  que  
 préfente  le  mouvement propre du  foleil«,  eft  donc  
 celui-ci.  Le  foleil  fe rapproche de jour  en  jour des  
 étoiles qui font plus orientales que  lui,  c’elkà-dire,  
 qu'il s’avance chaque jour vers l’orient ; ainfile mouvement  
 propre  du foleil fe  fait d’occident en orient:  
 tous les  jours  il eft  d’environ  un degré,  &  au bout  
 de.3.6-5  jours onreverroit l’étoile vers  le  couchant à  
 la  même heure &   au même endroit  où elle  paroif-  
 foit  l’année  précédente  à  pareil  jour,  c’eft-à-diré,  
 que le  foleil  eft  venu  fe  placer au même  point  par  
 rapport à l’étoile ; il aura  donc fait une  révolution:  
 c ’eft  ce  que  nous  appelions  le  mouvement  annuel.  
 En  l’obfe rvant  pendant  plufieurs  années,  on  a  reconnu  
 que  la  durée  de  ehacun. de  ces  rètôurs  du  
 foleil,par  rapport  à  une étoile,. étoit de  365  jours  
 6  h Cf  '  1 1  11 ; c’eft ce  qu’on appelle \année fydérale.J  
 ■  Après  avoir  conûdéré  attentiveixienî  Louées  les 
 À   S  T   66^ 
 étoiles,  ôn  rëconnut bientôt  ‘qu’il  y  en  avoit  cinq  
 qui changeaient  de pofition par rapport aux autres ;  
 &  ce font les  planetès.  Gn  en remarqua  uhe  dont  
 le.  changement étoit très^lent,  &  qüi  pour  faire lé  
 tour  du  ciel &  répondre  fucceffivement  aux  différentes  
 étoiles  fixes, employoit  20  ans  177  jours j   
 e eft  Saturne. Une autre  qui  faifoit la même révolution  
 dans  l’efpace  d’environ  12 ans,  c’eft  Jupiter j   
 une troifieme  qui parcouroit  toute  la  ch-'cônféfexicé  
 du ciel en un an 3 22 jours,  c’eft Mars ; là quatriemê  
 qui paroiffoit la plus  brillante  de toutes &   que  nôuâ  
 appelions Vénits -,  açcompagne  le foleil, qu’elle  précédé  
 quelquefois le matin, ou  qu’elle  fuit après  fon  
 coucher ; elle revient à-peu-près à la même pofition  
 dans lefpâce  de  584 jours.  ‘Cette circonftanee peut  
 la faire reconnoitre au défaut de fa révolution, qu’oit  
 ne peut fùivrej par  rapportaux étoiles fixes, coriimo  
 celles  des trois précédentes: enfin la  cinquième planète  
 &  la plus difficile à voir,  parce  qu’elle  accompagne  
 le  foleil de très-près,  eft Mercure  que  nous  
 voyons  revenir à la même pofition par  rapport  au  
 foleil, dans l’efpaeé de  116 jours.  • 
 Après  avoir ainfi rècônnu les pianètés, bii vit que  
 h  trace de leur mouvement s’écartoitpeu de celle dit  
 foleil, &  l’on voulut rapporter tout à celle-ci  qu’ort  
 appella  ¥ écliptique,  &   dont l’obliquité; par rapport  
 à l’équateur,  eft de 23  d28/. On rapporte  à  l’éclip-  
 tique les pofitions des  aftres parle moyen des longitudes  
 &c  des  latitudes  ;  celles-ci s’obfervent  par  lë  
 moyen des afeenfions  droites &  des déclinaifons qui  
 fuppofent là determinaifon des équinoxes &  l’obfer-,  
 vation de la hauteur du pôle. 
 ,  néeeffité  de  rapporter les aftres à l’équateur, à: 
 I écliptique,  à l’horizon  &   au méridien,  a fait imaginer  
 la trigonométrie  iphérique, par le  moyen dé  
 laquelle  on  affigne  les mouvemens  des  aftres  danS  
 tous les  fens,  lorfqu’on en  a  déterminé  feulement  
 les circonftanees dans deux direftions  différentes. 
 .  Les révolutions des planètes  étant inégaiès, ôn à  
 cherche à reconnoxtre leurs équations ou inégalités ^  
 leurs  excentricités,  leurs  aphélies. Les plans des orbites  
 étant tous diffère ns  les uns des autres  ,  il à  été  
 néceffaire  dé  déterminer leurs  inclinaifons &   leurs  
 noeuds. Les loix de Kepler ont fait .connoître  les rap^  
 ports des révolutions,  avec les diftances  &  la réglé  
 des principales  inégalités des planètes,  des  fatellites  
 &  des cometes ; elles ont conduit à la découverte de  
 l’attraftion,  &  celle-ci a  fait trouver les petites  inégalités  
 qui avôient échappé  à l’obfervation. 
 Les diftances abfoliies des  planètes ,  par  rapport  
 à nous, -étoient une  des  plus  grandes  difficultés  de  
 Yajlronomie :  on eft parvenu  à  les  découvrir  par  le  
 moyen des parallaxes, &   celles-ci ont fait connoître  
 plus  exactement  les  circonftanees  des  éclipfes  de  
 loleil qui étoient les plus difficiles  à  calculer;  indépendamment  
 des révolutions  des  planètes,  on. ob-  
 lerve aulfi leurs  rotations &  là figure de leurs tâches  
 ou de leurs bandes qui eonduifent à la détermination  
 de' leurs équateurs ou de leurs axes de rotation; 
 Les observations qui ont fervi à toutes ces décou-».  
 vertes,  fe  font  par  le  moyen  d’un  grand  nombre  
 d’inftrumenSj  tels  font les lunettes,  quarts  de  cercles  
 ,  micromètres  ,  héliometres  ,  lunettes  méridiennes, 
  lun'èttes parallaétiqués,  fextants, feéieurs ^  
 horloges à pendules,-  &c.  Les  obfer varions, fe  font  
 principalement par  le moyen  des hauteurs, des difc  
 tances  entre  différens  aftres,  de  leurs  paffages  aii  
 méridien,  de leurs  conjonftions*  de  leurs  appointions. 
   Les  oblervations  exigent  des  correétions  à  
 raifon de la  réfraftiôn  qui  change les  hauteurs,  les  
 levers &  les couchers  des aftres,  de  même  que  la  
 parallaxe. 
 Enfin, les ufages &  les applications de cette fcience  
 fe  trouvent  daa§  la  prçdiétioa d.es  éclipfes ?  dan$