
Heureufe, au royaume d’Yemen, für lamer Rouge.
Elle, a pour capitale la ville d’Alkin. Ce pays, qui
peut avoir fept journées de long fur quatre de large
eft fitue vers le dix-huitieme degré de latitude fepten-
trionale.
* A A VO R A , f. m. ( Botanique. ) fruit d’un palmier
fort haut & épineux, commun en Afrique &
en Amérique. Il renferme une amande blanche à
laquelle on attribue la vertu d’arrêter le flux de
ventre lorfqu’on en mangé une certaine quantité.
- * A A Z IR , ( Géogr. ) ville de l’Arabie Heureufe,
fuivant quelques Géographes qui la placent dans le
pays de Baharim, à deux lieues nord-oueftde la ville
<L’Hémz.
A B
A B A , ( Géogr. ) :haute montagne de la grande
Arménie, à douze milles de Symira aujourd'hui
Erzerum. L’Euphrate y a fa fource, félon Strabon
auffi-bien que l’Araxe. Cette montagne porte diffé
rens noms chez les auteurs, tant anciens .que moder-
pes, qui en ont parlé» Us la nomment Abos, Abus.
- f choS > Varyardes, Paryadris, Pyradria , Capotes ,
Leprus| Garamas, Chielder. Les habitans la nomment
aujourd’hui Caicol. Strabon la placé entre yJ & y y
degrés de longitude , & 4 3 ,2 / & degrés de latitude
J eptentnonale.
ABAB , f. m. ( Hiß. moderne. ) c’eft le nom des
matelots que le Turc le ve dans fon empire, lorfque
les .elçlaves lui manquent pour le lervice de la m arine^
Vingt familles -fourniffent un abat qui eft fou-
doye parles dix-neuf dont il n’eft pas. Sa paie eft
d environ cinq cens livres par an.
* ABABA, ( Géogr. ) riviere de Theffalie. On
croit que c’eût le Pénée des anciens.
* ABABIL & ABABILO, f. m. (Religion Muho-
metane. ) oifeau vrai ou fabuleux, dont i l eft parlé
dans, la théologie mahométane.
. ABABRUPTO, ( Littérature. ) expreftîon latine
qui a paffe dans notre langue, & y a confervé fa
lignification originelle ; brufiquemtnt. On difoit autrefois
dbabrupte , qui fignifioit la même chofe.
* A B A C A , ( Géogr. ) ifle (FAfie, l’une des Philippines,'
.,
§ Abaca , f. m. ( Hiß. Nat. Botaniq. ) nom corrompu
qui ne fe lit que dans le Diaionnaire du
Commerce. On fait aujourd’hui que cette plante eft
une efpece de bananier, mußa, ap'pellée coffo dans
les Indes, & particulièrement à l’ifle Ternate oh
on 1 emploie pour faire du fil & des étoffes, comme
Ion fait avec le chanvre en Europe. Voyez C offo
Suppl. ( NI. A d a n s o n . ) , ’
ABACARES, f. m, pl. ( Géogr. ) peuples de
1 Amérique méridionale, peu connus , qui habitent
les deux bords d e là riviere de Madere. Leur pays
eft à 320 degrés de longitude, & 10 degrés de latitude
jeptentnonale.
ABA CA TUA IA , f. m . (H ß . Nat. Ichthyologie. )
poiiion d un nouveau genre, ainfi nommé au Brefil
au rapport de Marcgrave qui en fait une courte
dëfcription dans fon Hiftoire du Brefil, liv. IV. ch. 2.
Jonfton en donne, d’après cet auteur, une figure
" '■ % dé la Planche 37 ^ fon Hiftoire
naturelle despoijfons. Les Portugais l’appellent
g,7/& , :ceft-a-dire poïfifon-coq. Villougby & Ray
le décrivent fous le nom de gallus manuus,feu fâ b t
Linné, fous celui de dus caudâ
bijurca. C eft par corruption que quelques auteurs
écrivent abucatuaj a. *
Ce poiffon a à-peu-près la grandeur & la forme
applatie de la limande & de la plie : k bouche petite
arrondie fans dents : les yeux noirs , un de chaque
c o te , entoures d un cercle argentin ; cinq nageoires
dont une dorfale, une anale,, c’eft-à-dire. derrière TT’ t0u tes deu? prorogées jufqu’à la queue qui
eft fourchue & deux peftorales de médiocre grandeur.
Deux filets qui prennent leur origine fous le
ventre, un peu au-devant des nageoires peâorales ;
& qui s étendent jufqu'au bout de la queue, forment
les deux nageoires ventrales, de forte que ce poiffon
a fept nageoires en tout, comme les autres poiffon?
de fa famiUe, quoique Marcgrave ne-lui en attribue
que cinq. Sa peau eft hffe, unie, fans Vailles, trèsc
luiiante, de couleur argentine, excepté les deux fils
des nageoires peftorales & celui de la nageoire dof-
lale qui atteint, comme eu x , jufqu’aux bouts de la
queue; ces trois filets font noirs! Cette.derniere
remarque de Marcgrave nous prouve que le premier
rayon de la nageoire dorfale de ce poiffon, qui eft
deihné roide comme une épine, dans la figure de
Jonfton, n’eft qu’un filet très-fouple. Ce poiffon fe
mange au Brefil & a la chair d’un très-bon goût
B,marque. On peut juger par cette dëfcription
que 1 abacqtuaia fait un genre particulier de poiffon
qui oit etre place dans la famille des maquereaux
près de la carangue, dont le nom èft corrompu ou
denve de celui Soarangal que lui donnent les
Negres au Sénégal, Ce poiffon a donc été rapporté
contre nature par Artedi & par M. Linné, fon
copilte, dans legenre du V us o u / *W e Pline, qui
a les nageoires epmeufes, la queue ronde, le corps
écailleux, &c. & qui vient plus naturellement dans
la ramille des goujons & des boùlerots, lefquels
portent les mêmes cara&eres.
\ J l e“xuT ,f> e4 .fo n fto n nous apprend que dans
1 hiftoire de lAmenque les Hollandois citent, fous
le nom à awah-kattoe ou de iawke , une fécondé
«fpece de poiffon de ce genre un peu différente de
la première. Celle-ci eft de Surinam. 4
• Troïjieme efpece. Vican-kapelle, figuré par Ruvfch
B B i B IX ’, des Poijfohs h m Z e l
A une troifieme efpece de ce genre , laquelle ne
différé de la preimere que par fa grandeur qui ne va
guère au-delà de quatre à cinq pouces, S c 'L r trois
bandes coIore.es qu’il porte fur chacun’ de fes cô?és
entre les yeux & les nageoires Reftorales ; du refte
fuivant k remarque de R a y, page 99 de fon S y n o l ’
ce poiffon n a aucun des piquans que Jonftoifluî
attribue. ( M. A d a n s o n . ) romiun im
- ABACENE , f , £ Abacxna , ( Géogr 1 ville
d Afie, dans laMedie, fuivant Ptolomée. L^ion-Sne
^e*^AVenne eCnt ^aeagna. Long, a y . oQm L a / * G
Abacene, f. f. Abacotna, {GéôgrA ville d’Àfie"
que Pbnemet dans la Carie. ^ ° J “ Alie,
* ABACÆNUM, (Géogr.) ancienne ville de Sicile i
q“ nABACOvT f ^ ^ q“ ’ ACAEUVRE, ( Géogr.)xn mbo°nUtarggnape pddeI dl’ AtrriaPb^ie
-Heureufe, appellée auffiAtfira. C ’ell le paffage pour
aUerpa rte rreàAd en; aulè eft-il défendu p fr deu”
fortereffes Quand Pn eft fur le fommet de la mo“
tag£ e A°Rnadn ? UV/ e ° e re fameufe viUe da” s P^ne.
§ A B A D A , f. m. (Hifi. Nat..Zoologie. ) on fait
aujourd hm que ce nomaété employé de toiittemps
dans ^ foyaume de Bengale, à Patana, à Java, &c
pour defigner le rhinocéros ; ainfi la dëfcription incertaine
& chancelante que Vaffifnieri a faite fous ce
nom, lans pouvoir en faire l’application, doit être
rapportée entièrement à cet animal. Vcyer R hino-
& n °7 ^ d -ad‘ SJ d ‘ nces,&lc- Di!t' M
r . ? ,il' 'Srnrm 'Nat■ Par M- Valmont de Bomare
( M. A d a n s o n . )
n i* AB4 P AN * Abbadan, ( Géogr.) ville de
llraque Babylonienne, à l’embouchure du Tigre
lur le golfe Perfique, à une journée & demi! de’
naiiora. Long. Gy,
* ABAGES. Voyei AbcAS, Suppl.
* ABAGI, f. m, (Science des Mmn.) monnoie
d’argent chez les Perfes, qui vaut à Tréflis & dans
toute la Géorgie , environ trente-iix fols de^France.
Elle porte la même marque que 'l’abalîi mais elle
vaut le double. Voye£ A bassî , ou plutôt A b b aa s i,
dans le D tel. des Sciences, &c.
. * ABAHANAR, ( Géogr. ) contrée de la Tartarie,
habitée par les Mogols, qui y ont d’affe'z bons éta-
bliffemens fur le lac de Taolnor. Elle eft près de la
grande muraille de la Chine.
ABAI, f. m. ( Hifi. Botaniq.') Koempfer,
dans l’ouvrage intitulé Ainoenitates , donne, à la
page 1879, une ftgüre aftez incomplettè de cette
plante que les Japonois habitans de Nankin appellent
encore des noms de obai.Sc-robai. Il la déftgne fous
le nom de jafminus-fLorepleno ex fuavifeetido 9 fruSu
turbinato » femine phafeoli.
C’eft, fuivant ce voyageur, un arbrifîeau à branches
menues & longues, à bois mou rempli de beaucoup
de moelle. Ses feuilles font difpofées, tantôt alternativement,
tantôt à l’oppofé les unes des autres
en c roix, & à-peu-près delà figure de celles du chèvrefeuille
ou du fyringa ; elles tombent toits les ans.
C ’eft un peu avant leur renouvellement que paroif-
fent les fleurs : elles font d’un jaune languiïïant, &
fortent folitairement ou deux à deux de l’extrémité
de chaque branche.
• Chaque fleur confifte en huit pétales elliptiques, _
aigus, longs de fix lignes, cadücs, dont quatre extérieurs
tiennent lieu de calice, ’& quatre intérieurs
forment la corolle. Koempfer ne parle point des
étamines : mais il paroît dans fa figure que cette
fleur en contient beaucoup , ferrées étroitement’
autour des ovaires qui font au nombre de ï 2, rangés,
comme les tuiles d’un toit en recouvrement, les
uns fur les autres, autour d’un ftile commun en
forme de colonne terminée par cinq ftigmates jaunes-
blancs. Ces ovaires, en muriflant, forment une tête
ovoïde , longue d’environ un pouce, compoféê de
douze écailles de pareille grandeur, difpofées en
recouvrement fur quatre rangs, contenant cinq à
fix graines brun-noires, ovoïdes, avec un ombilic,
comme -le haricot, & d’un goût amer.
Remarques. Cette plante fait, comme l’on v o it ,
dans la famille des anones, un genre nouveau qui
différé du tulipier par la difpofition de fes feuilles ,
pa& k nombre des pétales de fes fleurs, & par fes
g r a t is qui ne font pas ailées, mais diitmêtes des
capfules écailleufes qui les féparent les unes des
autres, au nombre de deux pour chaque graine.
. On-peut rapporter à ce genre une autre efpece
d’arbre des Indes, nommé pokor à Amboine., &
figuré par Rumphe, Volume IL Planche LX IX de
fon Herbier d’Amboine, fous le nom de fampaca
montana. ( M . ÂDANSON. )
* ABAIBES, ou ABIBES, ( Géogr.) montagnes
de l’Amérique méridionale dans le gouvernement
de Carthagene j célébrés par leur exceflive hauteur.
Elles font près du golfe de Darien ou d’Uraba. De
Laet les nomme Abaïboes.
§ ABAISSÉ, ÉE, adjefrif; {terme dt BLcifon. ) fe
dit de l’aigle, lorfque fes ailes paroiffent pliées, de
forte que les extrémités ou pointes tendent vers le
bas de l’écu, car ordinairement elles font étendues
en haut : les ailes abaijfées de cet oifeau s’expriment
par ces mots , au vol abai[fé; voyez AlGLE.
?.< Abaissé, ée; fe dit aufli du chevron, du pal,-de
la bande, de la fafee, de quelques autres pièces de
longueur & de quelques meubles de l’écu, pofés
dans une fituation plus baffe que de coutume. '
Ab ai fié , fe dit encore du chef, lorfqu’il fe trouve
fo«s un autre chef, accordé par conceflion.
Les chevaliers & commandeurs de Malte qui ont
un chef dans leurs armoiries, YabaiJJent fous celui
de la Religion,
Anfoine.de Paulp , grand-maître de l’ordre de
Malte , entra dans l’ordre en 1577 : il fut grand-
croix en 1 6 1 1 , enfuite grand-prieur de Saint-Gilles ,
enfin grand-maître de l’ordre le 10 Mars 1623. Il fit
de beaux établiCemens ; la Religion n’avoit entretenu
jufqu’en 1627 que cinq gale'res, il en fit con-
ftfuirenine fixieme, & . fonda une mai fon de reli-
gieufes Maltaifes, au quartier faint-Cyprie-n de la
ville dè Touloufe.-Lè chapitre général tenu en 163 5,
accorda , • en reconnoiffance! 'de fon zélé pour les
intérêts de l’ordre, deux privilèges à fa famille ; le
premier , l’exemption du droit de paffage à tous fes
defcendâns, lors de leur entrée dans l’ordre; le fécond
/ celui à tous les aînés mâles de porter dans
leurs armés un chef de la Religion, qui éïWe gueules
a la croix d'argent, avec les attributs de l’ordre pour
ornemens extérieurs de leur écu.
Ce grând-maître mourut le 10 Juin 1636, après
■ treize ans trois mois de régné dans le magiftère.
Depuis ce tems les aînés de la famille de Paulo,
quoique mariés, ont toujours porté en chef les ar- ‘
moiries de la Religion & les attributs de l’ordre.
Paulo de Calmont à Touloufe : d'azur à une gerbe
de bled d or & un paon rouant de même fur la gerbe ; au
chef coufti de gueules chargé de trois étoiles dlargent:
ce chef abdijjé fous un chef des armoiries de la Religion
, de gueules à là croix d'argent. L’écu fommé
d’une couronne de marquis, & accolé d’un chapelet
entrelacé dans une croix à huit pointes derrière les
armes.
De Mellet de Fargues en Auvergne, dont pïufieurs
chevaliers de Malte actuellement vivans : d'azur à
trois étoiles d argent, au chef d'or. Les chevaliers &
commandeurs de ce nom abaijfent ce chef fous celui
dé la Religion , qui eft de gueules a la croix d'argent.
Voyez de plus la Planche II. du Blafon^ fig. joc) , Sc
la Planche I I I . fig. 124 dans lê Dicl. des Sciences , & c .
(G. D . L. T.)
ABAISSEMENT du cercle-crèpufculaire , ( Afiro-
nomie. ) c’ eft la quantité dont le foleil eft abaifle
au-deffous de l’horifon, lorfque le crépufcule du
foir eft totalement fin i, ou lorfque l’aurore commence
; c’eft le tems où l’on commence à voir lés
plus petites étoiles après le coucher du foleil. Suivant
l’opinion commune, cet dbaiffement eft de dix-
huit degrés, ou de la vingtième partie du tour du
ciel : mais ces dix-huit degrés doivent fe mefurer
perpendiculairement fous l’horifon, le long d’un
cercle vertical qui paffe par le zénith & le nadir ',
& par le centre du foleil : il ne doit pas fe mefurer
lë long du cours oblique du foleil. Le tems que le
foleil emploie à defeendre de dix-huit dégrés , ou
à parvenir à Vabaijfiement du cercle crèpufculaire,
eft au moins d’une heure douze minutes ; mais’ il
eft plus long pour un obfervateur qui n’eft pas
placé fous la ligné équinoxiale, & dans tous': les
cas où le foleil n’eft pas précifément dans l’équateur.
(M. d e l à L a n d e .)
ABAISSEMENT des planètes par l'effet de la parallaxe
, ( Afiron.) c’eft la quantité dont nous les voyons
néceffairement plus baffes que fi nous étions placés
au centre de la terre où il faudrôit être pour voir
les mouvemens céleftes plus uniformes. Cet abaif-
fement eft de plus d’un degré pour la lune dans certains
cas; on ne peut faire ufage d’aucune' obfer-
vatiôn qu’on ne la corrige par l’effet de cet abaif-
fement. ( M. d e l a La n d e .)
Abaissement du niveau, (.Àfiron.) c’eft la quantité
dont il faut dans tous les nivelleïriens fe placer
plus bas. que n’indique le coup de niveau. Le’ vrai
niveau fuit la courbure de la terre, & baille pat
conféquent avec elle ; il eft toujours à la même
diftance du centre de la terré ; ait contraire, le
niveau apparent marque une ligne droite, tangente