
 
        
         
		666  A  S  U 
 Eclipfe  dtt  i   décembre  1.75 i   ,  par M.  d e l ’Iflé. 
 Figure  du  paffage  de  Venus  de  1761  ,  par  M.  
 de  l’ifle ,  1760 :  cette, figure  eft  femblable  à  celle  
 que  j’ai  donnée  pour le paffage de  Venus de  »769. 
 Carte de  l'eclipfe de foie il  du  premier  avril  1764,  
 par  Madame le  Paiite™ 
 Atlas célefie, par M. Jean Gabriel Doppelmayer,  
 gravé à Nuremberg , en trente feuilles. On y  trouve  
 des  planifpheres  ,  fix  cartes céleftes ,  femblables  à  
 celles  du P.  Pardies,  qui comprennent tout le ciel ;  
 des figures des  orbites  des  planètes,  des  cometes  ;  
 les ftations  ,  les  rétrogradations , les  fatellites, &c.  
 Cet atlas  eft exécuté grofliérement ; on  n’y   trouve  
 point les  lettres  grecques ; &  il eft moins commode  
 que les autres  cartes dont nous avons parlé.  (  M. d e   
 l a   L a n d e . ) 
 ASTRUM  ,  ( Chym. ) terme dontles philofophes  
 chymiques fe fervent  pour  lignifier une plus grande  
 vertu,  puiffance * propriété,  acquife  par la préparation. 
  qu’on a  donnée  à une choie.  Comme  aßrum  
 dufoufrè  ou aßrum fulphuris lignifie  le  foufre réduit  
 en  huilé,  dont  les  vertus  furpaffent  de  beaucoup  
 celles  du  foufre en  nature.  Aßrum falls  ou du fel,  
 e’eft le  fèl réduit  en  eau  ou  en  huile.  Aßrum  mtf-  
 curii  ou  du  mercure ,  c’eft  du  mercure  fublimé.  
 On  donne  ce  nom  aux alcools ,   aux  quinteffences  
 des  chofes*  (+ ) 
 ASTUR A ,  (  Géogr. )   riviere de la Campagne de  
 Rome,  qui a fon embouchure dan^ia  mer  de  Tof-  
 cane , à dix lieues^u-deffus de Rome.  Il  y   avoit autrefois  
 un bourg près de cette embouchure ; ce  fut là  
 où Cicéron s’embarqua pour Caiette après  qu’il  eut  
 été profcrit. Ce fut près de-là qu’il fut mis à mort par  
 ordre du  triumvirat. Ce fut encore près de ce même  
 endroit que Conrard &  Frédéric furent battus &  pris  
 par Charles, roi  dé Naples.  (  C. A . ) 
 A STYAGE,  ( Hiß. anc. ) fils de Cyaxare,  fut  le  
 dernier roi des  Médes.  On dit  que  pendant  la grof-  
 feffe de  fa  fille Mandane, qu’il avoit mariée à Cam-  
 bife , il vit en fonge une vigne qui fortoit de fon fein,  
 &  qui  s’étendoit dans toute l’Afie  :  ce  qui  l’effraya  
 fi  fo r t , dit Hérodote, qü’il  réfolut  de  faire  mourir  
 l’enfânt  qu’elle  mettroit  au  monde  :  car  il  avoit  
 appris  des mages que  cet  enfant  ruineroit  plufieurs  
 empires.  Mandane  étant  accouchée  de  Cyrus  ,  le  
 garantit des embûches de fon grand-pere.  (+ )   '* 
 ASTYMÊDE, ( Hiß. poët.) fécondé  femme  d’OEdipe  
 , perfécuta les enfans du premier lit de fon mari ;  
 &  pour l'es rendre odieux à leur pere , elle les accufa  
 d’avoir  voulu  attenter à fon honneur :  ce  qui  irrita  
 tellement le malheureux OEdipe, qu’il remplit de fang  
 toute  fa maifon,  dit Diodore. (+ ) 
 ASTYOCHÉ, (Hifi.poit.) fille de Philante, ayànt  
 été  faite captive par Hercule  dans là  ville d’Ephyne  
 en Elide  ,  fut  aimée  de  ce  héros  &   en  eut  un  fils  
 nommée  Tlépoléme.  (+ ) 
 ASTYOCHUS, ( Myih.)  fils  d’Eole,  régna après  
 fon  pere,  fur  les  îles  Liparies,  qu’il  appella  Eoliennes  
 du  nom  de  fon pere. (-}-) 
 ASTYONE,  ( Hifi.poèt. ) c’eft  le nom de la belle  
 Chryfeis,  fille  de  Chryfes,  grand-prêtre  dApol-  
 lon. (-t),  , 
 ASTYRA,  ( Géogr.  anc.')  ville  d’Eolie dont parle  
 Scylax. Il y  avoit  encore une  autre ville de  ce  nom  
 en Phénicie, dans  le  voifinage  de  Pile  de -Rhodes ;  
 Etienne le Géographe en a fait  mention. ( C. A .) 
 *  §   ASÜGÀ,  ( Géogr. )  Cette  prétendue  ville  
 d’Afrique ,  eft une  imagination  de  Baudrand  qui  la  
 met  en Aby{finie,  à  quelques  lieues  de  la  ligne au  
 midi, tandis qu’il s’en faut au moins  fept dégrés  que  
 l’Abyffinie  ne  s’étende  jufqu’à  l’équateur.  Dielton-  
 naire géograph.  de  la  Martiniere.  Lettres fur l'Encyclopédie. 
 A T A 
 A T 
 A T , f.  m.  ( Hifl. nat.  Botaniq.) arbre  de  l’Afrique  
 &  de TAfie,  affez  bien  repréfenté  •&> dans  prefque  
 tous fes  détails  fous  le  nom  Malabare  ata-maram ,  
 c’eft-à-dire  ,  arbre  d? at,  par  VamRheede, dans fon  
 Hortus Malabaricus,  vol,  I I I ,  pag.  2/ ÿ pi.  X X IX .  
 LesMalabares l’appellent encore  manil-jaka, àcaufe  
 de  la reffemblance  de fon  fruit  avec celui  du jakd ,  
 au  moins  en  apparence ;  les  Brames  atoa,  mànil-  
 panofou, &  jona jaka ; les  Portugais atas &  atotira,  
 les  habitans  de  Ternate  atis  ;  ceux,  du  Mexique  
 tfypipalis ; les Efpagnols  ahate de pannucho. Recchûs  
 en  donne  une  figure  affez niauvaife fous  le nom de  
 ate pannicenjis, dans fon Hijloire des plantes du Mexique, 
  pag. 34#.  Celle  de Plukenet n’ell  guere  meif*  
 leure  ,  fous  le  nom  dlanona  indica  fru3.it  conoido  
 viridi , fquamis veluti  aculeato ,  atamatam  hortï Ma-  
 labarici  araticu ponhe  Marcgraavii  &  Pifonis, forib  
 etiam y  ata flnenflbus Boy mîtflora Jinenjîs  , noflratibus  
 colonis,  the Prikley apple vulgà nuncupatur. Almage-  
 ftumbotanicum, pag. 3 2 , phytographice, pl. CXXXV,  
 fig.  2. Jean Commelin  en a repréfenté  fort  bien  les  
 feuilles &   les graines, fous le nom à'anona, dans fon  
 Hortus Amflelodamenfis, vol.  I. pl.  LXIX. 
 Uat  s’élève  à  la  hauteur  de  îo   pieds,  fous  une  
 forme  conique alongée &   affez  ferrée ,  parce  que  
 fes branches, quoiqu’en petit nombre ,  en  font  peu  
 écartées, à peine  fous un angle  de  30 .à  40  dégrés.  
 Son tronc eft  haut de  5  à  6  pieds,  fur  un  pied  au  
 plus  de diamètre, affez droit,  à bois très-dur,  verdâtre  
 au  coeur, très-blanc dans  fon  aubier,  couvert  
 d’une  écorce  Verte  au-dehors ,  piquetée  de  petits  
 points  cendrés  ,   épaiffe,  fougueufe  &   rouge  au-  
 dedans. 
 •Sa  racine  eft médiocrement  grande ,   affez  ramifiée  
 , &  s’étend  plus verticalement fous  terre  qu’horizontalement. 
  Son écorce eft  rougeâtre. 
 Ses feuilles  font  alternes, affez ferrées,  rangées^1  
 non pas circulairement, mais fur un même plan,  de  
 maniéré  que  le feuillage  eft applati.  Elles  font elliptiques  
 , pointues aux deux  bouts ,  longues de quatre  
 à  fix pouces, une  à deitx fois moins larges,  entières, 
  affez épaiffes, vertes &luifàntes deffus, plus  
 pâles &  ternes deffous,  avec une nervure  garnie  de  
 chaque côté de fept à huit côtes alternes, portées fur  
 un pédicule cylindrique  affez court, &  relevées fous  
 un angle de 45 dégrés. 
 Les  fleurs  fortent  folitairement  de  l’aiffelle  des  
 feuilles qui  font  tombées,  de forte  qu’elles  paroif-  
 fent feulement le  long  des branches anciennes ou de  
 la  feve précédente. Elles ont d’abord la  forme  d’un  
 bouton  cylindrique,  long  d’un  pouce,  deux^bis  
 moins  large  ,  porté  fur  un  pédicule  prefqu’âulïi  
 long ;  lorfqu’ellësfônt épanouies , elles ont un pouce  
 &   demi  de  diamètre.  Chaque fleur confifte  en  un  
 calice, v erd , caduc, très-épais, d’une  feule  piece à  
 trois  divifions profondes ,  triangulaires ,  &   en  une  
 corolle à fix pétales inégaux, vérds au-dehors, blancs  
 au - dedans,  difpofés  fur  deux  rangs,  de  maniéré  
 que  les trois  extérieurs  font étroits, &  une fois plus  
 longs que  les  trois  intérieurs  qui  font  arrondis.  Le  
 centre  de la fleur eft occupé par 400 ou  500  étamines  
 courtes,  fefliles,  à anthères  blanches, quadran-  
 gulaires,  faffemblées  en  fphere  autour  de  150  à  
 200  ovaires  diftinûs  ,  qui  en  mûriflant  deviennent  
 autant de baies ovoïdes,  pointues  aux  deux bouts,  
 longues  d’un  pouce ,  une fois moins  larges, difpo-  
 fées  en  quinconce  autour  d’un  difque  devenu  un  
 ■ axe  conique alongé, &   réunies par leur moitié inférieure  
 ^en  un fruit fphéroïde,  tantôt un  peu 'applati  
 ou  déprimé,  tantôt  un  peu  alongé  en  une  efpece  
 •de cône obtus de  trois à quatre pouces de diamètre, 
 A T A 
 Verd extérieurement, comme écailleux par les pointes  
 Taillantes de chaque baie qui eft charnue, molle,  
 blanchâtre, à une loge, &  qui contient un feulpepin  
 ovoïde  applati,  comme anguleux, long de fix à fept  
 lignes,  de  moitié moins large,  verd-nôir  ou  brun-  
 noir, lifte, très-luifant, tronqué à fon extrémité inférieure  
 , par  laquelle  il  eft attaché  verticalement au  
 fond de  la baie. 
 Culture.  Uat eft  naturel  au  Sénégal,  auprès  du  
 Cap-Verd ,  aux  îles  Philippines &  à Manille ,  d’où  
 i l   a  été enfuite tranfporté  au  Malabar,  &   enfin au  
 Mexique &   au  Bréfil.  Il fe multiplie de boutures &   
 de  femences,  &   on  lé  cultive  dans  les  jardins.  Il  
 aime  les fables gras ,  argilleux Ou limoneux, chauds  
 &  humides,  &  mêlés de  fumier de  cheval. Il commence  
 à porter  du fruit dès la fécondé ou  troifieme  
 a n n é e&  continue ainli pendant  50  ans &  au-delà,  
 ‘lorfqu’On le cultivé avec  foin : il en porte  deux  fois  
 î’an,  favoir  en  avril  &   niai, &  en août &  feptem-  
 bre,  de maniéré que  les  fleurs  d’avril  ne  mûriffent  
 qu’en  feptembre,  &   celles  de  feptembre  donnent  
 leur  fruit en février. Il fleurit donc pendant la faifoti  
 des pluies  qui durent depuis avril jufqu’en octobre,  
 que  l’on  appelle hiver au Malabar,  pendant que les  
 îems  fecs  s’appellent l’été. 
 Qualités.  Toute êette  plante  à  un  goût  un  peu  
 àuftere  mêlé  d’amertume,  &   une  odeur  légèrement  
 aromatique.  Ses  fruits  ont  une  odeur  fuave,  
 &   une  faveur très-agréable. 
 Ufagés. Les fruits de ïat fé  cueillent un peu avant  
 leur maturité,  pour  les  iaiffer  mûrir  &   adoucir,  
 à-peu-près  comme  on  cueille  les  nefles ;  alors  ils  
 fe  mangent avec délices ;  ils  font fort rafraîchiffans,  
 &   lâchent  le  ventre  lorfqü’on boit  de  l’eau  par-  
 deffus.  On  les  fait  cuire  aiifli  avant  leur  maturité  
 avec un  peu  de  gingembre dans l’eau  commune que  
 l’on  boit  dans  les  vertiges.  Ses  feuilles  pilées  &   
 &   réduites  en  cataplafme  avec  un  peu  de  fel  ,  
 s’appliquent  avec  fuccès  fur  les  tumeurs  malignes  
 pour  les amener à fuppüratiort. 
 Remarques.  M.  Linné  a  confondu ,  fous  le nom  
 iHanona  ,  mdricata  ,  fàlïis,  ôvalilanceolatis  glabris  
 nitidis ,  planis  , pomis muricatis ,   dans  fon  Syjléma  
 Naturce,  imprimé  en  176 7 ,  pag.  ,  non-feulement  
 1 *at  du Malabar,  mais  encore  le corofol commun  
 de  l’Amérique, l’anona  verd épineux,  figuré  
 par Sloane, dans fon Hijloire naturelle de la Jamaïque,  
 pl. CCXXV ,  &   celui à  feuilles  très-étroites  gravé  
 par  Plukenet à là pl. C X X X IV , n° 2.  de fa  Phyto-  
 graphiè ,  toutes  plantes qui  en  different  beaucoup ,  
 comme  on  le  verra  à  là  defeription  de  chacune  
 d’elles.  ( M■.  A d a n  son ) 
 ATALANTE,  (Myth. )  fille  de  Cénéè  ,  roi  de  
 i’île  de  Scyros, avoit  pris  tant de goût pour l’exercice  
 de la chaffe ,  qu’elle  s’y  adonnoif toute entière,  
 courant  à  travers  les  bois  &  les campagnes :-elle  
 devint  fi  légère  à  la  courfè  ,  qu’il  étoit  impof-  
 fible  aux  hommes  les  plus  vigoureux  de  l’atteindre. 
   Un  jour  elle  fut  vivement  pourfuivie  par  
 deux Centaures ;  mais elle  eut  affez  d’adreffe  &   de  
 force  pour  les-trier  à  coups  de  fléchés,  même  en  
 courant  toujours. Elle fe  trouva à la fameufe  chafle  
 du  fan'glier  de  Càlydon,  &   aux  jeux  &   combats  
 inftitués  en l’honneur de Pélias, où elle  lutta  contre  
 Pélée, &  remporta le prix. Elle  avoit réfolu de  con-  
 ferver fa  virgnité ;  mais fà  grande beauté  la  faifoit  
 rechercher de toutes parts. Pour fe  délivrer de  l’importunité  
 de tant d’amants, elle  leur propofa de dii-  
 puter avec elle, à condition qu’ils feroient fans armes,  
 qu’elle courrqit avec un javelot, &  que ceux qu’elle  
 pourroit atteindre , elle les perceroit de cettë arme ;  
 mais que le premier qui arriveroit au but avant elle,  
 feroit fon époux. Plufieurs acceptèrent la condition ;  
 mais comme  elle  couroit plus YÎ.te qu’eujK, déjà plu»  
 Tome  /* 
 'À  T H  667 
 fieùrs de fespourîuivatts avoient perdu  la  vie, ïorf-  
 qu’Hyppomene  fe fervitd’unftratagême quile rendit  
 vainqueur.  Vénus luiàvoitfait préfent de trois pommes  
 d’o r ,  cueillies dans le  jardin  des Hefpérides  :  le  
 fignaldonné,Hyppomene courant le premier,  laiffa  
 adroitement tomber.ces  trois  pommes,  à  quelques  
 diftances l’une de l’autre :Aialance s’étant aihufée à les  
 amaffer fut vaincuë, &  devint le prix de  la viét'oire.  
 Mais  quelque  ténis  après , ayant  profané  avec  fon  
 mari un temple de Cybele, elle fut changée en lionne,  
 &   lui en lion : cependant on fait épôufer dans la fuite  
 Atalante  à Méléagrë.  (+ ) 
 ATABYRION ,  (Géogr.) no ni  qüe  les  Gréés ont  
 donné  au mont  Thabor,  aujourd’hui Dfchebeltur,  
 dans  la  plaine  d’Efdrelôn  en  Paleftine.  Une  montagne  
 de  l’île  de  Rhodes,  une  autre  dé  la  Sicile ,   
 Une  ville  de  Perfe  &   une  de  Phénicie,  ônt  aufîï  
 porté  le même  nom.  (C. A.)  . 
 ATALA  ,. (Géogr.) petite  ville  d’Italie  en Sicile,’  
 dans la vallée de  Demona.  Elle  eft fur  le  détroit  dô  
 Mefline  ,  dans  Une  fituation  fort  agréable  ,  entré  
 Mefline  &   Taormina.  Long,  iq   ,  So.  lat.  27,  40'. 
 ATARNA , (Géogr.) ville de  là Myfie,  fur  l’Hel-  
 lèfpont.  On  la nommoit aufli  Atarneà ou Atarneus.  
 C’eft  aujourd’hui Aïfmah,  petité  viile  de  Natolie i  
 près  de  laquelle  On  trouve  le  grand village  de Ca-  
 înara,  &   des morceaüx d’antiquités  en  très-grand  
 nombre; 
 *  §   ATÂROTH ,  (Géogr. facr.) ville fur  les confins  
 de  la  tribu  d’Ephraïm ,  & Ataroth AddaiI  
 dans là  tribu  d’Ephraïm, font  la même ville. Lettre's  
 fur ÛEncyclopédie. 
 ATEL ,  (Géogr!) c’eft l’un  des noms  que les T ar-  
 tares  donnent  au  Volga  ;  les  autres  font  Edel  
 Jodel; &  ces noms figninent legrandfleuve, la grande  
 riviere  ou, le grand  courant.  (C.  A.) 
 ATÉMA-DOULET ,  f. m.  ( Hiß. mod.) premier  
 miniftre  de  l’empire  des  Perfes'.  Il  jouit  de  la  plus  
 grande  autorité.  Il  eft  grand'chancelier  de  l?état,  
 préfident du  conféil, für-itttendant  des  finances,  St  
 chargé  de -la  diftribution  des  dons  &   penfions,  &   
 de  toutes  les  affaires  étrangères.  Les  édits  &   ordonnances  
 fe publient  fous fon  nom  en cette forme  
 modefte : 
 Moi qui fuis le foittien  de  ta puijfahcé ,  la créature  
 de cette cour,  Iß plus puijfante de toutes les cours, & c . 
 Uatéma - doulet  tire  par mois  lunaire  ,  pour , fes  
 àppoitltemens, mille tomans,  qui font environ cinq  
 cens  quarante mille  livres  de  France :  il vend d’aib  
 leurs  les  gouverneniens &  tous les  emplois  impor-  
 tans  de  la milice  &   des  finances ; &   il  ne  faut pas  
 Oublier dans le calcul de  fes revenus,  le produit des  
 étrennes qu’il reçoit annuellement des divers officiers  
 de  l’empire. (+ ) 
 -A TEMPO GIUSTO, (Muflque.) ces mots Italiens  
 fignifient  exactement,  en temps  jufle.  On  les  trouvé  
 fouvent  à  la  tête  d’une  pièce  de  mufique ,  &  c’eft  
 une  marque  qu’il  faut  l’exécuter  d’un mouvement  
 modéré, affez approchant de l’àhdantë, en marquant  
 bien  les notes. Ohne devroit jamais, Ce me femblej  
 fë fervir de  ces expreflions  trop  vagues  en mufique  
 Où il y  a  déjà  tant  d’indéterminé.  Ce  qui  eft teiîipS  
 jufte  pour l’un,  ne  l’eft  pas pour l’autre. (E. D . C.) 
 ATHALIE ,•  (Hifl. des Juifs.)  fille  d’Achab ,   roi  
 de  Samarie, &   de  Jezabel, époufa  Joram ,  roi  de  
 Juda.  Après  la mort  de  ce  prince %  elle  réfolut  dè  
 faire tuer tous les enfaris que  fon fils OcHofias avoit  
 laiffés ,  afin  de  pouvoir monter  fans  ôbftacle  fur Iè  
 trône  de  Juda ,  car  Jéhu  avoit mis à mort Ochofias  
 lui-même  âvêe quarante-deux  prinèes  de  fon  fang,-  
 Elle  exécuta en partie fön  projet fanguinaire  :  il n’y   
 eut que  le jeune  JoaS,  que fatarite Jofabet  trouva  
 le  moyen  de  fouftraire  à  ee maffacre.  Ce t  enfarft  
 p p p p   ij