
 
        
         
		bergers que la vanité domine. Leur ignorance même  
 &  leur fottife n’a rien de  bien  rifible,  parce  qu’elle  
 eft  naturelle  U   naïve  ,  &   qu’elle  n’eft  point  en  
 contrafte  avec  de  fauffes  prétentions.  Il  eft  donc  
 poffible,  comme on l’a  dit dans Y article P a s t o r a l e  ,  Su Dicl.  raifonnè des Sciences ,  &c.  que  les  bergers  
 aient  des  tragédies  dans.leur  genre  ;  mais  non pas  
 qu’ils aient des comédies ; &  les bergeries de  Racan,  
 que l’on donne  pour  exemple de  la  comédie pafto-  
 raie,  ne font rien moins,  comme on vient de le voir.  
 Le paftoral qui n’eft point pathétique, ne fe  peut fou-  
 tenir qu’autant  qu’il  eft gracieux &   riant,  ou d’une  
 aménité  touchante ;  mais fa foibleffe  alors ne  comporte^ 
   pas  une longue aftion  :  VAminte  &   le Pajlor  
 fido,  oh  toutes  les grâces  de la poefie &  fon coloris  
 le plus brillant font employés, prouvent eux-mêmes  
 que  ce  genre  n’eft  pas  affez  théâtral pour occuper  
 long-tems  la  fcène  :  il manque  de  chaleur,  &   la  
 chaleur eft l’ame de la poéfie dramatique. Les Italiens  
 dans, la  paftorale  ont  employé les choeurs  à  la  maniéré  
 des  anciens ; &   c’eft  là  qu’ils font  naturellement  
 placés ,  par la  raifon que dans les affemblées  ,  
 les jeux, les fêtes des bergers,  le chant  fut  toujours  
 en  ufage  ,  &   qu’il  y   vient  comme  de  lui-même.  
 Le  choeur  du  premier  a&e  de  l’Aminte, 
 O bel la  età de  Üoro ! 
 eft un modèle dans ce genre. Voyeff.G'LOGVE, Suppll  
 ( M .  M a r m o n t e l . ) 
 BËRGVISCH, f. m. (Hijl..nat. lchthyologi) poiffon  
 ainfi nommé  par  les Hollandois,  &  grave  affez mal  
 par  Ruyfch,  au  n°. 2.4  de  la  planche X I I I ,  de  fa  
 Collection nouvelle  des  poijfons  d'Amboine , page  z6.  
 Coyett en avoit fait  graver &  enluminer bien avan t.  
 Ruyfch,  une  figure un  peu meilleure  au  n°. no  de  
 la  fécondé  partie  de  fon  Recueil des poijfons  d’Am-  
 boine ,  fous  le nom, de poiffon bojfu.  Dans ces deux  
 figures  la nageoire dorfale poftérieure a été oubliée.  
 M. Linné,  dans fon Syjlema naturce,  édition iz , page  
 4/4 ,  l’appelle  cyclopterus,  1  lumpus,  corpore fqua-  
 mis  offeis  angulato. 
 Ce  poiffon  eft  fort  petit.  Il  a  le  corps  ovoïde,  
 affez  cou rt,  couvert  d’écailles  offeufes  ,  à  tubercules  
 pyramidaux,  à  dos  fi  relevé  en  boffe  qu’il  
 a  à  peine  moitié  plus  de  longueur  que de  largeur,  
 la tête &  la bouche petites  ,  ainfi que les yeux 
 Ses  nageoires  font  au  nombre  de  fept,  favoir,  
 deux pe&orales courtes, arrondies ; une ventrale ou  
 deux  ventrales  réunies  en  une  feule,   arrondie  en  
 entonnoir  ,  &   placée  devant  les  peôorales ;  deux  
 dorfales dont l’antérieure commençant à l’endroit le  
 plus élevé de la boffe, eft plus baffe &  fort alongée,  
 &   la  poftérieure  eft  quarrée  ;  une  derrière  l’anus  
 quarree,  un  peu  plus  longue  que.  profonde ; enfin  
 celle  de  la  queue qui  eft  quarrée  ,  comme  légèrement  
 échancrée  à  fon  extrémité.  Toutes  ces  
 nageoires  font  compofées  de  rayons  mous  fans  
 épines. 
 Son corps eft bleu ,  fa  tête rouge ,  fes  nageoires  
 &   fa  boffe  font  verds.  La prunelle  de  fes yeux eft  
 blanche,   entourée  d’un  iris  jaune. 
 Moeurs.  Le  bergvifck  fe pêche dans  la mer d’Amboine, 
   autour de Pile  des  trois Freres.  Il y  eft plus  
 commun  pendant le mois  de juillet qu’en tout  autre  
 tems.  Il fe mange. 
 Remarques. Ce poiffon reffemble tellement à celui  
 que  les  Anglois  appellent  lump  ,  &   que  Turner  
 nomme  lumpus,  qii’on ne. peut douter qu’il n’en foit  
 au  moins  une  efpece  q,ùi n’en  différé  prefque  que  
 par la  couleur :  car  le lump  fe  mange de même, &   
 paffe pour un mets délicieux, mais  il a le  dos  rouge  
 &   le  ventre  blanc  :  Ruyfch  dit  qu’en  Ecoffe  il  a  
 la  chair  molle  &  baveufe.  Ce  poiffon  fè  trouve  
 non-feulement  dans  la mer  de  France  &   d’Angleterre, 
   mais encore dans la mer Baltique, &  il paroît  
 que  le  notidanos  de  la  Méditerranée  ,  e f t ,  ou  le  
 même  lump  ou une  autre  efpece  très-connue  par  
 les  Grecs.  Au  refte  le  lump,  le  bergvifck' &   le  
 notidanos  forment  un  genre  particulier  que  nous  
 plaçons  dans  la  famille  des  goujons  ou  des  bou-  
 lerots. 
 On  ne  peut  pas  varier  plus  que  M.  Linné  n’a  
 fait au fujet de ce poiffon. D’abord dans fon Syjlema  
 naturce,  édition  I.  jufqu’à la  fixieme,  imprimée- en  
 1748 ,  il l’appelloit, comme  Artedi,  cyclopterus,  &   
 le plaçoit dans fon troifieme ordre des poiffons qu’il  
 appelle branchiojlegi, c’eft-à-dire, à bronches, à ouïes,  
 couvertes  par  une  lame, offeufe.  Enfuite  dans  la  
 dixième édition  du même Syjlema naturce,  n°. 4 , il  
 le nomme diodon Jpinofus, fubrotundus,  aculeis planis  
 abdomine Icevi,  en le làiffant dans le même ordre.  
 Enfuite  dans fa douzième  &   derniere  édition  qu’il  
 appelle  reformée,  imprimée  en  1766,  page 4/4  ,  il  
 change fon nom de diodon,  pour  lufrendre l’ancien  
 nom de cyclopterus-,  &  le tire de la claffe des poiffons  
 pour  le  placer  dans  celle  des  amphibies  qu’il  appelle  
 amphibia nantes ,  amphibies  nageàns.  A  tant  
 de  confufions,  à tant d’erreurs, M. Linné en ajoute  
 encore  deux  d’un  autre  ordre  ;  il  joint  enfemble ,   
 comme  étant  de  la même efpece,  les trois efpeces  
 de  lump  que  nous  connoiffons,  favoir ,  i°.  celui  
 de notre Océan,  ou le  lump proprement dit,  qu’il  
 appelle  cyclopterus ,  1  lumpus  corpore fquamis  ojfeis  
 angulato ;  z°.  une  autre  efpece  des  Indes  ,  qu’il  
 nomme diodon Jpinofus, fubrotundus,  aculeis planis  
 abdomine  Icevi ',  qui eft t ojlracion fubrotundus aculeis  
 brevibus planis  ventre  glabro  d’Artedi,  Gêner.  69 ,   
 Synonym. 86; 30.  Enfin notre bergvifck qu’il nomme  
 diodon  rarior pinnâ  dorji  lôngijjîmâ,  &  qui  eft Yof-  
 tracion  rotundo  oblongus  tuberculis  utrinque  , ■ pinnâ  
 dorji longijjimâ d’Artedi,  Gener. J9  ,  Synonym. 86.  
 ( M . A d  an  s  o n . } 
 BERGUSIE,  ( Géogri) ville  de l’Efpagne Tarrago-  
 noife , fituée au pays  des Slergetes, félon Ptolémée.  
 Les  peuples  qui  l’habitoient  fe  nommoieht  Bergu-,  
 Jiens ou Bargujiens. 
 Une  ville de la  Gaule Narbonnoife  ,  fur  la  route  
 de  Milan  à Vienne,  a porté le nom de Bergufie.  On  
 lit Bergujium dans la Table  Théodojienne, &  Bergufi a  
 dans TItinéraire d’Antonin. Le  nom  attuel de ce  lieu  
 eft  Bourgoin ;  &   dans  les  titres  delà  chambre  des  
 comptes  de Grenoble,  fous les dauphins  de  la derniere  
 lignée,  on avoit perdu de  vue  l’ancienne dénomination, 
   en écrivant Burgundium, dont la finale  
 eft  néanmoins  conforme  à  celle  de  la 'Table  Théodojienne. 
  (+ ) 
 *  BERMUDE I ,  roi d’Oviedo & de Léon, ( ffifl.  
 ÆEfpagne. ) monta  fur  le trône en 75.8  , élu par les  
 fuffrages unanimes des grands du royaume. Il appella  
 à fa cour Alphonfe,  fils de Froila que  la nation avoit  
 fait mourir.  Mais ce prince, dont le nom ferul infpi-  
 roit  la terreur, parce qu’il rappelloit la tyrannie de  
 fon pere , fe conduifit avec tant de fageffe &  de douceur  
 , & montra tant de prudence &  de fagacité dans  
 les affaires,  &  fur-tout une  fi grande habileté dans  
 l’art  de  gouverner,  que  le-  peuple  &   les  grands  
 revinrent  peu-à-peu  des  préventions  qu’ils avoiènt  
 contre lui. Il mérita encore de.commander une arrçiéè  
 contre les Maures fur lefquels il  remporta deux victoires  
 fignalées.  Bermude  en  vouloit faire  fon fuc-  
 ceffeur, &  il faifit le moment où Alphonfe rentra en  
 triomphe  dans  Oviedo, pour abdiquer la couronne  
 en fa  faveur : ce qu’il exécuta le  i4feptembre 79 1,  
 avec le confentement des états de la nation. Alphonfe  
 retint  Bermude à fà  cour  &   dans fon palais,  pu  il  
 vécut  en  fimple particulier jufqu’à fa  mort dont on  
 ignore  la  date. 
 Bermude  II»  furnommé le Goutteux,  proclamé 
 toi de Léon  &  d’Oviedô  en 982,  à  la' mofi Üe  TU-  
 mire  III, mort  fans'poftérité,  fe  montra  digne/de  
 régner  fur  des  hommes  meilleurs  que ne  l’qtoient  
 alors  les  Efpagnols.  Il  entreprit  de  réformer  les  
 moeurs de fes fujets,  &  de rétablir le bon ordre  où  
 regnoit  un  défordre  fcandaleux.  Il ne  fut  pas  plus  
 heureux dans  cette  entreprife que  dans  les  guerres  
 qu’il eut à  foutenir contre  les Maures.  Vaincu  plu-  
 fieurs fois  par ces ennemis  du nom  chrétien, il eut,  
 vers la fin de fon régné, quelque fupériorité fur eux :  
 mais il ne jouit pas de  cette profpérité  tardive.  Les  
 fatigues,  les revers, les douleurs aiguës de la goutte,  
 le conduifirent à la m ort,  dans  la feizieme année de  
 fon regnei  - 
 B e r m u d e   I II,  fils  d’Alphonfe  V.  &   de  dona  
 Elvire, fuccéda à  fon  pere  en  1027.  Il  eut des démêlés  
 avec  le  roi  de Navarre  don  Sanche,  dont  il  
 t  ne fe tira pas à fon avantage, &  avec don Ferdinand, 
 roi  de  Caftille,  fon beau-frere,  qui marcha  contre  
 lui,  avec  une  armée  formidable.^ Bermude  lui livra  
 bataille ;  &   ce  prince  s’étant  expofé  avec  plus de  
 courage  que  de  prudence,  fut percé  d’un  coup de  
 lance  qui le fit  expirer fur le champ.  Il étoit dans la  
 dixième  année  de  fon  régné. 
 BERNALDE, {Géogr.} ville d’Italie ,au royaume  
 ■  de  Naples.  Elle  eft fur  la  riviere  de  Bafiliento,  à  
 environ  deux  lieues  de  fon  embouchure,  dans  le  
 golfe de Tarente.  (C. A.) 
 * BERNAY, (Géogri) petite ville de France,  dans  
 la haute Normandie,  fur  la Carentone ,  avec  titre  
 de  Comté,  bailliage  &   éle&ion :  elle  eft  appellée  
 B é r a y   dans  le Dicl.  raif.  des  Sciences,  &c.  ce qui  
 eft  une  faute  typographique. 
 *  §  BERSELLO  ou  B r e s e l l o ,  (  Géogr. )   ville  
 d’Italie  dans  le Modenois  ;  &   B r e s s e l l o  o//Ber-  
 s e l l o   ,  petite ville  d’Italie  dans  le  duché  de  Mo-  
 dene ,  font la  même ville-  Lettres fur V Encyclopédie. 
 BESAANTIE, f.m.  fHifl. nat. Ichthyologie.} nom  
 d’un  poiffon  d’Amboine  ,  très-bien  gravé  &   enlumine  
 par  Coye tt,  au/z°. jG ,  de la première partie  
 de  fa  Collection  des  poijfons  cCAmboine  il  l’appelle  
 auffi  petit  voilier. 
 Ce poiffon  a  le  corps  p lat,  très-comprimé'par  
 les côtés, &  fi court,  qu’il paroît  quatre, étant auffi  
 profond  du  dos  qu’il  a  de  longueur  ;  la  tête  très-  
 courte , lefnufeau  pointu aiongé,  la bouche petite,  
 les yeux grands. 
 Ses  nageoires  font  au  nombre  de  fept,  favoir, 
 .  deux ventrales petites, pointues, placées au-deffous  
 des deux pe&orales  qui  font comme quarrées, coupées  
 obliquement,  &   médiocrement  longues  ;  une  
 dorfale  dont  les rayons  antérieurs Vont courts,  épineux  
 ,  &   ceux du milieu  fe  prolongent  en  un  filet  
 une fois plus long que tout le poiffon, &  qui s’élève  
 comme  une voile qui lui a  valu  fon nom de voilier;  
 une derrière l’anus ,  plus longue que profonde , fort  
 grande &  triangulaire ; une  enfin à la queue  qui  eft  
 creufée  en arc jufqu’à la quatrième  partie de là longueur. 
  Deux de ces nageoires font  épineufes,favoir ,  
 la dorfale &  l’anale dans leurs rayons antérieurs feu-  
 ,  lement. 
 _  Son  corps  eft  brun  ,  traverfé  par  trois  bandes  
 jaunes, verticales.  Ses nageoires  pe&orales &  ventrales  
 font rouges, ainfi que la racine de  fa nageoire  
 dorfale,  &   une  ligne  tranfyerfale  de  chaque  côté  
 du  corps  vers Ja  queue.  Sa  poitrine  porte  de  chaque  
 côté deux  lignes bleues , &  il y  en a  trois  autres  
 tranfvéi-Çales  de  chaque  côté  près de  la queue.  La  
 nageoire  de garnis  &   celle  du  dos  font  bordées  
 de bleu ; mais celle du dos a , outre cela,  en-devant  
 une  ligne  noire  ,  &  par-derriere  une  ligne  jaune.  
 La nageoire de la queue  eft terminée par une frange  
 jaune.  La  prunelle  des  yeux  eft  blançhe»  avec  un  
 iris rouge ,  cerclé  de  verd, 
 J  orne  ƒ, 
 Mdiirs.  Le befaahtie  vit dans  la mer,  âiitotir des  
 rochers  de  l’île d’Amboine. 
 Remarques.  Ce  poiffon  paroît  former  un  genfd  
 particulier  ,  que  nous  appellerons  befaan ;  dans  là  
 famille  des  fpares.  (M .   A d a n s o n I) 
 BESAAN VISCH,  f. m. (Jlifl.  nat.  IchthyoWgieS  
 ^?Areie •  eGe  k^antie de  la  même  mer des îles  
 7 ^   ,  °;ne’   &  affezbien  g^vée par Ruyfch ,  dans  
 la 6ollechon nouvelle des poijfons c?Amboine, planché  
 X X ,  n°. 4 , page 3 9. 
 Celui-ci différé du befâantie en  ce que  fon  corps  
 elt  un  peu  plus  aiongé *  &   moins  profond :  il  n’a  
 pas la  forme  quarrée,  mais  elliptique.  Les rayons  
 les  plus  longs  de  fa  nageoire  dorfale  égalent  feulement  
 la longueur de  fon corps qui eft jaune .  tra->  
 verie au milieu  de  chaque  côté par une large bande  
 violette, &   parNquatre lignes en cordons bleuâtresi  
 ( M .  A d a n s o n .) 
 B E S A N , Byiantii nunimus, ( terme  Je Blafon. î   
 piece ronde d or ou d’argent dont on charge fouvent  
 lécu. Le Dicl, raif.  des Sciences,  &e.  écrit Bezwnt»1 
 Les  befans  repréfentent  des  pièces  de  monnoie  
 d or,  am furent  fabriquées  à  Byfance  du  tems  des  
 croilades ;  ils lignifient  les voyages faits  en  Orient  &  
 dans la Terre-Sainte. 
 De Rieux en  Bretagne ;  d \ü r , à dix befans d’or 1  
 trois,  trois, trois & un. 
 ,  p eV illen eu v e en Franche-Comté ; de fable à cinq  
 bejans d argenten fautoir.  { G .D .   L.  T .) 
 BESTRAM ,   f.  m.  ( Hijl.  nat4  Botaniq.  )  nont  
 Brame d un arbre  du Malabar,  affez  bien  gravé,  à  
 quelques détails près,  fous  fon nom Malabare noeli  
 tah  par Van-Rheede, dans fon Hortus Malabaricus,  
 m l.IV .M g . i i5, pi. LVI.  Van-Rheede écrit encore  
 nuit  tah.  Les  Portugais  Vappellent  cordàeira  ,  les  
 Hollandois  ylashout ;  &   Jean  Commelin,  dans  feâ  
 notes, berberis indica aurahtice folio. 
 Cet arbre s’élève à la hauteur de vingt-cinq pieds ;  
 fur un tronc de  fix pieds de hauteur ,  fur un pied de  
 diamètre ,  couronné par une cime  fphérique  , com-  
 polee de branches alternes,  affez  denfes,  difpofées  
 circulairement, écartées fous un angle très-ouvert de  
 foixantedégrés. vertes, dont les vieilles font, comme  
 le tronc, à bois blanc, recouvert d’une écorce épaiffe  
 cendree.  .  *  .  1 
 Sa racine eft fibreufe, affez longue, peu profonde;  
 traçante  horizontalement  près  de  la  furface  de  la  
 terre , à-bois brun ,  couvert d’une écorce noirâtre. 
 Ses  feuilles font  difpofées  alternativement &  cir-'  
 culairement aunombre de quatre à fix ,  vers le bout  
 de chaque branche  ,  qui eft nue  en-bas dans les  trois  
 quarts de fa longueur. Elles font elliptiques, pointues  
 par  les deux extrémités  ,  longues  de  trois à quatre  
 pouces ,  une fois Si  demie  moins  larges , entières ;   
 épaiffes, fermes,  liffes, luifantes, verd-noirès, comparables  
 à celles dé l’oranger ,   ou  plutôt de certains  
 lauriers  ,  relevées  en - deffotts  d’une  côte  longitudinale  
 ,  ramifiée  en  fix  à huit  paires  de  'nervures  
 alternes  ,  &   portées  horizontalement  fur  un  pédicule  
 demi cylindrique,  plat en-deffus &  très-court.' 
 Du  bout  de  chaque  branche  ou  de  l’aiffêlle  de  
 chacune  des trois feuilles fupérieures,  il fort un épi  
 cylindrique, une fois plus court qu’elles, feflîle, quel-  
 quefois à deux branches,  portant  trente  à quarante  
 fleurs feffiles, verd-pâles, difpofées horizontalement  
 fur  toute fa  longueur.  Van-Rheede  laiffe à entendre  
 que  toutes ces fleurs font  hermaphrodites ;  mais M.  
 Linné, dans fa Flora Zeylanïca, imprimée  en  1747  
 nous apprend , a ”. 3 5 7 , fans doute d’après l’examen  
 de  cette plante feche, vue dans l'Herbier <fHermann,  
 qu elle eft dioïque , c’eft-â-dire ,  que ces épis  ri’ônt  
 que des fleurs mâles fur certains pieds, pendant que  
 fur d autres pieds ils ne  font  compofés que de fleurs  
 femelles. 
 TTttt  i)