
 
        
         
		cartilage annuitaire, &  l’autre fe porte  'èft  avant, &   
 Tert  à Tôuténir  le  bord  inférieur  dès  ventricules  
 du  larÿnx.  .  Y  _  •  ,,  . 
 Le  relie du  cartilage ‘afuhtfitfçdt '$ elêŸê  oÇ  iofftie  
 \tnë  èfpecé de pyramide à't'r'Oïs faces  : là po^étieure  
 \   laquelle  s’attachent  tes  mufcles  arÿthénôïdiens  :  
 l’anterieure  convexe  ,  iiïlônhéë  Sc  chargée  d’une  
 .glande  qui  porte  le  rijêmé  nom qué  le  cartila’ge  :  
 &   l’intérieuîé  ,  toute Ainië ,  qui  regarde  Yarythè-  
 no'idt de d’autre  côté. 
 La pointe du cartilage fpUtiènt, par fa convexité ,  
 un  petit  cartilage  fép'aré 6  prefqu’ovale  ,  pointu  
 antérieurement  &   recou'rbé  contre  le  pharynx.  Il  
 •eft  effeftivement  féparë  .&  extrêmement  mobile. 
 ( H .D .G . y 
 ARTÏ., r. m.  ( Nijl.  nat. Bot. )  nom  Brame d’une  
 plante  du "Malabar  qui peut faire un genre  différent  
 d u  lizeron,  convolyulus,  &   du  quamoclit  ou  elle  a  
 étéjufqu’ici confondue : Van-Rhèede en a fait graver  
 une figure  affez bonne ,  mais inComplette, dans fon  
 Hortus Malabaricus, vol. 11, page 121 , planche LIX.  
 M.  Linné  ltappelle  ipomoea, pes  tigridis, foliis pal-  
 matis  ‘fioribus aggregatisdans Ton Syjlema Natures-,  
 imprimé  en  1767 , page fSc),  n°.  iy.  . 
 Cette plante  eft  annuelle ,  rampant fur terre, &   
 grimpant fur les arbriffeaux à la hauteur de cinq à fix  
 pieds :  fa racine eft cylindrique , courte, d’une ligne  
 ' &  demie  au plus de diamètre, verd - clair, aqueufe,  
 diviiee  en  trois  ou  quatre  branches  fibreufes ; elle  
 jette une  tige  fimple ,  cylindrique ,  de même grof-  
 feur,  charnue, mais dure, flexible, d’un verd-clair,  
 toute  hérifféë  de  poils  longs,  jaunes-,  écartés:  fes  
 feuilles font alternes.,  difpofées circulairement à des  
 diftances de trois à quatre pouces les unes des autres,  
 orbiculaires,  de  trois  pouces environ  de diamètre,  
 d’un  verd- clair ,  divrfées  jufqu’aux  deux  tiers  de  
 leur  profondeur,  en  cinq à fept lobes ;  elliptiques,  
 pointues aux deux-bouts,  relevées en-deflbus  d’un  
 pareil  nombre  de  côtes,qui.  forment  autant  de-  
 rayons,  &   fendues  pareillement,  jufqu’au  tiers  de  
 leur  longueur,  d’une  échancrure,  au  fond  de  laquelle  
 elles  font portées fur un  pédicule cylindrique  
 un peu  plus  long qu’elles &   hériffé de  poils confine  
 les tiges. 
 De l’aiffelle  de chaque pédicule  s’élève un pédun-  
 cule  de même longueur,,  &   hériffé de même, mais  
 un peu plus mince ,  portant à fon extrémité une fleur  
 prefqué deux fois plus grande, blanche, luifante, d’une  
 feule pièce  en entonnoir , dont  le  pavillon entier eft  
 ouvert fous un angle de quarante-cinq dégrés, &  auffi  
 long que le tube qui eft un cylindre égal dans toute fa  
 longueur ;  ce  pavillon  eft  ondé,  comme  crépu  fur  
 fes  bords ,  ftrié  en long  de  dix  à  quinze  nervures  
 &femé dè quelques poils. ' Le calice  qui  enveloppe  
 çétte fleur  eft  une fois plus court qu’elle ,  compofé  
 de cinq feuilles vertes à bafe blanche, triangulaires,  
 pointuéS, aifez. inégale s , ondées, trois à quatre fois  
 plus longues que larges, hériffées de poils :  cinq étamines  
 menues, droites,  blanches,  à anthères  blanches  
 , font attachées  au  bas  du tube  de  la  corolle,  
 dont 'ëïleS  égalent  feulement  la  moitié  de  la  longueur  
 , n’atteignant que  le bas du pavillon qui  forme  
 Tënfohnoir, A u  centre de là fleur .eft un difque jaune,  
 fort  à'p'piau,  fur  lequel  porte  un ovaire  conique,  
 qui fait corps avec lui &  qui eft terminé par tin ftyle  
 &c un  ftigmate  blanc  fpheroïde,  à  la  hauteur  des  
 étamines. L’ovaire,  en muriffant devient une capfule  
 fphëfôïde  de, quatre  lignes  de  diamètre,  à  quatre  
 logés  ,  s’ouvrant  en ' quatre  battans,  &   contenant  
 chacune  une  graine-triangulaire à trois  faces  dont  
 deux plates &  .une convexe , d’abord verte,  enfuite  
 brune, légèrement velue. 
 Qualités. Varti  n’a  qu’ttne  faveur  &  une  odeur 
 fauvages :  ën quelque endroit qu’onîe bleffe, il rend  
 une  liquèur  laitëulé  abondante. 
 V f  âges.  Ses feuilles pilées  avec le poivré  s’appli-  
 qüentfur lés morfures dêS chiens enragés, dont elles  
 attirent  &   imbibent  tout  le  venin:  pilées  avec  le  
 baume, '& appliquées de même fur lés tumeurs, elles  
 les  font  difparôître. 
 Remarques.  Varti eft une  plante fort  différente de  
 cèlle  qu’Hermann  &   Dillen  ont  figurée  &   décrite  
 fous le  nom  dé pYs-tigridis j   celle-ci  a les lobés des  
 feuilles fendues jufqu’aù pédicule,  les  fleurs raffem-  
 blées  en corymbe,  le  tube  de  la  'corolle  beaucoup  
 plus  large, la  graine  jaune &  nombre d’autres diffé-  
 rëricës. M.  Linné  a  donc  eu  tort de lés  confondre. 
 (  M. ÀDÀNSON.  ) 
 ARTICHAUT,  ( Mai.  mèd.  )  L’ufage  médicinal  
 dé  cëftë  planté  eft  prefqué nul :  elle  eft  ûriiverfel-  
 lement  employée comme  aliment, elle entre même  
 comme affaifonnement dans  une partie  dès mets les  
 plus  délicats.  Le  luxe  des  tables  a  fait  imaginer  
 des moyens pour  confervër  les têtes d’artichaut durant  
 tous  les teins  de  l’année :  mais il  eft des pays  
 héurëufement fitués ,/dans  lefquels l’art  eft inutile  à  
 cet égard ; on peut,  en  Languedoc,  avoir  dès artië  
 chauts frais  dans  tous  lés  tëms  de  l’année. 
 On à prétendu queles têtes $  artichaut étoient aphro-  
 difiaqùes ;  cette propriété n’eft rien moins que prouvée  
 ,  quoi qu’en dife  le  préjugé,  &   tout  au  moins  
 s’il eft  permis  de  les  regarder  comme  tels, ce n’eft  
 que  par  la  vertu  excitante  frès-générale -qui  leur  
 eft commune  avec  une  infinité  d’autrèS  allmens. 
 Il  èft  encore plus plaifant qu’on ait prétendu que  
 l’ufage fréquent, des artichauts à  titre d’aliment, étoit  
 un  moyen affuré pour faire des enfans  mâles.  Nous  
 ignorons fans doute une foule de propriétés  dans les  
 fubftances  qui  nous environnent,  &  l’on  doit  s’ab-  
 ftenir de dogmatifer avec auffi peu de çônnoiffances ;  
 mais  il  eft un  excès  de  prétentions  introduites  par  
 l’abfurdé  crédulité  qui  rend  le  feepticifme  qécef*  
 faire. 
 Làngius vante l’ufage  de la racine $  artichaut dans,  
 la  gonorrhée.  ( M.  La f o s s è .  ) 
 ARTICULATION, f. f.  ( Belles Lettrés. )  Depuis  
 la  leçon  du Bourgeois Gentilhomme.,  il  n’y  a  guere  
 moyen  de parler ferieufement de ta maniéré de prononcer  
 les  lettres  ;  mais , •  raillerie  ceffante,  il  
 ne  féroit peut-être  pas  inutile d’analyfer  le  rnécha-  
 nifinede  la parole ; ôn trôuveroit dans cette analyfe  
 la  raifon  phyfique  de  larudeffe  ou  de  la  douceur,  
 de  la lenteur  ou  dè  ta rapidité  naturelle  des  articulations  
 , &  en deux mots, les élémens de la profodie  
 &   de  1a mélodie  d’une  langue.  ^ 
 Parmi  les  voyelles,  on  trouveront  qite  les  fons  
 graves  ont hàtiirèUement de  la lenteur, par la raifoh  
 que  l’organe,  en  formant  ces  fons,  éprouvé  une  
 modification plus pénible  ;  que jes fons  grêles  veulent  
 être  brefs ;  que  les .fons moyens  font  également  
 fufceptibles ôii  de  lenteur par leur  volume ,   
 ou  de  vîteffe  par  ta  facilité  que  nous  avons  à  les  
 former.  Voyeç  Prosodie,  dans  ce  Suppl. 
 L’étude dé l’articulation, ou des mouvemens combinés  
 des  organes'de  la  parole,  pour  donner  aux  
 fons  de  la  voix  les  modifications  qu’on  appelle  
 confondes ,  feroit  encore  plus• curieufe :  on  diftin-  
 güéroit  d’abord  parmi  les  confonnés  celles  oh  un  
 fouffle muet, une  efpece’ de  fifflement  confus  précède, 
  Y articulation  comme  1 ’ƒ  &   fon  doux  le  v  ;  
 comme  lÿ’ double  &   fon  doux  lé  comme  le  g   
 &   17 mouillés;  &  celfes  oh  Y articulation, n’eft  précédée  
 d’aucun  fouffle'j' comme le p Sc fon doux  le b ,  
 comme  le  t Si'fon  doux le  d,  comme  le  k,  Y/n  Sc  
 Yn,  17  &   IV  ou  fimple  ou  redoublée:  de  là ,  un  
 càrattere 'diftina  qui  affigne  à  ebaeûne  d’elles  une  
 placé  dabs  l’harmonie  imitative,  détail  que  nous 
 Kiépfiférôns peut-être,  mais que  les  Grées  ne  hie-  
 pHfoiênt  pas. 
 On  trouverôit  dans  la  nature  ta  raifon. du choix  
 que  les  âhciëbs  avoient  fait  de  Ym &   de  Yn  pour  
 être  lés  lignes  du fon  nazal;  &   on  s’appèrcevroit,  
 avec  furprife-,  que  pour faire paffer &  retentir dans  
 le  nez  lé   fort d’ùnë voyelle,   on  eft obligé dè l’inter-  
 tepter, ou àvée la langue ën la difpöfant de la même  
 façon  que  pour Y articulation dé Y h , ou avec  les  le-  
 Vres  ën  les  prëffant  comme  pour  Y articulation  dé  
 Ym;  &  dé là ,  cette  conféquëncë qiië  les hàzaîes des  
 Latins  Si  dés  Italiens,  ou Y articulation dè J’/z te  fait  
 fentit,  peuvent  être  brèves,, par là raifon que Y articulation  
 éteint  le retentiffement,  comme dans examen  
 ,  hymen ;  mais  que  lés  riâzalës  Françoifes,  oh  
 la  langue  ne  fait  qu’intércëpter  le  fon,  fans  le  détacher  
 nettement,  doivent  toutes fe  prolonger. Les  
 Latins  eux - mêmes  ne fàifoie'nt  brèves  que  les nà-  
 zales  dontXarticulation  côupôit  le  retentiffement:  
 c’étoient les finales en «â , des mots qu’ils avoient pris  
 des  Grecs ;  mais  toutes  les nazales  de  leur  langue  
 étôient  longues,  par  la  raifon  qu’elles  n’étoient,  
 comme les nôtres, que  des voyelles inarticulées,;  fi  
 bien  que  dans  les vers,  on  les  élidoit  comme  les  
 voyelles  finales,  afin  d’éviter Y hiatus. 
 On  verroit  pourquoi  ôn-  a  confondu  la  foiblé  
 articulation  du j  avec le  fon de 17, &  que  la légère  
 application  de  la  langue  Contre  les dents ,  étant  la  
 même  pour  donner  le  fon  de  17 &  Y articulation du  
 y  , i l   rt’eft  pas poffible  d’exécuter  celle-ci  fans que  
 le.fon analogue fe faffe entendre, comme  dans payer 5  
 moyen i & C . 
 On  verroit  pourquoi  Y articulation  eft  plus  fbrtë  
 bu  plus  foible,  plus  rude  pu  plus  dotice  en  elle-  
 même, fuivant le caractère de la cônfonne qui frappé  
 la voyelle ;  pourquoi  les articulations, relativement  
 î’une  à  l’autre,  font  auffi  plus  ou  moins  liantes;  
 plus ou  moins  dociles  à  fe  fuccéder ; pourquoi  les  
 unes  fe  fuivent  eoulamment  &   avec  aifance,  les  
 autres  fe  frôiffent  &   fe  brifent  dans  leur  choc ;  &   
 l’étude  de tous  ces  effets  eontribueroit à éclairer le  
 choix- de l’oreille. 
 On  verroit  pourquoi  17 eft facile  après  IV, &  i’r  
 pénible après 17;  pourquoi deux labiales ne peuvent  
 S’allier  enfemble, non  plus que  deux dentales  dont  
 l’une  eft  la  foible  dé  l’autre ;  pourquoi  le  paffage  
 d’une  labiale  à  une  dentale  eft facile  du  foible  au  
 foible,  comme  dans  ab - diquer;  du  fort  au  fort,  
 dans  ap - titude ;  du  foible  au  fort,  comme  dans  
 ob - Cenir ; &   très-pénible du  fort  au foible, comme  
 dans  cap-de  Bdnne  Efpèrance,  que  l’on  eft  obligé  
 de  prononcer  cab - de Bonne  Efpèrance.  ' 
 On trôuveroit de  même  la  raifon de  ta  difficulté  
 que  nous  éprouvons  à prononcer  l’jç  après  I f  ,  St  
 réciproquement,  comme  Quintilien l’a  remarqué :  
 Firnis, Xércis $  arx fiudiorurn ;  &e. 
 Ce  rie  feroit  donc  pas  urie  étude  aiiffi  puérile  
 qu’on  l’imagine ;  &   plus  d’un  pôëte  en  aurôient  eu  
 befoin , pour fuppléer au don d’une oreille fenfible,  
 qui feule, peut - être,  a manqué à quelques - uns de  
 ceux  qu’on  renomme,  &   qu’on  ne  lit  pas.  Foye^  
 H a r Mö NIE  DE  s t y l e ,  dans  ce  Supplément.  
 (  M .  M a r m o n t e l .  ) 
 A r t i c u l a t i o n ,   (  Peinture ;  Deffin.  )  Là  nature  
 à lié avec tin art  fi mervéilléüx les membres du  
 corps humain par  diverfes  joiriturés,  que  c’eft  une  
 dès parties  les  plus  difficiles  du dëffin,  de.  les pro-  
 ftoricer  Côrreélemènt.  Varticulation  exa&e  n’exige  
 pôïrit de génie, il èft  vrai-;  mais  elle  demande cl’au-  
 tàrit plus (d’éïude,  de  foin &  d’exercice, "  f  
 7 .Saiis  une  connoîffançe  parfaite  de  la  partie  anatomique  
 qu’on nomme Yojléologie, le  deffmateur  ne  
 faufoit  articüler  les  joiritiires : pour apprendre  à les  
 bien  prononcer,  il  s’exercera  long-féms  à  deffiner 
 de  fimpîés  fquelettès ;  après  qu o i,  il ctudierà  avec  
 application les modelés  vivâns de  différens âges ; &  
 fle  diverfes  conftitutioris.  En  effet ,  la  forme  extérieure  
 des articulations varie beaucoup  fuivant  l’âgé  
 &  l’emboripoint  du  fujet.  Cé  qui  donne  le  plus de  
 vie à une figuré,  c’eft la vérité avec laquelle chaque  
 articulation  répond  à  l’attitude  &   à  1a c'ônftitutipn  
 dé  là  perfonne;  fi au  contraire,  le  peintré à péché  
 à cet égard,  tout .eft  manqué. La  première  impref-  
 fiori  à  la  vuè  d’un tableau ;  dôit  être  le  fehtiirierit  
 d’iirie  forme  véritâblemerif naturelle,  fans  laquelle  
 ridée du béait ne'peut exifter : o r,  ori ne fent jamais  
 mieuxffe'défaut de  ta figure, que  lorfque  Y articulation  
 n’eft  pas  exa&e ;  le  peintre  né  fauroit  trop  y  
 donner de foins.  ( Cet article  ejl tiré de  la Théorie des  
 Beaux-Arts de M. S U L ZER .  ) 
 ARTIER ,  ( Géogp ) riviere de France  dans i’Âu-  
 vergn’ê  ■:  on  la fait  fervir  à  plufieurs bons  moulins  
 à  papier,  fans  pouvoir  cependant l’employer  à  là  
 navigation  ,  à  caufe  de  fon  peu  de  profondeur :  
 elle  tombe  dans l’Ailier.  ( Ç  A .) 
 ARTIGIS,  ( Géôgr.. )  ville  d’Efpagrié  ,  au  day^  
 des  Türdules.  On  croit  que  c’eft  aujourdhui  Alha-  
 nia,  entre  Grenade  &   la  mer,  en  tirant vers  Mai 
 M  A. ) 
 ARTIK.-ABAD, ( Géogr. )   ville  bit  bourg  de  là  
 Turquie, en A fie, dans  le gouvernement  dé Siwas,  
 au milieu  d’une  plaine  entre la ville même de  Siwas  
 &   celle de  Tocat ou Tohac. Ses eriviroris  font  très*  
 fertiles,  en  grains,  &   ori  y   trouve  de  très-beairé  
 fruits. (Ci Ai) 
 ARTILLERIE; ( C o r p s  r o y a l  De  C)Vartillerie  
 à  compofé ,. dans .tous lès tems ,  un  corps  très-cori*  
 fidéiable  ëri France ,  même  avant  l’invention  de la  
 poudre  :  celui  qui  la  commandoit  a voit  auffi  ls  
 ëôriimandement  fur  tons  les  gèris" de  pied, &  l’aii-  
 torité  fur  tous  les  travaux  militaires ,  tant pour leS  
 fiegës  que  pour lés  marches &c  campemens. 
 Henri  IV  érigea le  commaridèment  de Y artillerie  
 ën charge  de' la  couronne  ,  fous  le  .titre  de grand-  
 maître de  t  artillerie-,  ën  faveur  de  Maximilien  de  
 Béthune  ,  duc de  Sully. 
 En  1690 ,  Louis XIV  voulant  que ( Y artillerie eût  
 iine  troupe pour fa garde,  &  pour  la fervir dans lé  
 befoiri ,  créa  un  régiment  de  ux bataillons,  fous  la  
 dénomination  cle  régimerit des fujîliers du roi ,  avec  
 une  compagnie  de  grenadiers,  à  chaque bataillon !  
 ce  corps  fut  ainfi nommé,  parce  qu’il  fut  le  premier  
 armé  de  fufils  avec la  baïonnette,,  à la  placé  
 des moufquets  dont  on faifoît  alors  ufagè  :  de  qui  
 fait  épôquè  daris  l’hiftôire de là milice  Françoife.- 
 Dans le  premier bataillon ,  il. y  avoit  deux compagnies  
 d’ouvriers  de  110  Hommes  ,  trois  compagnies  
 de  canonniers,  &   huit  de  fufiliers  de  5 5  
 Hommes. 
 Dans le fécond &  troifîeriie bataillons,  uriè compagnie  
 d’ouvriers  ,  trois  de  canonniers  &   dix  de  
 fufiliers.  Dans  lés  trois  derniers  bataillons,  trois  
 eompàgriies  de  canonniers  &  douze  de  fufiliers. 
 Après  la  réforme  qui  fut  faite  à la  fin de l’anriéë  
 i668 ,  de tous les  canonniers qui  étôient  appointés  
 dans, les  places  ;  on  leva  fix  compagnies de canonniers  
 pour exécuter &  fervir lècanon, qu’on exerça  
 en  conféquëncë;  on  en  leva  dans  la  fuite  encore:  
 iîx  autres.,  Quoique, ces  douze  compagnies  fiflerit  
 partie  du  régimerit  des  fufiliers  ,  elles  ne  faifoient  
 point corps  avec, les, bataillons&  étoient regardées  
 eorrimé des compagnies détachéesf  , 
 ’  Le régiment Royal Bombardier  fut créé  eft 168/ù  
 &  compofé de quinze compagnies dé  bombardiers,  
 dont Ta  première  de  105  hommes,  la  feeond.e  de  
 70,  &  les  treize  autres  de' 50.  II fut réuni au corps  
 de  Y artillerie  en  1693. 
 Par  ordonnance  du  15  avril  1693  ,  le  régiment