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 de  la  cîaffe  des  produirions des beaux-ârts.  Mais il  
 y  a  plus  d’une  réponfe à faire à  ces  queftions. 
 D ’abord il y   a  des  avions très-interefiantes  qui,  
 faute d’une  certaine  étendue ,  d’une  grandeur  convenable  
 ,  ne  fourniffent  pas  le  fujet  d’un  drame.  
 Vaïere Maxime (liv. 11.  ch.10. ru z . )  rapporte  une  
 anecdote  de  Scipipn  l’Africain,  l’ancien,  qui  ne  
 feroit  pas  la matière  d’un  drame ,  mais qui  auroit  
 terécifément  l’étendue requife pour un  ballet. Scipion  
 fut  un jour furpris  dans  fa maifon de campagne par  
 des  voleurs,,  qui  ne.vouloient  que le voir  ftc  1 admirer. 
   On  ne peut  lire  ce  trait,  fans  fouhaiter  de  
 Voir repréfenter par le gefte, les attitudes, les mouvement, 
   la majefté de  ce  grand homme,  Sc le ref-  
 peft qu’elle infpire même à des bandits. L’hiftbire eft  
 pleine  d’a&ions  d’un genre propre au  ballet comme  
 celle-ci.  . 
 Il y  a d’aillêurs des fentimens &  des paffions, dont  
 l’expreffion  n’exige  pas  néceffairement  une  grande  
 piece  ,  dans  laquelle  trop  d’acceffoires  ne  fervent  
 qu’à  diftraire  l’attention  :  au  lieu  qu’en  faifant  de  
 cet  accelToire  un  tout  fépàré  où il n’entre  rien  qui  
 n’y   ait  un  rapport  immédiat,  la repréfentation  en  
 feroit plus  vive  &   d’un  plus  grand  effet.  Qui n’ai-  
 meroit  à  voir  un  héros,  au  moment  que  rentrant  
 ’  dans  fa  capitale  ,  après  avoir  fauvé  l’état  par  fes  
 victoires, il eft reçu par fes concitoyens, avec toutes  
 les  expreflions  de la jo ie ,  de  la recorinoiffance,  de  
 l ’admiration  &   du refpeft  qui lui  font  dues ? Rien  
 de  plus  propre  qu’un  ballet pour  repréfenter  une  
 telle entrée ; mais il eft sûr qu’il y  faut quelque chofe  
 de  plus  que  des  pas  compaffes  Sc  des  fauts  merveilleux. 
 On ne fauroit nier que  dans nos moeurs, où l ’on a  
 aboli  toutes les  folemnités publiques entant qu’elles  
 font des a&es des citoyèns, de femblables repréfenta-  
 tions ne deviennent à peu près impqflibles.Les fpetta-  
 cles modernes ne tiennent plus aux moeurs nationales  
 &  publiques.  Cette  réflexion  ne nous ôte  pas néanmoins  
 toute  efpérance  de  voir  naître  des hommes  
 dont le  génie  extraordinaire pourra,  dans certaines  
 occafions, imaginer des  fpeftacles  ou des  fêtes qui  
 aient  plus  d’intérêt  &   d’énergie  ,   qu’ils  n’en  ont  
 actuellement. 
 ' Cependant  les  fpeâacles  tels  qu’ils  font  aujour-  
 . d’hui  ,  quoique  bornés  au  fimple  amufement  des  
 particuliers,  pourroient  encore  beaucoup  gagner  
 par de  bons  ballets,  qui  fuffent bien liés  à la piece  
 principale.  Le danfeur a précifément en fon pouvoir  
 la  plus  forte  exprefîlon  des  paffions.  Il  contribuèrent  
 avantageufement à  l’effet  du  fpe&acle ,  fi  à la  
 clôture de la piece, ou entre les aftes, il entretenoit  
 par les moyens que  fon  art lui fournit,   les impref-  
 fions  qui  doivent  être  en  ce  moment-là  les  plus  
 précieufes, Sc s’il préfentoit fous de nouveaux points  
 de vue  l’objet qui occupe  alors  l’efprit  &  le  coeur.  
 Le ballet peut  donc avoir un certain dégré d’importance, 
   entant que  le fpectacle dramatique lui-même  
 en  aura.  Il  eft  vrai  qu’il  faudroit  lui  donner  une  
 forme  qu’il n’a pas  actuellement ; &  i l   n’eft pas  facile  
 de  trouver cette  nouvelle  forme  à donner  au  
 ballet. 
 Il  faudroit commencer les  effais  par  ce  qu’il y  a  
 de plus  facile.  Il  femble que  le genre moral eft plus  
 aifé  que  le  genre  paffionné.  Les  ballets  qui  n’ont  
 qu’un cara&ere général, qui expriment ou la gaieté,  
 ou la gravité, ou l’aménité des moeurs, font de tous  
 les  plus  faciles.  Si  donc à la fuite  d’un  drame  inté-  
 reffant  ,  la danfe  répond  au  dénouement,  que  le  
 ballet foit comme lui,  ou gai,  ou férieux, ou trifte,  
 &  en même tems  conforme au cara&ere particulier  
 de  la  nation qui  a fourni  le  fujet  du  drame ,  il ne  
 peut  en  réfulter  qu’un  très-bon  effet fur  les  fpec-  
 tateurs.. 
 B A L 
 Ge  qui eft beaucoup  plus difficile,  c’eft de  repré-î  
 fenter  une  a&ion  particulière  dans  un  ballet.  On  
 rifque  fouvent  de  tomber  dans  l’infipide.  Ce  n’eft:  
 point  l’aftion  même,  c’eft  en  quelque  façon  fort  
 allégorie,  qu’on  peut mettre  en ballet. Après  que le  
 compofiteur  a  choifi fon  fujet,  il  doit,  comme le  
 peintre ;  chercher les momens  les  plus frappans  de  
 l’a&ion. Autant qft’il y  a de ces momens dans l’aftion,  
 autant  le  ballet  aura  de  périodes.  Il  faut  enfuite  
 trouver pour  chaque  moment  un  tableau pittoref»  
 que  qui  ferve à  le  repréfenter.  Tout ce qui remplit  
 les  intervalles d’un  moment  à  l’autre  ,  eft d’un ton  
 moins animé ; le compofiteur y  fera entrer des mou-,  
 vemens  modérés  ,  Sc  des  danfes  qui  s’accordent  
 avec  le  çaraftere  &   les moeurs  des  perfonnages.  Il  
 faudroit qu’il évitât ic i, avec  autant  de  foin  que  le  
 peintre, tous ces mouvemens ,  toutes  ces  attitudes  
 fymétriqües  ,  que  la mode  a  introduits.  Pourquoi  
 faut-il que  tous  ces  perfonnages  faffent  les mêmes  
 mouvemens  ,  prennent  la même  attitude  ,  Sc ref-  
 femblent  à un  feul figurant  qui  feroit multiplié une  
 dixaine de  fois  au moyen d’un verre  à facette ? 
 Dans le dernier fiecle on a joué, à quelques cours,’  
 des  pièces  dramatiques  qu’on nommoit des ballets ,  
 mais  c’étoit  des  danfes  entremêlées  de  chants &  de  
 dialogues ;  les récitatifs contenoient tout ce qui étoit  
 néceffaire  pour  l’intelligence  du fujet;  &  la  danfe  
 étoit  interrompue  par  des  airs  qu’on  chantoit.  On  
 a  un traité fur ces ballets, par le P. Meneftrier ;  il  y   
 a auffi  plufieurs  remarques importantes fur  ce  fit jet  
 dans  le J)iclionnaire  raif.  des  Sciences,   &c.  article.  
 B a l l e t ,  & dans  Varticle fuivant. 
 Les  mémoires qui.nous reftent  fur les  ballets des  
 anciens Grecs font.conjefturer qu’ils en avoient auffi  
 de  deux  efpèces:  les  uns  formoient  un  drame  d’un,  
 genre particulier; les autres faifoient Amplement partie  
 d’un fpeftacle  dramatique. Les ballets des  anciens,  
 étoient  tous  caraftériftiques ; ils  repréfentoient des  
 ufages  ou  des  aftes  publics Sc  nationnaux,  ou  ils  
 étoient  des  imitations  de  quelques événemens  particuliers. 
   (  Cet article  ejl tiré de la Théorie générale des  
 Beaux - Arts de M. S U L ZER .  ) 
 §   B a l l e t   ,  (  Mujîq.  )   la mufîque  d’un  ballet  
 doit  avoir  plus  de cadence &   d’accent  que  la  rau-  
 fique vocale,  parce  qu’elle  eft  chargée  ae  lignifier  
 plus de  ehofes,  que  c’eft:  à  elle feule' d’infpirer  au  
 danfeur  la  chaleur  &   l’expreffion  que  le  chanteur  
 peut tirer des paroles, Sc qu’il faut, de p lu sq u ’elle  
 îupplée ,  dans  le langage  de  l’ame  Sc des pâmons „ 
 :  tout  ce  que  la  danfe  ne  peut  dire  aux  yeux  du  
 fpeftateur. 
 B a l l e t   ,   eft  encore  le  nom  qu’on  donne  eri  
 France  à  une  bizarre  forte  d’opéra,  où  la  danfe  
 n’eft  guere  mieux  placée  que  dans, les ‘autres,  &   
 n’y* fait pas  un meilleur  effet.  Dans la  plupart  de  
 de  ces  ballets,  les  aftes  forment  autant  de:  fujets  
 différens, liés  feulement entr’eux par quelques rapports  
 généraux étrangers à  l’a dion, &  que  le  fpec-  
 tateur  n’appercevroit  jamais  ,  fi  l’auteur  n’a voit  
 foin  de  l’en  avertir  dans  le  prologue. 
 Ces  ballets  contiennent  d’autres  ballets,  qu’on  
 appelle  autrement  divertiffemens  ou fêtes.  Ce  font  
 des  fuites  de  danfes qui fe  fuccédent  fans  fujet, ni  
 liaifon  entr’elles,  ni  avec  l’adion principale ,  &  où  
 les meilleurs  dànfeursme  favent  vous  dire  autre  
 chofe, finon qu’ils  danfent  bien. Cette  ordonnance  
 peu  théâtrale  fuffit  pour  un  bal  où  chaque  a&eur  
 a  rempli  fôn  objet, lorfqu’il s’eft amufé lui-même ,'  
 &   où  l’intérêt  que  le  fpedateur  prend  aux  per-  
 fonnes,  le  difpenfe  d’en  donner  à  la  chofe ;  mais  
 ce-défaut de  fujet  &   de  liaifon  ne doit  jamais  être  
 fouffert  fur  la feene ;  pas  même  dans  la  repréfentation  
 d’un b al, où  le  tout  doit  être  lié  par  quelque  
 adion  feçrete  qui • foutienne  l’attention,   Sc 
 B A L 
 ft'onne  de l’intérêt au fpédateur.  Cette adreffe d’auteur  
 'n’eft:  pas  fans  exemple ,  même à l’ôpéra  François  
 , &  l’on  en peut voir  un très-agréable  dans  les  
 fêtes Vénitiennes, ade du bal. 
 En  général,  toute  dânfe  qui  né peint  rien qu’elle  
 même,  Sc.tout ballet  qui  n’eft: qu’un  bal,  doivent  
 être  bannis du  théâtre  lyrique.  En  effet, l’adion de  
 la  feené  eft  toujours  la  repréfentation d’une autre  
 adion ,  &   ce  qu’o iiy   voit  n’eft  que l’image  de  ce  
 qu’on  y   fiippofe ;  de  forte  que  ce  ne doit  jamais  
 être  un  te l,  ou  un  tel  danfeur  qui  fe  préfente  à  
 Vous ;  mais  le perfonnagédont il eft  revêtu. Ainfi,  
 quoique  la  danfe  de  fociété  puiffe  ne  rien  repréfenter  
 qu’elle même  , la danfe  théâtrale  doit necef-  
 fairement  être  l’imitation  de  quelqu’autre  chofe ;  
 de même que Fadeur chantant repréfentê un homme  
 qui  parle ,  Sc  la  décoration d’autres lieux que Ceux  
 qu’elle  Occupe. 
 La- pire  forte  de  ballets  eft  celle  qui  roule  fur  
 des fujets allégoriques ,  Sc où  par confequent  il  n’y   
 a  qu’imitation  d’imitation.  Tout l’art de  ces  fortes  
 de drames confifte à préfenter, fous des images  fen-  
 fibles ,  des  rapports  purement  intelleduels,  &   à  
 faire  penfer  au  fpedateur,  toute  autre  chofe  que  
 ce qu’il voit, comme f i, loin de l’attacher à la feene,  
 c’étoit  un mérite  de Ten  éloigner.  Ce  genre exige,  
 d’ailleurs,  tant  de  fubtilxté dans le  dialogue,  que le  
 muficien  fe  trouve  dans  un  pays  perdu  parmi  les  
 poin’te s ,  les  allufions  &   les  epigrammes  ,  tandis  
 que  le  fpedateur ne  s’oublie  pas  un moment : comme  
 qu’on  faffe, il n’y  aura jamais  que  le  fentiment  
 qui  puiffe  amener  celui-ci  fur  la  feene. &   l’identifier  
 ,  pour ainfi dire  ,  avec  les adeurs ; tout  ce  qui  
 n’eft  qu’intelleduel  l’arrache  à  la  piece, Sc le rend  
 à  lui-même.  Auffi voit-on que  les  peuples  qui veulent  
 Sc mettent le plus d’efprit au théâtre,  font ceux  
 quife foucient le moins'de  l’illufion. Que  fera donc  
 le  muficien  fur des  drames qui  ne  donnent aucune  
 prife à fon art ?  fi  la mufique ne  peint que  des  fen-  
 timerts  ou  des  images,  comment  rendra-t-elle  des  
 idées  purement métaphyfiques,  telles  que  lès  allégories  
 , où l’efprit  eft fans  ceffe occupé  du  rapport  
 des objets qu’on lui préfente, avec ceux qu’on veut  
 lui rappetler ? 
 Quand  les  compofiteurs  voudront  réfléchir  fur  
 les vrais principes  de  leur  a r t , ils mettront  plus de  
 difeernement  dans  le  choix des  drames  dont  ils  fè  
 chargent,  plus de  vérité  dans  l’expreffion  de  leurs  
 fujets ;  &   quand  les paroles des opéra  diront  quelque  
 chofe,  la  mufique  apprendra bientôt  à parler.  
 (■ *•) 
 BALTHASAR,  ( Hifi.  Sacrée. )  fils  d’Evilmero-  
 dach , &   petit-fils  de Nabuchodonofbr, fut le dernier  
 roi  de  Babylone.  Dans  un  grand  feftin  qu’il  
 donna  à-  fes femmes ,■  à fes concubines,  &  aux  fei-  
 gneurs  de  fa cour, il but dans  lés  vafes  facrés  que  
 fon  aïeul  âvoit emportés  du temple de Jérufalem :  
 cette  profanation  fut  accompagnée  des  louanges  
 des  idoles.  La  joie  de  cette fête  fut  bientôt  changée  
 en  deuil.  Balthafar  apperçut  comme  la  main  
 d’un homme qui traça  fur la muraille ces trois mots,  
 mané  thecelphareç. Le roi épouvanté, fit appeller les  
 deVins pour les  lui interpréter. Daniel feul  les comprit  
 &   les  expliqua.  Il  dit  à  Balthafar  qu’ils  figni-  
 fioient  que  les jours  de fort .régné  étoient  comptés  &  
 touchoiertt à  leur fin , que fis  allions vénoient d'être pe-  
 fees  &  réprouvées ,  que fon  royaume  alloit  être divifé  
 Cf  devenir-la proie des Medes &  des Perfes.  Le roi de  
 Babylone  fut  tué  cette  même  nuit,  &   Darius  le  
 Mede,  s’empara  de  fon  royaume,-l’an  du  monde  
 34(36.' 
 II. paroît  que  Balthafar eft  le  même prince  que  
 les  hiftoriens  profanes  appellent  Nabonide}  autre- 
 B A L   76 f 
 BALTIMORE,  C  m.  (Hiß.  nat.  Órnuholoeit.)  
 ùifëau  commun  au  Canada,  au  Mariland  &   à  la  
 Virginie.  Les  Anglois  l'appellent  ainfi,  felon  Ca-  
 tesby  qui  en  a  donné une  figuré  enluminée  ,  mais  
 peu exaéie ,  au volurnt  / , page & planche  48 de  fon  
 Hifloirc de U  Caroline. Klein l’appelle  Turdus iSerus j  
 ex  auro  nigroque  variuà,  Avium, page  6'S  h°.  t5  
 M.  Briffon  le  défigne  par  le  nom  de  Baltimore1  
 icterus  aurantius ;  càpite &  dorfo fupremo  nigris ;  re-  
 miglbus nigris,  oils éxterioribus albis,  Intetioribûs al-  
 bidis ; reclriçibus  quatuor ütrinque extimisprima medie-  
 tatè  nigris,  alterâ  aurantm , (i  .  . icterus minor :  Sc  it  
 en  à  fait  graver  une  bonne figure, pl.  X Î I , n°.  / ,   
 du volume  I I  de  fon Ornithologie, publiée  .en  1760  
 page  ïôr> ,  n°.  IC).  C ’eft  ïoriolus,  ,0 Baltimore,  nigricans  
 , fubtus fafclaque àlarum fulvus, de M. Linné  
 dans  fön  Syflema  natura,  publié  en  1766  ,  page.  
 i6z. 
 Cet  oifëau  ne furpâffé  guère  en grandeur  le pinçon  
 d’Ardennes. Sa longueur prife de  l’extrémité  du  
 bec  à  celle  de  la  queue  ,  eft  de  fept  pouces,  Sc  
 jufqu’au  bout  des ongles,  de  fix pouces. Son  bec  
 depuis fa pointe jufqu’aux  coins de  la bouche a neuf  
 lighes de longueur; fà queue trois pouces;  fon pied  
 dix lignes &   demie;  le  plus long de  fes  doigts , qui  
 eft  celui  du  milieu -des  trois antérieurs ,  l’ongle  y.  
 compris-, neuf lighes.  Ses ailes_ont trois pouces  un  
 tiers de longueur;  lorfqu’elles font pliées,  elles s’étendent  
 un  peu  au-delà de la moitié de  la  longueur  
 de  la  queue,  Sc  en s’étendant,  elles  ont  un  pied  
 de  vol. 
 Son  bec eft conique,  âlôngé, droit,  très-pointu  
 deux  à  trois  fois  plus long que  large ,  très-entier,  
 fans  la  moindre  échancrure  â  fes  mâchoires ;  fes  
 narines  nues ou découvertes , les pliimes de  la tête  
 étant  tournées  en  arriéré.  Ses pieds font médiocrement  
 longs , comprimés par les  côtés,  arrondis  par  
 devant,  St  taillés en  tranchant  très-aigu  par  derrière; 
   fes  doigts  au  nombre  de  quatre  ,  dont  un  
 poftérieur plus court, Sc trois antérieurs réunis étroitement  
 à  leur  origine,  feulement  dans la  longueur  
 d’une  demie  à  une articlation.  Sa  queue  eft  ronde  
 ou  tronquée  ,  compofee  de  douze  plumes  à-peU-  
 près  égales  Sc  de  la  longueur  du  dos. 
 Sa  couleur dominante eft un  noir îuifant  qui  s’étend  
 fur  fa  tête  ,  fon dos,  fes  ailes- &   fa.  queue.  
 Son corps  en-deffous ,  depuis  la poitrine  jufqu’à  la  
 queue, &  fon  croupion  en-deffus  ,  font d’un beau  
 jaune-orangé.  Les bords  extérieurs  des  plumes  de  
 fes  ailes font blancs, &  ceux de la queue font orangés. 
   Son bec &   fes pieds font dè  couleur de plomb. 
 Moeurs.  Il né  faut  pas  croire  que  le  baltimore ait  
 tiré fon nom  de  celui  d’une  ville  d’Irlande  dans la  
 province  de  Munfter  au  comté  de  C orck ,  fur  la  
 baie de même  nom.  Cet oifeàu  n’a  encore  été  ofi-  
 fervé que  dans  l’Amérique  feptentrionale,  Sc  il fei  
 fait  remarquer  par  la  forme  de  fon  nid,  qui  ref-  
 femble  à  une  efpece de poche fufpendue.aux bifurcations  
 des branches  des  arbres, félon  la 'remarque'  
 de  Catesby. 
 Remarques.  Le  baltimore  eft  une  efpece  du japu  
 du  Bréfil  ,  qui  fait  un  genre  particulier  d’oifeau  
 dans  la  famille  des  étourneaux.  Nous  lui  laiffons  
 ce  nom  de ja p u ,  par préférence  à  ceux  d'iclerus  
 Sc A'oriolüs, que  lui ont donne improprement  quelques  
 modernes,  ignorant  fans  doute que  ces noms  
 appartiennent  au  loriot  âuqùel  nous  croyons  devoir  
 le  reftituer.  ( M.  A d  a n  s o n .  j 
 BALTINGLASS,  (. Geogr.'j petite ville d’Irlande3  
 dans la province de  Linftet,  au comté de Wicklow,  
 fur  l’Urrin,  à  treize milles  environ  de  BleffintOn,  
 Elle  envoie  deux  députés  au  parlement,  ( - f)