
 
		deux  racines  ;  on  mettra  lucceffiveriient  darfs  la  
 p ro p o fé e   pour x  les différons  termes de cette férié,  
 &  l’on obfervera le point  oh  en mettant l’une après  
 l’autre  deux  valeurs  confécutives,  le  réfultat changera  
 de  ligne  ;  alors  la plus  petite  de  ces  valeurs  
 ne différera  de  la  plus  petite  des  racines  pofitives  
 que  d’une  quantité  moindre  que  a  ;  appellant p 
 cette  valeur ,  je ferai  x  =  p  +  — ,  &   j’aurai  une  
 équation en  i   que  je  traiterai comme  la propofee;  
 appellant q fa première valeur, j’aurai #=/>+ ■— — 
 &  une équation en ù ;  appellant r la première valeur  
 de n trouvée toujours par la même méthode, j’aurai 
 x = p +   - valeur qui approche continuelle- 
 P "t*  - 
 ment  de  la  vraie ,  puifque,  par l’hypothefe  , <7, r,  
 &c.  font  des quantités  plus  grandes que  l’unité. 
 Si  A  eft  plus  petit  que  1 ,  faifant A =  —  9a&cb  
 font  des  entiers  ,   on  n’aura qu’à  mettre,  au  lieu 
 de  x , une autre quantité  ,  &  on aura pour l’équation  
 enç, a =  a 9 & pa r çonféquent A fera un entier  
 &   pourra  être  fuppofé  1 ,   &  on aura  i° . les quantités  
 p ,Q , r ,   &c.  égales  à  des  nombres  entiers,  
 ce  qui  fimplifie  la  fraction  continue  ;  z°.  on  aura  
 une valeur éxaéte de la racine  toutes les  fois qu’elle  
 y   en  a  une  rationnelle  (voyez  la fin  de  l’article),  
 pourvu que tous les  coëfficiens  de  l’équation  en  Q  
 foient entiers,  ce qu’il eft toujours  pofiible de  faire. 
 On  pourra  trouver,  par cette méthode, fucceffi-  
 vement une valeur approchée  de  toutes  les  racines  
 pofitives  de  la  propofée  ;  pour  trouver  celles  de  
 ces racines  qui pourroient  en  avoir d’autres égales,  
 appellant X =  0,  la propofée ,  prenant le commun  
 divife.ur  de X &  d X 9 ce commun  divifeür contiendra  
 les  racines  de la.propofée,  qui  en  ont d’autres  
 qui leur  font égales,  &  elles  feront toutes  inégales  
 entre  elles  dans  cé divifeür.  Subftituant  donc  dans  
 ce  divifeür  la  même  férié  o  ,  A ,  2  A ,  &c. * ou  
 o ,   1 , 2 , 3 , 4 . . .  que dans la propofée, on trouvera  
 s’il y  a une des racines  trouvées par approximation,  
 où  font  celles  qui  font auffi racines  approchées  du  
 divifeür,  &   toutes  celles  qui font dans  lë cas indiquent  
 que ,  dans la propofée  ,.  elles  font  égales  au  
 moins  deux  à deux  ;  on trouvera  dé  même  celles  
 qui font égales trois à trois, en cherchant lé commun 
 divifeür de X ,  ■ dX ■ ,  ~ ~ X—,  &  ainfi de  fuite. 
 '  '   ’ ' "d x  i  dx 
 Après  avoir  ainfi  trouvé toutes  les  racines  pofi-  
 tives, faifant x  == — x '^on  aura une  équation en x '9  
 dont on cherchera  les  racines  pofitives ;  &  les prenant  
 avec  le  ligne —- ,   on aura les racines négatives  
 cherchées. 
 Quant  aux imaginaires  qui  font  de la  plus grande,  
 importance  pour  la  folution  approchée  des  équations  
 différentielles  (  voye^  ci - dejfous ,  &• Varticle.  
 'É q ua t io n  s é c u l a i r e )   , on fera x  =  a +  b y/— 1,  
 &  prenant la partie réelle  &  la partie  imaginaire de  
 ce que  devient la propofée  après cette fubftitution,  
 les égalant chacune  à zéro, éliminant a ,  on parviendra  
 d’abord  à  avoir  a  -=d——  ,  A   &  B  étant  des 
 fondions rationnelles  &   entières  de  b  ,  de  plus  on  
 aura une  équation  en  b.  Cela pofé,  il eft clair  que  
 chaque valeur réelle de b donnera  une valeur réelle  
 dé  <z,  à  moins  que À  ,  B , ne foient nuis en même  
 tems que la propofée.  Si donc cela n’a point lieu, on  
 prendra dans l’equation  en  b  les valeurs approchées  
 des  racines  réelles  pofitives  à  chacune  defquelles  
 répondra  une  racine  négative  de  la  même  valeur, 
 on  aura  a  en  riiettant  dans —   au  lieu  de  b  cette 
 valeur approchée  ,  &  par  çonféquent  on connoîtra  
 une valeur  approchée  des  deux  racines imaginaires  
 a +  b \ /— i , a  — by/ — 1. Mais j(i l’équation en b a  
 lieu en même tems que A  =  0 &  B .= o ,  on prendra  
 le commun  divifeür  de  ces  trois équations,  enfuite  
 on divifera par  ce commun divifeür l’équation en b,  
 &   chaque  racine  réelle  de  l’équation  ainfi divifée  
 donnera  une  valeur  de  b ;  enfuite  prenant  le  divir  
 feur  commun  &   une  équation  du  fécond  dégré  
 trouvée  en éliminant a &  de  la forme M a- -J- N  a -{•  
 P  —.0, on obfervera fi le commun  divifeür,, M , AT  
 &  P , peuvent  être  en même  tems  égaux à zéro.  Si  
 cela  ne peut  arriver,  on  prendra les  racines  de  ce  
 commun  divifeür. à  chacune  defquelles  répondent  
 les  deux  racines de  l’équation e n A ; û  M 9  N ,  P ,   
 peuvent  devenir  nuis  en même  tems  que  le  commun  
 divifeür,  on  prendra de  nouveau  le  commun  
 divifeür  de  ces quatre  fonctions ,  &   une  équation  
 du troifieme  dégré  trouvée  en  éliminant a  ,  &  qui  
 fera de  la'forme M' a? +  X ' a* -|- P a +  Q =  o ,  &   
 on  opérera  comme  ci-deffus,  &  ainfi de  fuite. 
 Toutes les fois que, dans la recherche  des racines  
 approchées ,  on  aura  fubftitué dans  chaque  approximation  
 la  férié o ,  1 ,2 ',  3 ..........à  la  place  de  la 
 racine,  on  fera  fur  de  trouver  la  valeur  exafte  
 lorfqu’elle fera  rationnelle :  en  effet  ,   cette  valeur  
 exa&e  eft  néceffairement  entre  p  ,  première  valeur  
 trouvée ,  &  p  +  1, entre />+ ~~  8cp-\— —   ; 
 -  ,   q  q - t i . 
 &  ainfi de fuite.  Or foit —   la  quantité  plus  petite 
 que  1  à ajouter  à p,  pour  avoir  la  vraie  valeur  ,  
 q  fera  égal au quotient de n par m, plus  un  refte, 
 - } /2</ m ;  de même,  r fera égal au quotient  de 
 m par n'  un  refte* -^7-, m'\  étant plus petit que  
 donc,  en  fuivant  toujours  ,   on  parviendra  à   un  
 refte  nul  ou  égal  à  ,  &   par  çonféquent  à   la 
 v a le u r  exacte.  Voye%_ F r a c t i o n s   c o n t i n u e s . 
 La méthode,  dont  je  viens  de .rendre  compte -,  
 eft  générale  pour  toutes  les  équations  numérales ,  
 &  elie  donne  pour tous  les  cas  d’une maniéré,certaine  
 une  valeur  auffi  approchée  qu’on  veut  de  
 chacune des  racines.  Elle a de plus l’avantage  effen-  
 tiel,  qu’il eft inutile de cOnnoître d’ailleurs la valeur  
 approchée des racines, comme cela étoit néceflaire  
 dans la méthode  de  Newton. 
 Méthode  d'avoir  les  valeurs  approchées  des  racines  
 (Tune équation algébrique déterminée. 
 Il faudroit, pour que  cette méthode fut générale,  
 pouvoir  trouver  autant d’expreflions de  l’inconnue  
 en fériés convergentes que la propofée  a  de  racines  
 réelles.' 
 Commençons par chercher un moyen général de  
 réduire la valeurde x  en férié .-pourcelaje remarque  
 que quelle que foit une fonction de x  qui foit égale ày,  
 je puis fuppofer que j’aie l’équationy — x  — a> x — o,  
 ou  x  — y  +  «D  x  ;  donc  fi  je  cherche  à  avoir  en  
 y  +  <D x  la. valeur d’une  fonétion  de x ,  j’aurai,  par  
 le théorème de M.  d’Alembert,   démontré  à   l’article  
 SÉRIE des Supplémens, 
 d^y ’■ BBS  j/’Ÿ y 
 ¥ x — <qr y  -I----7—   O x  -J------— -  <t> x ' . . , . . 
 ■ "■   d y  i d y .   . 
 &   par  çonféquent,  
 d iy . 
 v x = .‘>y +  —-— ; <b x  -\- 
 d1 $ y 
 a dy'. $ x '. 
 iaifant  donc  x  =  <t>y +   B ,  dans  la  fécondé  for-  
 ■ mule ,  &   ordonnant  par  rapport  aux  puiffances  
 de  <S>y  ,   il  eft  aifé  de  voir  que  B  doit  être  une  
 :férié,  dont le premier terme fera  du fécond dégré,  
 égalant  à  zéro le terme  qui,  après  la  fubftitution,  
 eft  de  ce  dégré  ;  &  prenant  la  valeur  qu’il  donne  
 four B ,  j’aurai  celle  du premier terme  de  la vraie 
 valeur de  B ,[ -elle  e ft---- •  dy—   4 sy  ,9   i>e  Ferai  enfuite 
 d cjï y  ' 
 B =   —\---0 y  +  C . ou  C  eft  une  férié,  dont le 
 ■   dy  .  J  |   B  j  mm mê  mm  7 
 premier terme eft du troifieme dégré j &  continuant  
 ainfi ,  je trouverai 
 4> X =  ®7 + 
 ! . 3 
 d $ ÿ~ d? _+  a 
 |, &c. 
 par  la même méthode 9 
 $ y* 2 d$y3 1  5 
 H  2 Ü 2 3 dy 1  a. 3 • 4 dy' 
 9 xl H B 1  H 
 yd1 f  y J 
 a -3 3 *4^y 3 •4.5^'" 
 fubftituant  ces  valeurs  dans  rexpreflion  de  ¥  x ,  
 l ’ordonnant  par  rapport  aux  puiffances  de  -qry  &   
 g> y ,  &   réduifant  chaque  rang  de  termes ,  j’aurai  
 finalement 
 ,  i y d ’qty  d .Q y 'd 'P y   dr^y^d^y  „ 
 •8rx=z<ïy-\----d-j-y--------- — — - q ---------  /  +&C.   a dy  a . 3 d-f 
 ' . . . . .  ferie ,  dont la loi eft très-facile à faifir. 
 Il eft aifé de  voir  que fi  <f> x  contenoit  encore y ,   
 on aura également la valeur de 'F x  en y , quand même  
 "R x  contiendroit auffi .y ,  en obfervant alors dans la 
 maniéré  de  prendrè  les  différences,  que —  
 — — font alors  égaux à ce que devient  - 
 — — .  S i,  après la différenciation, onmetiy  pour  
 x  ,  ou ce qui  revient au même différencier en regardant  
 comme confiantes lesjv qui fe trouvent dans ■ *- x   
 &  <p x. On voit de-là comment, fi l’on a   x ,y  =  o ,  
 on  aura  ( par un férié)  x  en y ,  &  de même en une  
 fonûion quelconque  de  x   &Cy.  Si  l’on veut appliquer  
 cette maniéré d’avoir en y  la valeur de x , lorf-  
 qu’on  a par  équation  en  x  &c  en y   la folution  des  
 .équations déterminées  ,  on obfervera :  i°. que fi on  
 l’applique immédiatement, on n’aura que des expref-  
 ïions  réelles  &   rationnelles  pour  la  valeur  de  x  :  
 20. que pouvant prendre  poury- telle quantité qu’on  
 voudra  ,  on  aura  une  infinité" de  valeurs  de  x  :  
 30. que parmi toutes  ces  valeurs,  il n’y  en aura  de  
 réellement  différentes  qu’autant  que  la  propofée  
 peut  avoir  de  racines :  40. qu’il y  en aura  un nombre  
 de convergentes différentes entre  elles,  égal au  
 nombre des  racines réelles :  50.  que  fi  on  prend un  
 nombre m moindre que n dégré de l’équation, qu’on 
 faffe  a t  -J-  x   — o ,  &  qu’on  fubftitué  au lieu de x   
 fa valeur en + ,  on aura une nouvelle équation, d’où  
 tirant  les  valeurs +   en  férié  ,  on  aura  autant  de  
 valeurs  imaginaires  de  chaque  férié  que  l’équation  
 x   +  1  a  de  racines  imaginaires,  &   la  propofée  
 aura  autant  des  racines  imaginaires,  fi  une  
 de  ces  fériés  eft convergente. 
 Ces principes pofés ,  on  voit qu’il s’agit d’abord  
 de favoir diffinguer entre une  infinité de fériés celles  
 qu’on peut prendre par des racines différentes ;  foit 
 donc la propofée a-\- b x c  x ' --------- Y p x   ~ o / 
 il eft  aife  de  voir  que  fi  on  fait  a — o ,  il  y  a une  
 racine  qui  s’évanouira,  deux  qui s’évanouiront,  fi  
 on fait à-la-fois a&cb=zo, trois, fi on fait a, b9 c, =  o,  
 &   ainfi  de  fuite.  Par çonféquent  fi  on  fait d’abord 
 b — O t  on  aura  -f-  c  p   x   2=0, l’équation  
 aura  deux  racines  égalés  à  zéro  ,  en  faifant  
 a == o ,  &   par  çonféquent  deux  racines  infiniment  
 petites  &  égales  aux  deux  racines  de  a -j- c x ' — o  
 lorfque  a  eft infiniment petit.  Il  eft aifé  en effet de  
 voir  que « étant infiniment petit,  &  b manquant, la  
 propofee  a-deux  racines  infiniment  petites  ,  que  
 dans  le  cas  de  deux  racines  infiniment petites  c  fo  
 réduit à être le  produit de toutes les  autres racines  
 puifque  les autres termes qui entrent  dans c ,  difpa-  
 roiffent  devant  celui-là  ;  &   qu’ainfi Æ,  qui  eft  le  
 produit  de  toutes  les  racines,  étant  divifé  par  c ,  
 devient le produit  des  deux  racines infiniment petites  
 ,  qui  font  par  çonféquent  égales aux racines de  
 requation  a  -f-  e x ' =  o ,  de même  on  fait  b  &   c  
 égaux à zéro, &  a infiniment petit, trois des racines  
 de l’équation  deviendront  égales  à  celles de l’équation  
 a  c x 3 — o ,  &C ainfi de  fuite. 
 Si donc  on  a  différentes  fériés  qui  repréfentent  
 la  valeur  (le  r ,   on  pourra  diftinguer  par-là  celles  
 qui  font réellement différentes,  c , a ,d f qui appartiennent  
 à des racines différentes. 
 La méthode propofée Ci-deffus donne une valeur  
 de  x   en  quantité  connue  toutes  les  fois  que  x   eft  
 donné  par  une  équation  déterminée,  foit  qu’il  y   
 ait,-foit  qu’il  n’y   ait  pas  de  transcendantes.  Mais  
 on  n’eft  pas  fur d’avoir  cette  valeur par une  férié  
 qui  foit  toujours  convergente.  C’eft  par  cette  
 raifon  que  je  vais  indiquer  ici  une  méthode  élémentaire  
 &  tres-fimple  ,  par  laquelle  on  parviendra  
 totijours  à toutes les valeurs  approchées de x. 
 i°.  Si la  fonûiqn X  =  o  a  plufieurs valeurs ,  on  
 les  prendra  fucceffivement  ;  ainfi X  fera confidéré  
 dans  la  fuite  comme  une  fonftion  qui  n’a  qu’une  
 valeur,  répondante à  chaque  valeur de',*-. 
 20. -On  cherchera  d’abord  les valeurs  de x   poli-  
 tives  qui  tendent  X = o ,  &   on  commencera  par  
 déterminer  pour  x   une  quantité  telle  qu’en  l’augmentant  
 X   ne  puiffe  plus  changer  de  figne  ,  ni  
 devenir  zéro ,  ce  qui  fera toujours pofiible  toutes  
 les fois que X =  o n’aura pas une infinité de racines.  
 Ce  dernier  cas  fe  rappelleroit aux autres  en mettant  
 au lieu de x ,  x  — fin.  *• par  exemple ,  en  effet  
 alors  au  lieu  de  x:9  on  auroit  a  angle  dont  le  
 finus  eft  x ' 9  &   au lieu  d’un  feul  X  à  examiner,'  
 on  en mettroit  une  infinité  répondans  à angle  dont  
 le  finus  eft  x   +   m  n  ,  m  étant  un  entier  quelconque. 
 30.  Connoiffant  les  limites  de  x 9  on  prendra 
 x   +  -ç-  qu’on  fubftituera dans  la propofée ,  &  on 
 aura X ' =  o ,  alors  —  repréfente'ra  les  différences 
 qu’il y  a entre x  &  la valeur de l'équation X — o. 
 4°.  Subftituant dans X — a les valeurs fucceffives  
 en nombre  entier  de  x   ,  depuis  x  — o  jufqu’à  fa  
 limite ,  &  cherchant pour chacune les  limites dey',  
 j’aurai y  =   < A ,  A   étant cette  limite,  donc  il n’y   
 a point de  racines de X=z o   entre cette valeur de x 
 A 
 50.  Prenant  enfuite  toutes  les  valeurs  
 entre o &  la  limite de x  9  on fera  la  même opération  
 ,  &  par  ce moyen  on  parviendra  à  approcher  
 des. valeurs  de  *■ . 
 6°.  Pour trouver  les valeurs  négatives,  on  fera  
 dans  la  propofée  x   =  —•  x   ,  &   on  cherchera  les  
 valeurs pofitives  de  x. 
 70.  Pour trouver s’il  y   a des  racines  égales,  on 
 égalera à  zéro  la  quantité  —-—   enfuite  on  cher-  
 dx 
 chèrales racines pofitives ou négatives.,  &  on verra  
 fi  les  racines  ne  different  de  celles  de  X =  0  que