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 huileux  de  différens  genres.  Sa  combinaifon  avec  
 le feu &   le principe aérien  favorife cette-union,  &   
 fouvent  l’opere  feule.  Mais  quoique  la  diffolution  
 des  fels  rende  quelquefois l’eau  capable  de  diflfou-  
 dre &  de tenir quelques-uns des métaux &  les terres  
 calcaires  en  diffolution  ,  fouvent  cet  effet  dépend  
 feulement  du  principe  aérien.  V o y t {   E a u x   m i n 
 é r a l e s  , Dicl.  raif. des Sciences, & c. 
 XXXVIII.  L’eau  à  raifon  de  fon  union  avec  
 différentes  fubftances, eft tantôt minérale,  &  participe  
 des  propriétés des minéraux  qu’elle  a diffous;  
 tantôt  mucilàgineufe,  &   agit  avec  une énergie  relative  
 aux  qualités  particulières  des  mucilages auxquels  
 elle  s’eft  affociée  ;  elle  prend  le  nom  de  liqueur  
 lorfquelle fert  de  véhicule à  des  huiles éthé-  
 rées  plus  ou  moins  concentrées. 
 XXXIX.  La température  de  l’eau pure &   de  fes  
 compofés,  différé  à  raifon  de  la  quantité  de  molécules  
 ignées  qui  ont  pénétré  ces fluides. 
 XL.  Les  qualités  naturelles  &   accidentelles  de  
 l’eau  lui  donnent  différentes  propriétés. 
 Par fa pefanteur,  elle  peut  preffer  la  furface  du  
 corps,  ajouter  fon  poids  à  la  force  réfiftante  de  
 nos vaiffeaux,  &   contre-balancer  la  force  expan-  
 live  des  humeurs;  le  tout  à  raifon  de  fon  volume  
 ,  exprimé  par  la  hauteur  de  la  colonne  de  
 “*«e fluide. 
 Sa  fluidité  aidée  de  fa  pefanteur,  lui  donne  la  
 faculté  de  paffer  à travers  les  pores,  de  s’infinuer  
 dans les  interftices des  fibrès organiques ,  &   même  
 entre  les  élémens  des fibres  fimilaires,  de pénétrer  
 dans le  tiffu  cellulaire &   dans les  vaiffeaux,  &   de  
 fe mêler  aux humeurs. 
 XLI. Toutes les  fois que  l’eau,  confidérée  dans  
 fon  état  de  pureté ,  fera  appliquée  au  corps  humain, 
   elle en comprimera  donc  la  furface avec une  
 force  proportionnée  à  la  hauteur  de  la  colonne  
 qui  preffera  ( X L ) ,   &   à  la  denfité  de  ce  fluide  
 (X X X V I ,  I ) ,   &   par  cette  comprelfion  elle  fera  
 refluer  la  maffe  humorale  fur les  parties  intérieures  
 ,  ôccafionnera  un  pléthore  ( X  ) ,   &   tous  les  
 effets  qui  en  dépendent  ( X I ,  X I I ,  XIII, XIV. ) 
 XLIl.  En  s’introduifant  dans  les  fibres  ,  en  y   
 adhérant,  Peau diminuera  le  conta &  de  leurs  éle-  
 mens  &   de  leurs  aggrégats,  &   les  portera  à  un  
 relâchement  proportionné  à  la  quantité  dé  molé-  
 .cules  aqueufes  introduites  (II.). 
 -  En pénétrant  le  tiffu  cellulaire, ces molécules relâcheront  
 les  fibres  mêmes  des  parties  internes,  
 (V I I I .)   .  '  „ 
 En  fe mêlant  à  la  maffe  Humorâble,  elle  la  délayeront  
 , en  diffoudront  les  parties  falines ,  l’édulcoreront  
 &  la rendront  plus mobile  (X.) . 
 XLIII. Ges  différens effets dé l’application del’eau  
 feront encore ou diminués ou augmentés par fa température  
 & dans les  proportions relatives  à  l’attion  
 des  molécules  ignées  fur  nos; humeurs  (  XVIII,  
 XXI. )  ,  fur  nos  folides  ( XXIII  &   X X IV . )  &   
 fur nos  nerfs ( X X ,  XXI ,XXV &   XXVI. ). 
 XLIV.  L’eau unie  au  principe  aérien du naturellement  
 dans  les  fources  minérales  ,  ou  artificiellement  
 en  l’expofant à de Pair  fixé  dans le  moment  
 oh  il  s’échappe  de  quelque  corps,  en devient plus  
 pénétrante ,  plus  délayante (  X LII.) ,  &   fur -  tout  
 plus édulcorante  à raifon  de  la  propriété ântifepti-  
 que  de  Pair-fixe.  ( X X X V .  ) 
 XLV.  Les mucilages unis à Peau  fans intermede  
 falin ,  en  augmenteront  la  propriété  relâchante,  
 parce que leurs particules introduites avec les aqueü-  
 fe s ,  diminueront davantage  le  contafl;  des  fibres  
 &  de leurs élémens ( II) ; mais fa vifcofité &fa denfité  
 augmenteront par cette union,  &  fa fluidité  diminuant  
 en même proportion, leur effet fe  bornera  
 .prefqu’entiérement à  la furface du corps, à   la peau. 
 B  A  I 
 L’eau  unie  à  des mucilages par un  intenhedë  falin ;  
 &  fous  forme  favonneufë, portera plus  loin  fes  effets  
 ,  &   pourra  pénétrer jufques  dans  la  maffe  humorale  
 ;  elle  fera alors moins émolliente , moins relâchante, 
   mais  elle  délayera &  atténuera  plus  efficacement  
 les  humeurs. 
 XLVI.  Lorfque  ce  fluide  fervira  de  véhicule  à  
 des  huiles  éthérées,  il  ne  pénétrera  que  difficilement  
 à travers  les  pores & les vaiffeaux abforbans:  
 les fibres irritées  fe  refferreront.( 1 ,  II.  ) ,   &   s’op-  
 pofèront  à  Pintromiffion  des  particules  intégrantes  
 de  ces  huiles ;  de  façon  qu’excepté  les plus lubtiles  
 auxquelles  le  phlogiftique imprime une  force  pénétrante, 
   particulière  ,  toutes  borneront  leurs  effets  
 à  la furface  du corps,  &  les liqueurs en ces circonf-  
 tances  feront  ftimulantes,  toniques  ;  elles  deviendront  
 échauffantes  par l’augmentation  de  la  force  
 réfiftante des fibres &  de leur contraôilité  ( XIII ) ,   
 par la  raréfaftion  qué le phlogiftique  dont elles font  
 chargées,  opérera dans  les humeurs  ( XVIII  ) ,   &   
 par  l’irritation que  produiront celles de leurs molécules  
 ,  qui  auront  franchi la  barrière  que  les  fibres  
 contractées  leur auront  oppofées. 
 XLVII.  Le  mélange  de  l’eau  avec  des  fels  ,  la  
 rendra encore moins pénétrante, &  confequemment  
 moins  relâchante,  à  raifon  de  la  difpofition  des  fibres, 
  à fe  contraàer  à l’approche  d’un irritant  ( I )  ;  
 &   elle  le  fera  d’autant  moins  que  l’eau  fera  plus  
 chargée  de  molécules  falines.  Dans  cét  état,  1 eau  
 fera un  tonique ,• un affringent modéré. 
 Sa  propriété  édulcorante  fera  encore  diminuée  
 dans les mêmes proportions» que fa vertu relâchante,  
 parce  que fa  faculté  diffolvante  des  fels  fera  diminuée  
 à raifon de la quantité  de principes falins qu’elle  
 tiendra  en  diffolution; 
 Mais  fa  qualité  délayante  fera  augmentée.  Les  
 mucilages  céderont  avec  facilité  à  fon  aâion ;  les  
 huileux mêmes deviendront folubles par l ’intermede  
 falin ;  &  fon efficacité délayante &  atténuante agira  
 premièrement  fur  la furface  de  la partie  à  laquelle  
 l’eau  fera appliquée  en cet état falin,  feebndement  
 fur la maffe  humorale. 
 L’eau  qui  tiendra  des  fels  en  diffolution  ,  aura  
 encore une propriété importante à ^marquer, celle  
 de  folliciter  le  jeu  des  vaiffeaux  par fon âcre té  fa-  
 line ,  &  de  favorifer les  fecrétions de  l’urine &  des  
 matières fécales par l’atténuation &  la diffolution de  
 la  maffe  humorale. 
 XLVIII.  La nature particulière des minéraux  inr  
 fluera  fur  l’efficacité  des  eaux  minérales;  Comme  
 l’eau  ne  peut  diffoudre  ces  fubftances  qu’autant  
 qu’elles  font  fous  la formé  calcaire ou  faline , dans  
 le  premier  cas  ,  lés  eau-ré  minérales  ;,  eu-égard  à  
 l’infipidifé  des  fubftances: calcaires  &  des: chaux  métalliques, 
   conferveront  Une  parrie•  des  propriétés  
 de  l’eau  douce  &   pure ;  elles feront relâchantes &   
 délayantes  ( XLII  )  ; mais ,  à  raifon  de  la  faculté  
 abforbante  des  parties  étrangères,  qui  lui  feront  
 unies,  elles  deviendrontfinguliérement  édulcorantes  
 ,  rendront  de  la  confiftance  aux  molécules  falines* 
   humorales,  prêtes  à  fe  décompofer ,  &  les  
 neutràliferont  ;  les  chaux  métalliques  abforberont  
 le. phlogiftique furàbondant ,  &   les métaux  dont  là  
 réduftion fe fera faite ,, agiront par leur maffe comme,  
 attériûaosv  -  ••  -.1.  -■  ---r  •  r->■  -X':J'> 
 XLIX.  Tous cës  effets des  eaux comp.ofées , naturelles  
 ou  faéHces ,  feront  encore  comme Ceux de  
 l’eau  pure,  augmentés  ou  diminués  par  la  température  
 dé ces: eaux. Une chaleur moderee les rendra,  
 fuivant leur  nature  particulière  ,  plus  relâchantes,  
 plus délayantes* plus édiücorântes&moins irritantes;  
 une chaleur vive leur enlevera les propriétés qu’elles  
 ont de communes avec l’eau pure, modérément chaude  
 , êc  ajoutera à  leur vertu irritante &   atténuante. 
 B A T 
 d n e  fraîcheur agréable & iffie froideur plus ou moins  
 grande  diverfifieront  leurs  propriétés  au  point  de  
 les  rapprocher  beaucoup  de  celles  de  l’eau  pure,  
 fraîche  ou  froide  ( X L I I ,  XLIII. ). 
 L.-  Pour  fe  rendre raifon  de la maniéré d’agir des  
 différentes  efpeces de  bains & de  leur  efficacité ,  il  
 ,re  faudra que faire  attention, à  ce  qui  fe paffe pendant  
 l’immerfion du  corps  dans  les  fluides ,  dont ils  
 peuvent  être  compofés ,  ou  pendant  le  moment  
 <le  l’application  plus  ou  moins  continuée  de  ces  
 fluides  à  fa  furface,  ou  faite  fur une  étendue  plus  
 ou  moins  grande  de cette furface. 
 ;  LI.  L’air  dont  nous fommes  habitués-de fuppor-  
 ler  le  poids  &   la  température,  ne  peut  être  regarde  
 comme la matière d’un  bain médicinal, qii’âU-  
 lant  qu’on  l’aura  chargé  de  fubftances qui lui  font  
 étrangères ,  &  qu’on  aura diminuéoü  augmenté  fa  
 chaleur par  une fôuftraûion ou une addition de molécules  
 ignées. 
 LU.  Le  bain  d’air  froid  produira  fur-  nos corps  
 *ôus  les  effets du froid ( XXII. à  XXVI. )  , & tous  
 ceux qui font  une fuite néceffairé de l’augmentation  
 de  fa  pefanteur  &  de  fon  élafticité  (X X X .  à  
 ^XXXIIl. ),  &  enlevant  à  nos  corps  des molécules  
 ignées, condenfant  nos  humeurs  & nos  folides,  il  
 •fera  un  rafraîchiflant,  un  fortifiant,  un  aftringent,  
 un  antifeptique,  improprement  dit,  &  conviendra  
 toutes  les  fois  que  la chaléur  du corps fera portée  
 trop loin, que les humeurs feront menacées de diffo-  
 lution, que  le tiffu  de  nos folides  fera trop lâche ,.  
 ;&  qu’il fera néceffaire de les exciter  à  fe  refferrer,  
 pour  fufpendre  quelques  évacuations  immodérées  
 )<ou  nuifibles. 
 En contre-balançant  les  efforts de l’air  intérieur,  
 «n  repôuflant les  humeurs  de  la  circonférence  au  
 .c e n t r e il s’oppofera  à  la diffolution  des humeurs,  
 augmentera les fecrétions  fur-tout celles des urines,  
 & deviendra un diurétique  ,  un  eccoprotique ,  un  
 antifeptique  ,  improprement  dit.  Voye^  Diurétique  
 , Dicl. raif. des Sciences,  &c. 
 Son aftion fur les nerfs le rendra antifpafmodique,  
 foit: qu’en l’état de  froideur il couvre toute  la furface  
 du corps,  ou ne foit dirigé que fur une feulé  partie. 
 LUI.  Si.la chaleur de l’air eft augmentée ,  le bain  
 de ce fluide agira fur le corps  avec une énérgie relative  
 aux dégrés de cette chaleur, &  qui fera le réful-  
 tat de là combinaifon  des  propriétés  du  feu  &  de  
 celles de l’air  (XVIII à XXI & X XIX à XXXIV ).  
 Les folides & les fluides de nos corps feront raréfiés.  
 L ’aftion  des uns  fera plus ou moins  modérée , plus  
 ou moins  excitée  &   augmentée.  Celle  des  autres  
 recevra auffi des modifications proportionnelles aux  
 (dégrés de  chaleur  ,  leur  confiftance  fera  de  même  
 altérée ou perfeôionnée par l’atténuation, &  le corps  
 acquérera  plus  de  chaleur  ;  ce  bain  fera  enfin  un  
 ■ échauffant,  un  atténuant,  un relâchant, un irritant,  
 un apéritif,  un diaphorétique  &même  un fudorifi-  
 •que ,  fuivant l’état  des corps expofés à fon aôivité. 
 y .Apéritif, D iaphorétique, Sudorifique. 1b. 
 LIV.  Les  liqueurs  fpiritueufes  répandues  dans  
 3’air  ,  augmenteront  la  vertu fortifiante & irritante  
 du  bain  de  ce  fluide ;  fa  propriété  rafraîchiffante  
 croîtra par le  mélangé des acides  expofés à l’évaporation. 
   Les  vapeurs aqueufes le rendront plus relâ-  
 ,chant,  & l’air dans l’etat de fixité ou  de  non-élafti-  
 c ité ,  fera  de  ce  bain un  antifeptique  proprement 
 dit  ( XXXV. ).  1 
 •  f*v * Le  aqueux  fimple  agira comme  le bain  
 d’air,  non  feulementpar lés qualités propres de l’eau  
 ( XXXV r. ) ,  mais  encore par fes qualités  acciden-  
 Telles  ( XXXVII  à  XXXIX. ). 
 i°.  Lorfque  l’eau  fera  püre  ,  ;le  bain  aqueux  
 «deviendra, a raifon de l’aéHon de l?eau fur nôs'fibres  
 f r  fw nos humeurs  ( XL.  à XLII. ) ,   un relâchant, 
 B A I   757 
 tm délayaiit, uri édulcorant, un apéritif, un diaphon 
 iq u e  , un anti-fpafmodique ; mais  fa température  
 .en variera  les propriétés, en modifiera  l'énergie. 
 z   .  Une chaleur douce qui n’excede pas celle d’un  
 corps lain  ,  augmente  toutes les propriétés  du bain  
 d eau  pure , à  raifon  de la combinaifon dès  effets de 
 '  pU5 x L i m& x t i . ()X v lu   à  X X L }   &  de 
 f .  Une chaleur  forte  fera  du  bam  aqueux  un  
 irritant, un échauffent,  un  atténuantconftdérable &   
 nicmefepuque, un apéritifpuiffant, un diaphorétique  
 • 1,11 indorifique de la  plus grande  énergie. Tout ici  
 ■ dépendra  principalement  de  l’aflion  du  feu  uni  à  
 t ï v r i   proportion  furabondante  (XVIII.  
 à '.X X I .) .  Voyt^ Apéritif,  Diaphorétique, 
 oUDORIFIQUE. Ibid. 
 4°.  Si l’eau employée dans le  bain eft fraîche  ce  
 remede procurera les avantages de  I’extraâion mo-  
 deree des particules ignées  ( XXIII,),  & à la vertu  
 relâchante,  délayante,  édulcorante,  &c.  joindra  
 la  propriété rafraîchiffante. Le  büih frais fèra diurétique  
 , eccoprotique,  légèrement  fortifiant ; &   par  
 *,en^atIon ^ue la fraîcheur fait fur lés nerfs ( XX. )  
 V, ^era  encore  anti-fpafmodique  proprement  dit!  
 r  oyei  ANTI-SPASMODIQUE.  Ibid. 
 5°.  La  froideur  confidérable  de  ce fluide rendra  
 Te bain un rafraîchiflant énergique, mais momentané  
 &  une chaleur vive fuivrà , de près la fortie du bain  
 ü le malade eft robufte. L’augmentation dé  force dés  
 ï lde,SU ^ ritation  du  coeur>  produifent  alors  cet  
 effet  (X X IV . ) ,   &  fous  cë rapport,  le  bain froid  
 peut etre  un échauffant, un  atténuant,-  un fudorifi-  
 que , un apéritif pniffant. 
 LVI. Les- b aini p a r t ie l s  d’eau pure, foit tiède .foit  
 chaude,  foit  fraîche,  foit  froide,  prodùirôàt  les  
 •  meme,s effets que  les bains-entiers,  rhais  principale-  
 irient les effets locaux &   qui  feront bornés aiix parties  
 baignées: cependant,  à raifon dès  trois êfpecés  
 de  correfporidancê établies entre lés  différentëàpar-  
 ties  du corps  ( IX .) ,   ils  participeront,  mais  dans  
 des degres inferieurs,  aux  propriétés’ des  bains en-  
 ^3nS ,de?  ProPortiôns  relatives-à là nature  
 ex a 1 etendue  de  la furface  des pàrtiés baignées. 
 ■  ^es bains feront  confequemment  des  relâchans  
 des  toniques,  des réfolutifs,  des  répercutUfs  des  
 échauffons-, dès rafraîchiffans, des ariti-fpafmodiques  
 locaux.  Quelquefois  ils  augmenteront ou  diminueront  
 la  chaleur  de  tout  le  corps  ,  accéléreront  ou 
 modéreront  la circulation ,  calmeront lès irritations 
 nerveufes & favoriferont  lés  fecrétions; 
 LVII.  Les douches,  les Amples  afperfioris  d’eau  
 pure  auront  une  efficacité plus locale  que  les bàins  
 partiels ;  mais  également  proportionnée  à  fa  température. 
   L’afperfion  d’eâu froide  devra principalement  
 fon  efficacité  à  l’impreffion  que  la  froideur  
 fera  fur  les  nerfs  (X X V  & X X V I.)   :  ce  fera  par  
 1 augmentation de pefanteur de l’eau que les douches  
 pourront  etre utiles, & pour  fe  déterminer à  fai ré  
 ufoge  de  ces  differens moyens ,  il  faudra avoir be-  
 foin  ou  d’une  preffiori  plus  grande  que  celle  de  
 l’eau  en  repos  ,  ou  d’un  irritant  momentané. 
 LVIII. Les bains_ entiers  ou  partiels  faits avec uné  
 eau  chargée du  principe aérien  ( XLIV,)  auront dè  
 plus que  les  bains  d’eau pure , la propriété  d’introduire  
 dans  le  corps  tm  air  capable dé régénérer Jes  
 fubftances  putrides,  &  aux  vertus  qui  leur-feront  
 communes avec  ceux-là , ils réuniront la  faculté  an-  
 tiféptique. 
 LIX.  Les  propriétés  des  mucilages (XLV.) augmenteront  
 l’efficacité des  bains  d’eau  pure dans  des  
 proportions  relatives  à  leur  état  dé  diffolution.  
 Souvent  les  bains mucilâgineux  feront  plus  émô-  
 hens-,  plus  relâchans  que  les  aqueux  Amples  :  
 mais  fouvent  auffi  ils  borneront  leurs  effets  à  la