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 de  cetté  chaleur  font  relatifs  au  ton  des  folîdès  
 &   à  la qualité des  humeurs ;  elle eft  foible à proportion  
 du  relâchement  des  uns  &   de  l’aquofité  
 des  autres,  forte,  fuivant  que  ceux-ci  font  plus  
 denfes ou plus âcres, &  que ceux-là font plus fermes  
 Ou  plus  facilement  mis  en  jeu.  Le mouvement  &  
 les  différens  états  maladifs  l’ont  portée  jûfqu’au  
 36  &   37e.  dégré  ,  même  quelquefois  jufqu’au  
 40 c 
 Un  m o u v em e n t   in te ftin  dans  le s  h um eu r s   e ft   le  
 p ro d u it   d e   c e t te   ch a leu r .  Foye%_  C h a l e u r   a n i m 
 a l e ,   PuDRÏDITÉ , D i ci- raif.  des Sciences, &C. 
 XIV.  C’eft  de la  combinaifon de ce mouvement  
 avec  celui  qui  eft-imprimé  à  la  maffe  humorale,  
 par  le  jeu  des  organes  de  la  circulation,  que  ré-  
 fultent  les  différens  degrés  de  perfection  ou d’itn-  
 perféétion  de I’hoemâtole. (  Foyè^ Hoe m a t o s e .  Ib.')  
 Les  fecrétions  &   les  excrétions  font  encore  des  
 effets de ces moüvemens combinés. La  configuration  
 des organes fecrétoires &   excrétoires, entre comme  
 élément dans l’exercice de ces fondions importantes.  
 Voyei  E x c r é t i o n s   ,   S é c r é t i o n s .  Ibid. 
 XV.  Il  eft encore dans le  corps humain , un principe  
 d’action, qu’on Connoît par les  effets qu’il produit, 
  un être fpirituel de  qui dépendent les fondions  
 intelleduelles  , &   qui  agiffant  fur  les  organes  par  
 le moyen  des nerfs, en fufpend  ou  en  accéléré  les  
 moüvemens,  en  gêne  ou  favorife  les  fondions,  
 fuivant  qu’il  eft  plus  ou  moins  défagréablement  
 affedé par  les  objets  phyfiques  ou  métaphyfiques.  
 Voye^  A m e  ,   N a t u r e .  Ibid. 
 XVI.  De cette organifation  du  corps,  il  réfulte  
 que  la  liberté  de  toutes les fondions  dépendant du  
 jeu de tous  les  organes,  &   l’adion de ces organes,  
 de  l’adivité du principe  vital  (X V . ) ,  de la qualité  
 des  humeurs  ( X . ) ,   &   de  l’état  des  fibres  organiques  
 &  fimilaires  ( I.  II. ) ,  la fanté  confifte  dans  
 l’état  parfait  des  humeurs  &   des  fibres,  dans  la  
 régularité des moüvemens de l’ame, & ,  conféquem-  
 riient  peut être altérée  par le vice du ton des fibres,  
 par la  difcrafie de la maffe humorale, par les erreurs  
 du  principe  fpirituel  ;  qu’ainfi  tout  ce  qui  pourra  
 maintenir ou rétablir dans les fibres un ton modéré,  
 les  relâcher  quand  elles  feront  trop  tendues,  les  
 tendre  quand elles  feront  trop  relâchées  tout  ce  
 qui  pourra  raréfier  les humeurs  trop  denfes,  con-  
 denfer  celles  qui  feront  trop  raréfiées,  favorifer  
 l’évacuation de celles qui  feront viciées ou furabon-  
 dantes , fuppléer  à  celles  dont la quantité fera trop  
 peu  confidérable, édulcorer les acrimonieufes , ani-  
 malifer  celles  qui  ne le  feront  point  affez, mettre  
 enfin dans un état de foupleffe  defirable, les organes  
 fournis à l’a&ion de l’ame, &  ceux qui doivent l’avertir  
 des befoins du corps,  &   par  là régler  fes efforts  
 ou  exciter fon aftion, feront des remedes efficaces,  
 lorfque leur effet  fera proportionné  aux  befoins  du  
 corps,  mais  deviendront  des  moyens pernicieux ,  
 lorfqu’il  pourront  augmenter  l’état  maladif. 
 Pour  connoître  fous  quels  rapports  les  bains  
 pourront être nuifibles ou utiles ,  tout confifte donc  
 à  connoître  les  propriétés des  fluides  qui peuvent  
 en être  la matière, &  les  effets  q ui,  dans  des.cir-  
 conftances  données  ,  réfiüteront  de  leur  application  
 à  la  furface  du  corps. 
 Mais comme le  feu,  quoiqu’il ne puiffe pas  faire  
 par lui-même la matière  des bains ,  influe beaucoup  
 fur  leur énergie  par  fon union  avec  l’air ,  l’eau  &   
 fes compofés ,  il eft néceffaire ,  avant d’expofer les  
 propriétés  de  ces  différens  fluides  ,  de  fe  rendre  
 compte  des  effets  du  feu  fur  nos  corps. 
 XVII.  Une  loi  confiante  à  laquelle,  le  feu  eft  
 fournis  de  même  que  tous  les  autres  fluides  ,  eft  
 la  loi de l’équilibre.  Les molécules  ignées,  fuivant  
 cette  loi,   paffejit  d’un corps qui  en  contient beau- 
 B  A  I 
 coup  ,  dans  celui  oh  elles  fe  trouvent  réunies en  
 moindre  quantité  ;  &   ce  paffage  eft  d’aütant  plus  
 rapide,  d’autant  plus  tumultueux,  qu’il  y   a  plus  
 de différence  dans  la  température  de  ces  corps. 
 Les  phénomènes  que  produit  ce-paffage  ,  diffe-  
 rerit  fuivant  qu’il  fe  fait  de  corps ambians  dans lé  
 corps  humain ,  ou de celui-ci  dans  ceux-là.  Ils  different  
 encoré à raifon  de  celles de nos parties conf-  
 tituantes q ui,  dans ces cireonftances, acquièrent ou  
 perdent  des molécules  ignées. 
 XVIII. En  fe communiquant  à  nos  humeurs  le  
 feu diminue leur vifcofité &  leur denfité par la  raréfaction  
 que  produit  rintromiffion  des  particules  
 ignées ; &. tant  que  la  tempétaturé  n’excede pas  de  
 beaucoup celle du corps fairi, il  en réfultë' une combinaifon  
 plus  régulière  des  principes  de  la  maffe  
 humorale  ;  mais  à  proportion  qu’elle s’en éloigne ,  
 la  raréfaction  augmente  la  pléthore ,  le mucilage  
 animal  fe  condenle  , la férofité quitte les  interftices  
 oh  elle  étoit  nichée,  &   s’échappe  par  les  pores.  
 Les  principes  falins  &   fulphureux  fe  concentrant,  
 la maffe humorale devient d’une  confiftance  inégale  
 &  contracte  de  l’acrimonie  (X ). 
 XIX.  La  raréfadion  des  folides &  une  foupleffe  
 proportionnée  à  cette  raréfaction  ,  font  les  effets  
 d’un  feu  introduit  dans leur tiffu  ,  lorfque  la quantité  
 introduite  n’en  porte  pas  la  température  au-  
 delà  de  celle  d’un  corps,  fain.  Mais  la  fufion  du  
 gluten  qui  contribué  à  la  molleffe  des  fibres,  la  
 cOndenfation  du  mucilage  qui en  eft un  des  principaux  
 élémens  (I)  ,  &   la  volatilifation  des  parties  
 féreufes , effets  néceffaires  d’une  chaleur  plus  con-  
 fidérable  &   relatifs  aux  dégrés  de  cette  chaleur,  
 changent  proportionnellement  l’état  des  fibres  ,  
 les  tendent  &  même  les crifpent,  augmentent  leur  
 ton  &   leur  force  ofcillante  &   réfiftante  ( Il ) ,   
 &   conféquemment  influent  fur  les  fondions  dont  
 elles  font  les  organes  (III). 
 X X . L’adion  des  molécules  ignées  fur  les nerfs  
 varie  également  à  raifon  de  la  quantité  de  ces molécules. 
  Si les fluides qui en font chargés n’ont qu’ une  
 chaleur  peu différente  de  la naturelle , leur  impref-  
 lion'fur  les nerfs  ne produit qu’une fenfation  agréable  
 ,  des  ofcillations  douces  en  font  le  produit.  
 Mais  à  proportion  que  leur  température  excede  
 celle  d’un  corps  animal  bien  fain  ,  la  fenfation  
 devient  plus  ou moins difgracieufe  ,  plus ou  moins  
 incommode ,  les ofcillations vives  &  même  tumul-  
 tueufes  y   fuccedent,  &   produifent  tous  les  effets  
 dus  à  l’adion  trop  vive  des  nerfs (V I ) . 
 XXI.  Cet  effet  du  feu  fur  les  nerfs ne  fe  borne  
 pas  à  la  partie  à  laquelle  cet  agent  eft  appliqué ,  
 la  fympathie  nerveufe  ( IX )   fait  qu’il  fe  communique  
 à  tout  le  fyftême nerveux,  en raifon direde  
 de  la  furface  à  laquelle  les  molécules  ignées  font  
 appliquées,  &   de  la  quantité  de  ces mêmes  molécules. 
 XXII. Lorfque le corps humain fe  trouve pourvu  
 d’une  plus  grande  quantité  de  molécules  ignées,  
 que  les  corps  ambians  ,  le  paffage  qui  Te  fait  
 de  celui-là  dans  ceu x -c i  produit  des  phénomènes  
 qui  ne  font  pas moins  remarquables  que  ceux  
 dont  on  vient  de  faire  l’expofxtion. 
 XXIII.  En  perdant  dé  leurs  molécules  ignées,  
 nos  fluides  fe  condenfent;  &   comme  cet  effet  eft  
 relatif  à  la  perte  qu’ils  effuient,  cette  condenfe-  
 tion  eft  modérée ,  &   contribue  à  la  perfedion dé  
 la  maffe  humorale  :  tant  que  cette  perte  eft  peu  
 confidérable,  il  en  réfulte  une  combinaifon  plus  
 exade  de  fes  principes,  une  dépuration  fouvent  
 utile  &   jamais  pernicieufe ;  mais à propprtion  que  
 la température des  corps  ambians s’éloigne de  cellç  
 d’un homme  fain,  cette  condenfation  devient  plus 
 B  A   I 
 ou moins forte , &  rend  les humeurs plus ou moins  
 •  analogues  à  nos  befoins  (X ) . 
 XXIV.  La  perte  des molécules  ignées qu’éprouvent  
 nos  folides,  Opéré  également- la  condenfation  
 de  ceux-ci, &   cette  condenfation  eft toujours  
 relative  aux  dégrés  de  cette  perte ;  mais fi elle  redonne  
 un  ton  modéré  aux  fibres,  lorfqu’elle  n’eft  
 pas  portée  trop  loin,  elle  peut par fon excès augmenter  
 leur  force  réfiftante  jufqu’au point de  leur  
 enlever  leur foupleffe,  de  les  réduire  à  l’inertie  ,  
 &   conféquemment  de  fufpendre  leur adion &   leur  
 réadion,  de  gêner  ou  d’interrompre  abfolument  
 toutes  les  fondions  à  l’exercice  defquelles* les  fibres  
 contribuent  ( III ).  Au  relie  cet  effet  n’eft  à  
 craindre que  dans les  fujets  foibles. Un mouvement  
 plus  confidérable,  une  circulation  plus  accélérée  
 en  eft  le  produit  quand  le  fujet  eft  fort. 
 XXV.  Le  froid  eft  ennemi  des nerfs ,  peut-être  
 que  l’analogie  du  fluide  nerveux  avec  la  matière  
 ignée  eft  la  caufe  de  cette  antipathie  ;  mais  quoi  
 qu’il en foit, cette  propofition  vraie  par  elle-même  
 -doit s’entendre avec les réferves relatives aux différens  
 dégrés  de la froideur quioccafionne cette fenfa-  
 îion, &,la température des corps environnans produit  
 des  effets  proportionnés  à  fon plus  ou moins grand  
 •éloignement de  celle  du  corps  humain  environné.  
 On  n’éprouve  qu’une  fenfation  de  fraîcheur  ,  tant  
 que  celle-là  efl  peu  au-deffous  de  celle-ci.  Mais  
 on.eft  affedé  de  froid  à  proportion  qu’elle  s’en  
 éloigne. 
 Dans  le  premier cas, les  nerfs  foiblement  irrités  
 ne  font  excites  qu’à  des  ofcillations  douces;  dans  
 le fécond, l’irritation plus ou moins forte occafionne  
 des  crifpatîons,  des moüvemens  tumultueux;  une  
 abolition  momentanée  de. leur jeu  eft  quelquefois  
 fuivie  d’une  adion  forte;  mais,  en  raifon  de  l’in-  
 tenfité  de  la  froideur,  le jeu des  nerfs  peut  ceffer  
 fans* retour. 
 XXVI.  La  fympathie  nerveufe  (IX) donnera, à  
 l ’égard des impreflions du  froid, les mêmes réfultats  
 remarqués  à  l’occafion  de  l’effet  produit  par  la  
 chaleur. 
 XXVII.  Il  fuit de  l’obfervation  de  tous  ces phénomènes, 
  que le feu, à raifon de fes différentescom-  
 Linaifons  avec les  fluides  employés en bains,  tantôt  
 raréfiera  la  maffe  humorale  &   les  folides,  tantôt  
 les  condenfera,  tantôt diffoudra,  détrempera, per-  
 fedionnera &  dépurera celle-là, &  tantôt l’altérera,  
 la  dôfféchera  &   la  rendra  acrimonieufe.  Qu’il  relâchera  
 quelquefois  les  folides,  &  quelquefois  leur  
 communiquera  une  tenfion  plus  ou moins vicieufe ;  
 qu’il modérera,  réglera  leur jeu ,  ou l’excitera,  &   
 que fouvent il  le  fufpendra ou le fera ceflèr. 
 XXVIII.  L’air  doit  être  confidéré  ici  comme  
 athmofphérique &  répandu autour de nous, comme  
 intérieur  &   mélangé  à  nos  humeurs,  &   comme  
 élément  de  ces  memes  humeurs  &   de nos folides. 
 Il  eft  effentiellement  pefant,  élaftique  &  fluide.  
 La matière  ignée  le pénétré  avec  facilité,  &  il dif-  
 jfout &  tient en diffolution toutes les  fubftances corporelles  
 connues.  Foye^  Air.  Ibid  &  Suppl. 
 La  difpofifion à être pénétré parla matière ignée,  
 &  à s’unir aux  autres  corps,  fait  varier  fa  pefam  
 •teur,   fon  élafticité &  fa  -fluidité.-  : 
 XXIX.  La  pefanteur  de  l’air qui  eft  à  celle  de  
 l ’eau  comme  1  eft  à  970.;. diminue  en  raifon’in-  
 .verfe  de fa  raréfadion, effet  néceffaire  de  l’union  
 ■ de  ce  fluide à  la matière  ignée. 
 v X XX.  Son  élafticité due probablement à la combinaifon  
 élémentaire  de  fes parties conftituames, &   
 des molécules ignées, décroît aufftpar la raréfadion.  
 L’air  en  s’unifiant  à  l’eau  &   aux  autres  liquides-,  
 perd  de même  fon  élafticité-, &  il  eft  d’autant  plus  
 élaftique,  qu’il  eft  moins-chaud  &  TOoin? humide. 
 Tome  /, 
 B A I   755 
 XXXI. Là  faculté  elaftique  de  l’air,  élément  de  
 nos,fluides  &   de  nos  folides,  &   de  celui  qui  eft  
 Amplement mélangé à  nos  humeurs ,  n’eft pas  aufli  
 fenfible  que  celle  dont  efl  doué  l’air  athmofphérique  
 ;  mais elle  n’en eft  pas  moins  réelle &   confiante; 
   . 
 .  ^ar  Gette  élafticité  ,  l’air  des humeurs tend  continuellement  
 à  s’échapper  à  travers  les  pores,  &   
 l’air  élément  cherche  à  brifer  les  tiens  qui  le  retiennent. 
   Aufli  s?échappe-t-il  continuellement  de  
 nos corps  des  molécules  aériennes,  &   principalement  
 toutes les fois  que  la raréfadion  des humeurs  
 eft  confidérable ,  ou que  la putridité  a  détruit leur  
 tiffu  &   celui  de  nos  folides;  Cet  air  ne  reprend  
 pas fur  le champ toute fon  élafticité  ;  les molécules  
 qui  lui font  étrangères &  qu’il  volàtilife,  s’y   oppo-  
 fent  tant  qu’elles  y   relient  unies,  &   tiennent  l’air  
 dans  un  état  approchant, de  celui  où  il  étoit  dans  
 les  corps  qu’il  quitte,   &   fous  lequel  Haies  lui  a  
 donné le  nom  d’air f ix e ,  mieux  défigné  fous  Celui  
 d’air  non  élaftique.  Foye^  Air  fixe ,  Suppl. 
 XXXII.  La^ fluidité  de  l’air  croît  à  proportion  
 qu il  efl raréfié , cependant fi cet  air étoit  renfermé  
 dans  un  endroit  où  il n’auroit  pas  une  libre  communication  
 avec..l’air  extérieur,  la  raréfadion,  fuivant  
 la  remarque de M. de Morveau, pourroit être  
 portée  affez loin  pour équivaloir  à  denfité,  &   di-*  
 minuer  la  fluidité.  F.  Air ,  C ombustion, Suppl. 
 XXXIII.  Par  ces  différentes  qualités,  l’air  athmofphérique  
 agit  fur  nos  corps. 
 Premièrement,  par fa  pefanteur,  à  raifon  de  laquelle  
 il  preffe  leur  furface,  il  augmente  la  forte  
 réfiftante  de  nos  vaiffeaux  ,  &   contre-balance  les  
 efforts que  l’air  inférieur fait  fur nos  humeurs. Cet  
 effet  eft  modéré  par  fon  élafticité,  qui  le  rendant  
 capable de  céder  à  l’aftion  de  nos  vaiffeaux,  fait  
 que  fa  pefanteur  modifie  le  jeu  de  ceux-ci,  fans  
 trop  le  gêner. 
 Deuxièmement,  par  fa fluidité, qui,  aidée  de  la’  
 pefanteur, favorife fon  introduction par  les  pores,  
 &   fon  mélange  avec nos  humeurs. 
 XXXIV. L’élafticité  de  l’air  intérieur eft la  feulé:  
 des  propriétés  de  l’air par laquelle  celui-ci agit fur  
 nos  humeurs.  Il  favorife, par  cette  élafticité, leur  
 mouvement  inteftin,  &   contribue  à  leur  atténuation  
 &   à  leur  fluidité.  ' 
 XXXV. C’eft  au  contraire  à  raifon  de  la  diminution  
 de fon élafticité,  que  l’air  élément  cimente  
 les  parties  conftituantes de nos  humeurs  &  de  nos  
 folides, &  que, fuivant les expériences de Màcbride  
 il  peut régénérer  celles de nos parties que  la  putridité  
 a  altérées,  &   auxquelles  il  eft  préfehté  dans  
 l’état  de  fixité  ou  de  non-élafticité.  Foye^  Air  
 fixe ,  Suppl» 
 XXXVI.  La  nature  de  l’eaü  eft  d’être  pefantè-,  
 fluide  &   abfolument  infipide  lorfqu’elle  eft  pure. 
 Premièrement  ,  la  pefanteur  rrès-fupérieu're  à  
 celle  de  l’air ,  varie  en  proportion  de  fe  denfité,   
 celle-ci eft  relative  au nombre  plus ou  moins grand  
 de  molécules  ignées  dont l’eau  eft pénétrée.  Cetté  
 pefanteur  peut  même  diminuer  par  l’addition  d»  
 fe u ,  jufqu’à  être  moindre  que  celle  de  l’air. 
 Secondement,  fa fluidité  eft  également en raifon  
 inverfede fe denfité,  &  proportionnée à la quantité  
 des molécules ignées  auxquelles elle  eft  iinie. 
 Troifiémement,  fon  infipiditéla  rend capable de  
 difibudre  des  fels  dans  une  quantité  relative à  leur  
 effence  particulière ,  &   de  fe  combiner  avec des  
 fubftances  minérales,  mucrlagineufes,  huileufes &   
 éthérées, foit par  elle-même ,  foit  avec le  fecours  
 de  différens  intermèdes, v 
 XXXVII.  C’eft  par  le  moyen  des  fels  qu’elle  
 a  la  faculté  de  s’unir  aux  mucilagineux  &   au% 
 C C  c c c   ij