
 
        
         
		appelle  Ckarideme.  Ses  environs  produïfent  beaucoup  
 de  fruits,  8c fur-tout d’olives.  Son  évêque  eft  
 fuffragant de Grenade,  8c a 4000 ducats  de  revenu.  
 On tire aufli des vins rouges d’Almerie. Long.  i5 ,  45.  
 lut. 3 S ,   5i-,  ( C .A . ) 
 §  ALMISSA, ( Géogr. ) ville de la Dalmatie Vénitienne  
 ,  fur le golfe Adriatique,  à  l’embouchure de  
 la  Cetina. Elle eft bâtie  fur  un  roc  élevé,  à  quatre  
 lieues à  l’eft de Spalatro. Elle  fut  long-temps la  terreur  
 de  fes -voifins  8c l’afyle  d’une multitude  de  Pirates  
 ,  que  les  Vénitiens  font  parvenus  à  détruire,  
 ainfi que la plus  grande partie de cette ville : il y  eut  
 autrefois  un  évêché.  Les Turcs la nomment  Omifc.  
 Long.3  £   lat.  47, » f c   { C- A ‘ )   .^ 
 A LM O ,  (Géogr.  Hifi.) petit  ruiffeau de  l’ancien  
 Latium , appellé aujourd'hui YAquataccia. 11 eft dans  
 la campagne de Rome 8c vient fe jetter dans le Tib re,  
 près de la  porte de S. Sébaftien ,  nommée  autrefois  
 la porte  Capenne à Rome. Ses, eaux fervoient à  nettoyer  
 l’idole de Cybele  8c à laver les viftimes qu’on  
 immôloit à  cette  aéefl’e. 
 ALMOBARIN,  (Géogr.)  petite  ville  d’Efpagne  
 dans  la Caftille  nouvelle.  Elle  eft  dans le  territoire  
 de Mérida,  au nord-nord-eft de  cette ville 8c aufud-  
 eft d’Alcantara.  Il n’y  a  rien de  remarquable.  Long.  
 13. lat. 3 '(j,  /o. ( C. A . ) 
 ALMONTE ,  (Géogr.)  jolie petite ville  d’Efpagne  
 au royaume  de  Séville,  dans l’Andaloufie.  Elle  
 eft entourée d’une forêt d’oliviers. (C . A . ) 
 *  §   ALM O X ,  ARISFASGO,  Hfe^ A l m o x a r i -  
 F A Z G O , en un feulmot Efpagnol. Ce droitfe perçoit  
 aufli en Efpagne  fur différentes marchandifes à l’entrée  
 par mer  8c  à  la  fortie  pour  l’étranger.  Foye^  
 le Dictionnaire de l'académie de Madrid. Vous y  trouverez  
 aufli  que celui qui  eft prépofé à  la perception  
 de ce droit, s’appelle de même Almoxarifaçgo. Seconde,  
 lettre de M. Midy fur le grand Focabulaire François. 
 ALNE,  (Géogr.)  riviere  d’Angleterre  dans  le  
 Northumberland. Elle prend fa fource aux frontières  
 de  l’Ecoffe ,  8c après avoir paffé à Alnwich,  petite  
 ville  qui  prend  fon  nom,  elle  vient  fe  jetter  dans  
 l’océan Britannique à Aylemouth.  Ptolémée la  nomme  
 AXapoç. ( C.  A . ) 
 ALN E Y ,  ( Géogr.) petite  île d’Angleterre  dans la  
 Saverne, à peu de diftance de Glocefter. C ’eft-là que  
 dans  l’onzieme  fiec le,  Edmond  côte  de  F e r ,  roi  
 d’Angleterre,  8c  Canut,  roi  de  Dannemarck,  fe  
 battirent en champ clos. 
 ALN’W LCK,  ( Géogr. )   petite  ville  d’Angleterre  
 dans  le Northumberland,  fur la riviere d’Alne,  cjui  
 lui donne fon nom. Elle eft bien bâtie 8c bien peuplée.  
 On  y   voit un château très-ancien,  appartenant  aux  
 Comtes de Northumberland.  Elle fait un affez grand  
 commerce de draps, de chapeaux, de bétail &  de clin-  
 quaillerie. Ce fut près de cette ville que Guillaume ,  
 dit  le  Lyon,  roi  d’Ecôffe,  fut  battu 8c pris  par  les  
 Anglois  en  1174.  Il  y   a  une  autre  ville  de  ce  nom  
 dans la province de "Warwick. Long. tG,  16.  lat. 5 5 ,  
 3 4 . ( C .X . ) 
 §  ALOES, (Mat. méd.) Les  trois  efpeces d’aloès,  
 le  fuccotrin,  l’hépatique 8c le caballin,  fe  tirent  de  
 la  même  plante,  s’il  faut  en croire  Banhin.  Cette  
 affertion  eft confirmée  par  le  témoignage de  Tour-  
 nefort  qui  d i t ,  dans  fa Mat. méd.,  avoir  appris de  
 M.  Hermann,  profeffeur  de  Botanique  à  Leyde,  
 que le fuc de la même plante donne les trois efpeces  
 d'aloïs connues,  qui ne  different que par le dégré de  
 pureté. 
 Ualoès  fournit, parl’analyfe, une fubftance gom-  
 aneufe  8c  une  réfineufe  ,  mêlées  avec un peu  de  
 terre.  M.  Cartheufer  tira  d’une  once  d’aloès  cinq  
 gros de. fubftance  gommeufe, par  le  feul moyen de  
 l ’eau  pure.  L’efprit-de-vin  très - reélifié  fe  chargea  
 d’environ trois gros de fubftance  réfineufe,  8c  il ne 
 reftâ que quelques  grains de terre  abfolument  info-  
 luble par  ces deux menftrues. Cette proportion n’eft  
 pourtant pas la même  dans toutes les efpeces dY aloès. 
 On peutobferver que  la partie  gommeufe,  unie  
 à la partie  la plus  douce  de  la réfine  par  le moyen  
 du vinaigre diftillé, du fuc  de citron, &c.,  eft  beaucoup  
 plus  purgative  que  la  partie  réfineufe  ou  la  
 gommeufe, prifes féparément. 
 L’auteur  de  cet  article,  dans  le  Dict.  raif  des  
 SciencesS  & c .,  prétend qu’on  Corrige  la vertu purgative  
 de  Yaloès  avec  la caffe ;  que  la  partie  réfineufe  
 ,  extraite  par  l’efprit-de-vin,  purge  violemment  
 , 8c que la partie gommeufe, extraite par l’eau,  
 eft un  très-bon  vulnéraire. 
 Il  eft  fingulier qu’on  prétende  émouffer  l’aftion  
 d’un purgatif par l’addition d’un autre  purgatif,  fur-  
 tout  lorfqu’on  ne  voit  aucun moyen  d’aftion  réciproque  
 entre  les deux fubftances.  C’eft  encore  une  
 inexa&itude  bien  finguliere  ,  que  d’attribuer  à  la  
 partie  réfineufe  l’a&ion  purgative  qui  appartient  
 principalement  à  la  partie  gommèule  dans  l'aloes,  
 8c de  regarder la partie gommeufe comme un excel lent  
 vulnéraire ,   propriété  q u i  appartient  fpéciale-  
 ment à la partie réfineufe. 
 Il faut  aufli ranger  dans la elaffe  des mots ou  des  
 affertions  vuides  de  fens  ,  les  paroles  fuivantes :  
 «  Quoiqu’il  foit befoin  de  corriger la  réfine  d! aloès  
 »  en la bridant  avec  des  tempérans,  il ne  faut  pas  
 »  la féparer entièrement des fels; ceux-ci étant très-  
 »  a â ifs ,  rongent les veines 8c lesextrêmités déliées  
 »  des  fibres, s’ils ne  font  tempérés 8c enchaînés  par  
 »‘  la  partie réfineufe. » 
 Ualoès entre dans une foule de compofitions pharmaceutiques  
 , auxquelles il donne la principale vertu ;  
 &  les différentes  combinaifons-qu’on  lui  a fait futur  
 ont  été  pour la plupart imaginées  d’après  ces vues  
 théoriques d’enchaînement &  de bride qu’on préten-  
 doit  lui donner.  Pris  en fubftance ,  fans préparation  
 qui  fépàre  la réfine,  ou en teinture ,  il excite le flux  
 hémorrhoïdal, le cours des réglés, les hémorrhagies  
 du  nez ou de la  bouche :  aufli s’en  abftient-on dans  
 les perfonnes maigres, d’un tempérament v i f  8c fe c ,  
 ou qui font fujettes aux hémorrhagies. 
 La  maniéré  la  plus  fimple  de  féparer la  partie  
 gommeufe  de la réfineufe, eft de triturer Y aloès dans  
 de  l’eau pure, de  laiffer dépofer la réfine, de décanter  
 la liqueur, &  de l’épaiflir jufqu’à confiftance d’extrait. 
   Ce moyen eft  infiniment  plus fur  que  toutes  
 ces infuccations,  par  lefquelles  on  prétend brider  
 ou  emprilbnner  les  particules réfineufes avec le fut  
 des plantes mucilagineufes. 
 Ualoès  a cela de particulier, qu’à la dofe de quelques  
 grains  il  relâche  aufli  bien  le  ventre,  qu’à la  
 dofe entière d’un fcrupule, =fèlpri Juncker. 
 Cette fubftance a cela de  com’mun avec tant d’autres  
 remedes fameux ou u fités,  qu’étant vantée par  
 plufieurs  médecins  comme  un  moyen  précieux  8c  
 très-falutaire,  elle  a  été  déprimée  fans  reftriéHon  
 par  plufieurs  autres.  Cardan,  Fernel, Hoffman,  la  
 regardent  comme,  un  remede  abominable  pour le  
 goût,  8c  dangereux  pour  le  corps.  Gui-Patin  lui  
 donne  le  nom de  remede  diabolique.  Toutes ces dé-  
 • clamations  n’empêchent pas  que  Yaloès  ne  foit un  
 excellent remede  contre les  relâchemens  d’eftomac  
 ou des  vifceres,  8c,  comme  on  dit. vulgairement,  
 eftomacs pareffeux.  Il eft  encore un  très-bon déter-  
 fif,  8c  balfamique  pour  les  ulcérés  8c  les  plaies;  
 il  eft  antifeptique,  8c  fert  communément-  aux  em-  
 baumemens des cadavres.  (Article de M. L a f o s s e  ,  
 docteur en Médecine de la Faculté de Montpellier d) 
 §  A LO ST ,  ( Géogr. )  ville  des  Pays-Bas  dans  la  
 Flandre  Autrichienne,  8c capitale du  comté d’Alo/l.  
 Elle eft fur la Dendre à fix lieues de Gand 8c prefque  
 autant de  Bruxelles.  .On  prétend  qu’elle  fut  bâtie 
 •pat  leS Godas  dans  Iè  'cinquième  fieèîe.  îî  y   àvoït  
 originairement des  comtes louVerains,  mais dans  le  
 dotirieme  fiecle  elle fut  réunie  à la Flandre  qui  fit  
 .partie,  dès cette  époque,  du faint empire  Romain»  
 Outre  la  ville  d A l o f i   8c  fon  territoire,  ce  Comté  
 comprend les préfectures de-Rhode, dé Sotteghem ,  
 de -GaVre qui  a  titre de principauté , de Boulare  8C  
 d’Efeqrnay,-le marqûrfat de Lede,  8c  quelques  fei-  
 gneuries. 8c paroifles, avec Eynham ,  abbaye  de Bénédictins  
 fur  l’Efcaut..  G’eft  un  pays  abondant  en  
 grains 8c en houblons.  En  1667 M.  de Turenne prit  
 cette ville, :8c la .fit démanteler.  On  l’à  abandonnée  
 aux  alliés  en  1706 ; après la  bataille  de  Ra'millies.  
 Long,  z i, 42.  lat. 4y-; 55.  (C. A.) 
 §   ALPAM,  f. m.  (  Llïfi.  nat.  Êoiahiqtle.) plante  
 peu connue jufqu’ic i,  de  la  famille des anones,  décrite  
 fOUs  ce  nom par  Rheede,  qui  en  donne  une  
 figure paffable, quoiqu’incomplette; Hortus Malaba-  
 ricus, vol. F I , pi.  z 8 , page  5 t.  Les Malabares  l’appellent  
 alpam,  les  Brames  àpdma  8c pahiora  ,  les  
 Portugais fruita tirilha,  les Hollandois manerik. 
 G’eft  un arbriffeau  très-commun  dans  les  tefres  
 fablonneufes  8c  découvertes  du  Malabar,  fur-tout  
 vers  Aragatte 8c Mondabelle.  11 eft  toujours  v e rd ,  
 ne quittant jamais fes  feuilles,  8c  il  porte fleurs 8c  
 fruits  deux  fois  l’an,  lavo ir ,  la  première  fois  en  
 oétobre  8c novembre, 8c là  féconde  fois  en  février  
 8c mars»  De  fa  racine,  qui  eft rouge ,  fort longue  
 8c  couverte  de  fibres  nombreüfes ,  s’élèvent  deux  
 ou  trois  tiges  entourées de  branches  aflez  ra re s-  
 longues 8c épaiffes,  droites,  dures,  peu  flexibles’   
 qui  lui  donnent  1 air  d’un buiflbn  conique  une  fois  
 plus long  que large,  comparable à  la  forme de  certains  
 pêchers fauvageonsou certains fauies recépés du  
 pied.  Ses branches font nöueufes ,  cylindriques,  du  
 djametre de  deux à trois  lignes,  à  bois blanc,  plein  
 d uné moelle verte , 8c recouvert d’une  écorce  cen-  
 dré-verd.  Le long  des jeunes branches,  les  feuilles  
 font  difpofées  alternativement  8c  circulairement à  
 des diftances aflez  graridês,  d’un pouce  à  un pouce  
 8c  demi  ,  elliptiques,:  pointues  aux  deux  bouts,  
 épaiffes  ,  comparables  à  celles  du  laurier  canel-  
 lier  ,  à  trois  groffes  nervures  de  même  en  def-  
 fous,  longues, de fix  à  huit pouces ,  trois ou  quatre  
 fois,moins  larges,  entières  dans leur contour ,  verd  
 foncé  luifant  en  deffus ,  ternes  én  deffous, portées  
 fur  un pédicule court, demi-cylindrique , ereufé.en  
 canal én-deffus. 
 De l’aiffelle de chaque feuille  fortent deux à  quatre  
 fleurs  pendantes  ,  quelquefois  réunies  mais  
 ordinairement portées-fur  un  pédicule  mince  ,  cylindrique  
 ,  un peu plus-long qu’elles :  elles cohfiftent  
 en un calice épais,  en  cloche  cylihdrique,  long  de  
 cinq lignes , large de quatre, peu  ouvert, d’une mule  
 pie ce ,  partagé  jufqu’au  milieu  en  trois  divifions  
 egales*,  triangulaires,  équilatérales,  violet-noir  au  
 dedans,  couvert  de poils  blancs àu clehor's,  8c  qui  
 tombe  avant  la maturité du  fruit.  Il n’y   a point  de  
 corollè ; mais  au centre du calice font placées-douze  
 etamines  raffemblees  en  trois  paquets,  chaciin  de 
 quatre anthères'rougesyeourtes ,  feflîles,  oppoféés ' 
 à chaque divifion, &  qui entourent 8c  féparent troisi  
 ovaires  longs  ,  femblablés  à- trois  ftyles,  qui  ,  en  
 grandiffantdeviennent  chacun  une  baie  charnue ,/  
 en  filique , pointue  aux deux  boiirs,  cylindrique,  
 droite,  longue de  trois  pouces  8c  demi  à  quatre'  
 poucès ', large 'de deux lignés, qui  ne s’ouvre point,  
 c   T i   rem'P^':^ 'fefatehces:très^mén'àes  Ôt  peu; 
 lenlrbles :  de' ces  trois^ovairès  il' en  avorte fouvent  
 lin  oumeùx ,  de-Tortè  qu’on  en  voit  rarement  trois  
 parveninà parfaite maturité. 
 Qualités.  Toute  cetre plante  eft  en  général  fans  
 f  • a-111 ! r^em5  c^ansi fes fleurs ; -cependant fes feuilles '  
 laiffent ; fèntir  quelque  chofe  de  défagréable.  Son 
 edorce  &c  {es  feuilles  ont Une  faveur  acide mêlée  
 d Un peu d âcreté 8c  d’aftriftion. 
 UJàges.  On  fait avec  fon fuc 8c de  l’huile,  un  on-  
 ^U1 ^uerî t  §a^e &  les vieux ulcérés : mais il  
 /-  -a^e  eaucOup plus  familier pour les morfuies  
 vemmeufes  des  lerpens ;  pour  cet  effet  rin 
 laaP mmoorrffuurree ,T  &   on    en  fait  boire *lvae  cp oleu dre  dans &d*u* 
 lait de vache.  Le fuc de fes racines fe boit suffi avec  
 celui du calamus;  mais on  emploie  plus particuliérement  
 la poudre  de fa racine mêlée  dans le jus  de  
 limon  ,  &   introduite  dans  un  nouet  au  fond  des  
 narines , comme  un lïernutatoire qui chaffe  le venin  
 du lerpent cobra capella. 
 Remarque.  Quoique  l’alpam ait au premier abord  
 1 apparence  d un  laurier,  on  vo it, par  la  ftrufture  
 de fes fleurs &  par le nombre  de fes ovaires, qu’elle  
 vient naturellement dans la famille des ànones; néan-  
 moins tl  relie  d  obferver  quelques  détails  qui  nous  
 manquent  fur  la  ftruélufe  interne  de  fes  baies  en  
 lliiques.  (M. A d a x s o n .') 
 W B Ê m  * 0 U E G ^ ,  A 8 C C l ,   (   T h ê o l .   H i f i .   
 facree.) la première &  la derniere lettre de  l’alphabet  
 grec.  Jelus-Chriil dit  dans  TApocafypfi,  chap.  j .  À   
 B Q   '3 ,  qu’il  eft  l’alpha  5£  I M   l j   
 commencement 8c la fin. 
 A 8c a  n um ifm a t iq u e s .  G es deux lettres grecques*  
 feparees par une croix,  fe trouvent fur le devers de  
 quelques monnoiès dès rois de France , Clovis, Da*  
 gobert,  Robert, Henri I , Philippe  I. 8c Louis XII. 
 L empereur Conftantin ayant  embrafle là religion  
 chrétienne,  fit  aufli  mettre  une  croix  entré a  8c  a   
 fur  fon  calque, fon bouclier 8c fur fes  étendarts. 
 ALPHë STÉ j  f.  m.  (Hijt.  nat.  lchthyol.)  pôiffort  
 qui,  félon  les  anciens,  eft  faxarile,  d’un  jaune  de  
 cire  ,  purpurin  dans  quelques  endroits,  avec  une  
 epine, 8c qui fè prend communément  deux  à  deux4  
 Cette  derniere  particularité  l’a  fait  nommer  par  
 quelques-uns,  cyncedüs,  félon  Pline  ,  c’eft-à-dire  
 poifton  amoureux 8c Lubrique, parce  qu’on les voit  
 H l i i  deux à deLlx  à  la queue l’un de l’autre.  
 Rondelet 8c Belon én ont  donné une figure qui a été  
 copiée  par Jonfton ;  Hijlària  natur.  pife.  .  paSc  7,  
 planche X F '  figurés  /, z  , 3 .  8  3  \ 
 Suivant ces auteurs,  Yalphéjte a la figure du meena  
 ou de la bogue , le corps du pagre, mais plus étroit,  
 moins  elev e,  long  d’un pied environ,  des dents dé  
 chien  rangées,  comme  celles  d’une  feie,  le  corps  
 jaune-purpurinïur le  dos ,  lés  écailles  arrondies  8c  
 très-rudes ;  fept  nageoires,  dont  deux  épineufes ,   
 lavoir; deux ventrales médiocres  fous  les  deux  pe*  
 «orales pareillement médiocres ;une derrière l’anus,  
 epinetife,  plus  longue  que  profonde; une très-longue  
 fur  le  dos,  à  rayons  antérieurs,  épineux  8c  
 plus  longs que les poftérieurs; enfin une  à la queue,  
 molle 8c  fourchue,  jufqu’au milieu de  fa  longue un  
 R em a r q u e .  Par  Cette  defcriptiôn, on  voit que  le  
 poifton  décrit  par  les  modernes  eft  une  efpece  de  
 fpare, 8c qu’ils n’ont point encore reconnu celui que  
 les anciens  ont déligné,  8c  qui ne doit avoir qu’une  
 feule  épine  fur le  corps.  (M .   A d  a n  s o n , ) 
 *  ^^^-GN SE,  (Hif.  d’Efpagne.) Plufieurs  rois  
 de Leon ,  des  Ailuries,  dé  Caftille  ,  d’Aragon  &   
 de  Navarre  ,  ont1 porté  le  nom  d’Alphonfe ;  8c  
 comme-  la  loi que  nous,  nous  fommes  impofée  de  
 nous  borner  aux généralités  de  Phiftoire,  ne nous  
 permet  pas  denfrer  dans  les  détails  de  leur régné,  
 pdüs  parlerons de Gh'adün d’eux en  particulier  avec  
 une  brièveté  analogue  à  notre  plan. 
 Alphonse I,  furnomme  lé  c a t h o l i q u e ,   mérita  
 ce  titre  par  les  victoires  fanglantes  qu’il remporta  
 fur  les Mufulmans,  auxquels  il rendit le  nom chré^  
 tien redoutable.  Proclamé roi en 739, par les Goths  
 réfugiés dans lès montagnes  des Afturies, il fembla,