
 
        
         
		le  nom degofiypium  damonis,  qui  répond.au-nom  
 Malays. capas antu.  L'es.habitans d’Amboine l’appellent  
 nït.u; ceux  de  Baleya tutup.. 
 C’eft:  un arbriffeau  qui croît  à  la hâuteur  de  dix  
 à douze  pieds ; dans les vallons fablonneux &ftériles  
 d’Amboine,  de  Java,  Baleya  & .Bornéo.  Il  forme  
 un  buiffon  ovoïde,. une'  fois plus  long que  large,  
 compofé  de  plufieurs  tiges  cylindriques  de  deux  à  
 trois, pouces  de  diamètre, garnies du haut en bas de  
 branches alternes, menues, affez ferrées,  difpofeés  
 circulairement  &   horizontalement,  cylindriques ,  
 couvertes .de  ppils  piquans  &   d’epines  très-fines ,  
 à-peu-près  comme  celles du  frâmboiiier, mais .plus  
 petites.  ■  •  !,  'i-.h:  ■  ■  ■  ■>  •  '  -  -  ' 
 Ses  feuilles font alternes, iort.ferrées,  difpofées  
 fur un même  plan fur les branches, &   comme  pendantes  
 j  de maniéré  que. lé  feuillage  paroit. applati.  
 La forme &  la grandeur de ces  feuilles eft différente  
 fur  le  même pied :  celles .des jeunes  plantes qui: gar-  
 niffent la -tige  ou, les  groffes  branches, font  grandes  
 de fept  à. huit .pouces, arrondies, à trois lobes triangulaires  
 à dentelures peu fenfibles, &  portées fur un  
 pédicule égal à elles&qui a quelquefois douze pèu-  
 .ces  de  longueur  ;  celles,  au  contraire  des  vieilles  
 branches font  taillées:en  coeur très-alongé  de fept à  
 huit  pouces,Vime fois moins-larges,  portées  fur un  
 pédicule ,dix fois plus .court : toutes  font molles au  
 toucher, velues en-dèffous ;  &   femées  par-tout de  
 poils étoilés-femblables-à: une.-farine jaunâtre, qui  
 caufent • des idémangeaifons. à. la . peau  des  qu’ils  y   
 touchent 
 Les  fleurs font qnelquefois  folitaires,  axillaires,  
 mais  plus: communément difpofées, au  nombre  de  
 douze,*en une'panicule  qui  termine  les-branehes,  
 &  portées  chacune fur un péduncule  deux fois plus  
 .  court qu’elles..- Elles reffemblènt parfaitement à celles 
 du  triononj de  Théophrafte,  .c’eft-à-dire.,  que  leur  
 calice éftddublë,  l’ex té rie u r fle cin q fe uille.s linéaires  
 a 'l ’intérieur. monophylle, .enflé  en  Cylindre  découpé. 
  .jufqii’au* quart  fsuleméntfie .fa  longueur  en  
 cinq dentelures triangulaires ;■  leur  corolle  eftcomr  
 pofée. pareillement  de  cinq  pétales. jaunesjà  fond  
 purpurin roiige ou noir, rattachés ènfemble-, par. une  
 colonne  formée par  les -filets  réunis  de  trente  étamines  
 qu-’elle porte.  Leftyle de 1’ovaire  enfile  cette  
 colonne, &   fe  .partage:unpeuau-deffus  des étamines  
 en.cinq.branches  terminées  chacune  par un ftig-  
 mate . fphérique.  L’ovaire  devient  en  mûriffant une  
 capfule membraneufe,ovoïde,  à cinq angles, affez  
 ‘  femblable à.celle  de  l’abelmofc, mais un peu  moins  
 grande ^.longue , d’un pouce &  demi, moins large de  
 moitié, hériffée  de  poils piquans,  diyifée  intérieurement; 
  en, cinq: logés  qui  s’ouvrent  en cinq valves  
 qu battans,. partagés chacun dans leur milieu par une  
 doifon mitoyenne  aux bords de  laquelle  font attachées  
 de chaque,coté quatre  à feptfemences  ovoïdes  
 , ; courbées  en forme de rein, &  brunes. 
 Qualités.  Cette plante n’a ni  faveur ni odeur dans  
 aucune  de.fes  parties. 
 •Ufages.Les habitans de  l’île  Baleya  emploient la  
 racine  pilée ’ de  cet  arbriffeau  en  cataplafme  po.ur  
 . guérir la  galle.: Mais le principal ufage  qu’ils en font  
 confifte à: en. tirer  un fil  analogue  à notre chanvre ;  
 pour cet  effet ils en coupent  les tiges  &   les  groffes  
 branches_en  bâtons de  deux  à  trois  pieds  de  longueur, 
   les  enterrent  dans  la  boue  pendant  deux  
 : à: trois .'jours,  c’eft-à-dire  jufqu’à  ce  qu’elles  foient  
 .affez  pourries  pour  que  leur  écorce  extérieure  ,  
 qui  eft  rude  ,  puiffe  s’enlev,er  aifément en la  ratif-  
 fant,  &  laiffe à découvert l’écorce intérieure  ou le  
 -liber qui eft  très-blanc.,  qu’ils  en  féparent,  &   qui  
 leur fournit un fil  très-fin dont ils font des  toiles  ôc  
 .  des  cordages. 
 Remarques.  L’anfù  eft,  comme  l’on  v o it,  une 
 efpèce  de  trionon de  Théophrafte, qui’  a  pareille-»  
 ment  le  calice  intérieur  enflé, &   la  capfule  à  cinq  
 loges &  cinq valves, avec une cloifon intermédiaire. 
 (  M .  A d -a n s o n .  ) 
 ANTY  ,  f.  m.  ( Hijl.  nat.  Botaniq.') nom Malays  
 d’une  efpeçe  de  folanum  ou  morelle,  commune  
 aux  îlès Moluques  autour  des  habitations ',  &  très-  
 bien  gravée ,  quoique  fans  dé ta ilspar  Rùmphe  
 dans  fon  Herbarium  Ambàinicum ,  volume V I , page  
 (>2,planche X X F l   , figure  2 ,   fous  la  dénomination  
 de  halicacabus  baccifer.  Les.  habitans  de Java  l’appellent  
 ranti. 
 C’eft  une herbe annuelle qui s’élève fous la forme  
 d’un buiffon ovoïde obtus, de trois pieds de,hauteur,  
 fur une  largeur  une  fois moindre.  D’une racine _fi-  
 breufe très-tamifiée, blanche, longue de quatre à cinq  
 pouceç-,  s’élève  une  tige  courte  cylindrique,  qui  
 fe partage dès  fon  origine  en huit à dix branches  alternes  
 ,  difpofées  circulairement,  aflez  écartées,  
 mais  peu  ouvertes',  fous  un  angle  qui  a  à  peine  
 2.5  degrés ,  vertes  ,  comprimées  ou  applatieSjtrian-  
 gûlaires,' à  angles  aigus  ou  comme  ailés. Les feuilles  
 font difpolees  alternativement &  circulairement  
 le  long  de  ces  branches  à  des diftances  affez grandes  
 :  elles  font .elliptiques pointues aux deux bouts,  
 verd-noires,  affez  femblables  à  celles  du piment,  
 çapjîcum, mais plus molles,ce qui les rend un peu ondées, 
  longues de quatre à cinq pouces,une fois moins  
 larges ,  à  une  feule  nervure  -longitudinale  accompagnée, 
  de  cinq à fix côtes alternes  de chaque  côté,  
 portées fur un pédicule trois oU quatre fois plus court,  
 demi - cylindrique  j  ailé  légèrement  fur  fes  côtés  
 comme  celle du  bliton. De leur aiffelle il  fort communément  
 un bourgeon,qui avorte ou au moins qui  
 confifte en deux petites  feuilles inégales en grandeur  
 &  qui  ont l’apparence  trompeufe  de deux fiipules. 
 Les  corymbes  des fleurs  fortent, non pas  de l’aif-  
 félle des  feuilles,  mais dans  les intervalles  qu’elles  
 biffent  entr’elles  le  long  des  branches. Chaque  co-  
 rymbe  confifte  en quatre à cinq  fleurs  purpurines à  
 anthères jaunes., portées  chacune fur  un péduncule  
 égal à  elles  , &  raffembléés au  bout d’un péduncule •  
 commun dé  même  longueur. Chaque  fleur eft eom-  
 pofée  comme  celle  de  là - morelle , folanum,  d’un  
 calice  &   d’une  corolle  d’une  feule  piece  à  cinq  
 divifions-égales,  de  cinq  étamines &   d’un  ovaire ,  
 qui  devient  en miïrijTant  une  baie  fphéroïde de  la  
 groffeur d’un pois '  un  peu applatie en deflïis ou déprimée  
 :  liffe, luifante,  toujours verte,  à  deux  loges  
 ,  contenant un  fuc  aqueux &  des  graines plates,  
 lenticulaires, blanchâtres. 
 Qualités.  Les feuilles de Vanty ont un goût d’herbe  
 plus  agréable que.  celui  du bliton  ou  de  la bre'de,  
 &   fort  approchant  de  celui  de  la poiree ,ou de  l’épinard. 
   Ses  baies  ont une  acidité  agréable  &  comparable  
 à celle  des* fruits  de Palkekenge. 
 Ufâges.  Dans  l’île  Baleya,  où  cette  plante  croît  
 naturellement  auprès  des maifons  ,  les  habitans  en  
 mangent les  feuilles  qu’ils font  cuire  par préférence  
 au  bliton; ils  les  mêlent auflï  dans l ’efpece de  mets  
 qu’ils  appellent fajor;  ce  qui  paroîtra d’autant plus  
 lurprenant, que  l’on fçait  qu’en  général les  plantes  
 de  la famille  des folanum font des narcotiques puif-  
 fans  &  très-dangereux. 
 Remarques.  M. Linné a  confondu  Vanty avec l’efpece  
 de  folanum que Dillen  appelle folanum  Gui-  
 nçtnfe fruclu magno infiar  cerafi,  dont il  a gravé  une  
 bonne figure  dans fon Hortus Elthamenjîs au n° 3 34,  
 &c il lui a  donné lé nom de folanum Guineenfe, ramis  
 angulatis dentatis, foliis mtegenimis glabris,  dans fon  
 Species plantarum  de  1753 ,  page  186.  Non content  
 de cette première  confufion,  M.  Linné<a  cru  pouvoir  
 la  réunir  avec fix  autres efpeces,  tous le nom  
 commun  de  folanum  nigrum  caule  inermi herbaceo , 
 foliis  ovatis dentato angulatis racemis diftickii pdtenti-  
 bus,  dans  la  derniere  édition  de  f  on Syßemz-natures  
 imprimé en  1767,  page  17.3 ,  /z°-vi.  Mais non-  
 feulement cette efpece différé de celle que Dillen appelle  
 folanum Guïneenfe. , par fa .forme .y par  la grandeur  
 de fes feuilles, parla petiteffe  de fes fruits ; les  
 autres ëfpeces different àufli.entr’elles , comme onle  
 verra :à>Leur. article. ( M.  A d  a n  so n . ) 
 AN.VALI, f. m.  (Hiß*nat. Botaniq.^ nom  Brame  
 d’une plante  des  Indes  dont  Van-Rheede  a  publié  
 unéfigure affez médiocre fous le nom  Malabare nili-  
 ca-maram, dans fon Hcfmis Maiabancus, vol. I.pàg.  
 6q.pl. X X X A'/Z/.Commehn dans fes notes l’appelle,  
 acacia foliis Malabarica> 9 fructu rotundo^fernine trian-.  
 gulo.  Zanoni  l’a  figurée:  auflïTous  le  nom  de  nellika  
 dans fon Hiß. pag. iSq, pi. LXI.  C’eft le thyrqbàlanus  
 emblica àès boutiques &  de Rumphe  qui  en a donné  
 la meilleure  figure  que  nous  ayons  dans  fon  Herbarium  
 Amboinicum^vol. V I f  pag.  1, pl.  I. Les Portugais  
 l’appellent  nilikay ;  les  Malays:, 'boa-malaca ;  
 les Chinois , ya-kam ;  M. Linné lui donne le nom de  
 phyllanthus,  epiblica , foliis  pinnads ßoriferis  caule  
 arboreo^ fruclu.baccato, dans îorx Syfiema natura  imprimé  
 en  1767 y page  620.  .  ‘ 
 C’eft  un  àfhre' moyen, dé  2o;,à  25  pieds de  hauteur  
 ,  qui  croît à Malacca  &   fur  toute  la  côte  dii  
 •Malabar dans les  terreins fablonneux &  pierreux. Sa  
 racine eft épaiflè ,  très-fournie  de  fibres capillaires,  
 â   écorce 'noirâtre  au-dehors  &   rougeâtre  intérieurement. 
   Il  a  une  forme  conique  approchante  de  
 celle de  l’i f , mais moins  pointue  , trois  à quatre fois  
 plus  longue  que  large ,  étant  compofé  d’un  tronc  
 épais  d’un  pied  au  plus, à  écorce  noirâtre,  garni  
 du  haut  en  bas  de  branches alternes  affez  rares,  
 ouvertes horifontalement, cylindriques,  peu épaif-  
 fe s ,  entourées  d’autres branches plus ferrées,  très-  
 menues ,  écartées  auflï *horifontalemént,.ordinairement  
 alternes , &  quelquefois  comme  oppofées  ou  
 rapprochées  deux  à  quatre  pour  fortir  du  même  
 point.  . 
 C’eft  fur  ces menues branches  ,  que font rangées  
 les  feuilles  alternativement  des  deux  côtés  fur  un  
 même plan,  de  maniéré  qu’elles  imitent  parfaitement  
 les  folioles  ailées  de  tamarin  dont  elles  ont  
 à-peu-près  la  forme &   la  grandeur. Elles font elliptiques  
 ,  obtufes  aux deux extrémités  ou  de  même  
 largeur par-tout, deux fois' plus longues que  larges,  
 menues ,  plates, xd’une  fubftance  folide  &   denfe ,  
 avec  une  feule  nervure  longitudinale  ,  d’un  verd  
 brun en-deflus, d’un  verd clair  en-deffous,  portées  
 fur  un pédicule  cylindrique  très-court,  qui  eft accompagné  
 à fon  origine de deux petites ftipules  coniques  
 en  pointe  qui  reftent  après leur  chute,  de  
 forte que les  branches  paroiffent  rudes  &   comme  
 épineufes. Çes feuilles ont  toutes  les nuits un mouvement  
 par  lequel  elles fe couchent les  unes fur les  
 autres  pour  ne  s’ouvrir  que  le  lendemain  matin  
 vers  le .lever  du  foleil,  à-peu-près  comme  font  
 les  folioles  des  plantes  légumineufes ;•  avec  cette  
 différence  que  celles-ci  fe plient  fur  leur  pédicule  
 commun ,  au lieu que  celles  de Vanvali fe couchent  
 fur les branches mêmes, diftinâion qui n’a pas  encore  
 été  faite  par  les  botaniftes  qui  ont  confondu  juf-  
 qu’ici .cette  efpece  de  mouvement  avec  celui  des  
 feuilles  de  la  plupart  des  plantes  légumineufes. 
 De*  l’aiflelle  de  chacune  de  .ces  feuilles; fortent  
 deux'  à  trois  -petites  fleurs  enN bouton  fphérique  
 blanchâtre  portées  fur un péduncule très-court,  &   
 pendantes en bas de maniéré qu’elles s’ouvrent en  regardant  
 la; terre.  D ec es  fleurs,  l’une  eft  femelle,  
 les autres  font  mâles.  Elles  font toutes  composées  
 d’un  calice  verd  à fix feuilles &  d’une  corolle verte  
 a fix petales-blancs  femblables au  calice. Les  mâles  
 ont  depuis  trois  jufqü’à  cinq  anthères  jaunes  réuj  
 niés par  leurs  filets ou  portées  fur un  feuï filet qui  
 envoccupe le centre. Les fleurs  femelles au contraire  
 n’ont pas d’étamines, mais un ovaire fphérique  couronné  
 de trois ftyles &  de  fix ftigmates cylindriques 3  
 égaux: à  fa  longueur.  Cet  ovaire devient  en  mûriffant  
 une  baie  fphérique  d’un  pouce  de.  diamètre j  
 un.  peu  applatie  ou  déprimée  en-deffus,  à  chair  
 ferme, d’un verd-clair, un peutranfparente &   fuccu-  
 ■ lente,'marquée  extérieurement de fix  Allons, ne s’ouvrant  
 point ;  mais  recouvrant  une  capfule offeufe  
 fphéroïde , 'brune  , de  cinq à fix lignes de  diamètre *  
 cquronnée  de  trois  paquets de fibres  correfpondans  
 aux trois ftyles de  l’ovaire, &  fie  féparant en trois loges  
 oucapfules bivalves contenant chacune deux graines  
 triangulaires à deux côtés  plats &  à.dos convexe,  
 blanche d’abord, enfuite d’un rouge obfcur & luifant! 
 Culture:. Vanvali ; fleurit  en  mai  &   juin  ,  qui  
 eft  fa faifon  des  pluies  dans  les  îles  orientales*  des  
 Moluquès ; &  celle de la  féchereffe dans  les îles occidentales, 
  comme Amboine &  Java , 011, pour cetté  
 raifon fes  fruits  mûriffent avec  peine  &. rarement„  
 Il  eft  cultivé  comme  un arbre  étranger  à  Amboine  
 où il a  été tranfporté de  Malacca; 
 Qualités.  Son bois  eft  fi  fragile, que fes  branches  
 peuvent à peine foutenir le^ poids  d’un enfant fans fe  
 caffer. Ses fleurs font fans odeur; Son fruit a  une aci-  
 •dité aftrirîgente  très-agréable.  Ses\feuilles  ont  auflï  
 un goût un peu acide, mais beaucoup  plus aftringent» 
 .  Ufages.  Ce  fruit fe  mange  crud fur les tables. On  
 le fecbe auflï ;  &   par préférence,  on le confit au  flirre  
 pouf lui  faire  perdre  toute  fon auftérité:  cetté  
 confiture eft très-agréable &  fe tranfporte en Europe.  
 •Les Chinois les regardent  comme pkisfalutaires  lorf«  
 qu’ils  font  marines  au  f e l ,  parce  qu’ils  confervent  
 une  faveur  aflringente  qui  fe fait  reconnoître  d'abord  
 dans la  bouche, &   qui  e ft  fuivie  de  douceur :  
 on lès  préféré  ainfi marinés  pour  les  faire  entrer -  
 comme  les  câpres &   les  cornichons’ ,  dans  les  fau-^  
 ces  &  les  .'ragoûts .qui  fe  fervent  fin* les  tables. 
 La décoûion de  ceux qu’on  a  féchés  fe boit dans  
 la  diffenterie eaufée  par  l’ardeur de  la bile ; ou bien  
 on en  fait  prendre la  poudre  bu les.feuilles tendres  
 dans  le  lait aigri. Leur décoction fie boit encore dans  
 les  fievrës ardentes ou endémiques,dans  les chaleurs  
 de  poitrine,  &  mêlée  d’un peu.de fuc.re elle, diflîpe  
 les  vertiges.  Ces mêmes  fruits fecs,  macérés  dans  
 l’eau, fe  réduifent  en une  bouillie où une efpece de  
 pâte  qui,  appliquée  fur  la  tête  en topique pendant  
 deux  ou trois jours , diflipe  les migraines &  les vertiges  
 çaufés  par  l’ardeur  de  la  fievre.  L’eau  diftilléô  
 de  fes  fruits  fè  boit flans  les ardeurs du  foie. 
 Remarques..  Les  carafteres  de  Vanvali  bien  rapprochés  
 &   fàifis  fous  leurs  vrais  points.de  v u e ,  
 nous prouvent non-feulement que cet arbre  ne peut  
 être  comparé  à.  l’acacia , c.omme a  fait  Jean  Com-  
 xnelin, mais encore  qu’il ne doit, pas  être confondu ;  
 comme  a  fait M . Linné,  avec  le  nïruri &   le  phyl-  
 lante fous  le nom de phillanthus. C e font trois genres  
 de  plantes  très-différens &  qui fe rangent  natureller  .  
 ment dans notre quarante:cinquieme familledes tithy-  .  
 males , fous  la fécondé  fefrion qui  raffemble  celles  ;  
 qui .ont les étamines réunies par leurs filets; Voye{ nos  
 Familles des plantes, vol. I f p  .$5 6 . (JM. A d  AN  s o n  . ) 
 ANUBIS,  ( Hifi.  dl Egypte. )  L’hiftoire fab.uleufé  
 d’Ofiris fait  mention  d’'Anubis, frere  de ce roi conquérant, 
  &   félon d autres ,  capitaine  de  fes gardes*  
 Sa fidélité &  fa vigilance  à  remplir  fes  devoirs  lui  
 méritèrent  les  honneurs  de  l’apothéofe  chez  un  
 peuple qui  avoit  la  politique  de déifier  toutes  les .  
 vertus.  Il  fut  placé  parmi  les grands dieux  de  l’Egypte  
 : fon culte paffa dans  la Grèce, où il fut adoré  
 fous le  nom  de Mercure  Trimégifie ,  avec  lequel  il  
 n’avpit  rien  de  commun  que  la  patrie,  &   le  ça*  
 dueée  que  l’un  l’autre  tenoient  en  leur  main, 
 O 00