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 premières  voies.  On  a  v u ,  dans  une  exténuation  1  
 des  plus  complettes  ,  une  quantité  étonnante  de  
 graillé  dans  le  méfentere,  l’épiploon,  &c  autres  
 parties  du bas-ventre  qui  en  font  fufceptibles.  On  
 a  vu  encore  l’eftomac  ulcéré,  ou  fquirrheux ;  le  
 pylore  reffer-ré  &   cartilagineux  ;  la  rate  extrêmement  
 petite  ou  .offeufe  ;  l’épiploon  collé  aux  in-  
 teftins,  &   ces  vifceres  ne  formant qu’un peloton ;  
 le méfentere  farci  d’une  matière blanchâtre, folide ,  
 &   quelquefois  pierreufe,  fuppuré , putride &  détruit. 
  Ce  qu’on  obferve  plus  particuliérement  dans  
 les  vieillards,   regarde  les  offifications  des  cartilages  
 ,  des  tendons,  des  ligamens ,  des  arteres ,  des  
 valvules  du  coeur  ,  de  la N faulx  ,  de  la  tente  du  
 du  cervelet,  &c.  fans  parler de  l’altération des v ifceres  
 qu’on  ne  rencontre  que  par  accident  :  on  a  
 vu  enfin,  dans  un  fujet  dont  l’eftomac  &   le  pancréas  
 étôient fquirreux,  les  membres, quoique  refroidis  
 ,  confervant  toute  leur  flexibilité.  On  juge  
 bien  que  la  plupart  des  défordres  dont  on  vient  
 de  faire mention, doivent  être  regardés comme  le  
 produit  de  la  maladie  qui  fait  le  fujet  de  cet  article. 
 La  faignée  eft  ici  très-rarement  néceflaire.  Les  
 émétiques &  les purgatifs  y  doivent être  employés,  
 lorfque l’état  des premières voies le demande ; hors  
 de ce  cas, on  doit les donner avec beaucoup de ré-  
 ferve : cependant Peftomac doit être fouvent regardé  
 comme  le  foyer  de  cette  maladie;  &   c’eft  dans  la  
 vue  d’en rétablir  les  fondions qu’on  fait ufage des  
 ftomachiques, des amers &  des  fortifians ;  tels  font  
 les citrons,  le  quinquina, Pabfinthe,  les martiaux,  
 &   les eaux minérales qui participent de leur nature.  
 Les hume&ans ,  les  tempérans, les  dépurans &   les  
 anti-fcorbutiques ;  les  adouciffans &   les rafraichif-  
 fans, comme  les crèmes d’orges &   de r iz , le fagou,  
 les  gelées  ;  les  bouillons  de  poulet,  d’écrëviffes,  
 de  limaçons  &   de  tortue  :  le  lait  ,  le  petit-lait,  
 les  émulfions ,  &c.  font les alimens &  les remedes  
 qui conviennent à Vatrophie, lorfque  l’eftomac  permet  
 d’en  ufer.  Les  caïmans  font  fouvent  necef-  
 faires  :  le camphre  ,  la  liqueur anodyne minérale,  
 la  poudre  tempérante  ,  font  ceux  qu’on  donne  
 avec  le  plus  de fureté. Les épitêmes ftomachiques ,  
 les  bains ,  les  fri&ions,  font  des  acceffoires  qui  
 peuvent  avoir  leur  utilité.  On  retire  enfin  de  
 grands avantages de  la  diffipation,  du  changement  
 d’air  ,  de  l’exercice  agréable,  &   fur-tout  de  celui 
 du  cheval,  &c. La  plupart  de  ces  remedes  
 peuvent  convenir  au  marafme  des  vieillards,  &   
 en  retarder  les  progrès ;  mais on doit  plus  infifter  
 furies  analeptiques,  &   principalement  fur  le  vin  
 qui  eftj  comme  comme  on le  dit vulgairement,  le  
 lait des vieillards, mais  qui  doit  être  toujours  donné 
 « vee'ménagement. 
 atrophie des enfans eft accompagnée-de  l’enflure  
 ou  de  la dureté  du  ventre,  du  dégoût,  ou  d’une  
 faim extraordinaire ; de  la-toux  feche,  &   quelquefois  
 de l’oppreffion  , de  Pabattemènt  &   de  la  pâleur, 
  au vifage; de la  diarrhée  avec les urines  bour-  
 beufés t,  &   très-colorées.  Le  ventre  cependant s’élève  
 de  -plus en  plus  ,•'&  devient  douloureux  :  la  
 fievre lente qui devient plus manifefte, fe  renfonce  
 pendant la digeftion, &  eft accompagnée  de la  foif ;  
 les extrémités enfin' fe réfroidiffent, &   annoncent là  
 mort.  Les  enfans peuvent tomber dans, le marafme,  
 lorfque leurs  nourrices  manquent de lait,  ou  qu’ils  
 endettent  d’une  mauvaife  qualité.  L’âbus  des  ab-  
 forbans, &  des remedes falins, les alimens grofliers,  
 dont on  nourrit quelquefois les enfans, <S*c. peuvent  
 être1 encore la  foiïfëe; de• cette  maladie,  qui  recele  
 dans  l^S  vifceres ,  des  défordres  auxquels  il  eft  
 fouvent impoffible  de  remédier,  tels  font ceux que  
 l’ouverture  des  cadavres  nous  découvre  toust les 
 A T T 
 jours , dont les plus communs confiftent  en des'obfc  
 truftions très-manifeftes  dans les  veines  laâées,  ou  
 des  engorgemens  fquirrheux  . dans  les  glandes  
 du  mçlentere. On a vu  les  inteftins  contenant  une  
 efpece de  lie  noirâtre, remplis de vers &  de flatuo-  
 iités.  Le  foie  a  paru d’une  groffeur  démefurée,  &  
 d’une  forme  extraordinaire  ;  décoloré  ,  &   avec  
 beaucoup de  dureté : les  poumons fe  font préfentés  
 tachetés  de  différentes maniérés,  adhérens  à  la plèvre  
 ,  remplis  de  tubercules ,  fuppurés, &  dans un  
 état  de  pourriture. 
 Un  lait  nouveau  eft très-fouvent le  feul  remedè  
 qui convient aux enfans à la mamelle, lorfque la maladie  
 n’a pas  jette encore de  profondes  racines. Les  
 délayans &   les légers  apéritifs  font  employés  avec  
 fuccès  , tant  pour les enfans au lait que  pour  les  fe-  
 vrés.  On  ufe  beaucoup  de la rhubarbe, &   de  quelques  
 autres  laxatifs ; mais on doit éviter les purgatifs  
 ftimulans, qui ne manquent guere d’irriter la maladie.  
 On  peut  enfuite  effayer  les  amers  ,  &  ■ même  les  
 martiaux,  pour les  enfans fevrés:  la  terre  foliée de  
 tartre ,  lé Tel  de duobus, la  liqueur  anodyne minérale  
 , &  l’huile de tartre par défaillance, font encore  
 des  remedes  qu’on fait  entrer  dans  ce  traitement.  
 On  peut  tirer  enfin  quelqu’avantage  des  linimens  
 relâchans, des  fomentations émollientes,  &  même  
 des bains; on a  vu  de  grands effets de  ces  derniers,  
 lorfque  l'atrophie  étoit  caufée  par  les  crinons  ,  infectés  
 qui  attaquent  la  peau  des  enfans  ,  &   dont  
 nous  ferons  mention  ailleurs. 
 U atrophie des extrémités, aridura aftutlm, dépend  
 le plus  fouvent d’un vice  caché, tant dans les nerfs ,  
 que  dans  la moelle  de  l’épine, que  la feule ouver-“  
 ture  des  cadavres  peut manifefter ;  mais elle  peut  
 reconoître  aufli  une  caufe  évidente,  comme  une  
 tumeur  qui  comprime  les  nerfs  ,  la  luxation  qui  
 produit  le même  effet,  &c.  Ce  defféchement  entraîne  
 ,  dans  la  plupart,  la perte  du fentiment,  Sc  
 même  du mouvement  : il  fe forme encore quelquefois  
 fur  la partie ,  des  phly&enes  qui  la  menacent  
 de  gangrené. On  guérit aifément  cette  maladie,  fi  
 elle  reconnoît une caufe  évidente ;  mais  celle  qui  
 vient d’un vice  des  liqueurs, eft prefque  incurable*  
 Après  les  remedes  généraux,  s’ils font jugés nécef-  
 faires,  &   le  régime  humeftant  ou adouciffant, on  
 ufe ordinairement des tempérans, des légers apéritifs  
 &'des  diaphorétiques, mais le  plus fouvent  fans  le'  
 moindre  fuccès. On doit  plus  attendre  de  la  boif-  
 fon  des  eaux minérales, tant  froides que  chaudes,  
 dont les circonftances règlent le choix, que de  tous  
 les autres remedes  internes. On peut  tirer  quelque  
 avantage des  bains  de bouillon  de  tripes,  de Peau  
 de  guimauve  &   autres émolliens ;  des  fri&ions  &   
 on étions  faites  avec  l’huile de  vers,  de petit-chien  
 &   de  camomille;  avec l’onguent rofat,  &c.  de  la  
 douche  des  eaux  thermales  ,  &c.  Les  ventoufes  
 feches  ont  rétiffi  quelquefois ;  mais  il  faut  que  la  
 caufe  de  la  maladie  foit  bien  légère ,  pour  céder  
 à  un  pareil  remede.  ( T.  ) 
 A TKO PU S ,  ( Mujiq,  infirum.  des  anc. )  efpece'  
 d’inftrument  de  mufique  des  anciens,  dont  on  ne  
 fait  rien  de  plus.  (F . D .C .') 
 ATTEHU ,  f.  m.  ( Hift.  tiat. Botaniq.) genre  de  
 plante de  la famille des piftachiers, dont on copnoît  
 aux  îles  Moluques  deux  efpeees  que  nous  allons  
 décrire. 
 Première  efpece.  ATTEHU * 
 Vattehu, ainfi nommé par les  habitans  de Boeroit  
 &   de  Leytimore,  a  été  très-bien  gravé  ,  quoique  
 fans  détails, par Rumphe dans .fon  Herbarium Am-1  
 boinicum ,  vol.  I  , pog.  t io , pb L IU  , n°  X ,   fous  le  
 nom de pàpaya’Littoria  Boeronenjîs. 
 Ç’eft  un  arbre  de  20  pied?  de  hauteur,  à, trône 
 A T T 
 fimpïe  ,  droit  &   é le v é ,  d’un  pied  ou  environ  dé  
 diamètre,  fans  branches,  couronné  feulement à fon  
 extrémité,  comme le papayer, ou plutôt comme le  
 fummac, l’azedatac ou le  monbin,  d’un  faifeeau de  
 quinze  à  vingt  feuilles ,  au-deffous  defquellés«  on  
 voit  fur  une  longueur  de deux pieds ou environ lès  
 cicatrices  rondes  &   contiguës  des  feuilles  précédemment  
 tombées. Lorfqifil  eft jeune, fon bois eft  
 tendre, fi caftant que le vent l’abat fouvent, &  qu’on  
 ne peut y  monter ; il a au  centre  une  grande  cavité  
 qui  fe  remplit.peu-à-peu, de forte que quand  il  eft  
 vieux , on n’y  voit qu’un pouce de moelle fongueufe  
 entourée d’un bois dur.. 
 .  Ses,  feuilles  font  alternes,  difpofées  eirculairé-  
 inent, &  fort ferrées autour  du  fommet  du tronc ,  
 aîlee.s fur un  double  rang, ou  compofées  de  huit à  
 neuf paires  de  folioles alternes,  elliptiques,  point 
 e s  alix deux bouts,  longues de  quatre  à cinq pouces  
 ,  deux  à  trois, fois  moins  larges  ,  dentelées  à  
 dents  aiguës,  fermes,feches, liffes  deffus,  molles  
 deffous  ,  relevées  d’une  nervure  longitudinale  qui  
 les coupe inégalement en deux, &  qui porte  huit  à  
 dix  côtes comme oppofées de chaque côté. Le pédicule  
 commuaqui compofe  chaque  feuille , ne porte  
 les folioles que fur fa moitié fupérieure, l’autre moitié  
 eft nue ; il eft charnu,  herbacé,  verd , long  d’un  
 pied ou un pied &  demi, cylindrique, épais de.deux  
 à  trois lignes., &, comme  articulé à fon origine,  qui  
 après  fa  chute  refte  fur  l’arbre  comme  une  callo-  
 fité  affez  élevée. 
 Du  centre, du  faifeeau  des  feuilles,  s’élève  au  
 fommet  de l’arbre un faifeeau  de vingt à trente pani-  
 cules  ou  grappes  de  fleurs, élevées,  droites, longue? 
   de  fix  à  neuf  pouces,  ramifiées  chacune  en  
 dix à douze  branches  alternes,  difpofées  circulaire-  
 ment.. Chaque  grappe  porte  environ  cent  ou  .deux  
 cens  fleurs  ,  d’abord  femblables  à ' des  boutons  
 fphériques  d’une  ligne  environ de diamètre, portés  
 fur un  pédicule  à-peu-près de  même  longueur,  &   
 couches horizontalement, qui s’ouvrent en  un calice  
 hémifphérique d’une feule  piece  à  quatre  dents, &   
 .qui contient une  corolle à huit pétales oblongs , jaunes  
 &   concaves,  avec  un  ovaire  peu  apparent  ,  
 couronné  de cinq ftyles. écartés, qui devient  par  la  
 fuite une baie ovoïde blanchâtre,  feche  comme  une  
 écorce  qui  conferve  fes  cinq  ftyles pendans &   cor-  
 refpondans  à  autant de  loges  qui contiennent  chacune  
 un  pépin  ovoïde pendant  du  haut  du  fruit en  
 bas. 
 Qualités.  Toute  la  plante  a  une  faveur  douce  
 affez  fade. En  quelque  endroit  qu’on  la  coupe  ,  
 elle  rend  un  fuc  laiteux  comme  le  papayer  ou  le  
 fumae.  ,  '  ' 
 Ufages.  A  Leytimore  &  Totarfon oit  cet  arbre  
 croît affez abondamment,  on fait de fon bois * pour  
 les  portes des  maifons  &   pour  les  petits  navires  
 des  planches  qui  font  affez'de  durée. 
 D eu xiem e   efpece.  RiM A-TEH U . 
 La  fécondé  efpece  tfattehu  fe  nomme  rima-tehu  
 par  les habitans de  Soyan.  Ceux de  Baguala ou Ba-  
 guewal 1 appellent oeri-rnarejfu ou euht goegor,  parce  
 fon écorce &  fes feuilles tombent fi facilement,  que  
 fouvent fon tronc en eft entièrement  nud  &   découvert; 
  ceux des îlesUliafles ay nou allô ï  ceux de Leytimore  
 ay  niwer &   aynier,  c’eft-à-dire, arbre fem-  
 blableau  palmier calappa,  c’eft-à^dire  au  cocotier;  
 les  Malays  lui  donnent  le nom  de papaya utan que  
 Rumphe a rendu par  celui  de papaya fylvejlris, fous  
 lequel  il a donné une  figure fort  réduite  &   ineom-  
 plette de  cette  plante  à lapag.  ity^pl. LUI.fig.  /,  
 de  fon Herbarium Amboinicum, vol.  I. 
 Le  rima-tehu,  a  à-peu-près  le  port  de  Vattehu,  
 mais  il  s eleve jufqu’à  là  hauteur de  trente  à  qua-  
 1 orne  /» 
 â m 1    r^T 
 i 
 y   font  moins  élevées ;  plus  triangulaires  &   pin?  
 lâches ,  parce  qUe  les  feuilles y  font moins ferrées j   
 j  ^z-e  . POUr l’ordinaire un peu  courbé par le poids  
 des  feuilles;  Elles  font  allées  comme  ceux  de  ïà  
 première  efpece, compofées de  quinze  à  vingt pai*  
 res  de  folioles  longifes  de  fix  à  neuf  pouces  ,  &   
 une  fois moins, largesdeft-à-dire , moins  étroites  à  
 proportion de  leur  longueur'que celles de l’attehu j   
 le pédicule commiin qui  les porte prefque d’un bouf  
 .à 1 autre  a  cinq  ou  lix  pieds  de  longueur,  &   eft  
 comme  articulé  ou  renflé  à  l’infértibn  de  chaqué  
 paire  de  folioles.  ■ " 
 Les. grappes des fleurs couronnent j comme  celles  
 de Vattehu, le tronc;.mais elles ont jufqu’à deux pieds  
 de  longueur.  Les  fleurs  font fuivies de  petites baies  
 ovoïdes de  la grandeur  &  forme  d’un  grain  d e 'rif  
 ou  d’épine-vinette,  applati.en-deffus, couronné  
 de  cinq  filets ;  à chair blanche ,  feche, partaâ  
 gbe en  cinq loges, Contenant  cinq  pépins. 
 ■  Cet  arbre  croît  particuliérement  fur  les monta-  
 gnes  de  Leytimore.  Il  a  les  mêmes  qualités  &   les  
 mêmes  ufages que- Vattehu. 
 ,  Remarques.  Rumphe  n’attribue  dans  fà  figure du  
 rima-tehu  que  quatre  pétales ,  tandis qu’ils  en  accordent  
 huit  à Vattehu  ,  tant dans  la  defcriptiôn que  
 dans la figuré qu’il donne] de cette plante, ce qui nous  
 paroît être une  erreur, d’autant plus qu’unë pareil lé  
 irrégularité ne fë voit dans aucune autre plante  de la  
 famille  des piftachiers,  où  l’on  ne peut  refufer Uné  
 place à ce genre  qui,. en fuppofant fa corolle à quàÀ  
 tre  pétales  ,  . fe  rapprôcheroit  affez  de  Pazedarac;  
 (  M .   A d a n s o n .') 
 ATTELIER  d u   S c u l p t e u r  ,  (AJlron.  )   nom  
 d’une^  eonftellation  méridionale  introduite  par  M.  
 Pabbé  de  la  Caille,- dans  fon  nouveau  Planifpherè  
 des  étoilés  aufirales ; il l’appelle  apparût us fculpiorisl  ,  
 EUé  eft fituée fur le  colure  des  folftices, au-deffus  
 de la grue &  du phénix.  La plus belle étoile de cette  
 ëonftellation eft de la cinquième grandeur ; fon afeen^.  
 fion droite au commencement de  1750, étoit de  x id  
 38'  58",  &   fa  déclinaifon  3©d  43'  3"  auftralej  
 Voyez Coelum Aujlrale felUferum 1763.  ( M.  d e   l a   
 L a n d e .  )   .  . 
 ATTENÉ, ( Géogré) contrée dé l’Arabie Heureufé  
 que  Pline  met  à  cinquante  mille  pas  du  rivage  
 vers  le  golfe  de  Gerra.  C’eft  aujourd’hui  le  pàyà  
 d’Oman.  ( C .A 
 ATTENY, ÇGéogr.') ville  des Indés 3  au royaume  
 de Decan, dans la  prefqu’île en-deçà du Gange. Elle  
 eft  dans  une  belle  fituatiôn,  au  milieu  d’une  forêt  
 de  palmiers  ,  non  loin  de  la  me'r,  à  vingt-deuxè  
 lieues, &  au nord de Vifapour.  (C.  Aï) 
 ATTENTION,  f.  f.  (  Belles-Lettres.)  C’eft  une  
 a&ion  de  l’efprit qui fixe  la penfée  fur  un  objet  &   
 l’y   attache  ,  an  contraire  de  la  diflipâtion  qui  là  
 dérobe  à  elle-même  ,  de 4 a  rêverie  qui  la  laiffè  
 errer au hafard fur mille  objets dont  aucun  ne  l’arrête  
 , &  de  la diftraéHon  qui  l’emporte  loin de l’oba  
 jet <^ui  la doit occuper. 
 L attention  donne  à l’efprit  une  fécondité  furpre-  
 iiante &  bien fouvent inefpéréej c?eft peut-être le plus  
 grand fecret  de  Part,  le plus grand moyen du  génie;  
 Ce  que  tout  le  monde  apperçoit  d’un  coup-d’oeil  
 dans la nature, n’a  rien  de  piquant  dans  l’imitation,  
 le charme de celle-ci confifte à nous frapper de millë  
 traits  intéreffans  qui  nous  avoient  échappé ;  c’eft  
 P attention  qui  les faifit, &  qui  changée en  habitude  
 diftingue  le  coup-d’oeil  pénétrant  de  l’artifte  du  
 regard diftrait,  vague  &   confus  de  la  multitude.' 
 Il  n’eft  pas. bien  décidé  que  le  poëte  ,  dont  les  
 peintures  vous  raviffent  par  la  nouveauté  des  dé*  
 tails &   leur vérité  fingulierefoit  né avec  plus- dé  
 R R r r i j