
 
        
         
		extrémité fnpérieure , de manière que Pembryô'neft  
 foutenu pendant par cette radicule dans l‘e  fruit. 
 Qualités.  L’adamaram  eft  infipide &   fans'  odeur  
 dans toutes  fes parties, excepté' dans fes feuilles qui  
 font ameres,  &  fon fruit qui répand une odeur âflez  
 agréable ,  lorfqu’on l’ouvre récemment cueilli. 
 Ufages^  Ses amandes  fe mangent crues, &  fe fervent  
 fur les  meilleures  tables dans  toute  l’Inde ,  oit  
 les Européens lèseftiment plus que celles duNanari,  
 pour  faire  des  gâteaux  d’amandes, quoiqu’elles  ne  
 foient pas aufli huileufes,. &  même  Rumphe  affure  
 qu’on n'en peut pas  tirer d’huile ; néanmoins Rheede  
 dit qu’on en tire par expreflïon une huile  femblable  
 à celle  de l’olive  , mais qui a la bonne qualité de ne  
 rancir jamais.  On en fait aufli des émulfions, comme  
 avec nos amandes.  Suivant Rheede, les Indiens font  
 avec  fes  feuilles  de  petits  gâteaux  qu’ils"  mangent  
 aufli.  Ils  lès  emploient  encore  dans plufieurs maladies  
 ,  par  exemple,  ils  en  boivent  le  fuc  tiré  par  
 expreflîon,  &  mêlé  avec l’eau de r iz ,  ou l’infufion  
 de riz, pour modérer la coliqué, l’ardeur de la bile,  
 .&  les  migraines  qui  ont  pour  caufe  de mauvaifes  
 digeftions.  Les  mêmes  feuilles  frottées  d’huile  de  
 palmier s’appliquent en topique  fur les  tumeurs  de  
 la  gorge ; &  avec les plus tendres Unies au lait de la  
 noix d’Inde  ,  c’eft-à-dire  du cocds,  on  prépare  un  
 onguent fouverain contre la galle ,  la Iepre  &  fem-  
 blables maladies de la peau. 
 Culture.  U  adamaram croît naturellement dans les  
 forêts du Malabar, fur-tout dans les terreins  fablon-  
 neux  ;  mais  l’utilité  que  les  Indiens  tirent  de  fon  
 amande &  de fon vafte ombrage, &  fa belle forme,  
 font  qu’ils  le  cultivent  dans  leurs  jardins &  autour  
 de leurs habitations,  oit ils le plantent avec fymmé-  
 trie &  par allées pour jouir de fon ombrage.  Ils placent  
 au-deflbus  des  bancs &  des fieges,  où ils vont  
 fe  repofer  &   prendre  le  frais.  Cet  arbre  croît  
 aufli  à  Banda,  à  Java,  à Baleya,  &  dans quelques  
 autres îles adjacentes des M oluques, mais non pas  à  
 Amboine  ,  où il a été tranfporte  de l’île Baleya,  où  
 les  rois en ont ordonné de  tout tems des plantations  
 régulières  comparables  à  celles  de  nos  jardins  de  
 l ’Europe.  Il leur tient lieu de nos amandes &  de nos  
 noifettes,  car  il  porte du  fruit  trois  fois  l’an  ,   &   
 à  chaque  fois  qu’il  fleurit,  il  pouffe  de  nouvelles  
 feuilles  ;  dès  que  celles - ci  font  développées,  il  
 quitte  les  vieilles  qui  alors  font  d’un  rouge  très-  
 agréable à la'vue.  11 fleurit dès  la  troifieme année,  
 &  continue  ainfi communément  pendant  80  ans. 
 Remarques. Il feroit important pour les Botaniftes,  
 &   nous  délirerions  fa v oir ,  pour  lès  progrès  de  
 l’Hiftoire naturelle ,  fous  quelle  autorité  M.  Linné  
 a  avancé  que  l’adamaram  a des  fleurs mâles,  fans  
 ovaires  quelconques,  mêlées  avec  des  fleurs hermaphrodites  
 ,  qui l’ont déterminé à placer cet arbre  
 dans  la  23e  claffe  de  la  polygamie monoecie  entre  
 l’érable,  l’arroche Sc la pariétaire,  avec  lefquels  il  
 n’a  pas plus  de  rapport  que  l’éléphant n’en  a  avec  
 l’a ï,  ou le pareffeux  &   le  tatou.  Ce  n’eft certaine-  
 mentpas-ce qu’en difent Rheede &  Rumphe, les feuls  
 auteurs qu’il cite &  qu’il femble avoir fuivis ;  car de  
 ce que nombre de fleurs avortent, il ne  s’enfuit pas  
 liéceflairement que ces fleurs foient des fleurs mâles,  
 &   qu’elles  n’aient  que  des  étamines  fans  ovaires,  
 puisqu’il  n’y  a  prefque  pas  d’arbres  à fruits  un  peu  
 gros qui  ne  perdent  ainfi  le plus  grand nombre  de  
 leurs fleurs,quoiqu’hermaphrodites bien complettes. 
 Seconde  efpece.  SAROS. 
 UHortus Malàbaricus donne encore à la planche 4,  
 du  vol. IV , fans  aucune defcription,  la figure  d’une  
 autre  efpece  d’adamaram  bien  différente  de  la  première  
 ,  &   qui  pourroit  bien  être  celle  qu’il  nous  
 apprend  que  les Malabares  appellent faros.  Voici  
 les  principales  différences qui font  exprimées  dans 
 cetté figuré.  Lés  jeunes  branches  font plus-fortes i;  
 'a-péu-pfès de la groffeur du doigt;  les  feuilles  plus  
 petites j'environ  de  fix à fept  pouces  de longueur,  
 finùeufe's- Ou marquées dé  chaque  côté de  deux ou  
 trois  fihuofités  ,  qui  leur  donnent  parfaitement  la  
 figure de  celles  d’un  chêne,  & fefliles  fans  aucune  
 apparence  de  pédicule ,  J’épi  de  fleurs  plus ferré,  
 deux  fois  plus  court  quelles  féuilles  ;  l’écorce  du  
 fruit moins longue &  plus large à proportion ,  pref-  
 qu’hémifphérique, ayant un de fes battans prefqu’or-  
 biculaire &  femblable à un couvercle  ;  le  noyau ou  
 l’oflelet plus petit &  plus étroit  à proportion  de  fa  
 longueur. 
 Tant de différences nous paroiffentfiiffifantes pour;  
 diftinguer le  faros  de Vadamaram comme  une autre,  
 efpece. 
 Troifieme  efpece.  SALISSA. 
 La  fécondé  efpece à?adamaram  de Rumphe,  qui  
 efl notre troifieme ,  eft décrite dans cet auteur,  vol»  
 I er, page  ty S , fans  aucune  figure,  fous  le  nom de  
 catappa littorea, d’après le nomMalays ; catappa-laut  
 qui exprime  la même idée.  Les habitans d’Amboine  
 l ’appellent faliffa  ,  nom  que  nous  ayons  adopté  ;   
 ceux de Macaflar, taliffa ;  &■  ceux de  Banda, taly.o-  
 batu ,  parce qu’il croît  fur l'es rivages pierreux. 
 En  effet,  cet  arbre  fe  plaît particulièrement aux:  
 bords de la m er,  entre  les rochers efcarpés,  d’où il  
 affefte ,  pour  ainfi dire ,  de  fe pencher &   d’étendre  
 fes branches au  loin  fur fes eaux ,  comme  pour les  
 ombrager.  Lorfqu’il fie trouve  dans une bonne terre  
 franche, il s’élève plus haut que Vadamaram^ &  étend  
 fes branches,  en les inclinant,.  comme  le" chêne autour  
 d’un tronc fort épais  ;  mais fur les rivages,  où  
 il  croît plus communément,  il a beaucoup moins de  
 régularité  ;  quoique  fes  branches  foient  oppofées-  
 de même que celles de Vadamaram,  elles s’inclinent  
 &  fe  courbent  fouvent,  de  maniéré  qu’une  partie  
 plonge  fous  les eaux.  Leur écorce,  ainfi que  celle  
 du tronc,  eft unie,  égale, arrondie,  d’un ver d-gai,  
 à-peu-près comme celle du platane ou du frêne. Son  
 bois  récemment coupé,  eft  blanc-rougeâtre ,  mais  
 en féchant  il devient cendré ; il eft compofé de fibres  
 groflieres  ,  qui  forment  des  anneaux  quelquefois^  
 réguliers ,  quelquefois obliques &  finueux. 
 Ses  feuilles  font  étagées  au nombre de  cinq à fix  
 autour des branches, comme  dans Vadamaram, mais  
 un peu  plus longues,  plus  étroites  à  proportion  
 plus velues  , plus chargées de nervures parallèles le  
 long de la côte principale. Ses fruits font plus petits,'  
 confervent  plus  long-tems  leur  couleur  verte ,  Sc  
 contiennent un noyau plus arrondi à  fes  extrémités,} 
 Ufages. On fait peu d’ufage des amandes du faliffa,'  
 quoiqu’elles foient affez douces Sc du goût de la noi-;  
 fette ,  parce  qu’elles  ne  font  pas  aufli tendres  que  
 celles  de Vadamaram ,  &   qu’elles reftent  entre  les  
 dents  ;  on les  néglige aufli a caufe de  leur petitefle,'  
 d’où il arrive que le rivage eft quelquefois tout couvert  
 de celles que la mer y  rejette. Son b ois, qui eft  
 léger &  durable dans l’eau  dé mer,  eft fort  recherché  
 pour la conftrufrion des vaiffeaux. 
 Remarques. Cet arbre eft très-commun dans toutes  
 les îles orientales des Moluques,  fur-tout à l’île Cé-  
 lebe, où les habitans le regardent comme une fimple  
 variété de  Vadamaram,  félon Rumphe ;  mais  combien  
 d’efpeces de  plantes qui n’ont pas entr’elles au-i  
 tant de différences ? 
 Quatrième  efpece.  Lalia. 
 Dans  les mêmes  îles ,  on  rencontre  aufli,  mais  
 moins fréquemment, une autre efpece d'adamaram ,  
 que Rumphe appelle catappa fylvefiris,d’après le nom  
 Malays,  catappa-oetan,  &   que  les  habitans  d’Am-  
 boine nomment lalia,  fur-tout dans le quartier d’Hi-  
 toë.  Elle  ne  s’obferve que loin de la mer,  dans  les  
 forêts,  en plaines &  le long des rivières. 
 Les principales  différences du  faliffa  eonfiftent  en  
 ce que fes feuilles font plus  longues ,  plus-étroites,  
 plus  veinées, plus nerveufeS ,  rangées  avec  moins  
 d’ordre,  &  plus ferrées fur le bout des jeunes, branches  
 ,  qui  font  couvertes-,  ainfi  que  leur  pédicule  
 &  leur  face  inférieure,  d’un duvet roux.  Ses fruits  
 font  plus  petits,  plus  ronds,  d’un  verd-jaune de  
 pommé mêlé d’un peu de rouge ; &  leur amande  ne  
 fie  mange  pas  plus  que  la  précédente  ,  feulement  
 parce  qu’elle a trpp peu de  chair ,  &  qu’on ne veut  
 pas fe donner la peine de Cafter fon noyau  pour  l’en  
 tirer.  Son tronc n’eft pas incliné ,  mais droit,  &  répand  
 fes branches  en parafol. 
 Ufages. Le bois du lalia reffemble à celui du faliffa,  
 mais il eft plus  fe c ,  &  a des veines plus  grandes  ; il  
 fert aux mêmes ufages.  Ses  feuilles  font fi grandes,  
 que  fouvent  les  habitans  s’en  fervent  comme  de  
 nappes, de ferviettes &  de plats, lorfqu’ils font obligés  
 de manger dans les forêts pendant leurs voyages.  
 Elles  ont,  aufli bien  que  leur écorce ,  la  propriété  
 de teindre  en n o ir,  St ils  s’en fervent,  fur-tout de  
 leurs écorces,  pour procurer à leurs dents une  cou-  
 lèur noire &  pour faire leur encre. (AJ. A d a i ïs o n .') 
 ADAMBOE, f. m.  (Hfl. nàt.  Botaniqi)  genre de  
 plante  ,  de  la  famille  des  myrtes,  c’eft-à-dire  dés  
 plantes qui o n t , comme  le myrte,  un calice  Sc  une  
 corolle  polypétale  pofés  fur  le  f ru it ,  St plus  de  
 douze étamines. Van Rheede en diftingue deux efpe-  
 ces qui toutes deux croiffent au Malabar. 
 Première  efpece.  AdAMBOE. 
 La première  efpece  eft appellée  adamboe par les  
 Malabares,  &  figurée  affez  bien  fous  ce nom  dans  
 VHortus Malabarïcus,  vol. Z/7, page  ,  planches 2.0  
 &  21. Les Malabares l’appellent encore caddipoea,  
 les Brames fotulari,  les Portugais catupinacadaferra,  
 Sc les Hollandois  baak-roofen. 
 C ’eft un arbriffeau de fept pieds de hauteur,  toujours  
 Verd, .qui  vi,t long-téms, &  qui croît en abondance  
 à Mangatte  &   à  Cranganor,  fur  la  côte  du  
 Malabar j  fur-tout  au  bord  dés  rivières  ,  dans  les  
 tërreins  fablonneux  &   pierreux,  où  il  fleurit  en  
 juillet &  août,  &  porte fes fruits mûrs en novembre  
 &   décembre.  Sa forme eft à-peu-près fphérique par  
 la difpofition  de  fes  branches  qui  fe  répandent autour  
 de  lui  circulairement depuis  la  cime jufqu’à  la  
 racine;  Celle-ci  a  le  bois  blanc  ,  recouvert  d’une  
 écorce  cendrée.  L’écorce  des  branches  eft  rude,  
 d’abord verte ,  enfuite  rouffâtre. 
 Le  long des  branches  les  feuilles fortent alternativement  
 fans  ordre,  fort rapprochées les  unes des  
 autres,  portées  fur  un  pédicule  cylindrique  aflez  
 cou rt,  renflé,  ouvertes à  peine  fous  un  angle  de  
 quarante-cinq degrés ,  &  difpofées  fur les branches  
 de maniéré qu’elles forment un  feuillage  applati  en  
 éventail.  Elles  font  elliptiques,  à-peu-près  de  la  
 forme de celles du neflier ,  longues de fept pouces,  
 prefque deux  fois, moins  larges ,  liffes, verd-noires  
 deffus,  verd-rouffâtres  deffous,  rudes  au  toucher  
 par  les  côtes  &   nervures  blanchâtres  qui  les  tra-  
 verfent. 
 Chaque branche eft terminée par une panicule de  
 vingt  à trente fleurs purpurines ,  luifantes  , fembla-  
 bles à des rofes de deux pouces &  demi de diamètre,  
 difpofées  pour  l’ordinaire  trois  à  trois  au  bout  de  
 chacune  des  ramifications de  la panicule,  qui  fem-  
 blent  oppofées  ,  &   portent  à  leur  origine  deux  
 petites  feuilles  en  écailles oppofées.  Chaque fleur,  
 avant  fon  épanouiffement  ,  repréfente  un  boutoii  
 turbiné  ou  conique  renverfé,  arrondi  en-defliis,  
 long  de  fix  lignes,  un  peu  moins  large ,  porté fur  
 un pédicule‘un  peu  plus  court,  &  relevé de douze  
 çotes  longitudinales  ,  dont  fix  correfpondent  au-  
 deflous  du  milieu  des  fix  feuilles  ou  diyifions  du 
 calice  ,  pendant  que  les  fix  autres  correfpondent à  
 leurs  incifions.  Le  calice  couronne  entièrement  
 l’ovaire  avec  lequel  il  fait  corps ,  &   au  fommet  
 duquel  il  fe  partage  en fix  feuilles  égales  à  fa longueur  
 , triangulaires, équilatérales,  vertes, qui fub-  
 fiftent  jufqu à  fa maturité.  Six  pétales  orbiculaires  
 concaves , mous  ,  un peu crépus  , purpurins,   d’un  
 pouce  un  quart  de  longueur  fur  un pouce  de  largeur, 
   &  qui tombent  de bonne heure ,  fortent  des  
 bords  du  calice  ,  fifüés  alternativement  entre  fes  
 diyifions ;; viennent enfuite cinquante à foixante étamines  
 de  grandeur inégale ,  relevées,  une fois plus  
 courtes que la corolle, blanches à leur origine,  rougeâtres'vers  
 leur  extrémité  qui  eft  couronnée  par  
 des ântheres ovoïdes,applaties,jaunâtres &  luifantes.  
 L’ovaire ,  qui fait corps avec lé calice, fans le déborder  
 d’abord, &  qui eft terminé par un ftyle rougâtre  
 en-bas, verd en-haut,  avec un  ftigmate  conique  de  
 la hauteur des étamines,   le déborde enfuite de moitié  
 en  grandiffant  ,  &   devient1 une  eapfule  ovoïde  
 longue d’un pouce , moitié moins large,  verd-brune,  
 lüilante, partagée intérieurement en fix loges pleines  
 d’une  chair  blanche  ,  &  qui  en  féchant  s’ouvre  juf-  
 qu’au calice feulement,  en fix  battans  cartilagineux  
 partagés, comme ceux du ketmia ou du pàriti,  chacun  
 dans  leur milieu  par une  clôifon membraneufe  
 aux bords de  laquelle font attachées  de chaque  côté  
 fix à  huit graines ou pépins  ovoïdes pointus,  longs  
 de  deux lignes fur une ligné'de largeur. 
 Qualités. Toutes les parties  de  Vadamboe ont une  
 faveur  aftringente  fans  odeur,  excepté  fes  racines  
 qui ont Une  odeur  forte  fauvage ,  &   une  faveur  
 Onûueufe. 
 Ufages.  La  décoftion  de  fa  racine  dans l’eau  fert  
 en  gargarifme  pour  les  aphtes &c autres  ulc'eres  de  
 la bouche,  du palais &  du gofier.  On la fait bouillir  
 encore,  puis  on  là  pile  pour  l’appliquer  en  cataplasme  
 fur les tumeurs que l’on veut amollir &  amener  
 à fuppuration. La  decoétion de  l’écorce du tronc  
 St dès branches,  avec fes féuilles &  fleurs dans l’eau,  
 fournit une boiffon très-apéritive &  diurétique , qui  
 foulage  beaucoup  les  hydropiques,  &   qui  diffipe  
 les obftruâions  du  foie  ,  de  la  rate  &   des  autres  
 vifceres.  Sa  femence  porte  à  la tête;,  comme celle  
 de la coriandre, &  y  caufe des vertiges &  une efpece  
 d’ivreffe. 
 Seconde  efpece.  Katou-Adamboe. 
 Le katou-adamboe eft Une fécondé efpece èVadam^  
 boe,  félon  Rheede ,  qui en  donne une bonne  figuré  
 dans  fon  Hortus Malabarïcus ,  volume  IV^ page  47’ ,   
 planche 22.  Selon cet auteur, les Malabares l’appellent  
 encore  katou-cadeli-poea  ,  les  Brames  dava-  
 fotulari ,  les Portugais  catupinacabrava,  les Hollandois  
 wilde-baak-roofen. 
 Il  croît pareillement  au Malabar,  mais  dans  les  
 montagnes  des  provinces  de Mala  &  Poigay  où  il  
 fleurit en mai,  juin &  ju ille t,  &  fru&ifie  en décembre  
 ,   il  diffère  particuliérement de  Vadamboe  en  ce  
 que ,  i° .  il eft plus grand-,  ayant jufqu’à neuf ou dix  
 pieds de hauteur ;  z°. fes branches font velues, ainfi  
 que fes feuillès qui  ont jüfqu’à  huit  pouces  de  longueur  
 ;  30.  fes fleurs font portées fur des pédicules  
 plus longs &  fans écailles ; 40. le calice & la  corolle  
 ont fept feuilles au lieu de fix, &les pétales,  au  lieu  
 d’être ronds ou orbiculaires, font elliptiques, pointus  
 , de moitié plus longs  que larges ;  50. la eapfule  
 eft fphéroïde,  longue d’un pouce un quart, large de  
 près d’un pouce,  s’ouvrant en fept battans  &  toute  
 hériffée de poils. 
 „  Ufages.  Ses feuilles pilées avec l’amande du cocos  
 forment  un  emplâtre  ,  qui  s’applique  avec  fuccès  
 fur  les  bubons  vénériens  &   autres  tumeurs  glan-  
 duleufes.