
 
        
         
		ftallé, un écuyer tenant un faucon furie poing, placé  !  
 au-d'eflous de lui  dans une  Halle du fécond rang.  Il  
 acquit  auffi  le droit de  fe trouver  aux affemblées  du  
 chapitre  ;  par  privilegë  que  le  doyen  8c  lés  chanoines  
 de  cette églife lui  accordèrent,  8c à fes  def-  
 cendans,  en  cormdétation  dés  fervices  qu’il  leur  
 avoit rendus en leur  remettant la  ville de Crevant,  
 qui leur apparténôit. ( G. D. L.  T. ) 
 *  BILLON,  ( Gêogr.  ) ville de  France  en Auvergne, 
 à  huit  lieues  de  Clermont.  Long.  z'i  ,  lat,  
 4 $  , $ 6 . 
 * Billon , f. m. ( Agriculture.  )  Les vignerons de  
 Bourgogne  appellent  billon ou bille ce qu’on nomme  
 èourgeon dans  d’autres  provinces ;  c’eft  un  farment  
 faille  de  la longueur  de  trois ou quatre doigts  feulement. 
   On  fe fert de  cette méthode pour les vignes  
 dont  le  raifin  maille  de  fort  près,  comme  font  la  
 plupart des  raifins  blancs :  on  ne  laifl'e  donc  qu’un  
 billon fur  le  fep. 
 Billon,  (  terme  de  Laboureur.')  labour  en  billon. 
   Voye£  Labour  dans ce Supplément. 
 * BILLONNER,' v. n;( terme  de Monnoie. )  C’eft  
 . trafiquer  des  monnoîes  de  billon,  donner de mauvaifes  
 efpeces pour  bonnes.  Ce mot  peut  lignifier  
 auffi  acheter de mauvaifes  efpecès pour les envoyer  
 au billon. 
 *  BILLY,  ( Gêogr. )  Il y  a  deux  villes de France  
 dé ce nom : l’une dans le Nivernois à un  peu plus de  
 dix lieues de NeVers, &  l’autre dans le Bourbonnois,  
 fur l’Ailier, à près de fept lieues de Moulins. 
 BIMAIDES  , (Hiß.  d’Egypte  &  des  Turcs.  )  Les  
 Bimaïdés,  dont  le  nom  lignifié  en  langue  Copte,  
 defcehdaris  de  quarante  chevaliers ,  tenoient un rang  
 diftîngùé  dans  l’Égypte  lorfqüe  les  Mùfulmaris ën  
 firent  la  conquête.  Fiers de-  leur origine,  8c pleins  
 de  confiance  dans  lèur  nombre  ,  iß   refuferent  de  
 payer le tribut impofé  par lé peuple conquérant.  Le  
 calife'Mamon, Pan  217 de  l’hégire ,  paffa dans  l’Égypte  
 pour étouffer cette femencé de rébellion. Les  
 Bimaïdés réunifient leurs forces  pour  le  combattre  ;  
 mais  trop  inférieurs  en  nombre ,  ils  font  défaits  ;  
 8c  ceux qui ne périrent point par  l’épée , furent condamnes  
 ,  avec  leurs  femmes  &   leurs  enfaiis,  aux  
 fondions  de  l’efclavage.  ( T  — N .j   
 '  *  §  B1NDHAVEN,  (  Gcogr.  )  ville <TAngleterre  
 dans le  comté de Carlingford. Il n’y   a point de comté-  
 de' Carlingford  en  Angleterre.  Carlingford  éft  une  
 petite ville  maritime  d’Irlande.  Lettres fur  VEncyclopédie. 
 BINET,  ( (Ètcôn.dôm. ) petite plaque  de cuivre  ,  
 de  fer plat., ou-de  fer blanc, ayant une douille , ;qùe  
 l’on  met  dans  la  bobèche  d’un  chandelier  ,  8c  en  
 haut fur le milieu trois  petités pointes  fur  lesquelles  
 ôn  fiche  le bout de  chandelle. Le principal ufage du  
 bïnet eftdè  fécévôïr  les  bouts  de  chandelle  où  dé  
 bougie, qu’on veut brûler entièrement.  Cè qui s’appelle  
 faire binet.  (+ ) 
 §   BIOPHIÖ ou  B iO B lO   ,  Dicl.  raif.  des Sciences,  
 & c .   tom.  II. page z 5c),  8c B o B lO   ,  pag.  2 C)q ,■ font  
 l a  m ê m e   r i v i è r e   d u   C h i l i ,  8c  e l l e   h ’é f t  p a s  f o r t   c o n -   
 f i d é r a b l e ,   q u o i q u ’o n  l a   d if e   la   p lu s   g r a n d e  d é  t o u t e s   
 l e s   r iv i è r e s  d e   c e t t e  c o n t r é e .   (C.  ) 
 * BIORKO ,  ( Gêogr. )  Il n’y a  jamais eu d’îlè de  
 ce  nom.  Il  paroît  qu’ôri  a  voulu  dire Biorka,  la  
 même  qüè Birkaow Byrka&C Byrca,  autrefois  ville  
 de Suede, dàns ùné îlë du  lac de Meier.  Mais  il  y  a  
 plus  de fix cens ans  qu’elle  eft détruite, 8c qu’on en  
 connoît  à  peine  les  ruinés.  Lettres  fur f  Encyclopédie. 
 BIORN ou Bero, ( Hiß. de Suède. ) roi de Suede,  
 fuccéda à Charles I. au commencement du IXe. fiecle.  
 Ce fut  fous  fon regne  que  la Suede  fortit des  ténèbres. 
  de  l’idolâtrié 8c reçut la lumière  de l’Evangile.-  
 L’abbé-Fleuri  afliire  que cè prince  envoya des ambafladeurs  
 à Louis-le-débonnaire,  pour lui demander  
 des millionnaires  au  nom  de  fa nation.  Mais  il  
 fuffit de connoître  là  trempe de l’efprit humain  pour  
 douter de ce fait.  Un  peuple ne  renonce  point ainfi  
 de  lui-même  à  fes  préjugés.  Ils  lui  font  plus  chers  
 que  fes  vertus  &  fes  intérêts  même.  Les Suédois  
 étoient guerriers, leur religion étoit toute militaire ;  
 les  héros de  leur nationétoient leurs  dieux: tuer un  
 ennemi, c’étoit facrifier à la divinité ; périr les armes  
 à la  main ,  c’étoit  s’immoler foi-même.  Eft-il poffi-  
 ble  que  cetté  nation  féroce,  par  cara&ere  8c  par  
 principe,  eût demandé  à dés  étrangers  qu’elle  haïf-  
 foit, une  religion douce , qui n’enfeigné que  l’amour  
 de  l’humanité  ,  le  pardon des  injures  8c  l’oubli de  
 foi-même? 11 eft plus probable que les premiers miffionnaires  
 qui  tentèrent  d’introduire  en  Suede  le  
 Chriftianifine, furent  perfécutés, 8c que la perfécu-  
 tion, qui rend toujours florifl'ante la fefte qu’on veut  
 détruire,  leur  donna  des  profélites.  Quoi  qu’il en  
 fo it ,- les  peuples  fe fouleverent  contre Biorn.  Il né  
 gouvernoit que  par les confeils de Regner  fon pere,  
 roi  de  Danëmarek.  La  domination  Danoife  étoit  
 odieufe aux  Suédois ; il  fut  détrôné,  s’empara de la  
 Norvège , infefta les mers ,  Sc.de roi devint brigand.  
 On  ne fait au  jufte ni le  genre ni la date de fa mort.  
 Il eft probable qu’elle  fut  violente.  Si  l’on en  croit  
 l’hiftoire  dé  ces tems,  parmi les rois du nord,  il en  
 eft peu qui aient atteint le terme marqué à leurs jours  
 par la nature, elle les fait périr tous au lit d’honneur,  
 ou  par  la main de quelque affaffin.  ( M. d e  Sac y . ) 
 BIPALI  ,  f.  m.  ( Hiß.  nat.  Botaniq.  )  efpeee  de  
 faururus,  ainfi  nommée,  par  les  Brames,  8c  affez  
 bien  gravée, quoique fans détails, par Van-Rheede,  
 dans fon Hortus Malabaricus , volüme V il ,  pl. X IV  ,   
 page 2 7 ,   fous  fon  nom  Malabare  cattu  tirpali. Les  
 Portugais  l’appellent  pimenta  longa,  8c  les  Hollan-  
 dois longe peper. C’eft  le poivre  long dés boutiques ,  
 piper longurn officinarum de C . Danhir. M. Linné dans  
 fon Syßema natures, édition  1 2 ,imprimée  en  1767,  
 l’appelle piper 5 longurn, foliis  cordatis ,  petiolatis fef-  
 ßlibüfque, page G8. 
 C’eft' .une  plante  vivace ,  à  racine  fibrëùfe  ,  noirâtre  
 , cylindrique, longue  de  deux à trois pouces ,  
 fur trois lignes de diamètre, peu ramifiée,  furmontée  
 d’une  tige  cylindrique  ,  longue  de  deux  ou  trois  
 pieds ,  lùr  trois lignes  de  diamètre, peu  ramifiée ,  
 grimpante, verte, charnue, peu  lignéufe. 
 Ses  feuilles  font  alternes,  difpofées  circulaire-  
 ment,  à  des diftances de  deux à  trois pouces,  épanouies  
 horizontalement, taillées  en  coeur,  longues  
 de  deux  pouces  8c  demi à cinq pouces,  de  moitié  
 moins larges, entières, minces, molles, verd-noires  
 deflùs,  plus claires  deffous, relevées  de  cinq côtes  
 longitudinales, rayonnantes,  marquées à leur origine  
 jufqu’au  fixieme  de  leur longueur  d’une  échancrure  
 profonde, dans laquelle  elles font portées  fur  
 un pédicule cylindrique , fillonné en-deflùs,une fois  
 plus court qu’elles. 
 Chaque branche eft terminée par un épi de fleurs,  
 auffi long que  la  dernière  feuille, y  compris fon pc-  
 duncule qui eft  égal à fa longueur, laquelle eft  d’un  
 pouce un  quart, fur une  largeur deux  fois moindre.  
 11  eft ovôiae,  compofé  de  cent cinquante fleurs  environ, 
  contiguës, très-ferrées, feffiles, difpofées  en  
 quinconce, 8c  verd-jaunâtres. 
 Chaque  fleur  eft hermaphrodite,  compoféed’un  
 calice  en  écaille,  de  fix  étamines  ,  8c  de  quatre  
 .ovaires.. 
 Chaque  ovaire  en  mûriflant,  devient  une  baie  
 ovoïde,  charnue ,  d’abord verd-blanchâtre, enfuite  
 verd-brune  ,  puis  cendré-noire  en  féchant,  à  une  
 loge.,  contenant  une  graine  ovoïde-noirâtre. 
 Culturti Le bipali croît naturellement au  Malabar ,  
 8c fe  cultive  dans  plufieurs  endroits,  Il  fleurit  une  
 •  fois 
 fois  feulement,  tous  les  ans  ,  dans  la  faifon  des  
 pluies. 
 Qualités. Ses  feuilles mâchées  ont une  faveur  légèrement  
 âcre 8c piquante. 
 Ufages.  Son  épi  de  fleurs  fe feche  avant  la  fleu-  
 raifon. Les Indiens  les  pilent  pour  les maladies  des  
 yeux 8c les fîevres intermittentes. 
 Remarque. Quoique Van-Rheede dife que les fleurs  
 du bipali  font  monopétalès,  partagées  eh cinq à fix  
 parties, on voit  qu’il-a  pris  les  étamines  pour  les  
 divifions  de  la  fleur, 8c en fuivant les autres parties  
 de  fa  defeription,  il  eft évident  que  M.  Linné s’eft  
 trompé,  en  rangeant cette plante dans  le genre  du  
 poivre , piper, puifqu’elle  ne  lui reffemble  aùcune-  
 ment,  8c  qu’elle  a ,   au contraire,  les  fleurs  8c  les  
 fruits du faururus,  qui annonce qu’elle appartient à  
 la  famille  des  arons. Voye^nos Familles des plantes,  
 volume  I I ,  page 468. 
 M.  Linné fe  trompe  encore,  quand il cite  pour le  
 bipali, c’eft-à-dire,  pour  le  poivre-long ,  celui  que  
 Plukenet  a  fait  graver, planche CIV,   n°.  4,  de fa  
 Phytographie, page z y j  de fon Almagefle, en le nommant  
 piper longurn  piflolochioe foliis,  8cc.  Cette  citation  
 n’eft  ni  vraie , ni exatte. Plukenet a dit ,piperi-  
 longofimilis pißolochia foliis ab f  que pediculis Maderaf-  
 patana, Sc c’eft  une plante fort différente, ainfi que  
 le tsjabe ou le piper longurn, gravé par Rumphe, dans  
 fon Herbarium Amboinicum  ,  volume  V , pl.  CX V I,  
 n°.  1 , page j j j .   ( M.  A d a n so n .  ) 
 * BIPEDE, adj. 8c f.  ( Hiß; nat. ) un  bipede  eft un  
 animal à  deux  pieds,  comme  l’homme  8c  l’oifèau. 
 BIRALA, f. m.  ( Hiß. nat.  Botaniq. ). nom  Brame  
 d’un  palmier  du Malabar, fort  bien gravé,  avec  la  
 plupart  de  fes détails,  par Van-Rheede,  dans  fon  
 Hortus  Malabaricus,  volume  7 ,  publié  en  1688,  
 planche X I ,' page i5 ,  fous  le nom Malabare fehunda  
 pana. Rumphe  en  a  fait graver  auffi  en  1690,  une  
 bonne  figure,  qui n’a  été  publiée  qu’en  1750,  par  
 les  foins de M. J. Burmann, au volume I.  de fon Herbarium  
 Amboinicum,  page  6 4 ,  planche  X I V ,  fous  
 le  nom  de faguafier major, qui répond  au nom Ma-  
 la y s ,  nibun befaar,  c’eft-à-dire  , nibun fauvage.  Les  
 Brames  l’appellent  birala  8c  birala mado ;  les  Ma-  
 caffares ramis ; les habitans de Baleya andudu ; ceux  
 de  Ternate  baroe ;  ceux  d’Amboine  palun  parun,  
 8c ceux deTroefne walut.  C ’eft le  caryota  /  urens,  
 frondibus bipinnatis, foliolis cuneiformibus obliqué pra-  
 morfis  de  M.  Linné,  dans  fon Syßema  natura,  édition  
 12 , page  731. 
 D’un faifeeau de racines fibreufes, à bois mou, recouvertes  
 d’une écorce roux-obfcure, s’élève un tronc  
 cylindrique, fimplc, haut  de  trente-cinq à quarante  
 pieds environ, fur trois pieds de diamètre, à bois très-  
 mou  au  centre  ,  dans  la  moitié  de  fon  diamètre,  
 pendant que  l’extérieur  ou  fon  aubier  eft très-dur,  
 8c  recouvert d’une écorce liffe, cendrée, très-adhérente  
 ,  8c  qui  ne  s’enleve  point.  Ce  tronc eft couronné  
 par  une  tête  hémifphérique  ,  une  fois  plus  
 large  que  longue, compofée  de  deux à trois paires  
 de  feuilles,  comme  oppofées  en  croix,  épanouies  
 fous un  angle de quarante-cinq dégrés. 
 Chaque feuille a à-peu-près la longueur du  tronc :  
 elle  eft  ailée deux  fois, c’eft-à-dire,  fur  deux doubles  
 rangs, dont le premier eft  compofé de douze à  
 quinze  paires  de  branches,  oppofées,  ouvertes  
 fous  un  angle  de  cinquante  à-foixante  dégrés,  une  
 fois plus  courtes  que la  feuille  entière, 8c  fortantes  
 d’une  paire  de  folioles  en  écailles  ,  elliptiques  ou  
 arrondies,  dentées  ,  dont  l’une  eft  appliquée  en-  
 deflùs  ,  l’autrè  en-deffous du pédicule  commun. Le  
 fécond rang  eft  compofé  de  quatre  à  douze paires  
 de  folioles ou  ailerons oppofés, triangulaires, tronques  
 au fommet, qui  eft plus  large  8c  denté, comparable  
 pour  la  forme  aux  bronches  ou  aux  ouies  j 
 Tome  I, 
 du  poiflon babara ,  longues de  huit  à  neuf pouces,  
 roides , fermes,  convexes deflùs,  pliflëes  de  fept  à  
 huit plis en-deffous , correfpondans à autant  de dentelures  
 de  leur  fommet, d’un verd-noir,  Iuifantes ,  
 épanouies  fous  un  angle  de  quarante-cinq  dégrés  
 d’ouverture.  Les  côtes  qui  portent ces  ailerons du  
 feçond rang  font triangulaires,  ainfi que le  pédicule  
 commun  qui eft mou,  comme moelleux  intérieurement  
 , peu  ligneux,  très-léger, dont la partie inférieure, 
   qui eft à peu-près le quart de fa longueur,  
 eft  creufée  en  canal, 8c forme  une  efpeee  de  gaine  
 autour  du  tronc  qu’elle embraffe  entièrement. Ces  
 feuilles, avant leur  développement,  pointent  droit  
 vers le ciel avec leurs divifions, ou folioles, qui font  
 P:hées  en deux, 8c rapprochées  comme  un éventail  
 ferme, 8c font recouvertes d’un duvet en pouffiere,  
 ou  farine  blanche  d’abord  ,  fpongieufe,  brune  8c  
 groffiere,  qui s’enleve facilement, 8c qui tombe  peu  
 après leur épanouiffement : cette  pouffiere  s’appelle  
 baroe, 8c  s’amaffe  en  tombant  dans  les , gaines  des  
 fouilles. 
 De l’aiffelle des fouilles inférieures, ou fort peu au-  
 deffous d’elles,fortent deux faifeeaux ou régimes, l’un  
 mâle, l ’autre femelle, une  fois plus  courts qu’elles,  
 courbés  en  arc  pendant  en - bas  ,   accompagnés  à  
 leur  origine  de Quatre à douze écailles triangulaires,  
 imbriquées  ,  8c  compofées  de  trente  à  cinquante  
 branches, longues de huit à  douze  pieds , couvertes  
 chacune  d’un  millier  de  fleurs  feffiles  rapprochées  
 deux à deux ou trois à  trois. 
 Chaque  fleur  mâle eft  conique  d’abord avant  de  
 s’ouvrir, longue de  près d’un pouce, compofée d’un  
 calice, à  fix  feuilles  dont  trois  extérieures  8c  trois  
 intérieures, ouvertesfous un angle de quarante-cinq  
 dégrés,  triangulaires,  deux  fois  plus  longues  que  
 larges,  convexes  extérieurement,  concaves  intérieurement  
 , épaiffes, roides, dures, liffes, fans veines, 
  fans nervures,  vertes d’abord, enfuite  rougeâtres  
 ou bleu-purpurines,  enfin jaunes.  Six  étamines  
 d’un tiers  plus courtes , à anthères jaunes, s’élèvent  
 au milieu de  ce  calice. 
 Les  fleurs femelles font plus petites,  fphériques  
 compofées  de  fix  feuilles  arrondies,  concaves,  8c  
 d’un  ovaire  fphérique, couronné par  un  ftyle  qui  
 n’a  pour  ftigmate,  qu’un  fillon  velu,  imprimé  fur  
 fa  face  intérieure  qui regarde le centre  de  la  fleur.  
 Le calice accompagne l’ovaire  jufqu’à  fa maturité,  
 &  y   tient  fermement. 
 L’ovaire, en mûriflant, devient  une  écorce fphé-  
 roïde,  déprimée  ou applatie  de  deflùs  en-deffous,  
 de neuf à  douze lignes de  diamètre, mince,  feche,  
 ferme  d’abord  8c v erte,  enfuite  jaune, puis rouge-  
 foncée , luifante , remplie par  une chair molle, rougeâtre  
 ,  à  une  loge  contenant  deux  offelets  noirs  
 ou  rougeâtres,  à bois  dur,  hémifphériques ,  fillon-  
 nés ou veinés comme  une mufeade, à amande  blanche  
 ,  bleue 8c rougeâtre, dure comme une pierre. 
 Culture.  Le  birala croît au Malabar, dans les terres  
 fablonneufes,  8c  aux îles Moluqués  ,  tant  dans  
 les plaines que fur les montagnes. Mais l ’ufage continuel  
 qu’on  en  fait dans ces  îles  l’y   rend  plus  rare  
 .qu’autrefois, de forte  qu’on ne le trouve plus  guère  
 que  fur les montagnes  éloignées  des habitations.  Il  
 ne fleurit 8c ne fruôifie qu’une fois dans fa v ie , félon  
 Rumphe, ce qui lui arrive Iorfqu’il eft  extrêmement  
 vieux ; alors  fon  bois  eft dans  fa  plus  grande  épaif-  
 feur  8c  dureté  :  depuis  ce  moment  il  commence  à  
 perdre  fes  feuilles les  unes  après les  autres, & périt  
 peu  à  peu  par  dégrés.  Ses  fruits  font  mûrs  en  
 Janvier. 
 Qualités.  Son  tronc, quoique  liffe , caufe, quand  
 il eft mouillé,  des  démangeaifons  très-douloureufes  
 à la  peau. Son  fruit  eft  âcre  8c  fi  cauftique,  qu’il  
 caufe des démangeaifons  violentes à la bouche. 
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