à caufe de la quantité de brigands qui s*y trouvënt.
Long, 5o. lut. 2 Sa. (C. A . )
ABOYEUR,f. m.fHifi. nat,Ornithologie,') efpece
des barge ou d’oifeau qui vient dans la famille des
vanneaux ou desbécaffes, c’eft-à-dire des oifeaux
qui ont la partie inférieure des cuiffes, ou, pour
mieux dire, des jambes, fans plumes, & quatre doigts,
dont les trois antériéurs font réunis enfemble par
une membrane lâche, qui embraffe à peine leurs
deux premiers articles ou phalanges.
Cet oifeau eft appellé totano à Venife; harker en
Angleterre ; meer-houn ou pol-fchnep ou pfulfchnepf
en Allemagne fur les côtes maritimes ; crex par Be-
lon; totanus par Gefner, qui en donne une figure
peu exa&e. Avi. pag. St8. Albin en a publié auffi
line figure mal coloriée, fous le nom de petit corlieu
ou aboyeur des Anglois ; vol. II. page q.5, planche 7 1.
M. Briffon l’appelle barge grife, limofa J,'tipernhgrifeo:-
fufca, maculis nigricantibus varia, infernh alba ; ca-
pite & collo fuperioribus fufco-nigricantibus, margini-
bus pennarum albidis; collo inferiore & peclore lineis
longitudinalibus fufco-nigricantibùs variegatis ; tceniâ
fupra oculos & arrhopygio candidis ; reclricibus a Ibis,
fufco tranfverjim Jlriatis , lateralibus interiàs verfits
exortüm penitàs candidis. .. limofa grifea. Ornitholog.
vol. V. page 267, n°. 2 , planche 2 3, figure /, exafte,
mais fans détails.
Vaboyeur habite les marécages des côtes maritimes
de PEuropé, où il fait fon nid , tant autour de
la mer Méditerranée qu’autour de l’Océan : il eft à-
peu-près de la grandeur du pigeon ou du chevalier,
car il a un pied de longueur du bout du bec au bout
de la queue, quatorze pouces un quart jufqu’au bout
des ongles, & trois pouces de diamètre au milieu de
la poitrine. La longueur de fon bec eft de deux pouces
un quart, celle de fa queue deux pouces trois
quarts ; fes ailes étendues ont un pied trois quarts
de vol oud’envergeure, & , lorfqu’elles font pliées,
elles atteignent jufqu’au bout de la queue ; la partie
de fes jambes qui eft dégarnie de plumes, a un pouce
& demi de longueur, &: le plus long de fes doigts,
l’ongle y compris, un pouce & un tiers.
Son bec différé de celui de la becaffine, en ce qu’il
eft comme creufé en deffus au milieu de fa longueur,
de forte qu’il femble fe recourber en haut vers fon
extrémité qui eft unie, un peu pointue & fans renflement.
Ses ailes font compofées de vingt-une plumes
, dont les quatorze intérieures font une fois plus
courtes que les douze extérieures; les intérieures
les plus voifines du corps font recouvertes de cinq
plumes, difpofées en recouvrement les unes fur les
autres, & qui, lorfque l’aile eft pliée en deux, égalent
la longueur des plus longues plumes de l’aile &
de la queue : celle-ci n’a que douze plumes.
La couleur dominante de cet oifeau eft le brun.
C e brun eft femé de grandes taches noirâtres fur le
dos. La tê te , le cou , la poitrine & les épaules font
couverts de plumes brun-noir, bordées de blanchâtre
des deux côtés. La gorge , une bande des deux
côtés de la tê te , le ventre, le deffus & le deffous
de la queue font blancs. Les plumes de la queue
font pareillement blanches, mais les deux du milieu !
font rayees tranfverfalement de brun des deux côtés ; ;
au lieu que leurs collatérales ne le font que du côté
extérieur, & un peu vers le bout du côté intérieur.
Le bec eft brun ; les pieds font gris, & les ongles
couleur de poix ou brun-noir. Les fept premières
plumes de l’aile font gris-blanc endeffous & noirâtres
en defliis, avec une partie de leur bord intérieur
gris tachete de brun ; la tige de la première eft
blanche : les quatorze fuivantes, depuis la huitième
jufqu’à la vingt-unieme, ont leur bord extérieur gris-
brun dentelé de blanc, comme en fcie, & le bord intérieur
blanc, rayé entraver s de zig-zags gris-bruns.
On mange cet oifeau comme la barge & la bé-
caffine ; il leur eft inférieur, mais cependant de bon
goût. Son nom ftaboyeur lui vient fans doute de fon
cri ordinaire, qui eft comme une ' efpecê d’aboiement.
( M. A d a u s o n . )
- * § ABRACADABRA. Dans cet article du Dicl.
rdifonné des Sciences , Arts & Métiers , au lieu de
Simonius , lifez Samonicus; & au lieu de Delris,
lifez Delrio.
ABRAHAM , & d’abord Abram ( H fi. facrée.) fils
de Tharé, defcendoit en droite ligne de Sem, fils aîné
de Noé, par Arphaxad; Salé, Heber, Phaleg, Rehu ,
Sarug, Nachor & Tharé. Il naquit à Ur en Chaldée ,
l’an du monde 2008. Son pere étoit idolâtre. Abram
avoit reconnu la vanité des idoles , & n’adoroit que
le vrai Dieu. Ils quittèrent leur patrie, pour venir
en Méfopotamie : ils s’arrêtèrent à Haran oîi Tharé
mourut. Abram paffa en Paleftine, & fe fixa à Sichem
avec Sara fa femme , & Loth fon neveu. La famine
les obligea de fe rendre en Egypte : ils revinrent
enfuite dans la terre de Chanaan. Alors il fe fépara
de Loth fon neveu , parce que l’endroit oh ils
étoient entre Bethel & Haï ne pouvoit fuffire à leurs
nombreux troupeaux. Abram s’établit dans la vallée
de Mambré. Ce fut là que Dieu , qui avoit dirigé
toutes fes courfes, changea fon nom d'Abram en
celui #Abraham, qui fignifie pere de la multitude ,
lui promit un fils de fa femme Sara , quoique déjà
fort avancée en âge, 6c lui prefcrivit la circoncifion
comme le fceau de fon alliance avec lui. Cependant
Abraham avoit un fils nommé Ifmaèl, d’Agar, une
de fes fervanteS , qu’il avoit prife pour femme, du
vivant & du confentement de Sara. Celle-ci devint
groffe & accoucha d’un fils qui fut circoncis. Abraham
s’étoit lui-même fournis à cette opération à l’âge de '
près de cent ans. L’enfant fut appellé Ifaac, & Dieu
lui avoit promis qu’il feroit pere d’une poftérité
nombreufe. Ifaac avoit à peine vingt - cinq ans ,
qu’Abraham reçut ordre du Seigneur de lé lui
offrir en facrifice. Le Patriarche fe difpofoit à
obéir ; & lorfqu’il levoit le bras fur la viélime pour
la frapper, l’ange du Seigneur arrêta fon bras, &
fubftitua un bélier à la place de ce fils chéri. Sara
étant morte, Abraham époufa Cethura dont il eut
fix enfans ; & enfin il mourut à l’âge de cent foixante-
quinze ans , & fut enterré auprès de Sara, dans lé
fépulchre qu’il avoit acheté à Hébron. Foyer la
• Genefe & Jofephe. L’hiftoire $ Abraham eft racontée
par les rabbins avec beaucoup d’autres circon-
ftances dont ces hommes crédules & fuperftitieux
l’ont chargée, & parmi lefquelles il eft difficile de
reconnoître la vérité. Voye^ Agar, Sara, Abi-
MELECH, Isa AC, dans ce Supplément.
ABR AMSDORF, ((réogr.)petite ville de la Haute-
Hongrie , dans la préfe&ure des dix Lanciers, à
l’occident du lac Batatoii ,.&rau nord de la riviere
de Drave. Elle eft très-peuplée & fait un grand
commerce en grains, Long. 57. 20. Lat. 4tT.'%o..
(C. ^ . )
ABR AN TES, ( Géogr. ) ville de Portugal, fur
le T a g e , dans la province d’Eftramadure, au nord-
eft de Lisbonne & au nord-oueft de Portalegro.
Sa fituation élevée, fes jardins, fes oliviers & le
cours du fleuve, lui donnent un afpeâ charmant.
Elle fut fortifiée fous le régné de Pierre II. Elle a
un hôpital, une maifon de charité , quatre couvèns,
quatre paroiffes & un diftritt de quatorze autres.
On y compte environ quatre mille habitans. C ’eft
la maifon des marquis du même nom qui la poire-
dent. Long. 0). 11. Lat. 39. i j . ( C. A. )
* ABRÉVIATION, ( Litt.) les abréviations, &
fur-tout les abréviations numéraires, fe rencontrent
fi fouvent dans les auteurs, fur les monumens, inscriptions
& médailles, que nous avons jugé à propos
d’en donner ici l’explication, d’après le recueil alpha*
phétique des. abréviations numéraires, qii’en a donne
Sertorius Urfatus, copié par l’abbé Lenglet D u-
frefnoy; mais nous l’avons confidérablemerit augmenté
de plufieurs autres abréviations, dont l’intelligence
eft également utile & néceffaire.
" A.
AB. AbdiCavit.
AB. AUG. M. P. XXX X I. AbAugufiâ m illiapaf
fuum quadraginta unum..
AB. AUGUSTOB. M. P. X . Ab Augufiobrigd
jnillia paffuum decem.
ABN. Abntpos.
AB. U. C. Ab urbe conditâ.
A. CAMB. M. P. XI. A Camboduno millia paffuum
mndecim.
A. COMP. XIIII. A Compluto quatuordecim.
A. C. P. VI. A capite ou ad caput pedes fe x .
A. D . A nth' diem.
ADJECT. H—S. IX 00. Adjectis fefiertiis noVem
'mille.
ADN. Adnepos.
ADQ. Adquiefçit.
ÆD. II. II. VIR. IL Ædïlis herum , duum-vir
iterum.
ÆD. Il : VIR. QUINQ. Ædilis duum-vir quinquennalis.
ÆD. Q. II: VIR. Ædilisquinquennalis duum-vir.
ÆL. -Ælius, Ælïa.
' ÆM. vel AIM. Æmilius, Æmilia.
A. K. Ante kalendas.
A . G. Animo grato ; Aulus Gellius.
AG. Ager, vel Agrippa.
ALA. I. A la prima,
A. MILL. X X X V . A milliari tringinta quinque,
ÖU ad milliaria tnginta quinque.
A. M. X X . Ad milliare vigefimum.
AM. velAM S. Amicus.
AN. A. V. C. Anno ab urbe condita.
AN ..C. H. S. Annorum centum hic fitus efi.
AN. D C LX . Anno fexcentefimo fexagejimo.
AN. II. S. Annos duos fémis.
AN. IVL. Annos quadraginta fex.
- AN. N. Annos natus.
ANN. Ànni, annis ou annos.
ANN. LUI. H. S. E. Annorum quinquagcßma
trium hic fitus efl.
ANN. NAT. LXVI. Annos natus fe x aginta fex.
ANN. PL. M. X . Annos ou annis plus minus
decem.
AN. ©. XVI. Anno defunclus decimo fexto.
A. V. X X . Annos vixit viginti.
AN. P. M. Annorum plus minus.
A. XII. Annis duodecim, &c.
AN. P. M. L. Annorum plus minus quinquaginta.
A . X X . H. EST. Annorum viginti hic efi.
AN. P. R. C. Anno pofi Romam conditam.
AN. V. P. M. II. Annis vixit plus minus duobus.
AN. X X V . STIP. VIII. Annorum viginti quinque
, fiipendii vel fiipendiorum oclo.
ANN. SEN. Anneus Seneca.
A. P. M. Amicopofuit monumentum.
AP. Appia, Appius.
AP. Apud.
A. P. V . C. Annorum pofi urbem conditam.
APVD. L. V . CONV. Apud lapidem quinque
convenerunt.
A. RET. P. III. S. Anth retrb pedes très femis.
AR, P. Aram pofuit.
ARG. P. X. Argenti pondo dtcem*
ARR. Arriüs.
A. V. B. A y i/o bono
A. m C. Ab urbe conditâ»
B
B. B albus, Bulbius, Brutus, Belinus, Burrus.
B. Beneficiario , beneficium , bonus , bona, bond *
bonum, bonorum, benh, bonis, &c.
B. Balnea, bufium f beat us.
B. pro Y . Berna pro yerna ; bixit pro vixit ; bibtl
pro vivo ; bicior pro viUor f bedua pro vidua.
B. A. Bixit annis ifona açtione, bonam actionem i
bonus àger; bonus amabilis ; bona aurea, bonum au-
reum ; bonis auguriis, bonis aufpicïis.
B. B. Bona bona ( de grands biens), benh, benh
( très-bien. )
B. D D . Bonis dèabus.
B. F, Bond fide ; bona femina ; bona fortuna ; benh
factum.
B & F renverfés en cette maniéré g. g. Bona
femina, bona filia.
B. H. Bona hcereditaria, bonorum hceredit as.
B. I. I. Boni judicis judicium.
B. L. Bona lex.
B. M. P. Benh merito pofuit.
B. M. P. C. Benh merito ponendum curavit.
B. M. S. C . Béni merito fepulcrum condidii.
BN. EM. Bonorum emptores.
BN. H. T. Bona hîc invenies.
B. RP. N. Bono reipüblied natus.
B. A. B ix it , id eft vixit annis, &c
BIGINTI. Viginti.
BIXIT. BIXSIT. BISSIT. Vixit. .
BIX. ANN. XXCI. M. IV. D. VII. Vixit annis
ocloginta unum , menfibus quatuor, dies feptem.
BX. AN VS. VII. ME. VI. DI. XVII. Vixit annos
feptem y menfes fe x y dies feptemdecim.
c
C . Ccefar y Caia , Caius ; cenfor, civis, centuria9
civitas, colonia , conful ; condemno , cotijux ; cla-
rijfimus, curavit, &c.
C. C. Carijfimce conjugi, calumnies caufa, confi-
lium cepit.
C. C. F. Caius Caïi filius.
C. B. Commune bonum.
C. D. Comitialibus diebuS.
C . H. Cufios hortorum vel hceredum.
C. I. C. Caius Julius Ceefar.
C C . VV. Clariffimi viri.
CIO. Mille.
CIO. IDC. Mille f ex centum.
CID. CID. CID. CVI. Tria millia centum fex.
CID. CID. CID. IDV. Tria millia quingentl
quinque.
CID. CID. CID. D C C C LX X X . Tria millia
oclo centum ocloginta.
CCIDD. Decem millia.
CCIDD. 00 Undecim millia.
CCIDD. 00 IDC. Undecim millia fexcentum.
CCIDD. 00 00 00 C C . Tredecim millia ducentum.
CCIDD. 00 00 00 CCXXIII. Tredecim millia
ducentum viginti très.
CCIDD. 1DD. IDC. Quindecim millia fe x centum.
CCIDD. IDD. 00 D CCCLXVII. Quindecim millia
oclo centum fexagenta feptem.
CCIDD. IDD. D CCC CL, Quindecim millia no-,
vem centum quinquaginta.
CCIDD. IDD. 00 CCC. Sexdecim millia tercentum.
CCIDD. CCIDD. Viginti millia.
CCIDD. CCIDD. 00 00 o o .D C C . Viginti tria
millia feptem centum.
CCIDD. CCIDD* 00 IDD. Viginti quatuor millia,
*