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dix ou douze pieds, fur un tronc irrégulier & rameux,
& jette de côté plufieurs branches irrégulières, couvertes
d’une écorce unie & brune : celle des bourgeons
eft purpurine : les feuilles font arrondies par le
bout & d’un verd très-gracieux & glacé. On le multiplie
par fes femences qu’il faut fe procurer de lès
pays originaires ; elles ne mûriffent pas dans les parties
froides de l’Europe. Qu’on en faite des marcottes
èn automne, dit Miller, l’automne fuivante on pourra
les enlever; félon M. Duhamel, il faut différer
jufqü’à la troifieme année ; pouf moi l ’expérience
m’a appris qui fi l’on veut enlever les marcottes à
l’automne de la fécondé année', il faut qu’elles aient
été faites en juillet, & qù’on ait eu foin de faire un
cran dans la partie inférieure de leur courbure, de
couvrir la.terre de moufle à l’entour & de les arro-
fer de tems à autre. Ce petit arbre eft charmant par
l’aménité de fon feuillage, il convient donc d’en jet-
ter des maffes dans lésbofquets d’été. Une excellente
précaution qu’on ne doit pas omettre, c’eft d’entourer
fon pied de litiere en automne pour ménagër le
bois du tronc & les racines au cas qu’un hiver très-
rigoureux fît périr les branches; accident qui m’eft
arrivé plufieurs fois, & que, félon Miller, on n’a
jamais efluyé en Angleterre.
On fe fert du bois de fußet pouf les teintijreà
jaunes; on lui attribué, dit'M. Duhamel, lès mêmes
vertus médicinales qu’au fumàc. ( M. Le Baron d e
Ts c h o ü d i . )
FUSTIB ALE, f. m. (Art milit. Milice des Romains,
Machines. ) Lejûfiibalt étoit un bâton long de quatre
pieds , au milieu duquel étoit attachée une fronde
de cuir: on s’en fervoit avec lés deux mains; & il
lançoit les pierres prefque comihe l’ônagré. ( K )
FUTÉ, ée , zdî).ÇtermedeBlafon.){t dit d’un arbre
dont les feuilles font d’un émail & le fut ouïe tronc
d’un autre émail ; & aufîi d’une fléché, d’une lance,
d’une pique, dont le manche ou le fût eft d’un émail
différent que le dard, les plumes & le fer.
Le terme futé vient du mot fû t, dérivé du latin
fufiis, un bâton.
De Marefchal, en Dauphiné ; d’or a trois pins de
finople, futés de fable, pofés chacun fur une motte
de terre du deuxieme émail, mouvantes du bas de
técu.
Fouret de Campigny, proche Falaife en Normandie
; da%ur a deuxßeches d’argent, futées dor, paffées
en fautoir, les pointes en haut ; au chefdu fécond émail,
( G .D .L .T .)
G
Refoi, Gfol re ût, ou Amplement
G , ( Mujîq. ) cinquième fon de
la gamme diatonique, lequel
s’appelle autrement fol. Voye{
G aMMË , ( Mufiq'.') Dicl. raif. des
Sciences, &c.
C ’eft aufli le nom de la plus
haute des trois clefs'dè là mufi*
que. Voye{ Clef , ( Mujîq. ) Dicl. raif. des Sciences,
&c. (S)
G A
GAASTERLAND , ( Géogr. ) c’eft l’une des dix
jurifdiftions du Zevenwolden, quartier de laFrife ,
dans les Provinces-Unies. Cette jurifdi&ion ou griet-
tiien , eft dè huit villages , dans le nombre defquels
fe trouve W ikkel, dont l’églife renfermé le tombeau
ducélebfe Koëhoôrri. ( D . G .)
G AB À A , ( G éôgr. & Hift.Jàcr. ) v ille dePaleftine,
dans la tribu de Benjamin , célèbre parlanaiflance.de
Saul, premier roi d’Ifraël, &: par le crime énorme
qu’elle commit envers la femme d’un jeune lévite
qui y étoit venu loger. Ce lévite fut accuèilli par un
vieillard qui l’emmena dans fa maifon, & à peine
avoient-ils foupe, que tqus ceux de la ville vinrent
entourer la maifon, & demandèrent à grands cris
qu’on leur livrât ces étrangers pour leur faire outrage.
Le lévite, pour les âppaifer, fut contraint de
leur livrer fa femme qui, ayant été expofée à leurs
infultes toute la nuit, tomba morte le lendemain à
la porte de la maifon oit étoit logé fon mari ; celui-ci
ayant coupé fon corps en douze morceaux, en envoya
un à chacune des douze tribus d’Ifraël, pour les
exciter à la vengeance. Alors les onze tribus affem-
blées, demandèrent què ceux de Benjamin leur li-
vraflent les coupables pour les punir; mais les Ben-
jamitès, loin de fe rendre à une propofition fi raifon-
nable, prirent la défënfé de ceux de Gabaa, & s’attirèrent
une guerre, dans laquélle périt toute cette
tribu, dont il ne refta que fix cens hommes , qui fe
làuverent. On ne peut lire fans horreur l’aëtiôn de
Ce lévite ; mais Dieu la permit pour frapper plus vivement
ce peuple groflier, de l’énormité dit crime
commis à Ga'baà & pour allumer dans les coeurs le
defir d’en tirer vengeance, comme d’un outrage fait
à toute la nation.
Il y a dans l’Ecriture plufieurs autres villes nommées
Gabaa ; car ce nom fignifiant en hébreu colline,
hauteur, & la Judée étant un pays de montagnes, lé
texte facré défigne fouvent des noms propres par les
hauteûrS, les collines, (-p)
* § GÂBALE, dieu adoré à Eniefe b à Heliopolis
fous là figure d’un lion d tété rayonnante, tel qu’on le
voit dans plufieurs médailles de Caracale. 1°. 11 falloit
écrire Gabal & non pas Gabàlé'. i®. ,Ce dieu Gobai
eft le même qu’Alagàbal, Elagàbal ou Helîogabàl, &
c’eft le foleil,commé l’a ptoiiVé .évidemment le favant
Selden dans fon traité' de Dus Sytis. En effet, ôn lit
fur une médaille de l’e'mperéUr Heliôgabalè , Sahel.
Deo Soli Elqgàb. On peut encore confulter les historiens
fur l’empèréür Helidgâbale dont ôn deVoit
plutôt parler ici que de Cât'âcàlle. 30. Le dieu G abal
adoré à Eméfe n’étoit point un lion à tête rayonnante,
ce n étoit qu’une groflè pierre noire, ronde par le
bas & qiii fe terminôit en pointe. P'oye^ Herodièn,
Selden , Tillemont, &c. Lettré's fu i l xEncyclopédie. r*
S GABARET, (Géogr. ) . . . . . A neuf lieues de
G A D
Condom..........Dicl. raif. des Sciences, & C . tonie V it)
pàg. 409, On n’eh compte que fix. ( C. )
§ GABIN, ( Géogr.) . . . . Aupalatinat de Riva... «
Diclionn. raif. des Sciences, &C. tom. VIE vas. 4/ ?.
C’eft Rava. ( G ) F * , 0
GABINIUS ( ÄÜLUs), Hifi. Romaine, ayant été’
élu conlul fut chargé de pacifier la Judée que trou*
bloit Alexandre, fils,d’Ariftobulé , qui avoit envahi"
la dignité de grand pontife qu’il fut contfaiiît d’abdiquer
en faveur d’Hircan protégé des Romains. Gabinius
étant enfuite nommé proconful d’Afie , eut
ordre de porter la guèrrè chez lès Parthes : mais ait
lieu d’exécuter les décrets du fénat, il fe fervit de fon
armée pour rétablir Ptolomée Aulette fur le trône
d’Egypte. C ’étoit enfreindre lès loix, qui défendoient
aux proconfuls de fortir de leurs provinces fans un ordre
exprès du lénat : mais dans cé fiecle vénal, l’argent
affuroit l’impunité. L’avarè Gabinius appuyé du crédit
de Pompée, n’écouta que fa cupidité qui lui cori-'
feilla de porter fes armes dans un pays opulent &
fécond, plutôt que dans des deferts feniés çà & là de
hordes pauvres & vagabondes. Il vendit cher fèS
fervices. Le monarque lui promit, & à fon collègue
Antoine , trente millions. Il fallut épuifer l’Egypte
pour fournir cette fomme. Aulette rétabli fur le trôn
é , arrofa ce royaume du fang des plus vertueux citoyens:
les plus riches lui parurent les plus coupables
, & fur des imputations chimériques il les fit
mourir pour avoir droit de cohfifqüer leurs biens,
qui lui fervirent à remplir l’engagement pris avec
Antoiné & Gabinius. Ce fut pendant leur féjour à
Alexandrié qu’un chevalier Romain tua un chat par
méprife: le peuplefuperftitieüx courut aux armes:
L’autorité du proconful ne put arrêter ce tumulte
populaire , il fallut abandonner le meurtrier à Ta fureur
de la multitude qui fe fit un devoir facré de le
mettre en pièces comme un facrilege. Le bruit des
exaftions de Gabinius parvint jufqu’à Rome oü par
un refte de pudèur, le fénat crût devoir le rappeller
pour fe juftifièr. Cicéron qui, péhdant fon abfénce,
avoit follicité fa condamnation , eut la lâcheté à fon
retour de proftituer fon génie à la défenfe de cet
exaôèur public. Ce fut pàf complaifànce pour Pompée
, proteâeur déclaré de Gabinius ; mais lès armes
dé fon éloquence ne purent le garantir de la flétrif*
fûre du banniffemènt : il fe retira à Salone, oîi dévoré
de remords & d’ennuis, il termina fâ v ie , Pan de
R om e y i^ (T— jv.)
* § GABIUM , ( Géogr. ) ville ancienne du Latium»
Il falloit écrire Gabiesen françois. Le nominatif latin
eft Gabii, nominatif pluriel. Virgile dit à 1,’accufatif
Gabio's, au fixieme livre de YEneide : Gabîos, urbetn-
que Fidenam. Lettres fur l'Encyclopédie.
* § GABON, ( Géogr. ) riviere d’Afrique, au royaume
de Benin, elle eft. nommée Gala par Linfchot. Cet
auteur la nomme Gaba ÔC non pas Gala. Lettres fur
l ’Encyclopédie.
GADARA , ( Milice des Turcs. ") Les Turcs appel-:
lent ainfi un fabre peu Courbé , large & dopt le dos'
eft couvert de fer. Il eft marqué; par là lettre.B ,- plK
I I , milice des Turcs , dans ce Suppl, )
* § GADARA, ( Géogr.) ancienne Ville de la Pa-
lefiine dans la Perfe.. . . Lifëz dàris la R Créé ou fecônde
Paleftlrië. C’eft a un citoyen de Gadara,a Méliagre
poète Grec, qdon doit le beau recueil des èpigrammes
grecquesquenous appelions l’Anthologie. Nous devons
ce recueil à quatre écrivains, Méléagre n’eft qu’un
des quatre; C ’eft ce qu’on peut voir 'dans la