comme fi la guerre dont Sis étoient deftines a combler
les vuides, n’en avoit pas a,fiez moiffonne dans
le cours de huit années. ' :
Pour qu’il ne manquât rien à une fi horrible tragédie
, il falloir que 1500 hommes échappés à la
mortalité fuffeijt laproie de l’inondation. On les dif-
tribua fur des terreiiis oh ils furent iubmerges au
retour des pluies. Tous y périrent fans laifier aucun
germe de leur poftérité , ni la moindre trace de leur
mémoire; ' 'J J ' '''J .
L’état a déploré cette perte, en a poumuvi &
.puni les auteurs : mais qu'il eft douloureux pour la
patrie , pour les miniftres bien intentionnés, pour
les fujets , pour toutes les âmes avares du fang François
,tde le voir ainfi prodiguer à des entreprifes
Tuineufes b1'«*
Qu’eft-il arrivé , dit l’auteur de YHiftoire du
-commerce des Indes -, tome III. de la cataftropbe où
tant de fujets, tant d’étrangers'ont été facrifies à
l’illufion fur la Guy Une ? C’eft qu’on a décrié cette
malheuréufe région avec tout l’excès que le reffen-
timent du malheur ajoute à la réalité de fes caufès.
On va jufqu’à prétendre qu’on nepourroitpas meme
y faire fleurir des colonies , en fuivant les principes
de culture & d’adminiftration qui fondent la prof-
périté de toutes les autres.
Mais cet auteur fait voir ^ qu’en abattant les
-bois qui, depuis l’origine du monde, couvrent
les deferts immenfes , en exterminant les fourmis,
comme on a fait ailleurs, en traitant les noirs, non
en tyran, mais avec humanité, on pourroit tirer
parti de ce vâfte pays. Le café, la laine, le coton
-prennent à la Guyanea un dégré de perfeôion qu ils
n’ont pas aux Antilles. Le tabac, y peut, y doit prospérer.
L’indigo maintenant abâtardi , y recouvre-
roit fa première qualité fi on le renouvelloit par
graines de Saint-Domingue. -
La vanille y eft naturelle. Cet établiffement n’offre
pas plus de difficultés que Surinam. Cependant Surinam
eft couvert aujourd’hui de riches plantations.
Pourquoi la France ne mettroit-elle pas la 1 Guyane
au niveau de cette colonie Hollandoife ? Voilà des
conquêtes fur le cahos & le néant à.’ l’avantage^de
-tous les hommes, & non pas des.provinces qù on
• dépeuple , & qu’on dévafte pour mieux s en emparer,
qui coûtent le fang de deux nations pour n en
-enrichir aucune , & qu’il faut garder a grands frais.
La Guyane ne demande que des travaux: & des habi-
tans. Que de motifs pour ne les pas refufer !
On y voyoit déjà en janvier 1769^ 12.91 Komme^,
libres, & 8047 ef’claves. Les troupeaux montoient
û 1933 têteS du gros bétail , &c 1077 de menu
bétail.
Il eft réfervé au tems & à la providence d’amener
les lumières & de la difeipiine pour faite renaître
cette colonie. Hifloire phil; & pol. du commerce & des
établiffemens des Européens dans Les deux Indes. {C.)
* § « GUZARATE, ([Géogr.) province de l’em-
» pire du Mogol.... Arnudalàb eft'la capitale
Liiez Amadabab. Lettres fur L'Encyclopédie.
(
G Y
* § GYMNASTIQUE, ( Lut. Grecq. & Rom.')
L’ouvrage de M. Dufour, dit le Dictionnaire raif.
des Sciences , &c.....Il s’agit de Pétri Fabri agonofiicor.
lïb. III. qu’il faut rendre, traduire par Dufaur ,
& non Dufour. ( C. )
* § GYMNIQUES {jeux ou combats. ) , On cite
vers la fin de l’article fur EuthimexU Locres , Pline,
Liy. VII. ch. LVII. Lifez XLVÏI. Lettres fur £ Encyclopédie.
GYMNOPÉDIE, f. f. ( Mujique.) air ou nome
fur lequel danfoient à hua les jeunes Lacédémo-
niennes. ( S )
* Dans Yarticle GYM N OPÉD IE du Dictionnaire
raif. des Sciences, &c. lifez Alcman au lieu A Léman.
Lettres fur C Encyclopédie.
GYONGYOS, ( Géogr. ) ville de la haute Hongrie
, dans le comté de Hâves, fur une riviere du
même nom, au pied du mont Matra , ,& à l’entrée
d’une vafte plaine. Elle eft très-peuplée, & cultive
d’excellens vins dans fon territoire. Les jéluites ont
un college dans fes murs, &.fes marchés publics font
les plus fréquentés de la contrée. ( D.. G. )
GYPSEUX, ( terme de Médecine.) On donne ce
nom à des matières blanches & feches, en façon de
plâtre, comme il s’en forme dans la goutte nouée,
qu’on appelle auffi goutte gypfeufe. (+)
* § GYTHIUM , ( Géogr. anc. ) ‘bille du Pelopor
nefe dans la Laconie, & qui étoit fituéè , félon Ptolo*
mée , à trente jlades de Lacédémone , c' efl-à-dire , à.
environ cinq quarts de lieue françoife. Lacédémone
étoit à huit grandes lieues de.la mer , & la ville de
Gythium éfoità cinq quarts de lieué du mouillage.
Voyez la Martiniere à l’article Gythium. Lettres fur
£ Encyclopédie»
H
( Mujique. ) Les Allemands
appellent en lolfîant le f i naturel
H y pour le. diftinguer ,du,Q? 4
.q u ’ils ' appellent b r Voye^ So l f
i e r , ( Mujique. ) Supplément.
{ f - O . C . ) . ;
H A
H A AG, ( Géogr.) comté d’Allemagne, fitité dans
le cercle de Bavière, à l’occident dé'l’Inn, & ayant
environ trois milles du pays1 de longueur, & deux
de largeur : fon lieu capital eft- uh bourg du même
nom, dans le château duquel ont réfidé jufqu’à l’an
a 5 67 , fes feigneiirs ■ particuliers, faits comtes de
l’Empire en 1509. En 1 567, la famille de ces comtes
ayant difparu , la fucceffion féodale en -parvint à la
maifon électorale dè: Bavière, qui l’a poffédée dès-
lors, & qui donnant à cette occafion un fuffrage de
plus dans les affemblées dû cercle, mais non pas
dans celles de la diete de Ratisbonne,contribue de
88 florins pour les mois romains, & de 81 rixdallerS
14 é creutzers pour la chambre impériale.
Il y a dans le cercle d’Autriche deux bourgs du
même nom; l’un dans le quartier de Vienne, &
l’autre dans celui de Haufruck. JD: G. )
HAAK, ( Géogr.)Tort des Provinces-Unies, dans
celle de Zeeland z & dans l’île de YValcheren , à là
diftance d’une petite lieue, au nord-oueft de la ville
de Veer, dont il défend l’approche: c’eft d’ailleurs
au moyen d’un feu que l’on y allume toutes les nuits,
un phanal qui dirige lés vaiffeauX: qui àbofdent.
( D .G . )
H A BE D E NSI S PAG U S, ( Géogr. du moyen âge J
Le château d’Havent, bâti fur la montagne qu’on a
depuis Z'p\)t[\QQ'Remïremont, Romaniimons, étoit le
chef-lieu:du pays d’Havent , connu par les titres fous
le nom d Habedenfis Pagïis , ou càmitatus,: il faifoit
partie du ChaumOntbis. Eginhart dit', fdusîl’an 803 ,
que Charlémagne fit quelque féjour dans cè château,
& fous l’an 825, il rapporte que Loùrs-le-Débonnaire
s’y retira pour prendre dans le voifinàgeie plaifir dé
la pêche.
Ce fut fur une hauteur v.oifioe de l’ancien château
d’Havent , ou au mqins proche dé fes ruines, que
S. Romariç , feigneûr dë la cour d’ÀuMrafié , & depuis
moine, de Luxèù, fit bâtir cette célébré abbaye
qui porte fon nom , en liit donnant d,e,.très grands
biens dont les fouyè.rains .du pays iûr.èrit'la moitié '
pour leur droit de garde. Ayant étëhfiïnee au x efie-
cle par les Hongrois, elle fut transférée dans fa
plaine en-déçà delà Mofellë où elfe-eft àpréfent, &
ou il fe fît une ville à qui on donna le-nom de l’abbaye
, & qui fut fermée de murailles au x i v c fiecle.
S. Romaric établit à Remiremont line double
communauté de l’un & de l’autre fexe. L,es hommes
ont toujours gardé leur ancien, monaftere. Les Bé-
nédiains y entrèrent à la place‘des chanoines réguliers
en .1625 • on appelle ce monaftererle Saint-.
^ °IJh J^s ^lles portent le titre de dames & de com-
telfes, & ne font liées par aucun voeu. Le roi vient
■ eA:r:®ccort*er ( en 1 7 7 4 ) lé cordon : leur chapi-
plus illuftres de l’Europe.
Chanîp, dont il éft. pa^é dans, la vie de Charlemagne,
étoit de ce canton, auflic.bien qu 'Arches ^
i f l l p i Théodoric, duc de Lorraine, bâtit un
H A D
château "à la finau x i ' Ccclc. iîr.Strs,.célébré par
(es_ifau x .& par la grande rw te militaire des feo-
les,y°iges &: la haute:^AlficeVqui pafle
au village de lEtraie , Strata ; & le prieuré ,.d’£ri-
val , dont les moines au xie fiecle prirent la reele
de S. Auguftih avec l’habit blanc. (C.)
§ HABILLÉ , EE, adj. ( terme de ‘Blafon. ) fe dit
d une figure humaine qui a fes vêteméns ; .on doit
é viter de dire vêtu en pareil .cas, puifque vew eft un
terme particulier de l’art Héraldique, pour fignifier
Un efpace en forme de lozange qui remplit le champ
dé 1 ecu , & dont les.qiiatre parties triangulaires des
angles font d’un autre émail.
d’üné fèi-’clont le vêtement-eft de
d i f f e r e n t é m a i l .
Quelques auteurs fe font fervis mal-à-propos du
mot habillé,e p parlant d’un navire qui a fes voiles;
il faut dire équippé.
^ Affelaiucoürt de Gorfe, en Lorraine ; d'or 4
£ homme de carnation de profil, habillé d'une vefle de
gueules & d'un furtout d'afxir 9 ‘les. bas c£argent., les,
fouhers de fable, arrête f y f une, terraffe de finoplf ; un
Janglier contourné de fable, fepréfentant devant £ homme
qui lut enfonce dans le gofier fon epee de pourpre f garnie
(Cargent. (G, D. L. T. )
HACHE , f. f. ( terme de Blafon.) meuble de Vécu
qui reprefente une coignée.
On nomme, doloire une hache fans manche.
Hache confûlaire eft une petite hache à lonfe manche
, environnée de faifeeaux , le tout lié eniemble.
Hache-cCarmes, celle qui eftlarge à dextre & pointue
à feneftre , dpnt le manche eft arrondi. Les anciens
s’çn fervoient quand ils •avoient'brifé leurs-lances.
foy.Jig.49 8 ,pldnch. I X de £ artHéraldique du Dicî.
raif. des Sciences, &c.
en Champagne ; d’açur 2
deux haches adoffèes d'argent.
La Porte-Mazarin de la Meilïeraye, à Paris\d'arur
à la hache confûlaire dé argent, iffante dé un faifeeau
d'or, lié du ‘fécond émail furie fafce de gueules , chargé*
de trois étoiles du troifieme émail, ‘brochante fur le
fàifcèau.
~ Joçet de la Charquetiere, en Bretagne ; dé argent à
deux haches-d armes de gueules adojfées ; cinq mouchetures
d'hermine de fable entré les haches-dé armes, trois en
çffef, deux.en.pointe. (G . D. L. T.)
HADAD , ( Géogr: ) ville de la haute Hongrie,
dans le comté de Solnock , l’ùn de ceux qui font au-
delà de la Theiffielle eft munie cl’un château fortifié,
& appartient à la famille d e‘Wefeleny. (D . G .)
HADDING, ( Hifi. de Danemqfck.) roi de Dane-
marck , étoit fils' de Gram. Ce'prince ayant, péri
dans urie" bataillé contre Suibdager, roi de Dane-
n ta r c k le vainqueur s’empara dé fâ çburoririe » vers
l’an 856 ayant J,,C, Le jeune Hàdding élevé à l’écoje
du malheùY, dpÿîpt généreux, bravé, audàçiê'ùx
% capable dHiriè'grand.e entreprifè. Il rafferiiBlà Quelques
aniis^ fon. patji fe'groffit par degrés , plusse
joug de Suibdëger de vendit odieux, plus fon armée
dèyçnôîf riombreiife. Il eut enfin une flotte capable
dé balahcer'lës forces de fon ennemi; il lui préienta
le combat ptès de l’îlë de Gothland : Suibdager lVc-
cepta pour fon malheur ; i î fut vaincu , & ne! fur-
vecût point a" fà défaite. Haddihg fut reconnu par
tout le Danemarck ; mais Afmund, fils du vaincu ,’
prétendit cbn'fervqr la S lied e & ’la Norvège. La
guerre fe ralluma^ on en.VintéuYmains ; Afùuind
périt avec fon fils : mais Haddirig fut bleffé. Uffond,