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L’arlequinette jaune.
La teigne commune ou domeftique, de couleur
grife plombée, brillante ; chaque aile avec un point
noir au milieu.
La plombée nébuleufe.
La blanche.
La teigne à bordure de points.
La croix de faint André.
La brune à tête blanchâtre.
La croix de chevalier.
La teigne bedeaude à tête blanche.
La bedeaude à tête brune.
La bedeaude aux trois triangles.
La teigne à quarrure.
La teigne à quadrille.
La noire à deux rangs de points blancs.
La cendrée à trois bandes brunes ondulées.
Le manteau à points.
Le manteau à tête jaune.
Le manteau à bandes.verdâtres. .
Le manteau jaune.
Le manteau couleur de rofe.
Le lozange cendré.
La teigne à nervures.
La teigne noire bronzée.
La coquille d’or.
L’entreligne.
La teigne à deux taches jaunes en bordure.
La cordeliere.
La teigne à deux taches jaunes en bandes.
La teigne à marbrure.
La teigne à bandelette blanche.
La grife à trois fautoirs bruns.
La teigne à corfelet rayé.
La teigne à bande interrompue.
La teigne à triangle marginal.
La teigne blanche à cinq bandes brunes.
La bordure herminée.
La teigne à bande dorée fur les ailes, à anneau
blanc aux antennes.
La teigne dorée à trois bandes d’argent.
La teigne dorée à quatre bandes d’argent.
La teignè dorée à bande & toupet jaunes.
La teigne dorée à quatre points d’argent.
La teigne crayonnée.
La teigne moifie, à fourreau velu, du gramen.
La teigne à fourreau en croffe.
La teigne à fourreau de deux lames.
La teigne à fourreau de paille fimple, en botte
d’alumette.
La teigne à fourreau de paille en toit, ou en épi.
La teigne à fourreau hériffé de pailles tranfverfes.
La teigne des pierres, à fourreau rond en capuchon.
La teigne des pierres, à fourreau triangulaire à
pans, & c . { B . C . ) - 1
LEPOGLAVA ou L u p O G L A V A , {G éog ra p h ie.)
petite ville de l’IUyrie hongroife, dans la Croatie,
au comté de Zagor : elle n’eft remarquable que par
les tombeaux des anciens gouverneurs de la contrée.
( D . G . ) § L E P O N T I I , {Géogr. anc.) Céfar fait fortir le
Rhin du pays des L ep o n tii; Ptolomée & l’infcription
des Alpes donnentà ces peuplés la ville d’Offela, aujourd’hui
Domod’Offela, qui eft au-delà des monts
ainfi que la vallée Leventine.
Mais les Lepontii tiennent aufli à la Gaule, puif-
que les Vibeti, faifant partie de cette nation, au rapport
de Pline, avoient leur territoire dans la vallée
Pennine. D’Anville , N o t. G a l. i n - 40. p a g . 4 0 9 ,
1760. ( C . )
LEPREUX, euse, adj. & f. {H iß - ) On traitoit
anciennement les lépreux aivec beaucoup de rigueur.
Le curé avec fon clergé alloit en proceflionà la mai-
L E R
fon du malade qui l’attendoit à la porte, couvert
d’un voile noir ou d’une nape ; le ladre doit avoir
fon vifage couvert & embranché comme jour de
trépaffé : après quelques prières la proceflîon retour-
noit à l’églife, & le lépreux fuivoit le célébrant à
quelque diftance. Il alloit fe placer au milieu d’une
chapelle ardente, préparée comme à un corps mort ;
on chantoit une meffe de requiem , & à l’iffue de
l’office on faifoit autour du lépreux des eneenfemens
& des afperfions, & on entoftnoit le libéra : il fortoit
pour lors de la chapelle ardente, & on le reconduifoic
jufqu’au cimetiere, oii le prêtre l’exhortoit à la patience.
Enfuite il lui défendoit d’approcher de per-
fonne, de ne rien toucher de ce qu’il marchanderoit
pour acheter, avant que cela lui appartînt ; de fe tenir
toujours au - deffous du vent quand quelqu’un lui
parleroit ; de fonner fa tartevelle quand il demandera
l’aumône ; de ne point fortir de 1a borde fans
être vêtu de la houfTe ; de ne boire en aucune fontaine
ou ruiffeau, qu’en celui qui eft devant la borde ;
d’avoir devant une écuelle fichée fur lin droit bâton;
de ne paffer pont ni planches fans gands ; dè ne point
fortir au loin fans congé ou licence du curé & de
Pofficiah « Je te défends, ajoutoit le prêtre , que tu
» n’habites à autre femme qu’à la tienne >>. Enfuite il
prenoitunepelede la terre du cimetiere par trois fois &
la luimettoit fur la tête, en difant ; « C’eft figneque
» tu es mort quant au monde , & pour ce aies patien-
» ce en toi ».Ephem. Troyen. an. ijCoypag. 113,{C.)
LEPTE, f. m. {Monn. anc. ) en grec \i7fl0v, mon-
noie ancienne de cuivre, d’Athenes, qui étoit la fep-
tieme partie du chalque ou calque, & la deux cent
cinquante - deuxieme partie de la dragme ; car la
dragme faifoit fix oboles, l’obole fix chalques & la
chalque fept leptes. La dragme évaluée à dix fols de
notre monnoie donne quinze fols huit deniers pour
l’obole ; trois deniers un troifieme pour le chalque,
& un peu moins d’un demi - denier pour le lepte.
Dans l’Evangile, félon faint Marc , chap. xij. ÿ .
42, il eft dit, fuivantlaverfiongrecquedes Septante,
que la pauvre veuve mit deux leptes dans le tronc,
ce que la vulgate rend par duo minuta , & les traductions
en langue vulgaire par deux deniers ou deux pites ;
m a is le lepte vaut moins q u ’ u n denier , & plus.qu’une
pite. Le lepte étoit la plus petite monnoie de cuivre
chez les Athéniens, comme le quadrain ou quadrans
étoit la plus petite monnoie de cuivre chez les Romains.
LEPTINES ou L e s t in e s , Leptine, ( Géogr.) lieu
proche Binche en Hainaut, diocefe de Gambray,
où étoit autrefois un palais de nos rois de la première
race; Pépin & Carloman y affemblerent un
concile fous Childebert III, en 743 ; ce concile eft
le premier où l’on ait commencé à compter les années
depuis l’incarnation : cette époque a pour auteur
Denis le petit, dans fon Cycle de l’an 526, &:
Bede l’employa depuis dans fon hiftoire. Préjident
Henault. Il y a eu un autre concile en 759.
Le Blanc rapporte une monnoie fur laquelle 011
lit, Leptinasfifco, ce mot fifco indique affez que ce
lieu étoit du domaine royal. Le Blanc, Monn. in-4°. Bf Ha H • I I ■ : I I On voit une chartre de 1 1 9 5 , datee de Lefhnas.
Val. Not. Gai. pag. 2.81. {C .)
L E R IN A , {Géogr. anc.) le nom de cette île , dans
Strabon, eft Planafia, parce qu’en effet elle eft très-
unie & fans hauteur, ce qui a donné lieu à plufieurs
écrivains, depuis l’établiffement du chriftianifme, à
commencer par Sidoine-Apollinaire, de dire que de
cette île fi baffe beaucoup de faints perfonnages qui
y ont embraffé la vie monaftique, fe font élevés vers
le ciel comme des montagnes ; elle eft aufïi très-ref-
ferrée dans fon étendue , n’ayant qu’environ 700
toifes de longueur fur 200 de largeur.
L E S
Il en eft mention fous fon nom de Lerina dans Pline
& dans Y Itinéraire maritime. Toute petite qu’elle eft
elle avoit renfermé une ville félon Pline : in quâ
Vergoani oppidi memoria ; ce n’eft pas., comme le prétend
l’hiftorien Bouche, le Planajia où Agrippa pof-
thume fut relégué, c ’eft à PianoJa, peu éloignée de
l’île d’Elde, voifine de Corfe.
Lerins eft recommendable par le monaftere de faint
Honorât, qui fut une pépinière de faints & d’évêques,
il fut fondé en 410. D ’Anville, Not. Gaul. in-rf3.
pag. 4/ 0V
De cette abbaye fortirent faint Loup de T royes,-
faint Maxime de Riez, faint Hilaire d’Arles, faint
Eucher de Lyon : faint Vincent de Lerins eft très-
connu dans l’Hijloire Eccléfiaftique. ( C. )
L E R V IC K , {Géogr.) ville capitale de la plus
grande des îles de Shetland, au nord de l’Ecoffe, fur
le détroit appellé Braffas found. Elle eft d’environ
300 maifons, qui font toutes de pierres, parce que
le bois manque au pays. {D .G . )
LESDIGUIERES, ( Géogr. Hift. ) bourg du Dauphiné,
diocefe de Gap, non de Grenoble (comme
le dit la Martiniere ) , à cinq lieues de Gap, dix de
Grenoble; dans une vallée près du Drac. Il fut érigé
en duché en 1611, en faveur de François de Bonne,
feigneur de Lefdiguieres, maréchal de France , à qui
fes fervices fignalés rendus à trois de nos rois, méritèrent
l’épée de connétable, en 1622; ce grand
homme mourut à Valence en 1626, raffajîé de jours
& comblé de gloire, dit le duc de Rohan dans fes
Mémoires. Louis XIII fît de lui cet éloge, d'avoir
toujours été vainqueur & de n avoir jamais été vaincu.
Louis Videl fon fecrétaire a écrit là vie. Sa réputation
étoit fi grande en Europe, que la reine Elizabeth
difoit : que s1 il y avoit deux Lefdiguieres en France ,
elle en demanderait un à Henri IP'.
Comme il étoit chef des proteftans avant que
d’être connétable, un archevêque d’Embrun féroce
par fuperftition, corrompit Platel, domeftique de
Lefdiguieres, & le détermina à affafliner fon maître :
Platel en trouva fouvent l’occafion fans ofer la fai-
fir ; Lefdiguieres averti du danger, lui pardonna &
continua de s’en fervir , difant à ceux qui le blâ-
moient: « Si ce valet a été retenu par l’horreur du
» crime, il le fera encore plus puiffamment par la
» grandeur du bienfait ». ( C. )
LESKARD, ( Géogr.) ville d’Angleterre, dans la
province de Cor nouailles,agréablement fituée fur une
colline v & renfermant plufieurs fabriques renommées,
que la ville d’Exelter fait fur - tout valoir : ce
font des ouvrages en fil & en cuir que l’on tire. L’on
y trafique aufli beaucoup en bétail, en denrées; &
l’on y élit deux des membres de la chambre des communes.
L’on y voyoit autrefois un château occupé
par les anciens ducs du pays. Il y a une fort bonne
école gratuite. Long. 12. So. lat. So. 34. {D . G.)
LES O R A {M o n s ) , Géogr. anc. Sidoine Apollinaire
, dans une piece de fes poéfies, dit :
H inc te Lefora, Caucafum fcythane ,
Vincens afpiciet, citufque Taonis.
Pline parlant des fromages eftimés à Rome : Ne-
mofenji prcecipua laus Lefura, Gabalicique pagi, lib-,
X I , cap. 42. C’eft le mont Loj'ere d’où fort le Tarn,
fur les confins du diocefe de Mende, qui eft le Gaba-
licuspagus, & du diocefe d’Uzès qui a fait partie des
Arecomici (non Arecomini, comme dit M. D ’Anville),
dontNemaufus (Nîmes) étoit la capitale. D ’^Anville,
Not. G ail. pag. 411. {C .)
LESSOE, {Géogr.) île de Danemarck dans le
Cattegat, à trois milles des côtes du Nord-Jutland,
& fous la préfe&ure de Wibourg : elle a huit milles
de circonférence, & elle renferme trois paroiffes;
fon fol n’eft point ingrat , mais fon produit eftà-peu-
L E T 733
près tout perçu par les chanoines de Wibourg. Tou*
proche de cette île font les rocs de Riding, écueil
très-redoutable. { D . G . )
LESTOFF ou LEOSTOFF, {G éog r .) ville d’Angleterre
dans la province de Suffolk, fur la mer du Nord,
qui lui donne un très-bon port, & lui fait faire un
grand commerce. Cependant elle s’occupe principalement
de la pêche du hareng & de la baleine. Il eft
fingulier que renfermant cinq à fix cens maifons,
cette ville n’ait point d’églife dans fes murs, & que
pourvue d’une fimple chapelle, elle foit obligée d’aller
au prêche à un quart de lieue hors de fes portes.
Long. 2 2 . 2 0 . la t. 6 2 . 37. { D . G . )
LETHÉ, ( Géogr. a nc. ) Il y avoit en Efpagne deux
fleuves du nom de Léthé dont l’un le conferve encore,
c’eft le Guadalete qui coule en Andaloufie & fe jette
dans la baie de Cadix. G u a en arabe lignifie fleuve.
L’autre eft en Lufitanie, & coule entre le Minho &
le Douro. C’eft fur les bords de celui-ci que D.
Brutus , après avoir fubjugué la Lufitanie jufqu’à
l’Océan, fe vit arrêté par fes foldats, qui, effrayés
du nom de ce petit fleuve, n’oferent le paffer, il fut
obligé de prendre lui - même l’étendard, & de montrer
en le paffant, que fes eaux n’avoient rien de fu-
nefte. Géogr. de Virg.par Helliez, pag. i58. { C . )
LETHR ABORG, {Géogr. ) comté de Danemarck ,‘
dans l’île de Seelande, & dans la préfefture de Rof-
child, fous la feigneurie des comtes de Holftein.
L’on y trouve un château magnifiquement bâti à la
moderne, mais beaucoup moins remarquable par
lui-même, que par celui dont il a pris la place, &
qu’habitoient les rois du pays dans les anciens tems.
Au voifinage de cet antique château étoit un temple
de la déeffe Hertha ; & dans ce temple fe faifoit tous
les neuf ans au mois de janvièr, l’affreufe cérémonie
d’égorger à l’honneur de la déeffe 396 vi&imes,
favoir 99 perfonnes de tout âge & de tout fexe , 99
chevaux, 99 chiens, & 99 cocqs ; &: ce lieu paffoit
pour le plus faint de toute la Seelande. ( D . G . )
LE-TOUT, {terme de B la fo n . ) On fe fert de ce
terme en blafonnant pour éviter la répétition de plufieurs
pièces ou meubles de l’écu qui fe trouvent du
même émail.
Auvray de la Gondonniere , en Normandie ; de
gueules à la fa fc e accompagnée en c h e f de d eu x rofes
& en pointe de d eu x lion cea u x affrontés, le tout d ’or.
{ G . D . L . T . )
LETTRES d e l a g a m m e , {M u fiq . ) J’ai t r o u v é
quelque part qu’on appelloit les clefs delamufique
lettres de la gamme. { F . D . C . )
L e t t r e s d e d e u x p o in t s , {terme d’ Imprim.) On
appelle lettres de deux points des lettres majufcules qui
portent fur le commencement de deux lignes , fans
laiffer de blanc au-deffous comme les lettres capitales
ordinaires elles font fondues de maniéré que leur
corps eft précifément le double du caraâere fur
lequel on les emploie. Il y a aufli des lettres de trois
p o in t s , de quatre p o in ts. On s’en fert au commencement
des chapitres, des articles ou autres divifions
d’un ouvrage, pour le premier mot du difcours. L’ancien
ufage de l’imprimerie étoit de faire porter ces
lettres de d e u x , de trois points , fur autant de lignes,
enforte que le commencement de la fécondé & de
la troifieme ligne étoit occupé par une portion
de ces lettres; ce qui faifoit une efpèce de contre-
fens typographique : aujourd’hui on les place de maniéré
que le bas de la lettre de d eu x p o ints s’aligne
avec la fécondé lettre , & par conféquent avec toutes
celles de la première ligne , & que le haut fe
perd dans le blanc du titre qui eft au-deffus ? on
lui donne le nom de lettre montante. Quoique ce
dernier ufage paroifle plus raifonnable, on eft forcé
de revenir à l’ançien lorfqu’on fe fert dç lettres ornées,