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que la (“éventé du roi n’étoit pas approuvée des
royajiftes. La néceflité de faire évanouir les projets
du chevalier de Saint-Georgesqui, errant de cour
en cour , fufcitoit des ennemis à l’Angleterre , fut un
prétexte. dont Georges I abufa pour fatiguer fes
fujets par des demandes de fubfides exorbitans, par
des exa&ions dont le peuple Anglois murmura, malgré
le fuccès des guerres;contre la Suède & contre
l’Efpagne. Son fol amour pour la duchefle de Kendall
, lui fit faire des. extravagances indignes d’un
prince.éclairé & jaloux de fa réputation. D ’ailleurs
on ne peut lui refufer les,titres de bon général, d’habile
politique. Georges,mourut en 1727 d’une attaque
d’apoplexie, dans la foixante-huitieme année de fon
âge , & la quatorzième de fon régné.
G e o r g e s II , fils de ,Georges I , fuccéda à fon
përé. Il étoit né en 168-3 > & a voit quarante-quatre
anslorfqu’il monta fur le trône. Fatigués du gouvernement
-d’un prince dur , avide , impérieux, &
quelquefois injufte, les.Anglois virent avec plaifir
le feeptre britannique paflér dans les mains de Georges
//,, que le roi fon pere avoit toujours, tenu éloigné
des affaires ? mais qui avoit dans lui dès qualités
c a p a b l e s , de f u p p l é e r à.ce qui manquoit à cette partie
de fon éducation* A fon avènement au trône ^
Georges-trouva la nation dans les difpofitions les plus
favorables. Les faâions qui, pendant tant d’années
avoient agité le royaume, fembloient ne plus fe
fou venir de leurs anciennes di vidons. On diftinguoit
à peiné le W i g h du Tory, & celui-ci du Jacobite. La
mort d’Augufte II, roi de Pologne, avoit occafionné
une guerre cruelle. Les droits de Staniflas foùtenus
par la France , & l’oppofition de l’empereur agi-
toient les cours européennes. Georges, par la fagelfe
de fes négociations, rétablit la concorde entre les
maifons d’Autriche & de Bourbon. Mais il fe vit
entraîné lui-même dans une guerre fanglante. Les
Anglois déclarèrent la guerre à l ’Efpagne, plutôt par
une fuite de l’empire qu’ils affeâoient fur les mers ,
& par un defir immodéré de dominer dans les deux
hemifpheres, que par aucun autre motif. Cette
conteftation élevée au-fond de l’Amérique, embrâfa
bientôt l’Europe entière. Les Anglois eurent des
fuccès fur,mer , & ces.fuccès foutinrent leur courage
dans les échecs que leurs armes efluyerent fur
terre , & fur-tout, à Fontenoi. Au fort de cette
guerre, un rival qui fembloit réunir les voeux des
puiffances européennes à un parti nombreux dans
1 Angleterre, menaça le fouverain de la nation. Le
prince Edouard, fils aîné de Jacques III, plus connu
fous le nom de prétendant ou de chevalier de S. Georr
ges , vouloit recouvrer le patrimoine de fes peres.
Après des fuccès éclatans la fortune l’abandonna.
La guerre cependant continuoit d’embrâfer les deux
mondes. Enfin l’épuifement des Anglois , plutôt que
le defir d une réconciliation lincere , leur fit accepter
la paix que la France leur offroit* Elle néTut pas de
longue durée. Une nouvelle conteftation élevée
entre J Angleterre & la France , au fujet des limites
de l’Acadie , arma les deux nations l’une contre
l’autre. Chacune fefit des alliés, & l’Europe entière
fut en proie aux horreurs de la guerre. Georges I I
n’en vit pas la fin , étant mort le 15 ottobre 1760.
Politique habile , il fut faire aimer fon empire d’un
peuple qui ne fait guere être gouverné.
G e o r g e , ( l ’O r d r e d e S a i n t ) , Blafon. défen-
feur de l’immaculée conception de la Vierge , infti-
tue à Munich par Charles-Albert, élefteur de Bavière
, 1e jour de la fête de S. Georges .de l’an 1729.
Le pape Benoit XIII l’approuva.
Les chevaliers de cet ordre portent une croix à
une pointe, chargée au centre d’un S. Georges
terrallant !f. ,drag°n ; cette croix anglée de quatre
mamans tailles en lofanges.
G E O 20 $
On lit fur le collier fid. jufl. & fort. Voye^ planche
X X IV , fig. 2 y. du Blafon dans le Dicl. raif. des Sciences,
& c . ( G. D . L. T.)
Georges (l’ordre de Saint-) , Blafon, ordre
militaire inftitué en 1470 par Frédéric III, empereur
& premier archiduc d’Autriche, pour veiller aux
frontières de Hongrie & de Bohême, contre l’incur-
(ion des TurcSi
Les chevaliers avant leur réception prouvoient
quatre dégrés de nobleflê , tant paternels que
maternels.
Le collier eft une chaîne d’or , chargée du mot
labarum en lettres détachées qui fe fuivent, commençant
à dextre , L , A , B , A , R , U , M; & à
feneftre ,M , U , R , A , B , A , L ; un faint Georges
monté fur un êheval , armé de toutes pièces, &
terraflant le dragon de fa lance, eft attaché au jambage
du milieu de la lettre M , le tout d’or. Voye£
planche X X V . fig. Sx du Blafon dans le Dicl. raif. des
Sciences, & d ( G. D . L. T. ) '
Georges , dit de Genes ( l’ordre de Saint-),
Blafon. On ignore la date de fon inftitution, &
le nom du fondateur.
La marque de l’ordre eft une croix trefflée , une
couronne ducale au milieu du croifon fupérieur.
Cette croix eft attachée par trois chaînons à une triple
chaîne, le tout d’or. Voyer^ planche X X V . fig.
54 du Blafon dans le Dictionnaire raif. des Sciences ,
&c. ( G. D. L. T. )
GEORGENBERG, ( Gèogr. ) ville de la haute
EJongrie, dans le comté de Zips, fur la riviere de
Popper : elle eft bien bâtie , & elle a des environs
fertiles': on l’appelle en Hongrois Spifka, Sçobota
ou Sçombatkely ; mons S. Georgii. Elle a efliiyé nombre
d’incendies ; & c’eft une des villes du pays qui
ont été fi long-tems entre les mains de la Pologne à
titre d’hypotheque. (Z>. Gf)
GEORGENTHAL , ( Géogr. ) bailliage d’Allemagne
, dans le cercle de haute Saxe, & dans la
Thuringe , au duché de Saxe-Gotha. C’étoit jadis
une fondation pour les moines de l’ordre de Cîteaux,
dont un comte deSchwartzbourg du douzième fiecle,
avoit fait les frais; elle étoit dotée de terres fort con-
fidérables ; les anciens châteaux de Waldenfels, de
Tambourg, de Crachenbourg & de Falckenftein ,
qui tous aujourd’hui font ruinés , en dépendoient,
& des villages en affez grand nombre en reconnoif-
foient la feigneurie. C ’étoit aiors l’efprit du tems ;
des troubles continuels agitoient l’empire ; peu de
feigneurs pouvoient fe difpenfer d’y prendre part ;
les moines feuls jouifloient d’un refpecl général ; &
les moins malheureux d’entre les laïques , éroient
ceux qui, pour mettre en quelque forte leurs biens
& leur confcience en repos , croyoient devoir
donner beaucoup à l’églife. A la prétendue réformation
du feizieme fiecle , qui fut adoptée en bien
des lieux, la fondation de Georgenthal fut fécu-
larifée , fans que rien fût ôté à l’étendue de fes
domaines & de fon reflort, & moins encore à leur
prix. (Z>. G. )
* § GÉORGIE , ( Géogr. ) pays d'Afie qui fait
partie de la P e r feC e tte vafie région pour la poffejjion
ou la protection de laquelle les Perfans & les Turcs ont
J i long-terris combattu, ejl enfin rejlée aux premiers.
C ’eft une erreur , çar toute la partie occidentale de
la Géorgie qui comprend la Mingrelie, l’Imirette ,
& le Guriel, n’appartient point aux Perfans , mais
aux Turcs qui font payer tribut aux princes de ces
provinces. Cotatisdans l’Imirette eft une des bonnes
forterefles des Turcs. Voyez la Géographie de M.
Nicolle de la Croix , &c. Lettres fur l’Encyclo*
pédie.
Géorgie, la nouvelle, (Géogrf) colonie Angloife
de l’Amérique feptentrionale , dans la Floride ,