FeuïîU de carouge, fol. filiquajlri ; en allemand) $.
Johannisbrod. Volkman, pag. 12g. tab. X X I I . 1.
Feuille de primevère ,fol. primula veris ; en allemand ,
fchluQdblum. Spada, Catal. Lapid. fig. agri. Véron»
* Æ
Feuille de prunier fauvage, fol. pruni filveflris ; en
allemand , fchlehendorn. Spada, ibid.
Feuille de frêne , fraxini folium. Luid. Lithop. B ri-
tann. pag. 108.
, Feuille de vejfe fauvage, folium vicia ; en allemand,
wickenblatt, appellée aufli onobrychis. Luid. pag. ïô8.
Les lithographes fe font plu ic i, comme fur d’autres
objets,à multiplier les noms fpécifiques& individuels.
Brathite & fabinite, pierre qui imite du repréfente
es feuilles de la fabine.
Salinité imite les feuilles . de faule.
Filicite . . *. . ; . de la fougere.
Lonchita . . . . . . du céterach.
Encite . de la bruyere.
Dryïte . . . . . . du chêne.
Daphnite. . . . . , . du laurier.
m m 9 B • 1 1 1 du lierre.
Calamite. . . . . . les rofeaux.
Phycite . . . .' V l’algue marine.
H . . . . . . du hêtre.
Elatite' . . . . V . du fapin.
Clethoite . \ ' V V Æ de l’aune.
Nurciffue. . . . . * . ' les fleurs de narciffe.
Rhodite ;;••■ / . 1 1 m de rofe.
J’abrege cette nomenclature , aufli ennuyante
u’elle eft inutile. . . ■ ' . v' %
On peut'confulter fur les feuilles empreintes qui fe
trouven t près de Saint-Chaumont fur des pierres
écailleiifes ou feu ille tée s, YHifloire de l'Acad. des
Sciences de Paris , 17 18 , pag. 3 ; & les Mémoires, p.
3.8y ; & YHiJloire de l'année iyiG, pag. i5. ( B. C. )
§ FEUILLÈ , ÉE , adj. ( terme de Blafon. ) fe dit
d’une plante qui a des feuilles.
Feuillé vient du mot feu ille, dérivé du latin folium
en la même fignification.
D e V ille fs , en Picârdie ; d'or à trois rofes de gueules,
âgées & feuïllées de Jinople.
Courtin de T o r fa y , en Normandie ; de gueules à
trois rofes d'or tigées & feuillées d'argent.
D e V e r fo r is , à Paris.; d'argent à la fafee de gueules,
accompagnée de trois ancolies d'arur, tigés & feuillés de
jinople. {G . D. L .T .)
* F E U IL L E T , ( terme de Boucher. ) un des ventricules
du boeuf qui a plufieurs feuillets, & eft contigu
à la caillette : On l’appelle autrement melier oupfeau-
tier. Dicl. de Trévoux.
* Feuillet , ( terme de Menuifier. ) bordure très-
déliée & comme aiguifée en feuille. Dicl. de Tré-
* Feuillet , ( Bot. ) lignifie couche ou lame, lorf-
que plufieurs font appliquées les unes auprès des
au tre s , comme dans l’écorce des arbres, & dans l ’intérieur
de certains fruits.
* F E U IL L E T A G E , f. m. {Ar td it Cuifinier. ) fe dit
de toute pâtifferie feuilletée.
•F E U IL L E T É , é e , part. paff. & adj. Vo ilà un
liv re qui a été.bien feuilleté.
* Feuilleté , ( Art du Cuifinier. ) Une pâte feuilr
le tà , un gâteau feuilleté, qui fe lev ep ar feuille. Voyez,
ci - après FEUILLETER.
* Feuïllete, ( ü o r ..)-q u i eft compofé de plufieurs
feuillets , couches ou lames. L ’écorce des arbres
eft feuilletée; le fruit du p a v o t a fa cavité feuilletée.
T ournefort.
* F EU IL LE T E R , v . a. (Gram.) au propre, tourner
les feuillets d’un liv r e , manier des papiers, en tourner
les feuillets ; au figuré , parcourir un livre le.
Ere fuperficiellement ; feuilleter les auteurs lignifie
les lire, les étudier,
; Feuilleter la pâte, ( Art du Cuifinier. ) c’eft manier
la pâtifferie de maniéré qu’elle fe leve par feuillets.
Pour cela on prend un litron de farine, un peu
de l'el & de l’eau, ce que la farine en peut boire ; on
la pétrit un moment ; on prend enfuite autant de
beurre que de pâte ; on la bat avec le rouleau, en
mettant le beurre dans le milieu ; on la plie & replie
a diverfesfois, après l’avoir étendue avec le rouleau.
On s’en fert pour faire des tourtes, &c. (+ )
§ FEÜTRE, (Chapelerie.) Les Tartares ont l’art de
fabriquer Qn feutre des manteaux coniques extrêmement
fouples, légers & impénétrables à la pluie: ils
couvrent de la même étoffe leurs tentes. Il feroit à
fohhaiter qu’eh Europe l’on tentât d’introduire cet
art. Il y a apparence quelesTartares, au lieu d’unir la
laine avec dé la colle & de la Ee de vin, fe fervent de
l’huile graffe, à-peu-près femblable à celle que nos
peintres emploient dans leurs tableaux.
Pline le naturalifte. nous apprend dans le liv. VIII.
chap. 48. que les anciens favoient préparer le feutre,
pour en faire divers meubles ; ils y employoient la
laine courte : il ajoute que fi dans la fabrication l’ouvrier
imbibe fes feutres dp vinaigre , pour lors ils deviennent
très-durs & impénétrables aux coups d’é-
pee. Dans les peintures d’Herculane, on voit des
hommes qui portent fur la tête des chapeaux de
feutre, à-peu-près femblables aux nôtres. {V .A . L. )
* § FEZ, ( Géogr. ) ville affezforte & Hune des plus
belles d Afrique. . . . Il y a plufieurs écoles de lafecle de
Mahomet, où Ton apprend pour toute fcieace, l'Arabe
de UAlcoran. Il y a , dit M. Nicolle de la C roix, à Fez
une fameufe académie arabe, où l’on enfeigne la
grammaire, la poéfie, l’aftrologie, la jurifprudence.
Il y a , dit Marmol, des colleges dans Fez, oùTon enfeigne
la grammaire, la rhétorique, la théologie ,
la philofophie, les mathématiques & les autres feien-
ces. Voyez Marmol, tome I I , pàg. 1G0 , & le Dictionnaire
de la Martiniere, à l’article Fer. Lettres, fur
t Ecyclopédie,
FI
FI, ( M u ß q .)(y \h h e , avec laquelle quelques mu*
ficiens folfient le fa diefe, commë ils folfient par ma
le mi bémol ; ce qui paroît affez bien entendu. Voyez
Solfier , ( Mufiq. ) Dicl. raif. Sciences, & c . & Supplément.
(«£)
* S FIANÇAILLES, ( Jurifpr. ) Dans cet article,
du Dicl. raif. des Sciences, &c. au lieu de mariage
électif, lifez mariage effectif; & au lieu de l'an <)§,
lifez Can. c)8 : ce font des fautes d’impreflïon. Le.
concile in trullo dont il y eft fait mention eft mal
nommé lefixieme concile; il faut le nommer quinti-
fexte. Enfin M. Godeau, dans fon Hiß. Éccléfiaf fou s
Üan G9 2 , dit : « Cette aflemblée in trullo ne mérite
» pas de .porter le nom de concile ; car ce ne fut en
» vérité qu’un conciliabule affemblé par lepatriar-
» ehe Callinicus, & compofé d’évêques ou foibles
» ou complaifans, ou hérétiques monothélites. L’au-
» torité du pape n’y eft- point intervenue... . . Les
» papes rejetterent conftamment fes canons ; en
» effet il y en a plufieurs entièrement remplis de nou-
» veautés contraires aux anciens, & à la vérité ca-
» tholique , quoique Balfamon tâche de les défen-
» dre ; mais le témoignage de cet auteur fehifmatique
» ne peut être d’aucune autorité ». Lettres fu r T E ncyclopédie.
§ FIBRE, ( OEcon. arïim, Méd.) Cet article important
mérite d’etre traité avec la plus grande exactitude.
Il s’agit de l’unique .élément de la machine de
-l’homme , ou du moins de l’élément dont font com-
pofés les mufcles, les vaiffeaux, les o s , les vifeeres
la moelle du cerveau, la principale lame de la rétine
, en un mot prefque tout le corps animal. Jen’ofe
pas étendre le mot de fibre fut tout le coYps de 1 animal;
il y a des parties où jufques ici aucune fibre n’a pu
être diftinguée, même parl’ufage du microlcope;telle
eft la lame pulpeufe de la rétine de 1 oeik
Nous appelions proprement^« la partie élémentaire
du corps animal, dont la longueur a une pro-
portion confidërable à fa largeur : elle eft généralement
droite ; rien n’empêùhe cependant qu elle ne fe
courbe flexible qu’elle eft. On appelle lame l’efpeté ,
de fibre dont la largeuf eft confidërable. Elle n’eft pas
eflentie lie ment différente de la fibre : cette largeur
augmente dans la fibre par des degrés continus, elle
mérite à là fin le nom de lame.
ha fibre animale élémentaire eft irtvifible : Ce que
nous appelions fibre eft généralement un faifeeau de
fibres phis petites, que la macération & le microfcôpe
féparent : plus la force d’un verre convexe eft puif-
fante, & plus la fibre fe divife : mais aucun microfco-
pe ne découvre dans le faifeeau un autre élément
que la ^ « . Remarquons que la fibre cellulaire eft
egalement ƒ£« à nos yeux, & que la fibre mufculaire
n’eft qu’une efpece plus eompofée de faifceaux fi-
breuxv . „ , ,, K f
La fibn en général eft flexible î elle ptete, elle fe
laiffe courber, elle eft plus bu moins élaftîque, &
■ revient è sfa’ligne droite , quand elle eft remife en
liberté. La fibre offeufe eft très-flexible dans fon Origine
, elle l’eft encore à quelque dégré dès qu’elle eft
fort divifée & fort fimple. Si elle eft moins flexible <
que ne l’eft la-JÊftré- cellulaire ou mufculaire, c’eft
qu’une quantité eonfldérable de terre crétacée eft re1-
pandue dans le tiflu cellulaire des oe ; cette terre qft
roide-ôc ne prête pas, On peut donner à l’os la flexibilité
primitive,en détrüifant cette terrepar le moyen
des acides. Je les ai vu former -avec cette terre des
crvftaux; il ne refte après cette tUflb'.ntion de la terre
des os qdé le H cellulaire original, dans lequel là
ferre avoit été dépôféè. Dans la pierre de la.veffie
même, il refte après la diïfolution un canevas mu-
.queux^affez analogue*autifftï Cellulaire fondamental
des bséLa m ême[Hm B revient dans les coquillesv ;
T o u te fibre animale eft'd on c élaftiquè, plus vifi-
blement'dans la fibre cartilagineufe, & moins tlans la
pulpe molle du cerveau. E lle eft contraftiblc à un
■ certain d égré; fa contraôion eft le premier commencem
en t de la fWêè'jrnotrice dés animaux. DansTeffl- '
bryori, avant que l’irritabilité foit née, car elle ne
naîf 'que dans un terme f ifè , » u t eft mol, mais il y -i
a dès-lors:, avec une grande difpofition à céder, uh
penebant à fe rétablir. Toute fibn cellulaire , toute
■ fibre mufculaire pmorte U deftituée de toute influence
nervèdfe, toutes lés membranes du-corps humain
fe retirent qtiatld on les divife, lessfibres même
■ de la retine élargiffent la divifion qn’on-y aura faite.
Cette.force eft lente -à'la venté ; mais confiante, St
ne laiffe pas d’avoir .de grands-effets. La peau de la
femme étendue très-confidërablément par l’accroif-
fement du foetus, par le paffage même de fa tête depuis
fo facrum iufqU'ès-à' l’ouverture qui le merte à
la vie fe rétablit, après que lacaufe dilatante a ceffé
de lui faire violence ; il né refte que des plis au-deffqs
du pubis-, qui font les tracés de l’extrême difténtion
' que la peau a foufferte,- t c ■ ■ ;. - :
C ’eft une force morte pelle agitfans doute pendant
la v ie , mais elle ne finit pas avec elle ; elle fe eonfer-
v e dans les inteftins des animaux, devenus-des-cor-
des muficâles, elle n’en eft même que plus puiffante
: dans cet état, oit perfonnemè foupçonnera un refte
d’ame , à laquelle on puiffe attribuer la contraftlon.
■ Cette même force eft excitée par les polfons chy-
miques, & fur-tout parles efprits acides concentrés.
Ils agiffent fur la fibre morle & lui rendent tmnfoq-
vement, quelquefois très-cbnliderable : un inteftin,
un lambeau de peau fe recoquille, raJnpe & imite un
Tome I I I ,
Ÿeï ~, (|üand oh y répand de l’efprit de nlfre fumant.
Dans l’animal en vie le froid efi un ftimulus qui
anime cette force : la peau frappée par l’air froid fè
redreffe , fe contracte, elle ramaffe l’humeur tranf-
pirante, pour en former de petites veflîes, & pouf
donner une autre direction aux poils. C’eft la peau
du ferotum qui agit le plus vivement.
La terreur fait une effet affez analogue fur la peau :
dans le ferotum, c’eft la paflion de l’accouplement,
qui y donne une nouvelle vigueur. _ > t
Mais cette force morte refte toujours bien inferieure
à celle dont nous parlerons à l’article Ir r it a bil
it é . Lè fer & l’attouchement un peu rude quelconque
ne peuvent rien fur la fibre cellulaire; la vi3
teffe & le momentum de fa contraction eft infiniment
au-deffous de la contraction mufculairei
La force morte en différé encore effentiellement par
fa durée; l’irritabilité ne dure après la mort que peu
de te ms, le refroidiffement parfait furvenant dans les
animaux chauds : le defféchement dans tous la termine,
&,ne change rien à la force morte;
L’attraàion des ëlémens paroît être le principal
moteur de cette derniere force. La fibre eft compofee
fans exception d’élémens terreux , & d’unë colle animale;
Dans l’animal encore embryon la collé domi3
ne ) les élémens terreux font rares & féparés. Dans
l’animal vieilliffant la proportion des élémens terreux
eft augmentée. Il eft furprenant que l’on ait pu douter
de l’exiftence de cette colle : un auteur eftimabie
en a douté cependant: il a plus fait ; il l’a rejettee *
& il a cru que l’attraaion feule des parties terreufes
fuffifoit:pour expliqlier les phénomènes. ^
La terre refte feule dans les os qui ont été énfevé-
lis pendant des fiecles.. Nous avons eu dans notre
colle&iôn un os frontal humain, avec le finus très-
apparent, tiré d’une colline de marne : cet ôs étoit
réduit en terre, il fe difiolvoit dans leàu fimplë
comme le feroit une marne. Cet os n’avoit plus de
confiftance , non qu’il eût perdu fa terre, mais par^
ce qu’il avoit perdu fa colle , il étoit friable. C eft
ainfi que le nez d’Alexandre s’affaiffa fous ^ le
doigt d’Augufte; la terre y étoit bien confervée *
mais la longue durée de l’exhalation avoit diflipe
toute l’humidité, qui fert de lien aux particules ter-
Ce que le tems fait en y employant des fiecles, lé
feu le fait dans un moment : il calcine les os;
c’eft-à-dire qu’il en fépare les parties terreufes , &
qu’il en détruit l’union. Ce n’eft pas la terre qui le
diflipe par le feu, c’eft la colle feule qui a exhale >
& dès-lors il n’y a plus d’attra&ion entre les parties
terreufes. ’ ( . n „
v Cette colle eft compofee d’huile & d eau avec un
peu de fe r , beaucoup d’air fixe, Ô^une difpofition
à. fournir à l’aide du feu un fel alkali Volatil. On ta^
maffe avec facilité cette colle dans le digefteur de Pa-
pinion l’imite par l’art; Un os, qui a pafle parle teu ,
& qui a perdu fa confiftance, fans cependant que les
fibres fefoient quittées encore, reprend fa lolidite;
quand on le trempe dans l ’eau; & mieux encore,
quand on l’enfonce dans l’huile. Un cheveu brûle re-
.naît par les mêmes moyens. R R k
L’air fixe fait une partie principale de cette menje
colle. Il s’échappe fous l’âpparencè de bulles dans la
diffolution des corps : aucun d’eux ne fe fond m rte te
calcine qu’après avoir perdu cet air fixe. I) eft très-
apparent flans les folutions qm fe font par le foi., &
par les acides, cieft Hais qui en a poüffelaflecou-^
verte 11 eftdifficile d’expbquerl a&On de cetatritlful-
fit que les expériences ne permettent pas d en douter.
C’eft apparemment èla colle animale qu’appartient
principalement la force morte , par laquelle Je? eléj
mens de la ^ s ’approchent, Naturellement la coflé
a.. .11. /-«î A*or.rlrA.&-ff>rprirend aélle-tneme
f: