
paroît-en être, de ce que l’artere iliaque interne ÿ
paflant par cet endroit , .le trouve tiraillée continuellement
par les mufcles abdominaux , lefquels
tiraillent eux-mêmes cette portion qui, par confisquent
, n’eft plus fixe , 6c augmente par-là l’inflam-
mation de la partie & enfuite la .gangrené.
Les os ifchion 6c pubis fe réunifient de bonne
heure , 6c refl'emblent à une lunette. On les divife
en deux parties ; «ne fupérieure 6c une inférieure.
Ces os n’ont rien de particulier.
Des extrémités. Les extrémités font au nombre de
quatre ; deux antérieures 6c deux pofiérieures. Les
antérieures font formées de l’épaule , du bras , de
l’avant bras, du genou, du canon , du boulet, du
paturon, de la couronne 6c du pied.
L’épaule eft compofée d’un feul os nommé omoplate.
Cet Os eft fitué à la partie latérale du thorax ,
depuis la deuxieme côte julqu’à la fixieme ou fep-
ïietne : il reflemble à une palette triangulaire.
Le bras eft formé d’un feul os long arrondi, fitué
îe long de la partie inférieure du thorax, décrivant
une ligne obliqué, ainfi que le précédent, fe portant
de devant en arriéré. On la divife en corps 6c
en extrémités , dont l’une eft fupérieure 6c l’autre
inférieure.
L’avant-bras eft formé de deux os; fa v o ir , du
radius ou rayon, 6c du cubitus , ou os du coude.
Le radius eft le plus long des os de l’extrémité antérieure.
Le cubitus eft litué à la partie poltérieure
du radius ; il reflemble à-une maÛue divilée en deux
portions ; une fupérieure 6c l’autre inférieure. Le
cubitus defeend tout le long du bord externe du
radius : c’eft aux environs de la partie moyenne de
ce dernier qu’il s’ofiifie avec lui dans les jeunes chevaux
; enforte qu’ils ne font plus qu’un feul os dans
les vieux. Ce même os eft fouvent expofé à être
carié à la fuite de l’ouverture d’une loupe qui eft
furvenue en cet endroit, oit elle a été occafionnée
par l’éponge du fer.
Le genou eft compofé de fept os difpofés fur deux
rangées, trois à chaque , 6c un derrière la première.
Les os de la première rangée font en prenant de
dehors en dedans ; l’irrégulier , le triangulaire 6c le
fémilunaire. Ceux de la fécondé font le petit cunéiforme,
le trapézoïde 6c le grand cunéiforme : le
feptieme, fitué derniere la première rangée, eft ap-
pellé @s .crochu.
Le canon eft formé de trois os ; l’un qui fert de
bafe 6c qui confier ve le nom d’.os du canon; les deux
autres font,fitués derrière. L’os du canon eft placé
au-deffous du genou ; fa figure eft à-peu-près cylindrique.
On divife cet os en trois parties ; la fupérieure,
la moyenne 6c l’inférieure : il a deux faces,
une antérieure 6c une pofterieure.
Il furvient quelquefois à cet o s , dans la partie
•antérieure ^ e fon corps , loit en dedans , foit en
dehors, 6c prefque toujours dans la partie fupérieure
, une éminence contre nature , qui n’eft autre
chofe qu’une exoftofe appellée vulgai'rt’mentyi«^tw.
Quand cette exoftofe fe trouve avoifinerl’os fty-
loï’d e, 6c qu’elle eft en long, on la nomme fujée.
Rarement cet accident fait boiter les chevaux, à .
moins qu’il ne gêne le mouvement du tendon exten-
feu r , lorfque l’exoftofe eft un peu en devant. Si
elle eft fur le côté , proche de l’os ftyloïde , elle
le comprime , le poliffe en dedans , 6c gêne par
conféquent les tendons fléchiffeurs de l’os du paturon
6c celui du pied ; autrement le cheval ne doit
point boiter.
Les deux autres os font fitués derrière celuirci ;
ils ont la forme d’un ftilet : ainfi on peut les appeller
(lylo'ides. Çes os s’offifient quelquefois avec l’os du
canon ; accident qui ne fe rencontre que dans les
yieux chevaux > 6c qui gêne le mouvement des tendons
; car en fe contrariant, les tendons acquièrent
un peu plus de volume, 6c par conféquent font-obligés
de jetter en dehors les os ftylpïdes ; 6c comme
ces os olfifiés leur oppofent une forte réfift'ance ils
n’ont plus le même jeu qu’auparavant.
Le boulet eft compofé de deux os triangulaires ,
qui étant joints enfemble, forment une cou lifie pour
le paflage d’un tendon. Ces os font articulés avec
l’os du canon.
Le pat^pn eft formé d’un feul os, nommé os du
paturon, -Comme les os longs, il peut être divife
en corps 6c en extrémités. Cet os eft expofé à être
frafturé , par la pofition fauffe que prend le cheval
en mettant fon pied à terre.
L’os de la couronne approche d’une figure quarrée.
On peut y remarquer fix faces; une fupérieure , une
inférieure, une pofterieure 6c deux latérales. 'Cet
os eft expofé à être fraâuré, 6c cette fraâurë fe fait
ordinairement en deux ou trois portions ; mais rarement
en un plus grand -nombre.
Le pied eft compofé.de deux os,favoir de l ’os du
pied proprement dit, 6c os de la noix. L’os du pied eft
litué dans le fa bot: la. figure reflemble allez bien au
talon du foulier des femmes lorfqu’on le renverfe.
Cet os, quoique folidement placé dans le fabot, eft
néanmoins expofé a être fracturé, mais plus rarement
que les autres : la caufe de cet accident provient
du parement du pied, principalement de la
foie des talons qui forme les arcs-boutans de la mu-'
raille, 6c encore plus du parement de la fourchette,
il eft bon d’obferver que cette fraéture eft toujours
verticale, qu’elle arrive quelquefois dans la partie,
moyenne, mais plus fouvent fur le côté.
L’os de la, noix, auflî appelle os.de la navette à
caufe de fa reflemblance avec cet inftrument, eft un
fefamoïde invariable qui joue un des plus grands
rôles dans l’économie du cheval ; il eft fitué derrière
la partie poftérieure 6c inférieure de l’os coronaire ,
& porte fur le bord poftérieur de l’os du pied. Cet
os peut fe fraéturer dans les mémarchures ; il eft encore
expofé à être piqué par le parement du pied.
Des extrémités pofiérieures. Les extrémités pofté-
rieures font au nombre de deux ; chaque extrémité
eft formée de la cuifle, du graffet, de la jambe, du
jarret, du canon, du boulet, du paturon y de la couronne
& du pied.
La cuifle eft formée d’un feul os qui eft le plus
grand du corps de l’animal. On le divife en- corps 6c
en extrémités. Son corps eft liffe & arrondi antérieurement;
inégal & raboteux poftérieurement, formant
une crête qui part de fon extrémité fupérieure ,
6c qui s’étend jufqu’à l’inférieure en fe bifurquant.
Le graffet ou rotule eft formé d’un feul os ‘, que fa
figure a fait nommer os quarré. Les plaies fur la rotule
occafionnées par un coup de pied font dangereufes ;
quelquefois elle fe fradure par la violence du coup,
6c quelquefois par la contradion fubite des mufcles
au moment du coup 6c toujours franfiverfalement :
de quelque caufe que provienne la fradure du graf-
fet, le mal eft fans remede, parce que d’un côté les
mufcles étant toujours en contradion obligent la partie
fupérieure de la rotule à monter, 6c que de l’autre
le cheval ne fauroit fe tenir tranquille, quand bien
même il feroit poflible d’y établir un bandage.
La jambe eft formée de deux os, dont le plus confi-
dérable fe nomme tibia 6c l’autrepéronné. Le tibia, qui
eft le plus long des extrémités pofiérieures, eft d’une
figure prifmatique dans fon corps 6c dans fa partie fupérieure;
l’inférieure eft quarrée. Le corps de cet os eft
liffe 6c poli fur fes faces interne 6c externe, 6c rabo-,
teux dans fa partie poftérieure. Le péronné eft fituéà la
partie latérale externe du tibia, s’étendant depuis la
partie fupérieure , jufqu’à la partie moyenne de cet
os. Sa figurç approcha d’yne pyramide dont la bafe
eft en haut ; cette extrémité fupérieure eftapplatie $C
arrondie dans fon bord poftérieur , pour s’articuler
avec la facette du tibia.
Le jarret eft pour l’ordinaire compofé de fix os,
mais quelquefois de fept. Ces fix os font, l’os du .
jarret proprement dit, l’os de la poulie, le grand
feaphoïde , le petit feaphoïde, l’os difforme & l’en-
tr’offeux : c’eft ce dernier qui quelquefois eft féparé
en deux 6c forme le feptieme os de, cette partie. Los
du jarret eft fitué derrière l’articulation‘de ces os: il
eft d#une figure alongée ; fon corps eft peu confidé-
rabïe ; il fe prolonge en - haut & forme ce qu’on appelle
la pointe du jarret, laquelle eft très - inégale, ra-
boteufe. L’os de la poulie, ainfi nommé à caufe de
fa fio-ure, s’articule poftérieurement avec l’os du jarret
, inférieurement avec le grand feaphoïde, 6c fu-
périeurement avec l’os du tibia. Le grand feaphoïde,
ainfi nommé à caufe de fa figure creufe 6c en forme
de nacelle , eft fitué defliis le petit feaphoïde 6c au-
deflous de l’os de la poulie. Le petit feaphoïde eft
fitué au-deffous du précédent, 6c au-defliis de l’os
du canon: fa figure eft différente du premier, non-
feulement il eft moins creux 6c moins-confidérable ,
mais il reflemble à un rein avec fes principaux vail-
feaux. L’os difforme eft l’os de l’articulation du jarret
le plus régulier ; il eft fitué à la partie latérale externe
de cette articulation; il eft aufli épais que les deux
feaphoïdes pris enfemble & fe porte un peu de bas
en-haut. L’os articulaire ou entr’offeux eft fitué à
la partie poftérieure de. cette articulation ; derrière
le petit feaphoïde 6ç l’os ftyloïde interne 6c touchant
lin peu l’os du canon : cet os eft en partie quarré 6c
en partie applati.
L’os de la poulie ainfi que ce$ quatre derniers o s ,
joue un grand jeu , quoiqu’il ne paroiffe pas avoir beaucoup
de mouvement; il eft certain que dans l’état
naturel, il n’eft guere poflible qu’ils fe meuvent,
mais on a obfervé que toutes les fois que ces articulations
avoient été endommagées par quelque anki-
lofe, ou par quelque exoftofe, le jeu de cette partie
n’étoit plus à beaucoup près le même, que le mouvement
mufculaire étoir bien plus roide; maladie
que l’on défigne ordinairement par ces mots, roide
dans les jarrets. Rien n’eft plus important à'un amateur
de chevaux que de bien être inftruit de la conf-
truôion du jarret ; pris en détail, le jarret pàroîtra
toujours défeâueux à une perfonne qui ne le con-
noîtra pas.
Le canon eft compofé, ainfi que la jambe de devant
, de trois o s , fçavoir de l’os du canon proprement
dit, 6c des os ftyloïdes ; la fituation de l’os du
canon eft au - deffous du jarret ; il eft beaucoup plus
cylindrique que celui de devant & en différé confidé-
rablement. Les os ftyloïdes, qui font au nombre de
deux, font fitués derrière l’os du canon, ou de chaque
côté, ils font ainfi nommés à caufe de leur reflemblance
avec un ftylet: l’externe eft plus confidé-,
rable que l’interne.
Le boulet eft compofé de même qu’à la jambe de
devant, de deux petits os triangulaires qui ne different
prefqu’en rien de ceux de devant.
L’os du paturon préfente les mêmes éminences &
les mêmes cavités que celui de la jambe de devant ;
ces os different cependant en ce que l’os du boulet
de la jambe de derrière eft un peu plus long que celui
de la jambe de devant, & que ion corps eft plus
grêle. ‘ ' R
La couronne eft formée d’un feul o s , comme dans
l’extrémité antérieure: ces deux os fe refl'emblent
aflez, mais celui de l’extrémité poftérieure 'a plus
de longueur.
De même que dans-la jambe de devant, le pied
de la poftérieure eft compofé de deux o s , de l’os du
pied proprement dit, 6c de l’os de la noix. L’os du
pied de l’extrémité poftérieure eft mulagé ou alongé
6c en forme de U ; celui de l’extrémité antérieure eft
plus rond 6c décrit un demi-cercle mieux marqué;
l’os de la noix de la jambe de derrière eft moins gros
que celui Ué la jambe de devant: ils font d’ailleurs
conformés de la même maniéré.
De Üofléologie fraîche. On confidere dans les os
frais la conformation externe 6c la ftru&ure interne
des os. La conformation interne des os comprend les
cartilages', les ligamens, le périofte, les glandes mu-
cilagineufes.
De la chondrologie. Les cartilages en général font
des corps blancs, ejaftiques, moins durs que les os,
plus durs que toutes les autres parties du corps du
cheval, très-peu tranfparens ou diaphanes: on distingue
fieux fortes de cartilages, l’un articulaire 6c
l’autre non articulaire ; les premiers fe trouvent aux
extrémités des os longs 6c dans toutes les articulations
diarthrodiales ; les autres cartilages font placés
fur le corps des os : les cartilages articulaires des
vieux chevaux s’ul'ent; cé dont o^ s ’apperçoit aifé-
ment en ouvrant les articulations. Les plaies d’articulation
fe guériffent plus facilement dans les vieux
chevaux que dans les jeunes. Les cartilages non articulaires
au contraire, ne s’ufent point 6c quelques-
uns font expofés à s’oflïfier avec l’âge ; tels font la
cloifon du nez vers fa partie fupérieure, les cartilages
du larinx , ceux des côtes, celui de l’omoplate ; mais
les cartilagesdes oreilles, non plus que ceux du pied,
ne's’oflifient jamais-.
Des cartilages de la tête ou fuperpharingiens de la
mdchoirefupérieure. En avant dé l’os pierreux du temporal,
à côté des apophyfes ftyloïdes partent deux
petites bandes carrilagineufes qui forment une cloifon
qui fépare l’arriere-bouche d’avec une cavité
fpacieufe, fituée derrière le pharinx:‘ la propriété de
cette large cavité eft de donner au larinx l’aifânee
de fe retirer en arriéré, 6c à la tête celle de fe fléchir :
l’iifage de ces deux cartilages eft de laiffer paffer l’air
qui entre ou qui fort du larynx pour enfiler les foffes
nazales, ou^pour conduire les alimens dans le pharynx.
Trois cartilages compofent l’oreille: le premier fe
nomme la cuirajfe, le fécond la conque ou cornet, 6c
le troifieme le bouclier. La cuiraffe, ainfi appellée à
caufe d’une efpece de reflemblance avec une cui-
raffe, eft fituée furie trou auditif externe, lequel
eft bordé d’un petit cercle cartilagineux. La conque
eft le plus grand des trois cartilages de l’oreille : elle
a la figure d’un cornet 6c celle d’un lofange lorfqu’elle
eft déployée ; fa partie fupérieure eft très-mince ,
l’inférieure eft plus épaiffe. Le bouclier, ainfi nommé
à caufe de fa figure, eft fitué à la partie antérieure
de l’oreille, recouvrant en partie le mufcle crota-
phite.
On compte pour le nez cinq cartilages, dont quatre
pairs 6c un impair : ce dernier s’étend depuis l’a-
pophyfe crifla galli de l’os fphénoïde, jufqu’au bord
du trou palatin antérieur: fa1'figure approche d’un
quarré. L’ufage de ce cartilage eft de féparer les foffes
nazales. en deux parties égales ; il s’oflifie pour l’ordinaire
dans les vieux chevaux à l’exception de fa partie
inférieure qui refte dans fon état naturel.
Les cartilages pairs font au nombre de quatre ,'
dont deux font dans les narines, un de chaque côté ,
c’eft une continuation du cornet inférieur. Les deux
autres forment le bord extérieur des nafeaux & font
fitués à la partie inférieure de la cloifon au-dêflous
de la pointe desos du nez; joints enfemble ils ont la
figure d’un X ; féparés ils refl'emblent à une èffe de
charron: l’iifage de ces cartilages eft de maintenir
l’ouverture des narines: les deux autres cartilages
pairs font fitués à l’extrémité inférieure des cornets
inférieurs du nez; ils ont la figure d’un S ; leur ufage