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Myrica with oblong hairy Itaves which are oppojjtely
Jimiated. .
7 . Myrica à feuilles prefque cordiformes, dentées
& fans pétioles.
Myrica foliis fubcordatis ferratis feffilibus. Hort.
-Çliff.
Myrica with fawed lcaves which are almojl hearl-
shaped and fit clore to the flalk.
La première efpece croît naturellement dans les
«narais du Brabant, de la Hollande & de l’Angleterre
, où elle s’é lè ve à quatre pieds. Ses petites
.feuilles, un peu blanchâtres, exhalent une odeur
aromatique. O n s’en fervoit autrefois comme du
thé : un médecin anglois a même fait un traité exprès
pour prouver que c’étoit le véritable thé ; mais on
a reconnudepuis que l’ufage en étant dangereux pour
le cerveau , & depuis que le vrai thé eft à Londres,
on eft bien convaincu que cet arbre différé en tout
de notre gale. Le myrica du Brabant eft très-difficile
à conferver dans les jardins , oh il eft prefque.im-
poffible de lui procurer une fituation femblable à
celle que lui a affignée la nature. J’ en ai fait venir
plusieurs fois fans avoir pu en conferver un feul pied.
La fécondé efpece croît naturellement dans l’Amérique
feptentrionale, où les habitans tirent de fa fe-
tnence une cire verte dont on fait des bougies. La
méthode de l’amaffer & de la préparer, fe trouve
dans Y Hifioire de la Caroline y de M. Catesby. Ce
gale croît aùffi dans les marais , où il s’élève à fept
o u huit pieds. Les feuilles font roides & n’ont prefqu
e point de .pétales ; le deffus eft d’un verd jaunâtre
& luifant ; le deffous eft plus pâle : elles exhalent
une odeur agréable lorfqu’on les froiffe entre
les doigts. Les baies font couvertes d’une efpece de
farine. C e gale croît à merveille dans une terre
douce & humide, & fubfifte en plein air dans nos
climats fans nul abri.
La troifieme efpece eft'indigene de la même cont
r é e : elle né s’élève pas fi haut que la précédente.
Les branches moins fortes font couvertes d’une
é corce grifâtre ; les feuilles font plus c ou v e r te s ,
plus larges 9 & font dentées : les baies fervent au
mêmeufage. On d-Vc^ces a eu x erpeces en remant
leurs baies en automne ; il faut les arrofer très-
fouvent par les tems fecs : les jeunes plantes demandent
d’être abritées les premières années ; enfuite
elles bravent le froid de nos climats.
La quatrième efpece eft indigène de Philadelphie ;
elle réuifit en plein air dans nos contrées feptentrio-
nales , & réuifit fort bien dans les terres humides;
plufieurs pieds même tracent & pou ffent, ainfi que
dans leur pays n a tal, des furgeons qui fervent à
multiplier l’efpece. C e t arbrifteau s’élève fur des
tiges menues à près de trois pieds de haut. Les feuilles
font d’un verd obfcur.
Les trois dernieres efpeces font indigènes du cap
de Bonne-Efpérance ; elles gardent leurs feuilles
toute l’ année , fe multiplient de marcottes qu’il faut
faire en juillet,& demandent la ferre,ainfi que toutes
les plantes de cette contrée. Nous n’avons fait dans
c e t article que traduire & abréger Miller. {M . le
Baron D E T s c h o u d i . ) . .
MYRSINE , ( Botan. ) La plante que M. Linné
nomme ainfi , pour quelques rapports qu’elle paroît
avo ir avec le m y rthe , eft feule de fon genre, & a
pour cara&ere un calice ovale à quatre divifions, &
permanent, la corolle monopétale, divifée jufqu’au
milieu en cinq lobes , & rétrécie par le haut ; cinq
étamines, & un ovaire qui remplit la cavité de la
co ro lle , & qui devient une baie à cinq loges , dont
chacune renferme une femence. Linn. Gen. pl, pen-
tan. monog. , Ay
Le myrfine croît en Ethiopie ; c’eft un arbufte dont
les feuilles refferoblent à celles du myrtil : fes fleurs,
B i n . d u T o m e
M Y X
qui naiffent trois à trois dans l’aiffelle des feu ille s ,
fo n t, ou blanches, chagrinées de points bruns, ou
d’un pourpre noirâtre , du refte bordées de cüs: fes
baies font bleues, de la forme & de la grandeur de
•celles de 1 ’//va urfi ou boufferolle. ( D . )
M Y S T E R E , f. m. ( Poéfie dramatique. ) C e nom
fut donné aux farces pieufes q u i, jufques à la fin
du 16e fie c le , furent le fpeélacle de Paris. C e n’é -
toient pas toujours les myßeres de la religion qu’on
y repréfentoit ; mais c ’étoit au moins la v ie de
quelque la in t , comme de .S. Nicolas , S. Chrifto-
phe , de Ste Barbe , divifés en plufieurs journées. Les
diables étoient les perfonnages ridicules & baffoués
de ces fortes de pièces. Ils ne laiffoient pas d’y
jouer quelquefois des rôles affez importans , & de
s ’y divertir aux dépens des hommes. Vo ic i dans
le myßere de l’Affomption un extrait des lettres-
patentes. que Lucifer fait expédier à Satan, pour
mettre obftacle au triomphe de Marie :
A tous ceux , & c .
Lucifer , prince général
D e l'horrible gouffre infernal,
Pourfalutation nouvelle,
Malédiction éternelle.
Savoir faifons , qu’en notre hôtel,
Où i l y a maint tourment cruel,
E n perfonne fon t comparus
Un grand tas de diables plus drus
Que moucherons en air volant,
Devant nous ; en conßituant
Leur procureur, irrévocable ,
Fondé en puijfance de diable ,
Satan , notre confeil f é a l ,
Lui donnant pouvoir général. . . . . *
D e procurer pour gens d'églifc ,
E n fymonie 6* convoitife ,
' Soient évêques ou prélats ,
Curés, prêtres de tous états J
Qui fo n t fubjectç à notre court y
E t de procurer brief 6* court
Pour haultains princes terriens ,
Qui f e gouvernent par moyens
D'orot/eiJ 6- de préfomption ,
Qui ne quierent que ambition,
Pour vivre en plaifance mondaine ,
E t r i ont jamais leur bourfe pleine.. . . . & c .
C ’étoit communément aux gens d’églife que la
fatyre s’adrefloit. On en peut juger par ce morceau
du myßere de S. Chriftophe. C ’eft Satan qui parle
à L u c ife r , en lui apportant l’ame d’un prêtre :
Lucifer, veci venaifon
Qui ne veut que vin & vinaigre.
Je ne fais s’ elle eß de faifon ;
C 'tß un bigard qui eß bien, maigre !
Je l'ai empoigné à ce vêpre.-
S i lui faut faire fa raifon ,
Puifquon le tient, le maître prêtre ,*
Car i l eß pire que poifon......... & c .
M Y X IN E , ( Hiß. nat. ) M. de Linné nomme ainfi
lin animal marin, feul. de' fon genre , de l’ordre de
ceux qu’il appelle vers inteßins : Wilhugby l’avoit
appellé lamproie aveugle. Il a le corps prefque c ylindrique
, caréné en-deffous par une efpece de
nageoire adipeufe, la tête dépourvue d’y e u x , &
terminée par une bouche bordée de barbillons , formée
par deux mâchoires pinnées, dont la fupéneure
eft armée d’une feule dent aiguë : le fond du gofier
eft garni de plufieurs dents pointues. C e t animal
s’infinue dans le corps des poiffons , & les dévore.
Voyt{ Linn. Sy ß. natJverm, int, ( -Ö .)
T R O I S I E M E ^