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bord du Rhin : il ÿ a dans ion voii[iriagé':ffé£K !
montagnes, fur lefquellçs ùiï vo y o it autrefois fépt !
châteaux. ( D . G . ) - ;
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K R A G E R OE , {Gèogr.') v ille de la No rv è ge méridionale
dans la p ré fe& liïéd ë Chriftiania & dans
lé quartier de Bïâdsberg : c’eft une des plus mar-
"ohandes de la contrée. ( D. G. )
K R A K E N vK r à x e n , ou R r a c h e n , {H ifl. nat.
Iclio l.) le plus grand des animaux de mer. Pline l’a
connu : Maximum animal, dit-il, in indico mari ba-
lana e jl, in gdllico océahophyfetteo ( ffifi. nat. c. 4 .).
C e monftre appartient au genre des p o lyp e s 'o u
poiffons à c r o ix , ou étoiles de mer. Les pêcheurs
de Norvège, difént tous que lorfqu’ils croient être
avancés dans la mer à 80 toifes de profondeur ; ils
ne fe trouverit quelquefois qu’à une hauteur de 20
à 30 to ife s, &-fouvent moins. Ils jugent alo rs , par
la pêche abondante qu’ils font de merlués & bron-
ners , que le kraxen eft fous-leur na celle, au fond
de la mer. D è s qu’ils fentent, p a r le plomb je tté ,
qu’il s’é lè v e , alors ils fuient & force de rames ; éloignés
, ils le voient s’élever fur la furface de l ’eau ,
dont il couvre une efpace que l’on ne fauroit mefu-
jé r . Il préfente fon d o s , qui paroît d’environ une
demi - lieue ; alors la mer paroît couverte d’une
quantité de petites îles flottaotes& d’algues marines.
On obferve fur le dos du kraxen des inégalités fem-
blables à de petites collines, fur lefquelles on voit fe
remuer une foule innombrable de petits poiffons q u i,
roulant vers le côté du monftre , difparoiffent bientô
t. D e s pointes écailleufes ornent la partie fupé-
rieure. En fe retirant fous l’e a u , il forme un gouffre
qui précipiteroit dans l’abyme le plus gros vaiffeau.
Ses pointes du dos font comme fes antennes ou fes
bras, ou dés cornes qui fervent à le m ouvoir. L ?odeur
de fa tranfpiration eft ft fo r te , qu’elle attire fur.lui
une foule de poiffons qui fervent à fa pâture. Il ne
mange que quelques mois de l’année ; alors il rejette
la nourriture qu’il a prife ; cette excrétion teint la
furface de la mer. Les poiffons, attirés par ce piege ,
viennent fe nourrir de la fubftance digérée du kraxen ,
qui les dévore à fon to u r , St les métamorphofe en
une nouvelle encore. Journ. Encycl. a. fept. lyfy . (c.y W ÈÈj . Quoique l’ on fâche que la mer produife les maffes
d’animaux les plus énormes , tels que les baleines,
les liéôrnes , on nè peut guère croire à l’exiftence
des krakens. C e fo n t , d it-on , des animaux qui habitent
les mers du N o rd , St dont le corps a jufqu’à
üne demi-lieue de longueur : on le prendroit pour
iinamas de rochers flottans, ou de pierres couvertes
de moufle. T ou s les pêcheurs de No rv è ge rapportent
unanimement, à ce que l’on d i t , que pendant
les chaleurs St les beaux jours de l’été , quand ils
avancent quelques milles en mer, au lieu de la profondeur
ordinaire, qui eft de 80 & 100 braffes, ils
n’ en trouvent que 20 ou 40 ; ils concluent de-là
q u ’ils font au-dèffus des krakens , dont la préfence
occàfionne cette diminution de profondeur. La pêche
eft alors très-abondante pour eux ; à chaque inftant
ils prennent des poiffons à l’hameçon ; mais ils ob-
fervent toujours fi la profondeurrefte la même; car
fi elle diminue , ils fe retirent au plutôt, de peur que
l’animal, par fon mouvement, né les faffe périr. On
penfe que c’eft une efpece de polype , dont les bras,
pour répondre à la maffe du co rp s , font de la grandeur
des plus hauts mâts de vaiffeau. On ajoute que
les poiffons font attirés au-deffus de cet animal par
lès humeurs fangeufes qu’il re je tte , St qui colorent
la mer ; & comme tout doit être fingulier dans un
femblable animai, on dit que fon dos s’ouvre St qu’jl
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engloutit ainfi lés poiffons qui font au-deffus de lui,'
St lui ferment de nourriture, (-f-)
• KRAMERIA , f. f. ( Bot.) genre de plante dont
on ne connoît qu’une efpece qui croît en Amérique.
La fleur eft de quatre pétales fans calice , avec deux:
neftâirès l’un fupérieur, divifé én trois pièces,
l’autre inférieur, de deux pièces.. Au-dedans du
neffaire font quatre éta!mine_s & fin piftil , dont
l’ovairé devient un fruit lec , hériffé de pointes
roides, St renfermant une femence raboteufe. Lcefl.1
itiri. Linn. gen. pl. tetr. monog. .{D . )
KRAPINA , {Gèogr.)r ville & château dé riHÿriê
hongroifè, dans la Croatie St dans le comté fteZagor,
aux frontières de la Styrie : certaines familles de la
contrée y tiennent le.urs archivés en-dépôt. (D, G.)
KRASZNA , (Gé©gr.) ville de la haute Hongrie,
dans un comté St fur une rivière de même nom. Ce
comté, l’un de ceux que la Theifflaiffe à fa gauche ,
eft habité de Hongrois & de Valaques, & comprend
avec cette ville celle de Sainte - Marguerite , de
Somlyo & de Nagyfala. (D . G. )
KREUTZBOURGjoà KREUTZBERG, {Gèogr.)
ville d’Allemagne dans le cercle de haute Saxe St
dans la principauté d’Ëifénach , fur la Werra , que
l’on y paffe fur un pont de pierre. C’eft un des lieux
les plus fréquentés dans la route de Caflel en Thu-
ringe, St c’eft le? fiege d’un bailliage qui comprend
les falines de Gluksbrunn avec les jurifdiûions de
Markfuhla & de Bourkardtroda. {{£)• G.)
KRIEGSTÆTTEN, {Gèogr.) bailliage du canton
de Soleuré en Suiffe. Il parvint à ce canton.à différentes
reprifes. Berne y avoit la haute jurifdxôion ;
mais , par un traité conclu en 1665 , ce canton y a
renoncé fous de certaines conditions. Il ne contient au
refte rien qui puiffe mériter notre attention. "Les ha-
bitans fe rachetèrent en 1517 de la fervitude. Le
bailli fe change tous les deux ans , St n’eft pas tenu
àréfidence. (Zf.)
KRIENS & HORB , ÇGéogr.) bailliage du cantoit
de Lucerne en Suiffe.,Il parvint à ce canton en même
tems que le comté de Rothenbourg. Il acquit la baffe
jurifdiâion en 1416, St y établit un baillif qui fe
change tous les deux ans , & qui n’eft pas .tenu à ré-
fidence. 11 eft généralement très-fertile en pâturages
& en grains. La plus grande partie des terres appar-
tenoit, dès les,9® St 10e fiecles, à l’églife.collégiale
de Lucerne. On y remarque, entr’autres, la fameufe
chapelle de Berrgottfvald , très célébré par les pé-
lérinages qu’on y fait. Elle a été fondée en 1 500 par
de Weil, avoyer à Lucerne. L’Eigenthal eft une efpece
de promontoire du mont Pilate; c’eft un vallon
très-fertile où l’on cultive même du froment, du
feigle St de l’orge. L’abbaye de Murbach le vendit
en 1291 à l’empereur Albert I. Lucerne l’acquit en
1453 par droit d’achat. La même ville acquit aufli
en 14791 les droits du chapitre de Lucerne fur cette
vallée. ( H. )
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KUPFERBERG, {Gèogr.') ville d’Allemagne dans
le cercle de Franconie & dans l’évêché de Bamberg.
Elle eft munie d’un château , St elle préfide à un
bailliage d’où reffortit, entr’autres, la ville de Stadt-
ftainack.
Une autre ville de Kupferberg fe trouve dans le
cercle de Saatz en Bohême. {D .G . )
K u p f e r b e r g , ( Gèogr. ) ville de la Siléfie pruf-
fienne dans la principauté de Jauer, au cercle de
Hirchberg, fur une éminence, auprès du Bober.
Des mines de cuivre, découvertes depuis long-tems
dans fon voifinage, lui ont donné naiffance, St ont
concouru, avec fa fituation élevée , à lui faire prendre
le nom qu’elle porte. Elle appartient à titre de
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feigneurie à la famille de Furft, dont un membre eft
aujourd’hui grand-chancelier de Pruffe, St eft fort
difpenfé, par conféquent, d’envoyer fon nom à la
poftérité fur les métaux de fa feigneurie. {D . G.)
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KYGOW, ou Gay , ( Gèogr. ) ville d’Allemagne
dans le marquifat de Moravie ot dans le cercle de
Hradich. Elle eft du nombre des royales. ( D . G.)
KYLBOURG, ( Gèogr.) ville d’Allemagne dans
le cercle du bas-Rhin St dans l’archevêché de Trêves
, fur la riviere de Kyll. Elle eft ornée d’une églife
collégiale, St elle eft le fiege d’un doyenné, ainfi que
d’un bailliage. (D . G.)
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K Y LE, ( Gèogr.) canton de l’Eeoffe méridionale
, dans la province d’Air. Il en renferme la capitale
, & il eft plus peuplé que ceux de Carrick
St de Cunningham qui en compofent le refte. (z>: g .)
KYRIE y ( Mujiq.) mot grec qui fignifie Seigneur
au vocatif, St par lequel commencent toutes les
meffes en mufique. On s’en fert fouvent comme d’un
fübftantif, ou comme fi c’étoit le nom d’une piece
de mufique. Ainfi on dit, voilà un beau kyrie, un kyrie
bien travaillé y &c. Article tiré de Broffard. {F. D . C. )
KYRITZ, ( Gèogr. ) ville d’Allemagne dans la
haute Saxe St dans la province du Brandebourg, ap-
pellée le Prignitç , au milieu de campagnes fertiles ,
& au voifinage de trois lacs poiffonneux. Elle pré^
fide à un cercle de 24 villages. (D. G.)