Voulant traiter le mot Framboijîer, comme le plus
întéreffant, nous y joignons les ronces, dont il eft
une efpece ; ainfi ce caraftere générique eft celui du
genre des ronces.
Efpeces.
i . Ronce à feuilles ailéës>àcinq & trois lobes; à pé-
fioles cannelés, à tige épineufe.Framboijîercommun.
Rubus foliis quinato-pïnnatis, ternatifque, coule
aculeato, p&tiolïs canaliculatis. Flor. Suec. Rubus idis
vulgaris.
Common rafpberry.
Vanités de cette efpece,
Variété â fruit blanc.
Variété^ feuille panachée.
Varfété'fans épine. ^ 4 ’
1. Framboijîer^ folioles terminéesen longue pointe,
à bois coloré de pburpre.- •
Rubùs idcefoliolis inlungunt cufpidem dejînendbus,
lïgno piîrparafe ente, 'Hort. Colomb.
3. Ronce , ou framboifîer à feuilles à trois lobes
Velues par-deffus, à tige unie.‘
Rubus foliis ternatis ffubtus tomentojîs, coule glabro.
M l
Smooth rafpberry with trifoliate leaves.
4. Ronce à feuilles ailées ,• à cinq & à trois lobes,
à tiges épineufes, à pétioles cylindriques. Framboijîer
de Virginie, à fruit noir.
Rubus foliis quinato-pinnatïs , ternatifque, caule
aculeato, petiolis teretibus; Linn. Sp. pl.
Virginia rafpberry with black früit.
5. Ronce , ou framboijîer à feuilles fimples & palmées,
àtige fansdéfenfe,portantbeaucoup de fleurs.
Framboijîer d’Amérique, à grandes & belles fleurs
rouges. Framboijîer odorant.
Rubus foliis (împlicibus palmdtis , caule inermi , mul-
tifolio , mültijloro. Hort, Cliff.
Flowering rafpberry. t .
6. Ronce à feuilles palmées, ayant cinq & trois lobes
; à tiges & à pétioles épineux. Ronce commune.
' Rubus foliis quinato-digitalis, ternatifque , caulepe-
liolifque aculeatis. Flor. Suec.
Common Blackberry.
7. Ronce à feuilles à trois lobes & nues, à tige
épineufe.
Rubus foliis ternatis nudis, caule aculeato. Hort. Clif.
The dewberry.
8. Ronce à feuilles à trois lobes & nues, à tiges &
pétioles velus.
Rubus foliis ternatis nudis, caulibus petiolifque h if
pidis. Linn Sp. pl.
Bramble with naked leaves.
9. Ronce à feuilles à trois lobes & nues, à tiges
traînantes & herbacées.
Rubus foliis ternatis, nudis, JLagellis repentibus /
herbaceis. Flor.fuec.
Dwars rock bramble.
10. Ronce à feuilles à trois lobes; à tige défarmée,
qui porte une feule fleur.
Rubus folis ternatis; caule inermi unijloro. Flor. Suec.
Bramble with unarm d Jlàlk having One flowèr.
1 1 . Ronce à feuilles Amples, à lobes ; à tige ,
portant une feule fleur.
Rubus foliis Jîmplicibus lobatis , caule unijloro. Flor.
Suec.
Cloudberry.
L’efpece n°. 1 , eft le framboijîer commun qu’on
cultive dans tous les jardins pour fon fruit délicieux,
qui communique un parfum fi agréable à tousles jus
de fruit rouge , auxquels on mêle le lien. Nous ne
nous étendrons pas fur fa culture ; voye^Vart. Framboisier
Dictionnaire raifonnè des Sciences, &C. nous
nous contenterons de faire les remarques fuivantes.
U vaut mieux multiplier les framboijîers par les
marcotes que par les furgeons. Ceux qu’on- élevo
par cette première méthode ,v tracent infiniment
moins que les autres. U faut éloigner ces arbuftes
des légumes & des plants d’arbriffeaux ; ils envahi-
roient infalliblement une partie de leur terrein : nous
confeillons de les reléguer dans des coins éloignés ,
de lfes y planter en haies , diftantes de quatre ou cinq
pieds, obfervant de laiffer entr’eux lâ moitié de cette
diftance dans les rangées. On aura foin pendant l’hiver
de labourer les intervalles qui font entre les
haies ; du refie on traitera ces arbuftes de la maniéré
convenable. Or. ne recoupe pas les framboijîers affez
bas ; il faut les rabattre à un pied de la racine , & réduire
, toutes les automnes, les jets de l’année à deux
pieds : c’eft le moyen de faire jaillir des branches à
fleur plus vigoureufes & qui porteront de meilleurs
fruits. Des deux boutons alternes qui fe trouvent aut
bout des- verges du framboijîer qu’on a recoupés en
o&obre, fortent au printemps de l’un une feuille Solitaire
; de l’autre, une branche, dont chaque noeud
donne une feuille & une rafle , qui porte des boutons
à fleur. On fumera les framboijîers, & on les replantera
au bout de quatre ou cinq anSv
Le framboijîer s’accommode de toutes les terres*
mais il préféré celles qui font meubles & fubftantiel-
leS. M. Duhamel dit qu’il aime les terreins fecs : on
trouve ailleurs qu’une légère humidité ne lui déplaît
pas. Nous adoptons ce dernier fentiment; il eft conforme
à notre expérience & à la nature même dùftam*
boijîer, qui croît de lui-même dans les parties balles
& ombragées de bois. ^ \
Quoi qu’on dife du framboijîer blanc, fon fruit *
ayant une faveur & des ufages particuliers , mérité
certainement d’être cultivé ; il a un parfum moins
exalté, mais plus doux que le rouge : il ajoute d’ailleurs
de la variété dans les defferts ; & fon jus, mêlé
avec celui de la grofeille blanche , donne une gelée
exquife de la plus belle couleur d’ambre.
On nous a envoyé fous le nom dë framboijîer <TA-
mèrique un framboifer qui reffemble au commun ,
mais qui eft plus étoffé dans toutes fes parties : le fruit
en eft plus allongé , plus gros & plus tardif, mais
moins parfumé. Seroit-ce le framboijîer tardif que
nous avons vu annoncé quelque part}
Nous avons élevé le framboijîer n°. 2 par fa femétî-
ce , qui avoit été envoyée d’Amérique à M. le Mon-
nier , & dont il nous a fait part. Le fruit en eft rouge,
& n’a pas tant de parfum que la framboife commune.
Nous avons reçu de Montbard, tous lenom de framboijîer
de Malte , \\n framboijîer qui reffemble beaucoup
à celui-ci ; il femble être plus grele , mais cette
difparité, qui peut être accidentelle , ne nous auto-
rife pas à le donner comme une efpece différente.
Nous avons cependant remarqué que fon bois eft entièrement
violet; au lieu que dans le precedent il eft
d’un verd clair du côté de l’ombre : dans celui-ci toutes
lès feuilles ont cinq lobes ; & dans le n°. 2 , l ’on
en voit qui n’en ont que trois, dont le terminal eft
découpé en trois. Les épines du framboijîer de Malte
font fort rapprochées , & ne font guere que des poils
rigides : celles de l’autre font plus rares, plus fortes ,
& recourbées vers le bas.
Nous ne connoiffons point l’efpece n°. 3 , dont
nous avons tranferit la phrafe dans Miller.
L’efpece nv. 4 a fes folioles palmées à trois on à
cinq, comme la ronce commune : elle s’eleve fur dés
tiges droites plus haut que‘le framboifier commun.
Le fruit eft très-noir dansfa maturité, qu’il n’acquiert
que tard en automne. 11 a peu de goût.
Le n°. 5 a des feuilles très-larges, découpées en
cinq fegmens. L’intervalle des deux fupérieurs eft
le plus profond. Les tiges font couvertes d’une peau
fine & luifante de couleur noifette , qui tombe au
I bout de quelque tenjs ; alors on croit cet arbuûe
iftort, 6 fon n’eft pas prévenu de cette circbnftance;
Les bourgeons font d’un brun aurore, & garnis de
duvet ; ainfi que les pédicules des feuilles. Ce framboijîer
s’élève de fept à huit-pieds fur dès tiges un
peu rameufes , qui fubfiftent de deux à trois ans :
elles font remplacées par d’autres tiges qu’il pouffe
abondamment de fon pied. Les fleurs rtaiflent ën petits
corymbes à leur extrémité, s’épanouiffent les
unes après les autres, & fe fuccedent pendant le$ mois
d’août & de feptembre : elles font àufli larges que
de petites rofes & de la même couleur. Leur calice
eft garni d’un poil purpurin & vifqueux, qui exhale
Une odeur analogue à celle du baume de eopahu ou
copacba : elle fruftifie rarement. Nous en avons
trouvé l’année derniere quelques grains, mais fur
des fruits avortés , pouf les deux tiers. Nous avons
femé ces grains; ils n’ont pas encore levé. Nous
exhortons fort les amateurs à multiplier cette fonce
par la femence, pour faire varier la couleur de fes
fleurs, & en obtenir de doubles , qui feroient de la
plus grande beauté. Cette plante doit être jettée en
maffe dans les bofquets d’été, dont elle fera un des
plus grands ofnemens.
La fixiemé efpece eft la fonce Commune, qui s’en-
îaeê avec les rameaux des haies, & qui ies couronne
de fes branches cintrées , garnies de bouquets de fes
fruits noirs & brillans. Ces fruits, quand ils font
bien mûrs, font agréables à manger & rafraîchiffans.
On en fait un fyrop , qu’on emploie en gargarifme
dans les maux dégorgé. Cette ronce ne fe place pas
ordinairement dans les bofquets; cependant elle n’y
déplairoit pas, fi on la jettoitdans le fond de quelque
partie agrefte : fa feuille réfifte au froid des hivers
peu rigoureux. Elle a les variétés fuivantes, que l’on
cultive pour la curiofitéou pour l’agrément»
Ronce fans épines»
Ronce à fleur d’ouble.
Ronce à feuilles élégamment déchiquetées.
Ronce à feuille panachée.
Ronce à fruit blanc.
Cette derniere a été trouvée dans une haie près
d’Oxford ; le feuillage en eft d’un verd plus gracieux
que celui des autres variétés.
La ronce à feuille panachée n’a pas grand mérite;
pour peu que le fol lui plaife elle perd fes panaches:,
nous ne l’avons eue panachée que la première année.
Fixons un moment les yeux fur la ronce à fleur
double. Cette plante fuperbe eft la couronne du mois
de Juillet. Rien de plus agréable que de faire couler
fes farmens fur des cintres élevés ou fur des tonnelles*
On peut aufîi la laiffer ferpenter parmi des maflifs de
noifetier ou d’autres grands arbrifleaux, dont elle
égaiera le feuillage par les corymbes de fes belles
fleurs : elles ont au moins un pouce de diamètre à
leur évafement, & font auffi doubles que les renoncules.
On la multiplie par les fufgeons qu’elle pouffe
de fon pied, par les marcotes, qui s’enracinent facilement,
& même par les boutures.
L’efpece n°. 7 a des farmens plus fouples, plus •
grêles & plus traînans que ceux du «°. (T. Les feuilles
n’ont que trois lobes , mais ils font plus larges ; fon
fruit noir & plus petit, eft compofé de plus gros
grains : elle croît ordinairement dans les bois. On
trouve dans nos champs une efpece qui n’a point été
décrite par Miller. Ses feuilles ont trois lobes ; les
grains de fon fruit font plus gros que ceux del’efpece
précédente, & couverts d’une fleuf bleuâtre.
Nous ne cultivons pas l’efpece n ° .8 , & nous ne
trouvons nulle part rien de particulier fur fa deferip-
tion ni fur fa culture.
La ronce n°. 9 croît naturelteriiefit fur les rochers
& aux lieux incultes dans l’Europe occidentale &
feptentrionale : elle a des coulans herbacés qui prennent
racine de leurs joints, comme ceux du fraifier;
les fruits l'ont p e t it s là feuille eft large & d’un Verd
luifant.
C’eft eh Norwegë $ ‘-b Suède $C en Sibérie ; qug
l’on rencontre l’efpece n°. /o». Elle s’élève à environ
trois pouces de haut fur une tige droite $ garnie dë
petites feuilles à trois lobes. Cette tige eft tet minée
par une feule fleur purpurine * à laquelle fuedede uri
petit fruit rouge , .qulale goût & le parfum des frai*
fes : c’eft un des derniers préfensde la nature près
d’expirer, fous les glaces du Nord; Cette plante habite
les marais moüffeux ; ainfi on ne peut l’élever
en grand dans les terres feehes : on eh garde quelques
pieds dans les jardins de botanique.
L’efpece n°. 11 habite les montaghes les plus élevées
de l’Angleterre & de, l’Ecoffè, oit elle croît dans
les parties marécageufes qui s’y trouvent : elle s’empare
auffi des mêmes pofitions dans quelques autres
parties du Nord de l’Europef. Cette plante ne fait
point de ptogrès dans les jardins : fa tige s’élève à en*-
viron fix ou huit pouces, & porte le plus fouvent des
feuilles à deux lobés, affez éloignées les Unes dés
autres* Elle eft terminée par une fleur folitaire*
que remplace un petit fruit noir, à-peu-près fem-
blable à celui de l’efpece >z°* <?* (Af. le Baron de
T SC H OU D I . )
FRAMLINGHAM , ( Géographie. ) ville d’Aii-
gleterre, dans la province de Suffolfc, vers lafource
de la petite riviere d’O re , qui donne plufieurs
agrémens à fa fituation. Elle eft d’criyiron fix cehs
maifons , & renferme entr’autfes un ancien cbâtèàui
converti en maifon de travail; deux maifons de charité
& une école publique. Spn églife eft un v.afte édifice
, furmonté d’un clocher fort élevé,, & tout bâti
en piefre noire. Les murs d’enceinte dé fon château
ont quarante-quatre pieds de hauteur, huit d’épaif-
feur, & étoient jadis munis dé treize tourelles : l’oti
en date la conftruâion dès les tems dé: Lhëptatchie«
Marie * qui régna dan? le. feizieme fiecle * après
Edouard V I , prit fon refuge dans cette v ille , pendant
que l’on coüronnoit inutilement à Londres*
Jeanne G re y , fa concurrente; Long, iq * 5 ; lat■ Sx
24.' ( D. G .) * *
FRANC-CANTON * fini* ( terme de Blàfoh. )
piece qui occupe à dextre en chef un intervalle
quarré ; fa proportion eft d’avoir en largeur trois
parties des fept de celle de l’écu, & en hauteur, trois
parties & demie. Foye^fg. 42, pL Vde Blafon dans
ce Suppl.
Morard d’Arcés, eh Dauphiné ; d’azur au franc*
canton d'or.
Lamoignon de Blahcmefnil , de Bafville, de
Malesherbes à Paris.; lofangé d'argent & de fable, ail
franc-canton d’hermine. ( G. D . L.T.')
* § FRANCFORT sur le Mein , * . 4. éjifa*
tneux par fon concile de U an 7^4..... Charlemagne,
en qualité d’empereur, y exerça la même autorité qu’a*
voient autrefois les empereurs d? O rient dans, les eoncilès■.
« Le premier canon du concile de Francjort porte *
dit M. l’Abbé Fleury, qu’il a été aflëmblé de Pâtir»
torité du pape, & par commandement du roi »« Les
queflions qui conëernoient le dogme furent décidées
dans le concile de Francfort, dit M. de Marcâ^ par
les évêques feuls, fans faire aucune mention dë
Charlemagne, quoiqu’il affiftât aux délibérations)
& au contraire, Taffillon, duG de Bavière, étant venu
au concile pour demander pardon à Charlemagne*
le pardon fut accordé par l ’empereur, fans faire aucune
mention des évêques. Voyez Marca,^« Conçût*
didt lib. V I , cap. 261
On rejetta dans ce concile le fécond concile de Üicéê »
dans lequel on avoit rétabli le culte des images.... M. dé
Marca, dans l’ouvrage que je viens de citer * AV* I I i
chap. ty, prétend que les évêques de Nieée U dë
Francfort, VerborUrii forto tànturit, nan tiipfâ diÿ'èttjzjit.