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haut: la cote de la feuille eft armée par-dfeffous de
quelques petites épines.
Toutes deux fe multiplient par leur graine : il faut
la femer de bonne heure en automne dans des caifles,
qu’on mettra au printems dans une couche tempérée ;
à l’égard de la première, le jeune plant fera abrité
■ dans des caifles à vitrage pendant plufieurs années,
& l’on ne rifquera les pieds en pleine terre, que lorf-
q u ’ils auront acquis beaucoup de confiftance ; encore
:faudra - 1 - il avoir foin de leur donner une excellente
expofition. Le jeune plant de la fécondé efpece peut
^être placé à demeure en plein air la troifieme année,
fans avoir égard à l’expofition ; on multiplie auflî celle-
c i par les furgeons que pouffent les vieux pieds, &
toutes deux peuvent fe perpétuer par des bouts de
racines pourvues de fibres qu’on plantera dans un
pot fur une couche tempérée & ombragée : l’écorce
■ du fagara de Penfylvanie eft propre à appaifer le mal
-des dents. La feuille eft d’un verd"tendre affez agréable
, lorfqu’on la froiffe, elle exhale une odeur aromatique
très-pénétrante ; la graine a la même odeur
-dans un degré plus éminent; n’annonce-t-elle pas
quelque vertu puiffante?
Les fagaras n’ont nul mérite par leurs fleurs : ils
font de jolis arbriffeaux qu’on peut placer pour l’agrément
de leurs feuilles dans les bofquetsd’été. (M.
le Baron d e Ts c h o u d i . )
F A G O T , ( Luth. ) On appelle fagot un baffon
quand on peut le démonter & par conféquent en faire
une efpece de fagot. ( F .D .C . ) l
FAHLERTZ, ( Minéral. Mètall. ) Les mineurs A llemands
ont donné ce nom à une mine de cuivre grife.
il n’eft pas inutile de tranfporter dans notre langue
les mots techniques des Allemands, qui ont beaucoup
dcrit fur la minéralogie ; au contraire il eft très-important
de les entendre, pour profiter de leurs ouvrages.
Cette mine grife contient avec le cuivre un
peu de fer, d’ordinaire un peu d’argent, & fouvent
même en affez grande quantité. On a trouvé dans le
bas Hartz de la mine de cette efpece, qui contenoit
jufqu’à vingt pour cent d’argent. Souvent aufîi cette
mine eft compofée d’un peu de foufre.êc d’arfenic. Si
ces dernieres fubftances abondent jufqu’à un certain
point, la mine eft difficile à traiter. On a fouvent confondu
le/àA/er^.avec la mine de cuivre vitreufe. Dicl.
univ. des fofjîles 9 au mot Cuivre. On peut les diftin-
guer, i °. par la couleur; la mine vitreufe plus obfcure
îire fur le rougeâtre, l’autre plus claire tire fur le jaunâtre.
z°. La mine grife fe trouve d’ordinaire mêlée
avec la mine de cuivre jaune, la vitreufe jamais. 30. La
mine vitreufe eft plus luifante, l’autre eft fans éclat :
ce lle-là a des nuances variées, la mine grife offre
moins de variétés de couleur. (B . C.).
§ FAHLUN ou FALUN, (Géogr.) ville de Suede,
dans la Dalécarlie & dans un diftriâ qui porte par
excellence le.nom de Kopparberg, à caufe des grandes
mines de cuivre qu’il renferme. Elle eft flanquée de
deux montagnes, & de deux lacs, & aboutit, à fon
occident, à la plus ancienne & la plus fameufe des
mines de cuivre du royaume, laquelle a 350 aulnes
de Suede de profondeur, & produit, année commune,
2.0 mille fchiffpunds, ou 60 mille quintaux de ce métal.
Cette v ille , qui prend à la diete la quatorzième place
de fon ordre, qui eft d’une vafte ençeintç & fort peuplée
, & dont les rues fout toutes bien tracées, n’a
pour maifons ordinaires que des bâtimens de bois :
deux églifes y font bâties de pierre, & à l’honneur
de la principale produ&ion du pays, font couvertes
de cuivre ; l’une a même des portes d’airain : fon hôtelr
de -ville eft auffi de maçonnerie, & comprend par
cette raifon avec les appartemens néçeffaires à fes
divers cqnfeils & tribunaux, une cave publique, un
magafin pour les grains, & une apothicairerie. 11 y
a d’ailleurs dans cette ville une très - bonne école, &
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nombre de fabriques, d’oii fortent par multitude, des
ouvrages en cuivre de toute efpece. (D . G .)
§ FAIM, ( Mythol. ) ......... Les Lacédémoniens
avoient à Chalcioèque.. . . . Dict.raif des Sciences, & c .
tom., V I , pag. S J9 . On a pris ici pour une ville un
furnom de Minerve, ainfi appellée d’une ftatue d’airain
qu’elle avoit dans un temple de Lacédémone.
Pau fa ni as, lib. I l f en parle. Minerve Chalcioèque lignifie
la Minerve d’airain. ( C. )
f * § FAINOCANTRATON; {Hiß. nat. Zool.) Le
lézard auquel on donne ce nom, s’appelle famocan-
trara. Voyez VHißoire de la grande île de Madagafcar,
par Fiacourt, pag.j55. Lettres fur V Encyclopédie.
FAIRFORD, ( Géogr. ) bourg d’Angleterre dans
la province de Glocefter, fur la riviere de Colne,
& au milieu de campagnes où fe découvrent de tems
en tems, des pièces d’antiquités romaines. Il y a une
belle églife, bâtie dans le x v e fiecle, fous le regne
d’Henri V I I , & ornée de fenêtres, dont les vitres
peintes par Albert D urër, font l’admiration des curieux
, après avoir fait celle de Van D y k lui-même.
Ce précieux ouvrage avoit une toute autre deftina-
tion que celle d’appartenir au temple de Fairford; il
avoit été fait pour l’une des belles églifes de Rome,
& on l’y tranfportoit par mer, lorfqu’il tomba entre
les mains des Anglois. Un armateur de Londres s’en
empara, & le marchand pour le compte duquel il fut
pris, en fit préfent à l’églife de ce bourg ; ce marchand
ïe nommoit Jean Tarne. ( D .G . )
§ FAISAN, ( Ornitk. ) Outre les oifeaux nommés
dans le Dicl. raif. des Sciences, &c. M. de Buffon met
ainfi que M. Briffon, au nombre des faifans, celui
qu’a décrit Edwards, fous le nom de faifan cornu ,
que M, Linné place dans le genre du dindon. Cet
oifeau qui fe trouve au Bengale, fe diftingue par deux
cornes cylindriques, couchées en arriéré, de matière
calleufe & bleuâtre, qui s’élèvent derrière les
yeux ; il n’a pas les joues nues; au-deffous de fon
bec pend une efpece de gorgerette, d’une peau nue,
bleuâtre & noire dans Ion milieu ; le fommet de la
tête eft rouge , le devant du corps rougeâtre, & la
partie poftérieure plus rembrunie, le tout femé de
taches blanches entourées de noir. Voyez Edwards,
Hiß. o f bird. pl. 116. '.
Le faifan couronné de M. Briffon eft une efpece de
pigeon. ( D.')
* § FAISCEAUX, ( Hiß. anc. ) On cite dans cet
article du Dicl. raif. des Sciences , &c. Cèfar Pafchal de
Coronis. Au lieu de Céfar,'lifez Charles: car l’auteur
du traité De coronis fe nommoit Charles Pafchal. Lettresfur
l'Encyclopédie.
* § FALACER, ( Mythol.}« dieu des Romains......
» La feule chofe que nous en fâchions, c’eft qu’entre
» les flamens il y en avoit un qui étoit furnommé j&z-
» men Falacer de ce dieu paffé de mode >». i°y, Lifez
les flamines & non les flamens. 20. Turnebe croit
que Falacer étoit le dieu qui préfidoit aux colonnes
du cirque nommées faloe dont Juvenal parle dans fa
fixieme fatyre. M. Chompré dans fon Diclionn. de la
Fable, dit que Falacer étoit le dieu des pommiers, 8c
il le dit d’après Alexander ab Alexandro ; mais Tira-
queau dans fes notes fyrAlex. ab Alex. & Giraldidans
fon traité Des Dieux, affurent qu’Alexandre a mal
entendu Varron fur lequel il s’appuye. Lettres fur
1'Encyclopédie.
FÂLARIQUE, f. f. ( Art milit. ) La falarique étoit
un feu d’artifice qu’on appelloit ainfi, parce qu’on la
jettoit principalement contre les tours de bois que
les ennemis élevoient contre les aflîegés, Sc qu’on
appelloit frelce : elle étoit beaucoup plus groffe que
le malleolus. Tite-Live parlant du fiege de Sagunte
en Efpagne, donne à cet inftrument trois pieds de
long; maisSilius Italicus, en racontant le même fiege,
fait mention d’une falarique beaucoup plus terrible :
F A L
c’étoit une poutre ferrée à plufieurs pointes chargées
de feux d’artifice, que l’on jettoit avec la catapulte
ou la balifte : celle même qui n’étoit que de trois pieds
étoit auffi poufféepar les mêmes machines. Voyez
\afig. T. pl. 1. Art milit. armés & machines ; Supplé1-
ment. ( V . ) . . .
* § FALBALA, (Hifi. ïhôd. ) Malgré ce qui eft dit
dans cet article du Dicl. raif. des Sciences, &c. des
inventeurs du mot falbala, ainfi que dans l’article
É t ym o l o g ie ; l’invention en eft due à M. de Lan-
g lée, maréchal des camps & . armées du roi. Voyez
le Dictionnaire étymologique de Ménage, au mot Paf-
fécaillé. Lettres fur Ü Encyclopédie.
§ FÀLERNE , (Géogr.) Falerniis âger, territoire
d’Italie dans la Campanie, entre la riviere de Savone
& le Vulturne : la plaine étoit fertile en grains, &
la montagne en vins très - eftimés des Romains, & fi
fouvent célébrés par Horace. Pline rapporte qu’ils
n’étoient bons que lorfqu’ils avoient 15 ans; il ob- 1
ferve que de fort tems ils commençôient à perdre de
leur mérite, parce que les habitans s’attaehoient plus
à la quantité qu’à la qualitéi
Il ne faut pas confondre ; cOirtrhefait le Dicl. raif.
des Sciences, &ic: ce canton avec le mont Maflique
qui eft au nord du Savo, & au voifinage de Sincaffa.
Pline vante auffi les poires de Falerne, qu’on appelle
préfentementpdires-fucre, félon le P; Har’douin, à caufe
de la grande douceur de l’eau. PYin.lib. X IV , cap. G,
& l. X X I I , cap. 1 , Martial, Hor. ( C. )
FALISQUES , Falifci ; ( Géogr. ) Les Falifques
étoient l’un des douze peuples de l’Etrurie, leur ville
s’appellôit Faleria ou Falerii; ils étoient établis fur
la rive droite du Tibre, & c’eft dans leur territoire
qu’étoit le mont Sorafte , Soraclis arces, aujourd’hui
Monte diSan Sylvejlro. Virgile vante l’éfcpité des Falifques
; ils avoient plufieurs fois réfifte aux armées
Romaines, fur-tout pendant le fiege de Veïes ; mais
ils ne purent tenir contre le rare exemple de juftice,
que donna le célébré Camille, lorfqu’au lieu de profiter
de la trahifon du maître perfide qui vouloit lui
livrer les enfans des Falifques, il les leur renvoya !
généreufement. Une telle vertu fit tant d’impreffion
furies Falifques, qu’ils aimèrent mieux fe foumettre
au peuple Romain que de vivre fous leurs propres
loix. La ville de Falerie eft aujourd’hui Falar. Tite-
Live , 1. 1, Ci 5. Æn. /. V I l. (C. )
FALKENBERG, ( Géogr. ) ville de la Siléfie Pruf-
fienne, dans la principauté d’Oppeln, fur la riviere
de Steina, aux frorttieres de Pologne. C ’eft la capitale
d’un cercle de ce nom ; elle eft ceinte d’un mur;
elle renferme un château, une églife de catholiques,
&une de proteftans; & elle appartient au comte de
Zierotin. Ce nom de Falkenberg eft commun à plufieurs
châteaux, bourgs, & autres lieux de l’Aile ma-
gne. ( .D .G .)
FALKEMOW, ( Géogr. ) ville du royaume de
.Bohême, dans le cercle de Saatz, fur la riviere d’Egra :
elle appartient aux comtes de Noftitz, & fournit de
la couperofe, de l’alun & du foufre. (D .G . )
FALKENSTEIN, (Géogr.) bourg & château d’Allemagne
, dans la baffe Autriche, & dans le quartier
inférieur du Manhardtsberg : les princes de Trautfon
qui en font feigneurs, jouiffent entr’autres du droit
d’y faire battre monnoie. Il y a dans l’Allemagne plufieurs
autres lieu x, châteaux & feigneuries qui portent
le même nom ; il y en a en Bavière, en Souabe,
& dans les deux Saxes. ( D .G . )
FALKIOPING, Fa l co p ia , ( Géogr. ) ville de
Suede, dans la Weft-Gothie, & dans la préfe&ure de
Scarabourg, dans un vallon fertile. C ’eft la foixante
& dix-neuvième de celles qui fiegent à la diete. Ce
fut fous fes murs que la reine Marguerite vainquit &
fit prifonnier, l’an 1388, le duc Albert de Mecklen-
Tome I I I ,
F A N )
bourg., qui avoit été déclaré roi du pays* & qui fufc
alors dépofé. (D .G . )
FALK IRK, ( Géogr. ) bourg d’Ècoffe, dans la province
de Stirling; il eft connu par la défaite que les
troupes royales d’Angleterre, marchant contre les
rebelles, en Janvier 1746, efluyerent dans fort voifinage.
( D. G .)
FALKLAND, ( Géogr.) bourg d’Ecoffe, dans le
comté de Fife, à l’entrée de campagnes fertiles : il eft
décoré d’un palais bâti par l’un des anciens rois du
pays. (D .G . )
FALKSEN, ( Géogr. ) village fur les bords du
Pruth en Moldavie; entre Jaffi & le Danube, où fut
conclu le traité de paix entre le czar Pierre & les
Turcs, en 1 7 1 1 , après la terrible bataille de Pruth
perdue par les Ruffes. Ce fut Catherine, époufe du
czar, qui le tira dé ce mauvais pas.
Cet endroit eft oublié dans la Martinieré, même
dans la derniere édition; (C .)
* FÂLO T, f. m. c’eft une efpece de grande lanterne
qu’on porte à la main, ou au bout d’un bâton
ou d’un manche de bois. On appelle auffi falot, dit
le DictionnairedeTrévoux, des lumières qu’on allume
pour, éclairer dans les cours & lieux fpacieux, qui
font des vafes pleins de fuif,.ou d’autres matières
combuftibles.
* Falot, OTE, adj. fignifîe , ridiculement, plai-
fant, impertinent, ridicule : efiprit falot, conte falot.
* FALOTEMENT * adv. d’une maniéré falote *
ridicule , grotefque, &c. des fenimes affez^falotement
embéguinées, dit Sorbiere-
* FALOTIER, f. ni. celui qui met & allume les
falots.
§ FAMAGOUSTE, (Géogr.) anciennement Arfinoé........
Dicl. raif. des Sciences, & c . tome V I , pag.
3 oo. Comme il y avoit quatre villes Arfinoé dans
cette î le , il falloit déterminer laquelle des quatre eft
Famagouße, en difant avec la Martiniere que c’eft
l’ancienne Ammochoßos Arfinoé.
On cite auffi le Pelletier, Hifioire de la guerre de
Chypre ; mais il n’eft que le traduûeur dè’ cette hiftoiré
écrite parGratiani. ( C .) ■
* § FA Ml LISTES, (Hift. iksftcles religieufes.) Le
Dicti raif des S'cienc. &c. donne pour chef à ces hérétiques
David George Delft ; lifez David George de Delft :
car Delft eft le nom d’une ville où David George
derneura pendant un certain tems, &£ où il fut condamné
au fouet, à avoir la langue percée, & à être
banni. Sa mere eut la tête tranchée. Voyez l'Hifi. du
Socinianifme.
Remarquez auffi que M. dë Sponde (firi l’an 1580;
n°. 11. ) donne pour auteur, à la fe&e des Familifiesi
un nommé Herman Nicolas, auquel on attribuoit les
livres comppfés en faveur de cesfe&aires. Lettres fur
ü Encyclopédie.
* § FAMILLE, (Hifi. anc.) Les bons auteurs di-
fent que le chef de la famille ou gens Cacilia, s’appel-
loit Cceculus, & non Ccecilius. Les Flacci n’étoient
point delà famille Cacilia, mais de la famille Valeria ,
& de différentes autres familles. Au lieu dè Flacci
lifez les Silani ; au lieu des Vitiatores, lifez les Vittati.
' Lettres fur l'Encyclopédie.
* FAMÔCANTRARA;. ( Hiß. nat. Zool.) lézard
de l’île de Madagafcar, dont il eft parlé dans le Diçt.
raif des Sciences, 6cç. fous le nom de fainocantraton,
& que nous rappelions ici pour lui rendre ion vrai
nom.
* FANATIQUE, f. & adj. (Gram.) fou, extravagant
, vifionnaire, qui s’imagine avoir des infpirä-
tion. Ce mot vient de fanum, mot latin qui fignifioit
Un temple, parce que les fanatiques, chez les anciens
étoient des efpeces de devins ou prétendus pfophetes
S qui demeuroient dans les temples. Voye^ £ article Fanatisme
, dans 1 q Dicl. raif des Sciences, &c.
ï