miel A'Bybla, qu’ils mettent de pair avec celui du
mont Hymette en Afrique ; mais ils ne déterminent
pas à laquelle des trois on devoir ce riche prêtent.
La connoiffance que nous avons du Local, nous
porte à croire que le miel fi vante eû celui d Hyblala
puitc, furnommée Megan, dont on voit encore les
ruines fur le bord de la mer. Les côteaux qui 1 environnent
le long du petit fleuve Alabus , font couverts
en tout tems de fleurs, de plantes odoriférantes
, de thym 8c deferpolet, d’oii les abeilles tirent
encore aujourd’huile miel le plus exquis. Gçographic
Jt Virait, par M. Hellies, (HjjlgSjgljgl HH .
H Y D R - A N G E A , X Botanique. Jarimage. )
Caractère générique,
Le calice eft permanent & d’une feule piece divi*
fée en cinq ; il porte cinq pétales égaux, arrondis
& creufés en cueilleron : ceux-ci environnent dix
étamines alternativement plus longues que les pétales
; elles font furmontées par des-fommets formés
de deux corps arrondis , 8c divifes par une rainure
fuivant leur longueur. Le piftil eft compofé d un em-
bryonfphérique , quifait'partie du calice 8c de deux
ftyles courts, dont l’extrémité eft tronquée. L embryon
ou la bafe du calice devient une capfule iphé-
roïde, terminée par deux cornes, qui ne font autre
chofe que les ftyles confervés. Cette capfule elt
ftriée & couronnée par les échancrures du calice ;
elle eft féparée en deux loges par une cloifon : ces
loges contiennent un grand nombre de femences
menues & anguleufes , que l’on en tire en ouvrant
la capfule par fon extrémité. Les fleurs, qui font fort
petites »font raffemblées en ombelles.
Efpeces.
On ne connoît qu’une efpece de ce genre.
Hydrangea. Gron. Flor. Virg.
Hydrangea foliis oppojitis, floribus in cymam di-
eejlis. Linn . Sp, pl. . r- „
VHydrangea a une racine fibreufe 8ctraçante d ou
il s’élève à environ trois pieds de haut, nombre de
verges pleines de moelle. La partie ligneufe qui eft
très-mince, eft couverte d’un tiflu cellulaire du vert
le plus beau & le plus agréable ; 8c celui-ci, d’un
épiderme couleur de noifette , très-poli 8ç luifant ,
ftriéde marques plus foncées, 8c très-peu adhérent.
Au bout des bourgeons cet épiderme eft de couleur
blanche à l’endroit des boutons, qui font pointus 8c
accompagnés de deux ftipules. Ces boutons font op-
pofés , 8c leur bafe eft embraffée par l’origine des
pédicules. Ces pédicules, de couleur fauve , font
fort longs, parfaitement arrondis 8c fucculens : ils
portent des feuilles de trois pouces de long, de deux
de large , près de leur bafe. Ces feuilles (ont cordi-
formes, terminées en pointe , cambrées en bas,
dentées comme une feie, relevées de nervures (aillantes
, 8c creufées de gouttières én-deffous 8ç bof-
fuées en-deffus ; leur couleur eft un vert tendre. Les
fleurs s’épanouiffent à la fin de juillet, 8c viennent
au bout des branches ; elles font d’un blanc terne.
Néanmoins comme les arbuftes à fleure font très-
rares dans ce môis, on doit placer celui-ci fur les
devans des bofqùets d’été. Il croît naturellement
dans l’Amérique feptentrionale : il n’a pas fruûifié
à Colombe jufqu’à préfent.
On multiplie ïhydranpcae n partageant fes verges,
8t les févrant de la racine commune. Cette operation
doit fe faire à la fin d’oftobre; 8c c’eft alors
qu’on doit les planter. Il faut donner à cet arbriffeau
un fol humide, car il croît naturellement dans les
terréins marécageux. Il ne demande pas d’autre culture
que d’être fardé pendant l’été, 8c labouré pendant
l’hiver. Si par des froids exçeflifs les rameaux
font gelés, les racines réfiftent 8c en'pouffent de
nouveaux. ( M.le Barond e J s c h o v d i .)
HYDRE, (Afron.) hydre femelle, hydra, conftel-
lationméridionale, appellée firpens aquaticus, aßna
coluber, echidna ou vipere. Cette conftellation s’étend
au-deflus du lion, de la vierge 8c de la balance : elle
aune étoile remarquable appellée le coeur de l’hydre;
en Arabe , alphrad. Vhydre u une origine commune
avec les deux conftellations de la coupe 6c du corbeau
, au rapport'd’Ovide , qui annonce leur lever
acronique au 14 février.
Dixit & antiqui monumenta perertnia facli , ■
Ansuis 8 avis , crater, ßdera juncta micant.
ë ’ , Fa d t.lib .Ih
Apollon voulant faire un facrifice à Jupiter, envoya
, dit-on, le corbeau avec une coupe pour apporter
de l’eau. Il s’arrêta fur un figuier pour attendre
la maturité du fruit; enfuitepour exeufer fon
retardement, il prit un ferpent qu’il accufa de lui
avoir fait obftacle lorfqu’il vouloif puifer de 1 eau.
Mais Apollon pour punir le corbeau, changea fon
plumage de blanc en noir , plaça le corbeau vis-à-vis
de là coupe, & chargea le ferpent d’empêcher le
corbeau de boire.
On a prétendu aufli que c’étoit Vhydre de Lerne ^
tuée par Hercule. Ce monftre à plufieurs tetes, elt
le fymbole de l’envie , qui fut furmontée par les
exploits de ce héros.
Quoiqu’il en foit, cette conftellation contient cent
étoiles dans le catalogue Britannique, en y comprenant
la coupe & le corbeau, qui ne font qu un feut
grouppe, & qui vont communémentenfemble. L®
principale étoile eft celle du coeur de 1 hydre, & fon
afeenfion droite , en i7 5o ,e to it de 49 4° *
& fa déclinaifon auftrale de 7d 3 y 12 . . '
L * hydre mâle , hydrus, eft une conftellation plus
méridionale , qui ne paroît point dans nos régions ;
elle eft fituée entre le Toucan & la Dorade : la principale
étoile eft de troifieme grandeur : afeenfion
droite, en 1750,27^ 43' É[4ji > déclinaifon auftrale,
6 id 47' 34". ( M. DE LA La n d e . ) ■
Hydre , f. f. hydra , ec9 (terme dt Blafon.j^efpece
de dragon qui paroît dans l’écu avec fept têtes ; 1®
plus baffe pendante à un feul filament. |
Les poëtes ont feint que Y hydre avoit fept, tetes,
& qu’à mefure qu’on en coupoit une il en croiüoit
une autre.
Vhydre eft le fymbole de la chicane.
De Belfunce de Caftelmoron en Bifcaye ; d?argen»
d une hydre à fept têtes de finople. {G. D . L. T A
HYDROLOGIE, ( Hiß. natur. ) c’eft la fcience
qui traite de la nature des différentes eaux, de leurs
propriétés fpécifiques & de leurs ufages.
Vhydrologie eft donc une partie importante de
l’Hiftoire naturelle : c’eft la fcience qui nous fait
connoître les eaux naturelles, leurs différences oc
leurs rapports,‘ leurs qualités & leurs ufages. Le
géographe , ou l’hydrographe, confidere les eaux ,
eu égard à leur pofitiôn fur le globe de la terre.
Le phyficien confidere leur nature & la caufe de
leurs propriétés, l’origine des fources , & celle des
météores aqueux , la caufe de la circulation des
eaux, & celle du flux & du reflux de la mer ; enfin
il cherche à expliquer tous les phénomènes qui nail-
fent de la nature des eaux. .
Le naturalifte, fe bornant aux obfervations oc
aux faits , décrit les diverfes efpeces d’eaux , leur
nature , leur mouvement, leurs qualités & la maniéré
de les reconnoître & d’en faire ufage. Telle eft
l’idée que nous devons nous former de YHydrologiet
dont Cartheuîer & Wallerius, enfuite Valmont de
Bomare , & Monnet, après ce favant Suédois, ont
effayé de tracer un fyitême élémentaire.’ Mais tou$
«es ouvrages ne font rien moins que complets, pour
donner une idée de Y Hydrologie*
L’Hydrologie , confidérée dans le point de vue le
plus étendu, embraffe plufieurs objets que ces auteurs
n’y ont point fait entrer. Nous allons donner
une efquiffe de cette fcience , telle que nous l’envi-
fageons, & que «ous fouhaiterions que Quelque
favânt entreprît d’en développer toutes les parties.
I. Idées générales fur Veau. L ’eau eft un corps tranf-
jparent, fluide à un dégré de chaleur au-deflus du
terme de glace, volatil, rarefcible, expanfible, inodore
, qui s’attache aux autres corps qu’il mouille.
V. Eau, Dïcl. raif & c. Son expanfibiiité peut lui faire
occuper un efpace quatorze mille fois plus grand que
celui qu’elle occupoit dans fon état naturel ; alors
elle acquiert ; par le moyen de l’air, une force étonnante
, qui a fait imaginer les pompes à feu.
Toutes les eaux peuvent être échauffées , mais
dans un vaifféau ouvert, point au-delà du dégré 80
du thermomètre de Réaumur. Dès ce terme, &
bien au-deffous, elles s’élèvent en vapeurs.
L’eau eft quatorze fois moins pefante que le mercure
; & elle pefe huit cent quarante à cinquante
fois plus que l’air : cependant elle fe volatile au
point d’être foutenue par l’air même. En vertu de
ces propriétés, elle pénétré l’air, la terre & les
corps les plus durs : par-là elle contribue à la formation,
à la production, & à la confervation de
tout dans la nature, f^oye^ la Théologie de VEau, par
J. A. Fabricius, traduction Françoife,la Haye 1741.
Lorfque l’eau ceffe d’éprouver le dégré de chaleur
nécefiaire, pour la tenir dans un état de fluidité,
elle fe fige.
La difpofition des parties de l’eau qui fe congelé
étant libre , fes parties intégrantes prennent un
arrangement régulier en aiguilles, qui s’implantent
les unes fur les autres, en formant des angles de 60
.& de 120 dégrés..
L’eau n’eft point fenfiblement compreflible ; enfermée
dans un globe de métal, mais fous unpref-
foir , elle fort au travers des pores du métal, plutôt
que de fe laifler comprimer. *
Plus les corps font volatils, moindre eft le dégré
de chaleur qu’ils peuvent recevoir ou retenir à
l ’air libre, & réciproquement. Ainfi ce dégré de
chaleur eft en raifon inverle de leur volatilité, &
en raifon direfte de leur fixité.
Par cette raifon, la chaleur de l’eau bouillante,
dans un vafe découvert, eft moindre que celle de
l’huile ou de la cire bouillante, ou du métal fondu.
L ’eau fe laiffe pénétrer par le feu, qui s’envole avec
les vapeurs aqueufes.
Delà vient que I’eati contenue dans un vafe fermé,
expofée à un feu plus violent que celui qu’elle comporte
, a tant de force & fait de fi violentes exploitons.
L’eau pure eft inaltérable & indeftruCHble, à ce
qu’il paroît. Les diftillations les plusfouventréitérées,
n’en fauroien't décompofer les parties primitives.
Si l’eau entre dans la compofition de plufieurs
Corps, elle fe combine & fe mêleaufti avec plufieurs
matières : avec les fels 8t les huiles, avec les terres
calcaires & gypfeufes, avec toutes les matières
végétales & animales. Elle altéré tous les métaux
imparfaits, en convertiflant leur furface en rouille :
delà naiffent diverfes fortes de fofliles.
Tous les fels & tous les efprits ardens fe diffolvent
dans l’eau , avec plus ou moins de facilité. Il en eft
ainfi des favons qui font compofés de matières hui-
leufes, mêlées avec des fels. Les parties muqueufes,
gommeufes , mucilagineufes , gélatineufes , font
encore diflbutes par l’eau.
On comprend de-là qu’il ne fauroit y avoir d’eau
parfaitement pure & homogène. Les plus pures font,
par leur nature, celles qui ont coulé long-tems fur
de3 fables èc d*autres matières vitrifiables, Oui fè
laiffent le moins attaquer par l’eau ; &. celles qui ont
été diftillées avec les précautions requifes. Après
celles-là ce font les eaux de pluie * qui tombent fans
orage, quand il a déjà plu ou neigé un certain temst
Toutes les eaux qui coulent au travers des terres
calcaires , ou des matières gypfeufes , félénitèufes ,
iur des couches d’ochres, qui féjournent fur des
pyrites, dans des mines de métaux imparfaits * qui
paflent fur des matières falines, font néceffairement
melees de*matières hétérogènes qu’elles ont entrai*
nees en diffolution , & quelquefois jufqu’à fatura*
tiom II étoit néceffaire de rappeller ces idées géné*
raies fur la nature & les propriétés de l’eau.
II. Efpeces^d'eaux. Après ces obfervations géné*
raies, voyons quelles font les efpeces d’eaux fui?
notre globe & leurs cara&eres. L’Hydrologie en dif-
.tingue d’abord en général de deux fortes : des eauji
communes, cpii ne renferment pas des matières hétérogènes
, d’une maniéré fenfible & propre à altère?
beaucoup leur implicite ou leur qualité : des eau*
compofées, qui tiennent quelques matières étrangères
en diffolution , ou combinées avec elles ,• en
affez grande quantité pour que leur préfence ôc
leurs effets foient fenfibles.
On a aufli diftingué' les eaux én eaux du ciel, eausà
amafées fur la furface: comme la mer , les lacs, leà
étangs, &c. eaux courantes fur la furface: comme
fleuves , nvieres, ruiffeaux, &c. eaux fouterraines 6c
fources diverfes qui en fortent. Mais nous fuivrons
la première divifion, qui eft plus fimpJe.
^ III. Eaux communes. Les eaux communes peuvent
etre envifagées, par rapport à l’air, d’oii elles tombent
fous différentes formes ; & par rapport à la
terre qui les reçoit, où elles s’amaffent, ou coulent.
L’eau tombe du ciel en groffe ou petite pluie, ou
en bruine, ou en rofée, ou enbrouillard. Engénéral
cette eau fe corrompt aifément dans le repos : elle
eft reçue dans les baflins des mers, des lacs, des
étangs, des marrés, ou fur la terre, d’où naiffent des
fources, des ruiffeaux, des rivières, ou des fleuves*
jj L’eau qui pénétré la terre fert à la végétation de
tout ce qu’elle produit, ou bien elle fe raffemble
dansées grottes, des cavernes, ou des réfervoirs
intérieurs, qui , à leur tour, fervent à former ou à
entretenir les fources qui en fortent.
Lorfque le froid de l’atmofphere eft aux environs
du terme de glace , à la hauteur où fe trouvent les
nuages, l’eau du c ie l, perdant fa fluidité, tombe en
givre , ou en gelée-blanche, ou en grêle, ou en neige
, compofée de flocons rayonnés, ou hériffés ,
triangulaires , quadrangulaires, pentangulaires, ou
fexangulaires , félon les circonftances ou les caufeS
qui ont influé dans la congélation.
Celfea déjà remarqué que l’eau la plus légère étoit
celle de pluie ; après celle-là, celle des fources fur
fable; enfuite celle des rivières & des lacs, cell«
des puits, celle des glaces & des neiges, celle des
étangs ; la plus pefante eft celle des marais. La différence
de la plus légère à la plus pefante , eft de
7° à 73*a
La grêle tombe en grains ou en malles dures &
compares , formées de eryftaux fort irréguliers ,
ou'anguleux , en noyaux, ou de forme concave*
Souvent, dans la chute, le mouvement & le frottement
le« arrondit.
Les eaux communes terreftres, ou qui font fur la
terre, ou dedans, peuvent encore être diftinguées
à plufieurs égards. Il en eft de vives qu’on nomme
eaux de roche, parce qu’elles fortent fouvent d’une
fource au travers d’un roc, ou couverte d’un rocher.
Cette eau eft d’ordinaire la plus légère : le pied cube
de Paris pefe 70 livres : elle bout plus promptement
fur le feu, & elle fe refroidit plus vite ; elle diffout