Fa y de la-Porte, en Limoufin ; et argent à la quinte*
feuille de gueules,
Chabenat de Bonneüil, en Berry ; £ argent a trois ,
fleurs de penfée au naturel ; an chef d'azur, chargé |
d'un {vieil d'or. {G. D. L. T .)
Fleur - de - lys , {Ajlron. ) lilium, conftellation
boréale,fituée au-deffous du triangle, compofée de
7 étoiles, dont une de 3e grandeur; celle-ci avoît
i s 140 1' de longitude en 1700, & io ° x f de
latitude , Suivant le Catalogue publié en 1679 par
Auguftin Roger, archite&e du roi de France. On
y repréfente une mouche dans le planifphere de
fenex. ( M. d e l a La n d e .)
§ Fleur-de-lys , 1. f. ( terme de\Blafôn. ) meuble
le plus ' diftingué de l’écu françois , qu’on nè peut
porter dans fes armoiries que par conceffion de nos
rois. Voye{ figure 411. planche V III. de Part Heral-
dique, dans le Dictionnaire raifinné des Sciences ,
&c.O
n nomme fleur-de-lys au pied nourri, celle dont
laqueue eft coupée.
L’opinion la plus vraifemblable eft que Louis
V II, dit le jeune, prit le premier des fleürs-de-lys
par allufion à ion nom de Loys, comme on l’écrivoit
alors;on a dit dans ce tems fleurs-de-loys, enfuite fleurs-
de-louis, fleurs-de-lys.
L’écu de ce prince étoit feme de fleurs-de-lys ; on
affure qu’ il les -prit, quand il fe croifa avec les
grands de fon royaume pour la Terre Sainte l’an
1147.
On commença de femerde fleurs-de-lys tous les
vêtemens & ôrnemens qui dévoient fervir au facre
dé Philippe Augufte, vers l’an 1180.
Charles VI ( & non Charles V I I , comme il eft dit
dans le' D ici. raif. des Sciences &c.) réduifit izsfleurs-
de-lys à trois.
De Foucault de S. Germain - Beaupré en la
Marche ; d'azurfemé de fleurs-de-lys d'or.
De France de Landal à Rennes ; £ argent à trois
fleurs-de-lys de gueules ; deVcend de Thomas de France,
écuyer, feigneur de France , paroiffe de Guinen ,
diocèfe de S. Malo , vers l’an 15 7 1 , époque de la
féparation de fa branche.
De Quinemont de Varennes, en Touraine ; d'a-
qiir au chevron d'argent, accompagné de trois fleurs-de-
' lys ' £ or au pied nourri. {G. D . L.T. )
FLEURDELISÉ, ÉE ; adj. ( terme de Blafon. ) fe
dit d’un rai-d’efcarboucle, d’une croix oii autre
pièce de longueur dont les extrémités fe terminent
en fleurs-de-lys. Voye^fig. ly y . planche IV. &c figure
538. planche X . de U art Héraldique. Dicl. raifonné
des Sciences, &c.
Du Buàt de Reville, en Normandie; de gueules
au rai - d'efcarbouclefleurdelife d'or.
De Mouftuejouls de Roqueville, en Gévaudan;
’ de gueules à la croix fleurdelifée d'or, cantonnée de
quatre billettes de même. (G . D . L. T .)
§ FLEURÉ , ÉE ; adj. (terme de Blafon.) fe dit
des fafees, bandes, trêcheurs & autres p ièces, dont
les bords font terminés en fleurons.
Gaudais du Pont, en Bourgogne; £ argent d
la fafee fleurée de gueules > de trois fleurons de chaque
côte.
De Moyenville, en Picardie; £ argent à deux
lions affrontés de fable , au tricheur fleuré de gueulesl
(G. D . L. T.)
FLEUREY SUR O ü C H E , ( Géogr. ) Floriacum ,
Flureium. Joli village de Bourgogne, à trois lieues
. oueft de Dijon, avec un ancien prieuré, fondé par le
roi Gontrand, & réuni à l’abbaye de S. Marcel-
lez-Châlons, où ce roi eft inhumé.
Il eft remarquable par la bataille que Clovis
livra à Gondebaud, roi de Bourgogne, ou celui-ci
fut défait, l’an 500. Le duc Robert I. y môufliteft .
1075. Leduc Eudes II y tint les plaids en 1104»
& déchargea les habitans de la fervitude & des
taxes impofées par fon pere..Hugues IV fe réferva
le droit de garde, en 1216.
La Martiniere confond Fleurty avec Fleury, bourg
du Vexin-normand, à cinq lieues de Rouen, à la
fin de cet article. {€).
§ FLEURI, adj. {terme.de Blafon f fe dit du ro-
fier, ou autre plante chargée de fleurs avec des
boutons non épanouis.
Deshayes des Orgeries, à Lizieux, en Normandie;
£ argent atirofierde trois rofes de gueules, fleuri ,tigé
& feuillé definople. { G. D . L. T.)
FLEURUS, {Géogr. Hift.) village du comté de
Namur , entre Charleroi & Gemblours, eft célébré
par la victoire éclatante qu’y remporta M. de
Luxembourg, fur le prince Walclek, le 1 juillet
1690. C’eft une des plus belles attions du général
françois : l’infanterie ennemie y montra beaucoup dfe
valeur ; mais la cavalerie Hollandoife fit fort mal.
Les François dans la plus grande chaleur du combat
donnèrent la vie à des bataillons entiers, qui félon
l’ordre qu’ils avoient reçu avant de combattre, ae
nous auroient pas fait le même parti. Préf de la
Henriade.
Un officier commandé pour faire enterrer les morts,’
promenoit ftoïquement fes regards fur cet amas
de carnage : « je ne vois , dit-il, que l’image -de la
» mort toute plate fur le vifage des Allemands
» & des Hollandois ; au lieu que le fier & bouillant
» courage qui les animoit eft encore empreint fur
» celui des François ». Sidoine Apollinaire , il y a
plus de 1300 ans , dans fon panagérique de Ma-
jorien, oii.il décrit la maniéré de s’habiller & de
fe battre des François, avoit fait la même remarque
fur notre nation :
Invicli perdant animoquefuperfunt
Jam prope pofl animam.
Le François voit la mort, l’affronte avec audace t
l’Allemand la donne & la reçoit froidement.
M. de Sainte-Foix, de qui nous empruntons ce
trait, dit tome. V. pl. tyx de fes Effais fur Paris , que
Sidoine Apol. écrivoit, il y a plus de 1600 ans : c’efl
fans doute une faute d’impreffion, puifque cet au-,
teur eft mort en 480, à 51 ans. {C.)
* § FLEUVE, ( Myth.) Le Clitomne, petite riviere
£ Italie, dans lêtat de ÜEglifé & en Ombrie, non feulement
paffoit pour un dieu, mais même rendoit des oracles.
I l ejivrai que défi le feul des fleuves qui eut ce privilège
; car la Mythologie ni l'Hifloire ancienne ne font
mention £ aucun autre oracle de fleuve ou de riviere. Plu-
fieurs auteurs prétendent que ce n’étoit point le
fleuve Clitomne, mais Jupiter, furnommé Clitomne ,
qui rendoit des oracles. Clitumnus Umbria ubi Jupiter
eodem nomine efi. Voy. Vibius Sequefter apud Hoffi
Cluvier, dans fon Italie, fur ces mots d é Suetone ,
chapitre 43 , de Vie de Caligula : Advifendum nemus
flumenque Clitumni, fait cette remarque : Nemus hoc
nullum aliud quant in quo, vel juxtà quod Jovis illud
Clitumni templum. Lettresfur CEncyclopédie.
* § FLINS , {Mythologie.) Idole des anciens Van-
■ dales Obolifles , qui habitoient la Lu face. Elle repréfentoit
la mort en long manteau, avec un bâton & une
veffie de cochon d la main & un lion fur l'épaule gauche :
elle étoit poféefur un caillou. Lifez FLINTZ & non pas
Fl in s ; les Vandales Obodrites & non pas Obolifles.
20. La mort ne portoit pas un lion fur le côté gauche
, mais elle avoit le côté, gauche appuyé fur un
. lion. 30. Cette idole repréfentoit Vifilaus, roi des
Obodrites, appellé, par fucceffion de tems, Vlit^aus
& Vlint^ , que des écrivains ignorans ont changé,
1 dit Schedius, en Flint^. Lettres Jur l'Encyclopédie.
.§ FLINT, ( Géographie. ) Cette province, un peu
moins montueufe que le refie du pays de Galles ;
refpire cependant un air Froid , mais faih. Le .féïgle
y croît mieux que le froment, & fes habitans parviennent
, pour l’ordinaire , a un âge fort avance.
L’on y nourrit beaucoup de bétail, petit à la vérité,
mais dont la chair eft de très-bon goût. Il y à aitfli de$
mines de plomb &: de charbon, 6c des carrières qui
fournifTent dès mëules de moulin i l’on en exporte
encore du beurre , du'fromagé & d’éxcellent mieh
Elle confine à la riviere de D é e , & aux comtés dé
Chefter, de Shrôp & de Denbigh ; & elle eft re-
préfentée au parlement d’Angleterre par deux députés
, dont l ’un eft élu par elle-même, & l’autre par
la ville de Flint. {D . G .)
FLINT-GLASS, ( Optique.) nom Anglois que
ï’on. éonferve dans notre langue pour exprimer lé
cryftal d’Angleterre, ou ce beau verre blanc dont
on fait des gobelets & des caraffes. Il eft devenu remarquable
pour les aftronomes , depuis que M.
Dollond le pere a découvert la propriété, qu’il a
de difperfer beaucoup les rayons coloré!;; & de
produire un fpe&re prifriiatique plus grand que les
autres fôrtès de verres ; c’eft le miniuni, ou la partie
métallique emplôyée dans la fabrication du flint-
g la flfqui lui donne cette propriété. Voye1 Lunettes
ACHROMATIQUES, Supplément. {M . DE LA
L a n d e . )
* § FLORAUX, . . . . . Dans cet article ; au
lieu de Codwin, lifez Godwin. Lettres fur l Encyclopédie.
* § FLORE, ( Mythologie. ) une des nymphts des
îles Fortunées . . . . . Le temple de l'ancienne Flort
étoit fituè en face du Capitole. Cela eft douteux, fui-
vant lé pere Montfaucon, dans le Journal de fon
voyage d'Italie ; mais il eft certain que Flore avoit un
temple au mont Aventin. Lettres fur C Encyclopédie.
§ FLORENCE, {Géogr. & Hifl.) autrefoisFleu-
rence , en Italien Firençe, en Latin FLorentia, paroit
avoir tiré fon nom .de fa fituation agréable dans des
campagnes fleuries. Il-y a en effet peu de villes dans
une pofitipn auffi dèlicieufe : des plaines , des vallons,
des collines, des eaux, des près, des bois,
•des jardins qui fe préfentent de loin, font le eoup-
d’oeil le plus riant, le plus agréable , lé^plus varié ;
& l’intérieur de la ville répond parfaitement à la
Leautéde fa fituation. . ,4 ■ .
Cette ville a deux lieues de tour, & mille cinq
cens toifes de longueur. On y compte foixantô-cinq
mille âmes : elle en avoit trois fois autant, lorfque
les Médicis parvinrent à s’en rendre maîtres ; mais
alors un commerce prodigieux y foutenoit l’abondance
& la population. .
Florence eft fituée à cinquante-deux lieues de Rome,
à 43d 46' 30" de latitude , & £ z8d 41' delon-
gitude. On attribue la fondation de Florence à Hercule
le Lybien ; d’autres ont dit qu’elle avoit commencé
par un établiflement des foldats. de Sylla ; ou
■ des habitans de Fiefole , ancienne ville, dont il
refte encore quelques veftiges à une lieue de Florence.
M. Lami prouve que Florence eft une ancienne
ville Etrufque, habitée enfuite par les Phéniciens
; lefioni di Anticliita Tofcane di Giovanni
•Lami, 1766 , i/2-40. & I le prouve par les inferip-
tions , les bâtiniens, & autres femblables inductions.
' V
Les hiftoriens ne parlent guete de Florence avant
le tems des Triumvirs. Ils y envoyèrent une colonie
Formée des meilleurs foldats dé Cetar, environ
foixante ans avant Jefus-Chrift auffi les Florentins
ont-ils eu toujours des fentimenS dignes de cètte belle
origine. Florus comptoit cette ville parmi les villes
municipales les plus confidérables de l’Italie ; & il
n ’y avoit pas, du tems des Romains, de plus grande
Ville dans la Tofcane : elle avoit un hippodrome, lui
champ de Mars; un capitolé, un amphitéûtre; uft
grand chemin nommé Via Cajjia.
Lorfque les empereurs cefterent d’êtré maîtres efl
Italie , vers le cinquième fiecle, FloYênce fut une des
premières villes qui prirent là forme républicaine^
Elle fut prjfe par Totila; mais enfüite elle fe défendit
vigoureufement contre les Goths ; & battit
même Radagaffe, en 407. Elle fut cependant prifei
enfuite par les Goths, & reprife par Narsès , général
de l’empereur Juftinien ; l’an 553. Elle finit par être
entièrement détruite , & fes habitans difperfés, jtif-
qu’au téms de Charlemagne ; qtii Voulut îa rebâtir
la repeupler, l’an 781. Il y eut enfuite des marquis dé
Florence, qui étoient comme fouverains ; jufqu’à la
mort de la comteflé Mathilde ; arrivée en 1115 ; alors
Florence commença d’élire des confuls pour gouverner
l’état ; mais les évêques avoient alors une très*
grande autorité ; Lorfque fon gouvernement eut pris
de la confiftance & de la force, elle s’étendit fur fes
voifins, conquit plufieurs villes & châteaux des environs
i elle fit fouvent la guerre âux républiques dé
Pife, de Lucques ; de Sienne. On voit encore en fo&
me de trophée devant le Baptiftere & à quelques-
unes des portes de la v ille, des chaînes qui lervoienÉ
à barrer le port de Pife ; quand les Florentins s’eit
eniparefenten 1406. Ces triomphes étoient d’autanE
plus beaux, que Pife étoit alors une puiflante république.
Florence fontint la guerre contre le pape, com
tre les Vénitiens ; contre les ducs de Milan, & fur-
tout contre le fameux Galéas Vifconti. La bataille
d’Anghiari qu’elle gagna auffi fur Philippe-Marie Vifconti,
fous la conduite de Piccinino, eft repréfentéè
en bas-relief dans l ’églife des Carmes de Florcncce
Elle fut fouvent accablée par le nombre & la puif-,
fance de fes ennemis ; mais elle reprit toujours lé
deffus.
La nobieffe qiii gouVefnoit la république de Florence
fut fouvent divifée, & l ’on ne vit en aucun endroit
de l’Italie autant d’agitations & de troubles^;
Les blancs & les noirs formèrent deux partis qui déchirèrent
la république. Les Bondelmonti & les
Uberti fe difputerent l’autorité. Les Cerehi & les
Donati, fous le nom de Guelfes & de Gibelins, excitèrent
de nouvelles differtfiorts. L’empereur & le
pape y avoient alternativement le defliis ; & fouvent
un parti chaffoit & proferivoit l’autre. Ce fut le centre
des guerres lès plus horribles & des ravages les
plus affreux;
La' république de Florence fut d’abord ariftocta*
tique , excepté dans de courts intervalles où le peu-*
pie s’empara de l’autorité ; mais à la fin, les divifions
continuelles des nobles , fortifièrent le parti du peup
le ,co n d ü ifiten t Florence^ la démocratie. La ville
fut divifée en arts ou communautés : on droit tous
les ans de chaque art dés magiftrats appellés gouver*
neurs, & un gonfalonier, qui changeoit tous les
deux mois. Les nobles fe trouvèrent alors exclus du
gouvernement; & n’eurent pour y rentrer d’autrô
moyen que de fe faire enregiftrer dans les communautés
d’artilans.
L’art de la laine étoit le plus confidérablé & lô
plus riche : il çortlprenoit lui feul trois communautés ;
la maifon de Médicis fut Une de Celles qui fe diftin-
guerent le plus dans le commerce des laines. Dès l’art
1378, il y eut un Sylveftre de Médicis , qui fut fait
gonfalonier de Florence, & il acquit un très-grand
Crédit parmi le peuple; par un efprit infinuant; &
par une générofité qui lui fit beaucoup de partifans*,
Jean de Médicis, avec un caraôere auffi doux & auffi
biënfaifant, parvint à être auffi gonfalonier ; il mou*
ruf en 1418 i ce fut le pere deCôme le Grand.
Il y avoit long-tems que le commerce de Florence
s’étoit étendu au Levant ôtdaps l’Afie. Les neheffes^