la mariant, ÔC qui comprçnd tout ç.efo.i gui eft né-
ceffaire en entrant en ménage, excepté les draps
de lit Ôc le linge de table que dçnne le m;arj. Voye^
l ’art. T rousseau dans ce Suppl, où l’on trouvera fo
détail de toutes ces pieces dé lingerie; nous en donnerons
ici l’aunage, la coupe ôç la façon, avertiffant
une fois pour toutes, que nçus fuivro.os pour rae-
fure l’aune de Paris,
La toilette de ville eft cpmpofée du deffus & des
volans qui font le tour. Le deffus qui eft double Ce
fait d’une toile de trois quarts de large .& on lui
donne une aune de longueur, ce qui fait deux aunes
de toile à caufe dû double. Les yolans, au nombre
de deux, fe font en mouffeline ou dentelle ; le grand
volant, attaché au corps dp deffous, a deux tiers de
haut ; il faut, pour le faire, fept lez d’une mouffe-
line de trois quarts de large? §c fix pour le petit volant
qui eft moins haut ? ce qui fait en tout .cinq aunes
trois quarts, ôc à proportion d’une moufteline d’une
autre largeur. La toilefte de campagne p’a qu un .corps
& un volant. Il faut fept huitiem.es d’une toile de
trois quarts de large pour îe deffu$, & fix lez de
moufteline pour le volant à qui pn ne donne qu’une
demi-aune de haut. Pour monter la toilette, on commence
par arrondit les quatre cpins du corps ; on
coud en pliffant à points-devant le grand volant autour
du corps de deffous ; on attache de même le
petit volant au corps de deffus, avec cette différence
qu’on lui laiffe une petite tête pliftée <5c appla-
tie. Les toilettes de dentelles ont cinq aunes de tour,
& les marchands de d.eptellesles vendent toutes prêtes
à monter.
Les trouffes ou était à peigne fe coupent ordinairement
deux dans la largeur du bafin : il en faut pour
les deux, une demi-aune un vingt-quatrieme. On
donne à une trouffe deux çompartimens chacun d’un
feizieme de haut pu environ ; pn les coud au corps
de la trouffe à points de côté ou û forget. Le haut
de la trouffe eft échancré en pointe, êc pn y fait un
ourlet ou un point noué. Au milieu d.e cette pointe
eft une boutonniere qui vient s’attacher à un b.outon
fur la trouffe pour la fermer. Elle fe garnit çn mouf-
feline feûonnée.
Les deffus de pelote font de toile ou de bafin. Cç
font des fourreaux qui enveloppent la pelôte : pn les
coud à furget de trois côtés, le quatrième refte ouvert
pour y introduire la pelote. On ourle cette ouverture
, & on la bâtit quand la pelote eft dedans.
Ces deffus de pelote fe garniffent en moufteline fe-
ftonnée d’un demi-pouce de haut, ou en dentelle.
Les ferviettes de toilette fe font d’une toile de trois
quarts ou deux tiers de large : on leur donne une aune
de long, ôc on les ourle par les deux bouts.
Les tabliers de toilete en toile d’une aune de large,
ont un lez de, fept huitièmes de haut. En moufteline
moins large, il en faut plus d’un lez. Le furpluscoupé
d’un autre lez fe jpint à la Ufiere du lez entier par
une couture rabattue, après une premiere couture
à points-arriere. On ourle tout le bas : on pliffe tout
le haut à grands plis enjambés de moilié l’un fur l’autre,
qu’on affemble à mefure avec le»point de furget
un peu éloigné ; puis on borde ce hautavep un ruban
de f il, çoufu en-dehors en arriere-point, ôc 'en-
dedans, en couture rabattue à point de côté.
Il fe fait deux fortes de peignoirs : les uns à manches
rapportées, les autres en pagode. Pour faire le
peignoir à manches rapportées, on. affemble trois
lez a’une toile de trois quarts d.e large, ÔC l’on donne
trois quarts de long à chaque lez. On poupe en deux
du haut en bas le lez deftiné à faire le devant du
peignoir qui refte ouvert, ôc l’on ourle chaque côté,
ainfi que tout le tour du bas. On pliffe le haut à
points-devant » puis pn monte un col de la même
toile à point de çpté, faifant un point à chaque pli
par-dehors ; puis le pliant en deux fur fa hauteur, on
coud ee redoublement de même en-dedans pli à pli.
Si on veut faire ce colàcouliffe, on ourlera les bords
des extrémités qui relieront ouvertes pour y paffer
un ruban ; foion on le$ fermera par un furget, pour
y attacher à chacune une ruban de fil. Il faut une aune
de toile pour les deux manches, on en Leye feulç-
meot ,cse qu’il faut pour faire le col : de forte qu’a-
j.outant cette aune au? deux aunes un quart dps trois
l.ez <fo porps , cela fait en tout trois aunes Ôc un
quart pour le peignoir entier. Pour affepnbjer les
maneh.es au corps du peignoir, on fait à celui-ci
une ouverture à chaque épaule,, & on y coud les
manches en les pliffant. Le peignoir en pagode ne
différé du précédent qu’en ce qu’on n’y rapporte
point de manches ; mais elles fe forment en rapportant
§c affemblant en forme de poche de chaque
côté une portion du lez entier de derrière, avec une
portion du demi-lez de devant, comme on le voit
à la fig,ÿ* A , les deux le? de derrière ; B , les deux
demi-Lez de devant ; E , ouverture de la pagode ou
manche. Les peignoirs le garniffent de moufteline
ou de dentelle, en entier, ou feulement pardevant.
Frottoirs pour ôter le rouge , ou pour ôter la poudre.
Les premiers fe font de bafin à poil d’une demi-
aune de large. On en prend deux fur la largeur ôc on
les foit quarrés : on ourle les côtés coupés. Les frottoirs
pour pter la poudre font de moufteline ou de
toile fine ; les derniers font préférables, la toile de
fil étant plus amie de la peau que le çoton. On leur
donne trpjs huitièmes de long , & on en prend deux
fur la largeur d’une toile ou d’une moufteline double
de trois quarts.
Çoëfffires. Elles fe font à un rang, ou de deux pièces
, c’eft-à-dire avec vin bavolet par-deffus, en dentelle
ou en moufteline. Pour une coëffure de dentelle
fans bavolet, il faut une aune un quart de grand
entoilage pour le fond, un tiers de moufteline pour
la bande ou papillon ; cinq huitièmes de dentelle, de
long, ÔÇ une aune de moyen entoilage pour y Coudre
la dentelle ; Ôç pour les barbes il faut une demi-
aune de dentelle de long ; en tout deux aunes cinq
huitièmes de dentelle. Si on met un bavolet, il faudra
alors trois quarts de dentelle pour le papillon!,
trois quarts pour le bavolet ou pieçe de deffus,
une aune ôc demie de moyen entoilage pour coudre
la dentelle du papillon ôc du bavolet, Sc une aune
d’engreiure ppur mettre autour du fond. La quantité
de dentelles ppur les barbes refte la même. Il y a
ainfi fept huitièmes de différence pour une eoëfture
à un rang, ou une coëffure en bavolet.
Toute .cpëffore fe monte for un bonnet piqué fig,
io. qui fera décrit ci-deffous. On le pôle fur une
tête de carton, ôc on l’arrête en place avec un ruban
qu’on paffe fous le menton de la tê te , ôc qu’on
attache aux côtés du bonnet avec une épingle à chacun.
On affure les plis de là bande ou du papillon,
autour du devant du bonnet par plufieurs camions ;
les plis de cette piece fe tiennent en leur place de
bien tendus avec la carcaflè : cette carcaffe eft faite
de fil de fer très-fin, recuit , entouré ôc couvert
entièrement de foie blanche , plate ; chaque pli eft
foutenu tout du long par une branche de ladite car-
çaffe ; & pour la joindre intimement avec le papillon
, on l’y coud le long de tout fon tour antérieur,
pn pofe ôc on attache enfuite le bavolet par-deffus ,
il on en met un. On attache le fond avec des épingles
par-deffus ce bonnet piqué qu’il doit recouvrir
en entier, ainfi que les épingles qui attachent les
deuxjangs fufdits. On bouillonne les fonds de gaze,
de filet ôc d’entoilage pour leur donner plus de
grâce; mais alors il en faut davantage.
Les coutures qu’on emplpie aux coëffures de dentelle
, de mouffeline & autres, font le furget pour
monter le fond, l’ourlet pour coudre la dentelle aux
paffes ; ôc le point de côté pour la couliffe qui fe
fait au bas du fond, ôc dans laquelle on croife deux
rubans de f il, le droit fortant à gauche, ôc le gauche
fortant à droite, pour ferrer la coëffure. La fig. //
r'epréfentè un bonnet tout monté ; Ôc la fig. i z fes
différentes pièces féparées.
Le battant-l’oeil eft une coëffure à deux pièces
plus grande que celle que l’on vient de décrire ;
aufli y emploie-t-on une plus grande dentelle, ôc
les barbes' fe terminent quarrément par en bas, ôc
ont ordinairement trois pouces de large.
Le tour de gorge eft en dentelle, ou en mouffe-
line unie ou brodée, ou en filet brodé, &c. On lui
donne trois quarts ou une aune de long fuivant les
quarrures : il eft aufli plus ou moins haut. 11 eft
monté fur un ruban de fil, s’il eft en dentelle ou en
broderie, & fe bâtit aux échancrures de la chemife
tout au tour.
Fichus. Les fichus pliffés en entoilage ôc dentelle
fe font avec une aune de grand entoilage pour chacun
une aune ôc demie de grande dentelle, ôc une
aune ôc demie de- petite dentelle poür la tête.On le
pliffe ôc on le bouillonne de diftance en diftance. Les
fichus doublés fe taillent quarrément dans une mquf-
feline de trois quarts de large, ôc on les garnit de
dentelle tout autour. S’ils font de batifte , on fe
contente de les ourler fans les garnir.
Bonnets. Le bonnet piqué eft formé de trois morceaux
, le milieu ôc les deux côtés. Le deffus eft de
toile, la doublure de futaine, avec du coton entredeux.
On pique le bonnet à points-devant, pour que
le coton ne fe dérange pas ; ôc on le borde d’un
petit ruban de fil coufu à point de côté. Voye^ fig.
jo. où on voit un bonnet piqué plié en double.
Les bonnets à deux rangs fe montent fans carcaffe :
le fond, la paffe ôc les bandes tiennent enfemble par
des coutures à furget. Il faut pour fond & paffe de
deux bonnets , un tiers de moufteline double de trois
quarts de large , un quart de moufteline claire pour
les deux bandes ou rangs, ôc trois aunes un fixieme
de dentelle. Le fond fe gliffe fur la paffe à furget, ôc
les deux rangs fe coufent à la paffe pardevant aufli à
furget. Le fond fe fert en bas par une couliffe.
Le ferre-tête eft une efpece de bandeau de toile,
garni d’une petite dentelle qu’on met fur la tête pour
contenir les cheveux avant que de fe coëffer de
nuit. On lui donue une forme & des dimenfions
differentes, fuivant le goût des perfonnes.
Grande coëjfe en mouffeline. Pour faire une graqde
çoëffe de mouffeline, il faut trois huitièmes d’une
mouffeline de trois quarts de large. On plie la mouffeline
en deux dans le fens de fa largeur ; on l’é-
chancre en a , fig. 13 ; les morceaux échancrés d , fe
retournent ôc fe coufent en b à furjet-; on en coupe
la pointe; on pliffe à couliffe depuis le pli du redoublement
de la mouffeline , jufqu’où commence l’échancrure
, ce qui fait le derrière de la tête. On fait
aufli cette grande coëffe d’entoilage qu’on garnit
d’une petite dentelle devant ôc derrière. 11 faut trois
aunes Ôc demie de grand eptoilage, ôc deux aunes
& demie de petite dentelle.
Les taies d’oreiller fe font de,toile plus ou moins
fine. On les coud de trois côtés à furget, le quatrième
refte ouvert pour y faire entrer l’oreiller. On les
garnit de dentelle ou de mouffeline.
Les Tabliers de femme de Chambre fe font de toile
avec une bavette coufue à furget fur le haut du
tablier qui eft plifféôc couvert d’un ruban de fil ; ôc
au cote droit il y a une poche , dont la fente ou ouverture
eft ourléè. 11 faut pour le corps du tablier
deux lez de fept huitièmes de haut d’une toile de i
Tome 111%
trois quarts de large, plus un quart pour la bavette
ôc la poche.
Chemifes. II s’agit ici des chemifes de femmes :
( nous parlerons ailleurs des chemifes d’homme ) ,
elles fe font à la Françoife où à VAngloife. On prend
dune toile dune aune de large, pour avoir dans
cette largeur celle du corps de la chemife. On coupe
deux chemifes dans trois aunes ; favoir deux aunes
& un fixieme pour le corps de chacune, & cinq
fixiemes pour deux paires de pointes : les pointes
montent en étroit depuis le bas jüfqu’à un quart du
haut du corps, ôc elles fe coufent à couture rabattue
, ainfi que toutes lés coutures du corps & deS
épaules. Les manches font ou pliffées ou plates Ôc
longues. On ourle celles-ci fans leur faire de poignet,
mais on en fait un aux manches pliffées , ’fans
pourtant les piquer, ni y faire de boutonnière. La
longueur des manches pliffées eft d’un quart, 6c
celle des autres de cinq douzièmes , ÔC l’on y ajoute
quelquefois une garniture de mouffeline que l’on
y coud à furget. Les gouffets d’aiffelles fe coufent
comme on l«j voit à la fig. 1 4 , dont la vue fait fuffi-
famment comprendre la coupe 6c la façon d’une
chemife à la Françoife, échancrée àu haut du devant
d’environ fix pouces de profondeur fur un pied, ou
treize pouces de longueur d’une épaule à l’autre. Si
l’on compare cette figure avec les fig. iS 6c /<T, on
verra aifément en quoi confifte la coupe 6c la façon
Françoife, avec les coupes 6c les façons Angloifes.
Nous nous contenterons de dire que la façon de la
fig. iG.économife une aune fur fix chemifes, ainfi le
corps eft plus étroit, mais cette façon ne convient
qu’aux perfonnes minces.
Les mouchoirs en royale ou demi-hollande fo coupent
fix dans quatre aunes 6c demie de toile ; on les
ourle tout autour ; on les coupe quarrément; comme
la batifte eft un peu plus étroite , il ne faut que quatre
aunes pour la demi-douzaine, mais ils font plus
petits.
Les pièces <Teflomac pour femme fe font en toile ;
6c fe doublent de bafin à poil, ou bien de deux mouf-
felines entre lefquelles on met du çoton. On les'
pique 6c on, les garnit en haut d’une petite dentelle.
On leur donne environ un quart de hauteur , ôc
autant de largeur par en haut, réduit à un feizieme
de large par le bas.
Mantelet de mouffeline. Il faut une aune ÔC demie
de mouffeline par mantelet, fi elle a quinze feizie-
mes de large. Il en faudroit fept quarts fi elle n’a-
voit que trois quarts de large. On plie la largeur de
la mouffeline, 6c on taille le mantelet comme dans
la fig. ry Le coqueluchon fig. 18 taillé en doublé
comme le mantelet, doit avoir cinq feiziemes de profondeur
de tête, 6c cinq huitièmes de hauteur. Oh
garnit le mantelet 6c le devant dü' coqueluchon en
bandes de mouffeline froncées. Poür faire le coqueluchon
, on abat au bas du derrière la hauteur d’un
feizieme en mourant6c cette petite échancrure
fig. 18 , fe coud à couture rabattue en-dedans : au
haut de cette couture en £, on pliffe à poihts-devant
en rond, c’eft-à-dire de façon que tous les points
fe rendent à un centre comttiùriyau haut de la pe^
tite échancrure; les plis doivent être égaux 6c d’un
pouce de profondeur. On les arrête enfuite à plufieurs
points de furget ; enfin on ourle le collet ce'du
coqueluchon. Alors on pliffe à plis couchés le collet
du mantelet, laiffant deux pouces par derrière, ÔC
deux pouces à chaque devant fans pliffer. On plié
la couliffe en deux du fens de fà longueur, Ôc l’on
coud l’un des doubles au collet du mantelet à arriere-
point, 6c l’autre double au même collet à point dé
côté. Prenant enfuite le coqueluchon, vousle pliffe-i
rezô c l’attacherez à furget à la couliffe, obforvant
C Ç ç ç c ij