
Une autre au grand nerf; elle defeend & s anafto*
mofe avec une branche de la fémorale profonde.
Deux autres branches vont au grand feffier :
celles-ci font plus groffes.
La honteufe, que Winslow appelle commune, eft
plus petite'que l’iliaque poftériëure, elle eft cependant
l’artere principale dés parties génitales. Elle
eft, ou le tronc continué de Yhypogaflrique, ou bien
une branche de l’ifehiadique.
On ne peut fe difpenfer d’en donner deux descriptions
, le fexe mettant beaucoup de différence
dans fes branches. . , ..
Une de fes principales branches eft 1 hemorrhoi-
dale moyenne ; j’en ai parlé. • . _
Une autre la véficale inférieure; j’en ai fait
mention. .
Outré ces deux branches, qui ne naiflent pas toujours
de la honteufe, elle donne quelques branches à
l’obturateur interne, à l’iliaque, au pfoas, à 1 intef-
tin, aux glandes du badin , à la veffie. Toutes ces
branches font petites.
Elle fort du baffm fous le pyramidal, elle atteint
le ligament qui va de la tubérofité de i’ifchion au
facrum, elle y donne quelques branches au grand
feffier, au pyramidal, 8c quelques autres branches
qui percent le ligament , 8c qui communiquent
avec la coccygienne.
D’autres branches encore vont par-deffus 1 obturateur
interne communiquer avec l ’obturante 8c
avec la circonflexe,interne.
Une branche profonde fuit le jumeau fupérieur,
va tranfverfalement au grand trochanter , 8c fe
Contourne entre la tête du fémur & la tuberofite de
l’ifchion ; elle communique fur le périofte avec l’obturante
8c avec la circonflexe interne.
La honteufe fe contourne autour du ligament, qui
va de l’épine de l’ifchion au facrum & au coccyx ,
& autour du coccygien ; elle eft couverte dans ce
paffage par le ligament qui vient de la tuberofite au
facrum.
L’artere paroît entre la tubérofité de l’ifchion &
l ’anus, couverte de la membrane de l’obturateur
interne, 8c continue à fuivre cette même membrane
jufques au bord du mufcle tranfverfal de
l’uretre.
Dans ce paffage elle donne des branches externes
qui vont à l’obturateur, 8c qui paffant la tubérofité
vont à l’origine des fléchiffeurs du tibia , 8c y communiquent
avec l’obturante, la circonflexe externe
8c l’ifehiadique.
Les branches internes portent communément le
nom à.’hcmorrhoidales externes. Elles vont à la graiffe
de l’anus, au lévateur, au fphin&er , à l’inteftin
reâum : elles y communiquent avec les branches
de la méfentérique 8c avec celles de l’hémorrhoïdale
moyenne. Quelques autres branches vont au coccyx
& communiquent avec la coccygienne.
Arrivée au tranfverfal, la honteufe donne plufieurs
branches. L’une d’elles va aux mufcles, au fphin&ér,
au périné ; une autre au bulbe de l’uretre, à l’érec-
teur, aux glandes de Cowper. Ce font ces ârteres
qui dans l’opération latérale font expofées à être
coupées & à caufer des hémorrhagies.
L’artere du périné naît h la même place, ou même
un peu plus haut : elle defeend entre le tranfverfal
& les tégumens, donne des branches à l’obturateur
interne, au fphinûer, au triangulaire , qpi en fait
partie, & une autre qui va à l’accélérateur, au
bulbe de l’uretre 8c à l’éreûeur. L’artere même accompagne
l’accélérateur par le pli que le fémur fait
avec le périné, 8c fe termine au ferotum, dont elle
fait la principale artere, & au dartos. Elle communique
avec la fpermatique, l’artere du pénis, & les
branches fcrotales de la honteufe externe, qui naît
de la fémorale.
La honteujc elle-même continue fon chemin, couverte
par le tranfverfal de l’uretre. Elle defeend entre
l’accélérateur & l’éreéteur ; & enfuite entre le même
mufcle & le corps caverneux, profondément 8c fur
l’os même. Elle atteint la fynchondrofe 8c gagne le
dos du pénis.
Dans ce trajet elle donne deux branches confidé-
rables au bulbe de l’uretre , qui percent l’accélérateur.
La plus grande de ces branches rampe dans le
corps caverneux de l’uretre, perce dans celui du
pénis , & communique avec la branche caverneufe
de la honteufe. Quelquefois cette branche termine la
honteufe, 8c ne fournit de plus qu’une petite branche
qui fe joint à une branche de l’obturante , ou
bien à une autre véficale , pour compofer l’artere
du pénis.
Il eft plus ordinaire que la honteufe devienne elle-
même l’artere du pénis. Elle donne avant de fe divi-
fer des branches à l’obturateur, au corps caverneux
, à l’accélérateur, aux glandes de Cowper,
à la proftate. La derniere communique avec la
véficale.
Elle fe partage enfuite. Sa branche profonde
prend le nom 8 artere caverneufe. Elle a dès fa* naif-
lance une grande anaftomofe avec fa compagne :
elle entre par deux branches dans les deux corps
caverneux du pénis , & en parcourt la longueur
jufqu’au gland. Elle donne quantité de branches au
corps caverneux de l’uretre, 8c l ’eau paffe avec facilité
dans toutes ces cavités , quand on l ’inje&e
dans l’artere.
L’autre branche eft l’artere dorfale du pénis. Elle
avance en ferpentant contre le gland ; elle donne
quantité de branches à la furfaee des corps caverneux
, 8c une autre confidérable au prépuce ; elle fe
contourne dans le vallon qui eft entre le corps du
pénis 8c le gland, & fe perd dans le dernier, après
avoir eu plufieurs anaftomofes avec fa compagne.
Cette artere donne plufieurs branchés au ferotum,
qui communiquent avec les honteufes externes , 8c
avec l’artere du-périné.
L’artere ombilicale aura fon article particulier.
Dans les femmes l’artere honteufe a généralement
la même direûion , & ’les branches qu’elle donne à
d’autres parties que celles de la génération, font les
mêmes. Celles qui dans l’homme vont au pénis ,
vont au clitoris dans la femme, 8c imitent la ftruc-
ture du mâle , à la grandeur près, qui eft de beaucoup
inférieure. Les bratiches qui dans l’homme
vont au bulbe de l’uretre , vont au vagin dans la
femme. L’artere du périné va aux grandes levres ,
pour s’anaftomofer avec les honteufes externes. L’artere
dorfale du clitoris donne une branche profonde
au vagin & à la velîie : cette branche eft plus groffe
que celle du clitoris, 8c fes branches, la dorfale &
la caverneufe du clitoris font les mêmes que dans le
pénis.
Les veines hypogafrlques font moins connues 8c
moins régulières que les arteres leurs compagnes :
en gros elles font les mêmes , mais il arrive fouvent
que plufieurs veines répondent à une feule artere; 5c
les plus gros troncs veineux de Yhypogaflrique ont
des anaftomofes que les arteres n’ont pas. Ces anaftomofes
forment des anneaux qui laiffent paffer
quelquefois les arteres. La veine iliaque externe &
l’épigaftrique donnent des branches qui forment des
anneaux avec celles de Yhypogaflrique.
Il n’y a pas des veines facrées régulières, comme
les arteres. ^
Toutes les veines véficales viennent de Yhypogaf-
trique, qu’on trouve particulier, ou par une branché
de l’obturante.
ÏI y a deux plexus veineux très-confidérables,
l’un à gauche 8c l’autre à droite, à côté de la partie
la plus inférieure de la velfie, fous les véficules 8c
fous la proftate. Ces plexus communiquent avec les
branches de la méfentérique interne.
Un troifieme plexus de la veffie eft poftérieur, il
a des communications avec les mêmes méfentériques
&c avec les hémorrhoïdales.
- Un quatrième eft antérieur 8c regarde le pubis.
Des veines nées de ces plexus forment un réfeau
fur la proftate, dont naît la veine du pénis : dès
branches de la honteufe viennent, comme dans le
fyftême artériel, concourir à former cette veine.
La veine honteufe eft affez femblable à fon artere :
il y a quelquefois deux veines dorfales du pénis, 8c
même trois, mais généralement il n’y en a qu’une.
Cette veine s’abouche avec la veine cutanée du prépuce,
qui elle-mêmç communique avec les corps
caverneux du gland.
Il y a une veine caverneufe du pénis, comme il
y a une artere, elle communique fréquemment avec
les veines extérieures. Ce ne font pas des trous dont
elle eft percée, ce font de courtes branches qui
s’ouvrent dans le corps caverneux.
Il y à une veine du périné, analogue à l’artere.
Les veines cutanées du pénis 8c de l’uretre naif-
fent de la crurale. Elles compofent la veine du prépuce
, qui s’ouvre dans la dorfale du pénis 8c dans
la caverneufe. Elles s’ouvrent également dans le
corps caverneux de l ’uretre.
Dans les femmes, des anneaux formés par les
gros troncs.de Yhypogaflrique, forment le plexus de
l’utérus, qui, comme le plexus des arteres, remonte
d’un côté pour concentrer la fpermatique, 8c defeend
de l’autre au vagin, oit il fe divife, en donnant des
branches à la veffie, tant antérieurement que pofté-
rieurement.
Les veines du vagin 8c celles de l’utérus communiquent
par des anneaux répétés de droite à gauche.
Les veines fiipérieures donnent des branches au
ligament large, à la trompe, au ligament rond.
Le plexus antérieur de la veffie donne , comme
dans l’homme, des branches pour compofer avec la
honteufe 8c les plexus du vagin, un plexus confidérable
& la veine du clitoris. Ce plexus communique
de droite à gauche fous les os pubis. Ce même
plexus a été décrit par Santorini, comme une efpece
de corps caverneux, mais ce ne font que des veines
entrelacées.
Les veines du vagin donnent des branches au
reftum.
Les veines de l’utérus & du vagin font fans valvules,
mais celles du clitoris, 8c en général des
branches de Yhypogaflrique, en font pourvues. lien
eft de même dans l’homme à l’égard des veines du
pénis. ( H. F). G. )
HYPOGASTROCELE, ( Chir. ) c’eft une tumeur
générale du bas-ventre, excitée par la dépravation du
corps graiffeux , qui acquiert un volume extraordinaire,
«: une durete qui paroît êtrefquirrheufe. Cette
groflèur du ventre, dont les progrès font affez lents,
devient très-doulour,eufe,&donnelieu à la fievre lente.
Les tégumens, malgré leur épaiffeur furprenante,
excédent l’enceinte du bas-ventre, 8c fe replient,
tombant en maniéré de gouetre fur les cuiffes. Cette
quantité prodigieufe de graiffe , qui fe ramaffe fur
le bas-ventre’, femble en épuifer les autres parties
qui tombent infenfiblement dans le defféchement :
au moins cela eft-il arrivé à la femme qui me fournit
la matière de cette obfervation, & qui mourut
dans le marafme. On trouva, à l’ouverture de fon
cadavre, outre l’épaiffeur extraordinaire du coilps
graiffeux, qui etoit en quelques endroits de plus de
îix pouces ; on trouva, dis-je, une épiplomphale
tres*-adhérenté, mais qii’on avoit coiinuë ; dés en-
gorgemens fquirrhettx; desfuppurations&des pourritures
dans la plupart des vifeeres du bas-ventre ;
défordres qu’on avoit foupçonnés , mais auxquels
on n’a voit pu remédier. ( P . )
HYPOTHÉATRALE, ( Mufcq. in flr. d is a rtc .) Il
paroît qu’il y avoit une efpece de flûte nommée hypo-
tkeatraie, fuivant toutes les apparences, parce qu’ellë
fervoit principalement pour le théâtre. ( F, D . C.)
HYPOTHESE, ( Aflron. ) fe dit de la théorie de
Kepler, pour le mouvement des planètes dans des
ellipfes, fuivant la loi des aires proportionnelles à
un tems ; mais Yhypothefe de Kepler eft trop bien
démontrée pour qu’on doive fe fervir de ce nom.
Vhypothefe elliptique fimple, qu’on lui fubftitue
fouvent pour Amplifier les calculs , étant moins
exade, mérite feule le nom Vhypothefe. Elle con-
fifte à fuppofer que les planètes qui tournent dans
une ellipfe ont une inégalité telle', que fi la forcé
centrale eft à un des foyers de l’ellipfe, le mouvement
foit uniforme par rapport au foyer fupérieur;
ou que les anomalies vraies étant comptées à l’uri
des foyers , les anomalies moyennes peuvent fe
compter autour de l’autre foyer. Boulliaud fit ufage
dë cette hypothefe dans fon Aflronomie philofophique;
mais Seth-\Yard donna un moyen de la calculer avec
beaucoup de facilité, 8c les Anglois l’appellent en
conféquence hypothefe de ardus. : ■ . ;
Le lÿftême du mouvement de la terre autour du
foleil, démontré par Copernic, Galilée, &c. attaqué
par des théologiens ignorans, fut permis comme
hypothefe par la cour de Rome, dans des tems plus
éclairés.
Les aftronomes font des hypothefes, pour lier en-
femble des obfervations dont la loi n’eft pas affez
connue ; par exemple, fur les denfités de l’atmof-
phere ,pour calculer les réfractions ; fur les denfités
de la terre, pour calculer les clégrés du méridien, 8c
l’on ne juge du mérite de ces hypothefes que par l’accord
de leurs réfultatsavec les obfervations. (AL d e
la La n d e .')
HYPOTRETE, ( Mufiq. inflr. des anc.) forte de
flûte des anciens, dont Athénée ne nous rapporte
que le nom. ( F. D . C. )
HYPPARQUE, ( Hifl. anc. Hifl. de la Grèce. ) fils
de Pififtrate, fut fon fucceffeur dans la tyrannie
d’Athènes. Il àffocia au gouvernement fon frere Hyp-
pias, & le partage du pouvoir n’affoiblit point leur
tendreffe fraternelle. Hypparque né avec la paffion
des arts 8c des fciences, appejla dans fa cour Se-
monide 8c Anacréon. Ces deux poètes aimables firent
naître l’émulation 8c le goût de la poéfie chez.les
Athéniens, dont les moeurs encore agreftes commencèrent
à s’adoucir. Au goût de là débauche fuc-
cédaune volupté délicate qui üt revivre, dit Platon,
les beaux jours de Saturne & de Rhée. Tandis que
Hypparque étoit le bienfaiteur de fon peuple dont il
faifoit les délices , fon frere Hyppias fe rendoit
odieux par fes cruautés 8c par fon caractère infolent.
Les Alcméontides formèrent une conjuration pour
affranchir Athènes de la tyrannie. Deux freres ap-
pellés Harmodius 8c Arifogito'n fe mirent à la tête
des conjurés : ils choifirent .pour l’exécution de leur
deffein la fête des Panathénées, où tous les citoyens
avoient droit d’affifter avec leurs arm es. Hypparque
fut maffacré ; mais les deux chefs des conjurés périrent
à leur tour. Hyppias qui avoit échappé aux
: coups des àffaffins, fit expirer dans les tourmens tous
les conjurés. Les Alcméontides, chaffés d’Athenes
avec leurs partifans, fe réfugièrent à Sparte qut
leur offrit un afyle. Les Lacédémoniens confultereni
la prêtreffe de Delphes qui leur répondit : affranchi/-
fe [ Athènes du joug des Pififlrarides. Ils équipèrent une
flotte 8c firent une defeente dans l’Attique ; ils furent