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cette maladie eft plus commune dans les pays très-
chauds que dans nos climats tempérés. Il foupçonne
que cette maladie vient d’une efpece d’épuifement
caufé par la grande.évaporation de la fève, ou par
la deftruriion des pores de la tranfpirarion trop dilatés.,
ou enfin par une putréfaâion occafionnée
dans le fuc du parenchyme des feuilles par fon mélange
avec l’eau.
2°. La panachure -reconnoît à-peu-près la même
. caule, mais agiffant plus foiblement ; elle fe rencontre
plus fouvent dans les plantes languiffantes.
La jaunijje ou chute prématurée des feuilles. , a
pour caufe la plus ordinaire un terrein maigre, fec
& trop léger, ou lorfque les plantes font trop abreuvées
’d’eau; auffi voit-on les bleds jaunir dans les
champs qui retiennent l’eau , ou pendant les faifons
trop pluvieufes.
3°. Le givre eft une blancheur qui couvre la'partie,
fupérieure des feuilles de quelques plantes qui croif-
ient dans les lieux bas 8t humides, comme le houblon
, &c. elle paroît venir d’un défaut de tranfpira-
tion de la feve répandue fur la furface des feuilles,
où elle refte. fans s’évaporer, faute de fécherefle,
Ou d’être expofée à l’attion du foleil. Les plantes qui
en font attaquées, produifent rarement du fruit.
4°. La rouille frubigo} eft une pouffiere jaune
de rouille ou d’ocre répandue fur les feuilles : elle
feconnoît la même caufe que le.givre. Il en eft parlé
rort amplement dans ce Suplément, ainfi que des
trois fui vantes.
5°. Ldi nielle , qui réduit en une pouffiere noiré
les fleurs des bleds. M. -Adanfon croit que cette
maladie eft due à la même caufe externe que le
g'ivre ; mais je ferai voir le contraire, 8c qu’elle
procédé d’une caufe interne.
6°. Le charbon ( ujlilage'). M. Adanfon croit que
le charbon-ne différé de la nielle , qu’en ce qu’il- •
eft contagieux , & qu’il reconnoît la même caufe.
On a vu le contraire.
7°. L'ergot ou le clou ( clavus ) , eft une production
des grains en une longue corne comme ca'rtila-
gineufe. M. Adanfon foupçonne qu’il a la même
caufe première que le givre.
8°. L'étiolement eft cet état de maigreur pendant
lequel les plantes pouffent beaucoup en hauteur,
peu en groffeur, & périffent ordinairement avant
que d’avoir produit leur fruit. On le remarque communément
dans celles qui font plantées trop ferrées.
M. Bonnet a prouvé que fa caufe eft due principalement
à la privation de la lumière du foleil, quand
on feme les bleds trop épais. Plufieurs plantes pé-
riffen't par étiolement.
Les autres maladies procédant de caufes externes,
concernent principalement les arbres. Telles
font :
9°. La houjje qui recouvre l’écorce des arbres
plantés dans, les vallons 8c lieux humides.
io . Les yerfes 8c cadrans, ou fentes qui arrivent
au bois.
U ° . La roulure qui eft une féparation entre les
couches ligneufes.
12°. La champlure qui attaque principalement la
vigne lorfque les far mens , furpris par la gelée , fe
féparent à leurjointure.
I 3°- La gelïvure entrelardée , qui eft un aubier
entre deux couches de bon bois.
14°* L’éx'foliation qui eft un defféchement de l’écorce
8c du bois meurtri par la gelée ou d’autres
contufions.
150. Les gales qui font des excroiffances dues
aux piquures des pucerons ou d’autres infe&es.
Maladies dues à. des caiifes internes, i°. La décurtation
dans les épis de froment, dans les branches
des arbres, eft un retranchement qui fe fait natu-
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rellement par une ceffation d’accroiffement dans là
partie fupérieure du nouveau jet encore herbacé-.
Cet partie jaunit bientôt, meurt, 8c fe détache de
la partie inférieure qui refte vive 8c faine. Elle eft
fouvfent occafionnée ou hâtée par quelques coups
de foleil, ou par la fécherefle, ou par la gelée dit
M. Adanfon ( en ce cas ce feroit une caufe externe).
La décurtation des épis , ajoute le même auteur
diminuant la quantité des grains , on peut la prévenir
, en fourniflànt au froment plus de fuc, par le
moyen d’un labour fait avant que les épis fortént
des gaines des feuilles, afin d’augmenter leur longueur
8c leur groffeur ; mais.ee remede indiqué fup-
pofe la culture tullienne. On peut y fuppléer, dans
la culture ordinaire, par les farclages du printems ;
tels que je les ai indiqués à 1 "article Bled , Suppl.
20. La fullomanie eft une abondance prodigieufe
de feuilles, à la produ&ion defquelles une plante
s’abandonne; ce qui l’empêche de donner des fleurs
& des fruits. Elfe eft caufée par la trop grande quantité
de fucs groflîers. La taille y remédie dans les
arbres ; le retranchement des racines par la culture
tullienne eft le remede de la fullomanie des bleds.
D ’autres les font brouter ; mais il feroit plus fûr«de
les faucher & de retrancher la faune , fuivant le
confeil de l’abbé Poncelet.
30. Le dépôt eft un amas de fuc propre ou du
fa'ng végétal, foit gomme, foit réfine , qui occa-
. lionne la mort des branches où il fe fait. Il eft particulier
aux arbres , ainfi que les maladies fuivanteSé
40. L'exofiofe ou bois noueux.
50. La pourriture qui arrive au tronc des arbres ,,
en commençant par le haut, 8c defcendaiit infenfi-
blement jufqu’aux racines.
6°. La carie ou moififfure, qui a fon principe dans
les racines , 8c qui gagne peu-à-peu les autres parties
de l ’arbre.
70. Les chancres ou ulcérés coulans, qui dépendent
de l’eau putride 8c infe&e des terres marécageufes ,
ou des fumiers trop abondans.
8°. Enfin la mort fubite, qui n’eft guere produite’
que par un coup de foleil fur les herbes annuelles
& délicates ,. 8c par les'plus grands froids & Je tonnerre
furies arbres & autres plantes vigoureufes.
Qn voit par ce précis affez curieux, extrait de
M. Adanfon , que cet auteur s’eft plutôt attaché à
donner la définitipn des maladies , qu’à en difeuter
les caufes 8c les effets. En général les maladies des
plantes viennent, ou de la trop grande abondance
du fuc nutritif, ou de fon défaut, ou de la mauvaife
qualité qu’il acquiert, ou de l’inégale diftribution
dans les diverfes parties de la plante, ou enfin d’ac-
cidens. étrangers 8c de caufes extérieures. (JW. B e -
G U IL L E T , )
MALATZKA, ( Géogr. ) jolie ville de la baffe-
Hongrie , dans le comté de Presboure 8c dans un
des diftri&s feptentrionaux de ce comte. Elle eft du
nombre des privilégiées : elle eft munie d’un château,
8c elle renferme uto couvent de S. François,
où fe fait quatre fois l’an un nombreux concours de
pèlerins. (Z). G.)
MALCHO, ( Géogr.} ville d’Allemagne, dans le
cercle de baffe Saxe & dans le duché de Mecklen-
bourg-Schwerin , entre le lac de Plauen 8c celui de
Calpin. Elle a une abbaye de filles nobles 8c pro-
teftantes qui fiege dans les états du pays, 8c poffede
ï 4 villages. ( D . G. )
MALEFICES & MALÉFICIÉS’, ( Médecine-légale. )
V°ye{ l'article M é d e c in e -l é g a l e , dans ce Suppl.
MALICORNE, ( Géogr. ) bourg du Maine, élection
de la Flèche, à 3 lieues de cette ville 8c 7 du
Mans, au confluent de trois rivières ; ce qui l’avoit
fait appeller Coridé. Le château porta le nom de Ma-
licorne , de celui des feigneurs, 8c le donna enfuite à
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la terre qui releve de Sablé. Les feigneurs y fondèrent
, au 11 fiecle, un prieuré dépendant de l’abbaye
de Saint-Aubin d’Angers.
Jean de Chourfes, comte de Malicorhe, chevalier
de l’ordre, gouverneur du Poitou, étoit fort attaché
à Henri III, 8c honoré de-fon amitié. Les rébelles
de Poitiers fe faifirent de fa perfonne , le traînèrent
dans les rues de cette.ville, en portant à chaque
pas leurs hallebardes à fa gorge pour l’intimider 8c
l’obliger de manquer de fidelité au roi : « Je n’ai
» jamais commis de lâcheté; le ferment que vous
» voulez que je faffe en feroit une, leur répondit-
» il : vous pouvez m’ôter la vie , mais vous ne
» m’ôterez jamais l’honneur ». Ils le jetterent dans
le fofle de la villè qui étoit plein d’herbes bourbeu-
fe s , d’où il s’échappa heureufement fans danger.
Diclion. Héraldiquer in%°, i j jq . ( C. }
MAL-ORDONNÉ , ÉE , adj. ( terme de Blafôn. )
fe dit de trois pièces, ou meubles de l’écu qui, au
lieu d’être pofés deux 8c un , coihme il fe pratique
ordinairement, font au contraire un en chef & deux
en pointe.
De PEftrange de Garofon en Vivarais ; de gueules
au léopard d'argent, & deux lions d'or adoffés malordonnés.
.
De Bifien de la Salle en Bretagne ; d'argent à la
fufee de fable , accompagnée d'une étoile & de deux
croijfans de gueules mal-ordonnés. (G . D. J_I%
MALPAS, ( Géogr. ) ville à marché d’Angleterre,
dans la province de Ghefter, fur une éminence voi-
fine de la riviere de Dée. Elle fait un bon commerce
de draps, de toiles 8c de bétail, 8c elle renferme un
hôpital avec une bonne école. Long. 14. 40. lat.
Sg.S. ( D . G.)
MAL-TAILLÉE , adj. f. inconcinniter diffecla ,
( terme de Blafon•) fe dit d’une manche d’hâbit taillée
d’une manière capricieufe 8c bizarre.
’ Le P. Meneftrier s’eft trompé dans fa Méthode du
Blafon , quand il dit qu’il n’y en a des exemples
qu’en Angleterre. Voye^ pl. IX. fig. 4G0 de Blafon ,
dans le Diclion. raif. des Sciences , &c.
Condé de Coenry, éle&ion de Reims ; d'or à trois
manches mal-taillées de gueules.
Herpin du Coudrey en Berry ; d'argent à deux
manches mal-taillees de gueules , chacune rayée en trois
endroits en fautoir du champ , au chef emmanché de
trois pièces de fable.
De Levemont de Mouftlaines en Normandie ;
fafcé d'argent & d'azur y à la manche mal-taillée de
-gueules y brochante fur le tout. ( G. D . L. T. )
MALTE (Cordre de} , cet ordre de religieux militaires
commença vers l’an 1048; des marchands de
la ville de Melfi au royaume de Naples , eurent,
permiffion du calife d’Egypte, moyennant un tribut
annuel, de bâtir à Jérufalem une églife du rit
latin , qui fut' nommée Sainte-Marie la Latine; ils
fondèrent à côté un monaftere pour y foigner les
malades, fous la direftion d’un refteur , qui devoit
être à la nomination de l’abbé de Sainte-Marie la .
Latine : on y fonda de plus une chapelle fous l’invocation
de S. Jean Baptifte, dont Gérard, Provençal
de la ville de Martigues, fut le premier re&eur
en l’année 1099.
Godefroy de Bouillon , généraliffime de l’armée
des Croifés, ayant été élu roi de Jérufalem le 22
juin de la même année, enrichit cet hôpital de quelques
domaines qu’il avoit. en France ; d’autres fei--
gneurs imitèrent cette libéralité. Les revenus de
1 hôpital ayant augmenté confidérahlement, Gérard,
de concert avec les hofpitaliers , réfolut de fe féparer
de fàbbé & des religieux de Sainte-Marie la Latine
, de faire un ordre à part, fous le nom de faint
Jean-Baptifte, ce qui occafionna de les nommer ,
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hofpïtaliérs ou freres dt' l'hôpital de S. Jean de Jériî-
falem.
Le pape Pafcal II, par une bulle de l’an 1 1 13 , confirma
les donations faites à cet hôpital, qu’il mit
fous la proteôion du faint fiege ; ordonnant qu’après
la mort de Gérard, les refteurs feroient élus par leS
hofpitaliers.
. Raimond Dupuy, fucceffeur de Gérard en 1118 ;
donna une réglé aux freres ; elle fut approuvé par
Calixte II, l’an 1120: ce premier maître , voyant
que les revenus de l’hôpital furpaffoient de beaucoup
la dépenfe néceffaire à l’entretien des pèlerins & des
malades, crut devoir employer le fùrplus à la guerre
contre les infidèles : il s’offrit dans cette vue à Baudouin
II, alors roi de Jérufalem : il lépara fes hofpitaliers
en trois claffes ; les nobles qu’il deftina à la
profeffion des armes pour là défenfe* de la foi & la
proteôion des pèlerins ; les prêtres & chapelains
pour faire l’office divin ; les freres fervans qui n’é-
toient pas nobles, furent auffi deftinés à la guerre :
il régla la maniéré de recevoir les’chevaliers ; le tout
fut confirmé par Innocent II, élu fouverain pontife
le 17 février 1130, qui cette même ànnéé ordonna
que l’étendard de l’ordre feroit une croix blanche,
fur un fond rouge , laquelle fait encore aéhielle-
ment les armoiries de l’ordre de ces chevaliers, qui
font de gueules d la croix d'argent. *
Après la pefter de Jérufalem , ils fe retirèrent à
Margat , enfuite à Acre., qu’ils défendirent avec
beaucoup de valeur en 1230.
Après la perte entière de la Terre-Sainte en 1291 ,
les hofpitaliers avec Jean de Villiers de l’Ifle*Adam
leur grand-maître * fe retirèrent dans l’iis de Chypre
où le roi G uy de Lufignan qu’ils avoient fuivi, leur
donna la ville de Limiffo, qu’ils habitèrent environ
18 ans.
En 1309, ils prirent l’île de Rhodes fur les Sarra-
fins & s’y établirent ; ce n’eft qu’alors qu’on coîn-
mença à leur donner le nom de chevaliers : on les
nomma chevaliers de Rhodes , équités Rhodii.
Andronic I I , empereur de Conftaotinople, accorda
au grand-maître, Foulques de Villaret, l’in-
veftiture de cette île en y$ 10.
L’année fuivante, fecourus par Amédée IV, comte
de Savoie, ils fe défendirent contre une armée de
Sarrafins, & fe maintinrent dans leur île.
Le grand-maître Pierre d’Aubuffon la défendit
contre Mahomet II ,& la coüferva malgré une armée
formidable de Turc s, qui l’affiégea pendant trois
mois. Soliman l’attaqua îe 21 Juin 1522 , .avec une
armée de trois cens mille combattans , & la prit le
24 décembre fuivant, après que l’ordre l’eut pof-
fédé 213 ans.
Le grand-maître Philippe de Villiers dé I’îfîe-
Adam, & les chevaliers allèrent en l’île de Candie;
puis le pape Adrien, VI en 1523 , & fon fucceffeur
Clément VII, élu le 29 novembre dé la même
année, leur donnèrent V.iterbe : enfin Charles-Quint
leur donna l’île de Malte au mois de mars 1530; le
grand-maître 8c les chevaliers y arrivèrent le 16
octobre fuivant : ils prirent àlOrS le nom de chevaliers
de Malte-; mais leur véritable nom eft Celui dé
chevaliers de U ordre faint Jean de Jérufalem , 8c
le grand-maître, fe qualifié dans fes titres ; f rater
N. N. Dei gratid faertz domûs hofpitalis fancti Joannii
Hierofolimitani & militaris ordinis fànçli Sepülchri.
Dominiciy magijler humilis pauperumque Jefu-Ckriftl
cuflos.
Frere Marie-des-Nëiges-Jean-Emmariuéi de Rohan,
né je 19 avril 1725 , a été élu grand-maître
de Malte le 12 novembre 1775.
Les chevaliers donnent au gfand-maîtré le titré
d'éminence} & les ftijetS dé filé 3 celui d’àlteffei