586 I N D
An. de
Indic- I er. jour
J. C.
. de l'an.
Lettre
Domin.
Pâques.
1 7 5 0 1 3 1 j e u d i D 2 9 m a r s
! > 7 5 1 M v e n d r e d i C 1 1 a v r i l
15 l a m e d i B A 2 a v r i l
1 7 5 3 lu i j d i G 2 2 a v r i l
H t 2 m a r d i F 1 1 0 a v r i l
J755 3 m e r c r e d i ■ D H 3 0 m a r s
ii7-5:.6 4i : j e u d i D C , 1 8 a v r i l
wÈm 5 f am e d i B 1 0 a v r i l
ï 758 6 d im a n c h e À 2 6 m a r s
x759 7 ' oe B j G 1 5 a v r i l
,5 1 7 6 0 8 m a r d i F E • 6 a v r i l
17 6 - 1 9 j e u d i D 2 2 m a r s
1 7 6 2 1 0 v e n d r e d i C 1 1 a v r i l
1 7 6 3 j 1 f a m e d i B 3 , a v r i l
1 7 6 4 1 2 d im a n c h e A G 2 2 a v r i l
i 765 13 m a r d i F 7 a v r i l
1 7 6 6 J4 m e r c r e d i E (30 m a r s
m ■ j e u d i D H H
1 7 6 8 1 v e n d r e d i C B 3 a v r i l
r 7fi9 2 d im a n c h e A 2 6 m a r s
I77O 3 lu n d i G 1 5 a v r i l
1771 I 4 m a r d i F 3 1 m a r s
1 7 7 2 I 5 m e r c r e d i E D 1 9 a v r i l
I 7 7 3 6 v e n d r e d i C 1 1 a v r i l
I 7 7 4 7 f a m e d i B 3 a v r i l
1775 ■ 8 d im a n c h e A 1 6 a v r i l
1 7 7 6 ( 9 lu n d i G F 7 a v r i l
1 7 7 7 1 0 m e r c r e d i • E 1 3 0 m a r s
1 7 7 8 1 1 j e u d i D 1 9 a v r i l
1779 1 2 v e n d r e d i C 4 a v r i l
1 7 8 0 13 l a m e d i B A 2 6 m a r s
1 7 8 1 14 lu n d i G 1 5 a v r i l
1 7 8 2 1 5 m a r d i | F g 3 1 m a r s
1 7 8 3 1 m e r c r e d i E 2 0 a v r i l
1 7 8 4 2 j e u d i D C 1 1 a v r i l
I l f i q f a m e d i B 2 7 m a r s
1 7 8 6 4 d im a n c h e A . 1 6 a v r i l
1 7 8 7 5 lu n d i G ■ 8 a v r i l
1 7 8 8 6 m a r d i F E 2 3 m a r s
1 7 8 9 ; 7 j e u d i D 1 2 a v r i l
1 7 9 0 8 v e n d r e d i C 4 a v r i l
1 7 9 1 9 f a m e d i B 2 4 a v r i l
1792 1 0 d im a n c h e A G . 8 a v r i l
i_i m a r d i F 3 1 m a r s
1 2 m e r c r e d i E ; 8. a v r i l
1795 13 j e u d i D 5 a v r i l
1 4 v e n d r e d i C B 2 7 m a r s
1797 15 d im a n c h e ■ A • 1 6 a v r i l
1 7 9 8 lu n d i G | 8 a v r i l
2 m a r d i F 2 4 m a r s
1 8 0 0 3 ■ m e r c r e d i H 1 3 a v r i l
(*) Cette derniere année, en cottféquence de la correéHon,
n’ëft pas bi (Textile, & ainfi n’a qu’une lettre dominicale. Il
en fera de même de l’année 1900; mais 2000 fera biflextile
& aura dêiix lettres.
INDIEN, ( Aflron. ) conftellation méridionale ,
fitiiée au-deflbus du fagittaire, du nombre de celles
qué les pilotes formèrent peu après la découverte
du cap de BonneÆfpérance & de l’Amérique : elles
étoient faites groffiérement ; mais M. l’Àbbé de la
Caille \ dans fon catalogue des étoiles auftrales,
lès a reformées, en y ajoutant quatorze nouvelles
cùhftellations. On y voit que .la principale -étoile
a deY indien eft de troifieme grandeur fon afcenfton
droite en i75o,iétoit de 304^ 57' 57" , & fa décli-
naifon auftrale de 48° 8' 1 Æ (M. d e la La n d e .')
IND-1G1TAMENTA, (Mujîq. des Ane.) hymnes
à l’honneur des dieux : quelques-uns prétendent que
I N D
c’etoient particuliérement les hymnes à l’honneur
des dieux indigetes. ( F. D . C .)
§ INDIGO, autrement appelle In d e , f. m. ( Satan.
& Comm. ) fub.ftance de couleur bleue fervant
aux teinturiers & aux peintres en détrempe, pro*
venant d’une plante nommée indigo par les François,
& anillo par les Efpagnols. . 1
Cette plante eft très-commune aux Antilles, à
Saint-Domingue, dans tous les pays chauds de
l’Amérique & dans plulieurs endroits des Indes
Orientales , d’oii elle paroît. avoir pris le nom
qu’elle porte. Mais de toutes les colonies fran-
çoifes , c’eft celle de Saint - Domingue où il s’en
fabrique le plus & avec le plus de fuccès. Ce fera
aufli de ce qui s’y pratique à J’égard de cette plante,
qu’il fera queftion dans cet article.
On cultive à Saint-Domingue deux efpeces d'indigo,
l’un que l’on appelle indigo franc , & l’autre
indigo maron (<z) ou guati'male. Celui-ci fe divife
en indigo maron à graine noire, & en indigo maron
à graine verdâtre'ou,couleur de corne. Ces deux
dernieres efpeces auroient peut-être entr’elles quel-
qu’autre différence que celle de la couleur des graines
, aux yeux d’un bon obfervateur. Mais elles fe
reffemblent par les feuilles qui font d’un verd un
peu pâle, & par les fleurs qui font rougeâtres, très-
petites,^ qui fortent raffemblées en forme d’épi fait
comme un cône alongé. L'indigo, franc a aufli fes
fleurs rougeâtres & très-petites, m a i s elles viennent
féparément & fans épi ( £ ) , & fes feuilles font
d’un verd plus foncé. Sa graine eft plus grofle que
celle de Yindigo maron : elle eft d’une couleur jaune
aflez claire; lorfqu’elle eft récemment cueillie. Au
lieu d’être cylindriques , comme l’a dit l’auteur de
Y art. In d ig o , du Dicl. raif. & c. toutes les graines de
ces deux indigos font de figure cubique à angles arrondis.
Elles viennent aufli dans des filiques recourbées
en eroiffant ; celles de Vindigo franc ont bien une
ligne au moins d’épaifleur, un pouce & demi & quelquefois
plus de longueur , & font féparées comme les
fleurs. Mais celles de Yindigo maron ont prefque la
moitié moins en tout fens, viennent par grappes,
& ne muriflentque fucceflivement, de même qu’elles
fe développent.
La graine d’indigo , femée dans un bon terrein
bien nettoyé de toute herbe étrangère, produit une
efpece d’arbuftehaut d’environ deux pieds, & quelquefois
de trois. Le maron s’éleveroit jufqu’à fix
& plus , fi on le laifloit croître. Ces deux efpeces
d’arbuftes fe divifent en plufieurs branches^ mais
non en plufieurs tiges, comme il eft dit dans Y article
I n d ig o , du Dicl. raif. & c . chargées de petites feuilles'
1 qui reflemblent aflez à celles de la luzerne.
Si Yindigo peut être mis au rang des plantes vulnéraires
& déterfives comme le dit le Dicl. raif,
des Sciences, &c.ôn l’ignore à Saint-Domingue, oit
l’on n’en fait aucun ufage en médecine.
Cette plante , étant fortie de terre, peut être
coupée an bout de deux mois, & quelquefois plus,
pour en faire ufage : cela dépend de la faifon & du
tems favorable qu’elle a reçus. Mais loijfque l’on
n’a planté que de Yindigo maron , .il eft bon de prévenir
le tems où il entre en fleurs ; ca r , pour ce
qui eft de Yindigo franc, c ’eft lorfqu’il commence
à fleurir que l’on juge qu’il eft bôn à couper : aufli
lorfqu’on le mêle, ce qui arrive quelquefois, c’eft
la fleuraifori du franc, laquelle devance; celle du
(«) Le terme de maron eft Fort iifité à Saint-Domingue pour
lignifier (bit une plante, foit un animal fauvage, comme thini
maron, cochon maron, & c. On le dit aufli d’un negre, efcjave
fugitif.. . i -
(£) Du moins fi le pédicule commun le long duquel elles
naiflent peut s’appeller épi, il n’a pas la même'forme que celui
de Yindigo maron.
ï N D ÿiiàrort, qui décide de la coupe. Six ôü fept fefhài-
ites après cette première récolte , les jets font devenus
aflez forts pour en faire une fécondé ; & fi
le tems le permet, l’on peut ainfi continuer jufqu’à
ce que la plante dégénéré ; ce qui dépend de la
qualité de la terre, c’eft-à-dire , à la fin de la fécondé
année , dans la terre neuve ou très-bonne ,
& dès la fin de la première , dans les terres vieilles
ou médiocres. Alors l’on arrache les fouches,& l’on
replante fi c’eft la faifon des pluies. Mais fi le cultivateur
a la faculté d’arrofer, il peut replanter aufli-
tôt que fa terre eft préparée.
Ce feroit ici le lieu de parler de l’arrofage de
Yindigo, comme étant une des belles opérations de
la culture de Yindigo , qui exige des détails très-
intéreflans , & qui eft aujourd’hui d’une grande importance
pour les habitans dont la terre eft propre
à l’arrofage, & qui ont le bonheur de pouvoir dif-
pofer d’une portion d’eau fuffifante ; mais , pour en
parler convenablement, il faudroit l’avoir mis en
pratique ; ce que je n’ai pas fait : d’ailleurs, je n’entreprends
point de faire un traité complet de la
culture & de la fabrique de Yindigo. Cet ouvrage ,
qui eft encore à defirer, feroit digne du zele & des
lumières de meflieurs de la chambre d’Agriculture.
Les chenilles font de grands dégâts , &c. comme
on l’obferve dans le Dictionnaire raifonnédes Sciences,
& c . Mais on peut ajouter que la chenille n’eft pas
le feul infeûe nuifible à Yindigo, quoiqu’il le foit
plus qu’aucun autre : il y en a plufieurs autres ; &
l’on peut dire qu’il y a peu de plantes qui aient plus
d’ennemis.
Avant de parler de la façon dont on fabrique Yindigo
, il eft à propos de parler des inftrumens & uf-
tenfiles néceflaires à ce travail. .
De l'eau. L’ eau ( c ) étant effentielle pour les
opérations d’indigoteries , lorfque l’on n’eft pas à
portée de les établir aux environs de quelque ruif-
feau , on tâche de fe procurer de l’eau par le moyen
d’une pente ou de plufieurs. Dans ce cas , le tirage
de l’eau eft un ouvrage pénible pour les Negres des
habitans qui ne font pas en état de fe pourvoir d’une
machine en bois qui fait à-peu-près le même effet
que celle du puits de Bicêtre, par le travail d’un
vieux mulet, ou même d’un âne.
Des indigoteries. Après s’être aflùré de l’eau , on
conftruit les indigoteries le plus à portée qü’il eft
poflible ; elles confident en quatre vaiffeaux de maçonnerie
bien enduite de7ciment, plus élevés les
uns que les autres, & difpofés en étage.
Du bafjin. Le plus élevé, qui fe nommé le baffiri *
eft un réfervoir fait pour Recevoir l’eau du ruiffeau
que l’ôn a fu y conduire par un canal, ou celle que
l’on tire des puits, & pour la diftribuer enfuite à
tous les vaiffeaux. Ce réfervoir doit contenir autant
d’eau qu’il en faut pour remplir toutes les pourritures
( 4 ) qui en dépendent, & même quelque
chofe de plus. La forme de ce baflin eft aflez arbitraire.
Quand on n’eft pas gêné par la nature du
terrein , on lui donne ordinairement peu de profondeur
& de largeur , fauf à l’alonger à la demande
de la face des pourritures*
Des pourritures. Celles-ci varient pour îeufs proportions
, felön les idées des habitatls indigotiers,
Les uns les veulent grandes , d’autres préfèrent les
petites. Les plus grandes font de douze pieds en
quarré fur trois pieds de profondeur ; les plus pèle)
Il eft inutile de dire Y eau claire, comme dans Y art. Indigo ;
car il fe fabrique très-bien avec de l’eau trouble : il fuflit qu’elle
fie foit pas corrompue.
(d) G’eft ainfi que l’ori appelle à Saint-Domingde la cuve
où l’on fait macérer Yindigo, & non la trempoire. On n’en fait
ordinairement que quatre pour un baflin. Si Ton a befoin d’un
plus grand nombre de pourritures, l’on conftruit d’autres indigoteries.
Tome ///*
ï N D
ti’tes de huit en quarré fur un pied & demi à deux
pieds de profondeur ; mais les plus ordinaires ont
dix pieds en quarré fur deux pieds , ou vingt-fix
pouces de profondeur au-deflbus du baflin , & deux
pieds quatre ou fix pouces aux robinets -, parcè
qu’il faut au-moins quatre pouces de pente pour 1$
prompte fortie de l’eau d’une cuve de dix pieds.
Du barrage des cuves. Aux deux côtés de c'naqué
pourriture , Ton plante de gros poteaux de bois dur
de quatre à cinq pieds en terre , & bien foulés j lesquels
dépàffent le bord de la cuve d’un pied où
plus, & dans cet excédent font èmmortoifés des
travers de fix pouces d’équarriflàge. Ces travers
fervent à contenir le barrage que Ton fait fur chaque
cuve , lorfqu’elle eft pleine d'indigo, pour empêcher
Teau de foulever l’herbe ; ce qui ne manque-
roit pas d’arriver, à proportion de la chaleur de la
fermentation qui fait raréfier Teau de la cuve.
Il y a deux fortes de barrage, l’ancien & celui que
Ton appelle aujourd’hui le barrage à l'angloife. Celui-
ci eft le plus commode : au lieu de quatre poteaux
que l’on nomme clefs , deux de chaque côté de la
pourriture, qui font fort incommodes, parce qu’ils
tiennent le travers au ras du bord de la cuve , l’on
n’en met plus qu’un, un peu plus gros de chaque côté
au milieu ; mais on le fait furpaffer le bord de là
maçonnerie de quatre pieds & plus, fi Ton veut.
Ces deux clefs portent une traverfe de fix pouces
d’équarriffage, qui, par fon élévation de fix pieds
au-deflùs du fond de la pourriture, ne caufè aucun
embarras à ceux qui y arrangent l’herbe (e). Dans
cette traverfe , on pratique à deux pieds & demi
en dedans du bord de la pourriture , un pas de
chaque côté & autant à l’autre bord ; ce qui fait
quatre pas tels que les charpentiers en ereufent fur
les fablieres pour y pofer les chevrons. Lorfqué
l’herbe eft bien arrangée dans la cuve & dreffée à-
peu-près de niveau, le Negre indigotier étend deflùs
parallèlement à la traverfe dix-huit à vingt lattes dè
trois pouces de largeur. Il pofe enfuite tranfverfale-
ment fur les lattes , & perpendiculairement aux pas
de la traverfe, deux petits travers de quatre à cinq
pouces d’équarriffage, à chaque extrémité defquels
on a pratiqué trois crans à fix pouces de diftance les
uns des autres , dans l’un defquels on fait entrer lç
bout fait en bife.au d’un petit chevron , dont l’autre
bout entré dans le pas dè la traverfe. Ces quatre
morceâux de bois fervent à contenir tout le barrage :
on les écarte ou ôn les rapproche par les trois
crans, fuivant qu’il y a plus ou moins d'indigo dans
la cuve. Lorfqu’elle travaille , les chevalets font
prefles, de façon que Ton ne pourroit les faire fortir
des crans qu’à coups de malle. Mais quelques minutes
après qu’on a ouvert les robinets, ils tombent
d’eux-mêmes*
De la batterie. L’eau d’indigo fortant de là pourriture,
tombe dans une autre cuve que Ton appelle batterie.
Celle -ci, qui demande plus de profondeur que
la pourriture * à caufe de l’opération du battage j
s’élève d’environ deux pieds au-deffus du robinet dè
la cuve fupérieure, & en a autant.au-dëflbus que là
profondeur de la pourriture. On a foin en la conl-
truifant, de pratiquer dans la maçonnerie quelques
dégrés de chaque côté pour defcertdre au robiheti
L’ouverture que ces dégrés iaiffent dans le mur fe
nomme U chapelle. Une batterie de huit pieds ep
quarré contient ordinairement au-deflbus de la chapelle
toute Teau d’une pourriture de dix pieds $
l’herbe ayant par fon volume occupé le furplus dans
là pourriture*
(c ) En parlant de la piarite indigo ,.ori dit l'herbe; j’ai de belle
herbe ; mon herbe eft courte. Lorfqu’elle n’a pas encore été épopée
> On l’appelle de la grande herbe, enfuite du rejeitofi.
E E e e ij