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hôpital. Elle devient quelquefois le fiege des aflîfes
de la province. ( D . G. )
KEUROL, (Géogr.) ville de la Ruffie Européenne,
dans le gouvernement d’Archangel, fur la riviere d«
Pinega. C’eft le chef-lieu de l’un des.fix cercles de
la province même d’Archangel. ( G. D . )
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KIELCE , ( Géogr. ) ville de la haute ou petite
Pologne, dans le palatinat de Sandomir. Elle eft
•ornée d’une églife cathédrale & d’un palais épifco-
pal, 6c elle a dans fon voifinage des mines qui
appartiennent à l’évêque de Cracovie.. ( D. G. )
KIERTEMINDE,;v(; Géogr. ) ville - de Danem
a rk , dans file de Fionie , 6c dans le bailliage de
Nybourg, vis-à-vis la petite île de Ramfoe. Elle a
un port oii s’embarque beaucoup de grains. (D .G .)
KILBEGAN, ( Géogr. ) petite ville d’Irlande,
dans la province de Leinfter, au comté de Weft-
Meath, fur la riviere de Brafmâgh. Elle envoie deux
membres au parlement. ( D . G. )
KIMBOLTON, ( Géogr. ) anciennement Kinn-
bantum, bonne ville d’Angleterre, dans la province
de Huntington. Elle tient de groffes foires 6c de
gros marchés, 6c elle eft ornée d’un château très-
embelli par les ducs de Manchefter fes poffeffeurs
actuels. Long. iy. 20. lat. S2. 18. ( D . G.')
KINCARD1N E , ( Géogr. ) ville de l’Ecoffe du
milieu, dans une province de fon nom, fur la mer
d’Allemagne. Cette ville eft petite, mais cependant
commerçante, & cette province qui renferme encore
les villes ou bourgs de Paldykirk 6c d’Inner-
berry , & comprend les diftricts d’Arbuthie 6c de
Redeloak , eft généralement d’un bon rapport, &
produit entr’autres beaucoup de bois de charpente.
( D .G . )
KINNOR , ( Mujiq. inflr. des Héb. ) le kinnor,
fuivant D. Calmet , n’étoit autre chofe que la lyre
des anciens.
Mais d’autres auteurs en font un inftrument très-
différent ; prefque tous lui donnent^la figure d’un
A. Les uns donnent 24 cordes au kinnor ; d’autres
32. L’hiftorien Jofeph ne lui en donne que 10, &
dit qu’on le touchoit avec unpleclrum.
Kircher donne au kinnor la figure qu’on voit
pl. I l de Luth. Suppl. n°. y : il l’a tirée d’un ancien
manufcrit du Vatican, 6c elle répond affez à l'idée
que les auteurs en donnent, étant formée comme
un a , ayant 32 cordes, nombre qu’on peut augmenter
ou diminuer à volonté, 6c pouvant être
employée avec,: ou fans pleclrum.
C ’étoit du kinnor que David jouoit devant Saiil,
& cet inftrument eft très-ancien , puifqu’au verfet
21 du 24e chapitre de la Genefe, on en attribue
l’invention à Jubal. ( F. D. C. )
KïOVIE , ( Géogr. ) palatinat de la petite Pologne
fïtué vers la rive droite du Niefte r,& comprenant
les diftri&s de Zytomierczs 6c d’Owrucz.
C ’eft tout ce que le traité d’Andruffow fait avec la
Ruffie l’an 1667, & confirmé l’an 16 93,8 laiffé
aux Polonois, de leurs conquêtes du x v i fiecle
en Uckraine. Sur un des meilleurs fols , 6c fous
un des plus beaux climats de la terre , ce palatinat
ne comprend que des villes laides 6c chétives, 6c
des villages pauvres 6c miférables : les villes y font
au nombre de 23. ( D . G. )
KIRCHBERG, ( Géogr. ) ville d’Allemagne ,
dans le cercle de Franconie , 6c dans les états de
Hohenlohe fur le Jaxt : elle eft ornée d’un château
oit l’un des princes du pays fait fa réfidence , elle
donne fon nom à ce prince par voie de furnom, 6c
elle préfide à un bailliage confidérable. ( D . G.')
Kirchberg, ( Géogr.) château, ville 6c bail-
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liage d’Allemagne , dans le cercle du haut Rhin, &
dans la portion du comté de Sponheim qui appartient
à la maifon de Bade. Ce nom de Kirchberg, qui
veut dire, montagne de l'églife, eft encore celui de
plufieurs autres bourgs 6c châteaux d’Allemagne,
répandus dans les états de Bavière, de Saxe, de
Brunfwic ,de Heffe, de Schvartzbourg 6c de Naffau.v
( D .G . )
KIRCHDORF, VARRALLJA, ou PODHRAD,
( Géogr. ) 'jolie ville de la haute Hongrie , dans le
comté de Zypfou-Sceptus. Elle tient chaque année
à l ’afcenfion une très-groffe foire. (D . G. )
KIRKBY-STEPHEN, ( Géogr. ) ville d’Angleterre,
dans la province de Weftmorland, aux frontières
de celles d’Yorck telle a une belle- églife-6c
une bonne école gratuite ; elle tient foires 6c marchés
, 6c elle profpere par fes fabriques de bas au
métier. ( D . G. )
KIRKHAM , ( Géogr. ) ville à marché d’Angleterre
, dans la province de Lancafter , fur un btas
de la mer d’Irlande, appellé le Ribble : elle a une
école gratuite, & fes habitans, comme ceux du
refte de la côte, font dans l’ulâge d’extraire du fel,
avec fuccès, des fables que leur jette la mer. Long.
14. JS. lat. J j . qj. ( D. G. )
KIRSOTOMIE, ( Chir. ) opération par laquelle
omdégorge les veines variqueufes. Elle confifte en
une fimple ouverture des veines par le moyen de la
lancette ; ainfi c’eft une efpece de phlébotomie. Il
faut ouvrir dans les endroits le plus gonflés de fâng,
on tire une quantité fuffifànte de cette humeur ,& on
applique des bandes en forme de doloire, pour procurer
la réunion des parties divifées, 6c faciliter le
mouvement du fang dans les veines engorgées. On
confeilloit autrefois d’autres opérations, mais qui
étoient barbares ,6 c ne fe réduifoient au fonds qu’à
ouvrir les vaiffeaux. La fimple incifion par la lancette
fatisfait aux indications, 6c n’eft pas plus
effrayante qu’une faignée. ( P. )
K 1R TO N , ( Géogr. ) bonne ville d’Angleterre ,
dans la province de Lincoln,vers la Trente: les
denrées 6c le bétail en font valoir les foires 6c les
marchés. ( D .G . )
KIS HONT ou PETIT HO N T , ( Géogr. ) province
montueufe de la baffe Hongrie, entre celles
de Neograd 6c de Biftritz , arrofée de la Rima 6c de
la Szuha, pauvre en grains 6c en fourrages, mais
riches en fer 6c en- eaux minérales, moins habitée
de Hongrois originaires que de Bohémiens, 6c renfermant
les villes de Rima-Szombath 6c de Tifzoltz ,
avec plufieurs châteaux 6c trente - deux bourgs.
{ D .G . ) .
K IS T , ( Arme turque. ) c’eft chez les Turcs une
efpece de javelot marquée K. pl. II. Art. rnilit. Milice
des Turcs, Suppl.'Tous les agas en portent trois
dans une bourfe à la gauche de la Telle. ( V. )
KIS TE , ( Anat. ) membrane en forme de veffie,'
qui fait une tumeur remplie de matières liquides ,
ou épaiffies, adipeufes, charnues, ou d’une autre
nature. Telle eft l’enveloppe membraneufe de l’a-
thérome, du méliceris, du ftéatome, 6c de toutes
les tumeurs qui s’engendrent dans les glandes, dont
la membrane externe fait le kijle. Foytç Loupe.
( Chirurg. ) Dictionnaire raif. des Sciences, 6cc. ( P. )
KISTITOMIE, f. f. ( Chirurg. ) opération par laquelle
on ouvre la veffie urinaire pour en tirer l’urine.
Quand on la pratiquoit au périnée, on luidon-
noit le nom de ponction au périnée.
Il n’eft pas toujours au pouvoir du chirurgien de
tirer l’urine par le moyen de la fonde. Il y a fouvent
des obftacles à l’introduftion de cet inftrument dans
la veffie. Quelcju’adreffe qu’ait l’opérateur, il ne
peut quelquefois venir à bout de le faire entrer dans
ce vifcerç. Les lithotoraiftes même, qui font dans
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la pratique journalière de fonder, y ont renoncé à
de certains fujets, par des empêchemens infurmon-
tables qu’ils y trouvoient. Ces empêchemens foqt
une inflammation au col de la veffie , 6c aux profitâtes,
dans laquelle Ces glandes fe: trouvent tellement
gonflées, qu’il eft impoffible d’introduire rien
dans l’uretre ; des callofités le long du conduit urinaire
caufées par des cicatrices d’ulceres qui le ré-
tréciffent de maniéré que la fonde ne peut paffer1,
quelqu’effort qu’on faite pour la pouffer ; ou enfin
des tumeurs, ou quelques productions membra-
neufes qui bouchent l’uretre, comme il arrive à
quelques vieillards, chez qui le canal fe plifl'e 6c fe
racornit de façon que ni l’urine, ni la fonde ne peuvent
abfolument s’y ouvrir de paffage. Il ne faut cependant
pas laiffer mourir le malade, & il n’y a que
l’opération qui puiffe le fauver ; il faut qu’il piffe oïl
qu’il meure. Le chirurgien doit en avertir les parens
ou les amis du malade, & faire fon prognoftic, fuivant
l’état de la maladie. On faifoit jadis la ponction
au périnée, 6c voici en quoi elle confiftoit.
i° . Les inftrumens qui fervoient, étoient un fcal-
pel à lancette, une fonde droite, une canule d’argent,
longue de quatre pouces, ayant deux anneaux
à fa tête pour paffer un ruban d’un aune 6c demie de
long ; une petite tente de linge, pour boucher l’ouverture
de la canule.
20. Ayant difpofé fon appareil, le chirurgien pla-
çoit le malade fur le bord du li t , 6c le couchoit à la
renverfe, les deux cuiffes écartées , & lés jambes
ployé'es de façon que les talons touchoient les
feffes ; 6c il faifoit tenir les jambes en cet état par
deux ferviteurs , dont l’un relevoit d’une main les
bourfes 6c les tefticules en haut. L’opérateur pre-
noit enliiite fon fcalpel, 6c le plongeoit droit dans la
veffie, en commençant la pondion à côté du raphé,
au même endroit où fe faifoit l’incifion dans la lithotomie
: ilconnoiffoit qu’il avoit pénétré dans la capacité.
du vifcere, par l’écoulement de l’urine, qui
ïortoit le long de l’inftrument. Avant que de retirer
le biftouri, il introduifoit la fonde, & la conduifoit
de la main gauche, tandis que de la droite il retiroit
l’inftrument, pour prendre enfuite la canule décrite ;
il paffoit le bout poftérieur de la fonde dans l’intérieur
de la canule pour la conduire dans la veffie ;
car fi on retiroit l’inftrument qui avoit fait la ponction
avant que d’avoir introduit la fonde, on fe
mettoit en rifque de ne pas retrouver fon chemin
en voulant y introduire la canule. C ’eft pourquoi
la précaution de la fonde étoit une précaution in-
difpenfable. Après que l’urine étoit fortie par le
moyen de la canule, on en bouchoit l’ouverture
extérieure avec la petite tente ,6c on la laiffoit dans
la plaie. Le ruban paffé dans les deux anneaux fer-
voit à l ’attacher à une ceinture, afin qu’elle ne fortît
point de la plaie. Toutes les fois que le malade vou-
loit piffer, on ôtoit la petite tente, 6c ainfi on vuidoit
la veffie autant de fois qu’elle fe rempliffoit.
Voilà la maniéré dont on ufoit pour faire la ponction
au périnée ; mais celle que nous a apportée frere
Jacques, pour tirer la pierre de la veffie, a fait pratiquer
cette ponftion plus fûrement à l’endroit de la
veffie où il faifoit l’incifion poitr la pierre , dans le
corps même de la veffie proche fon col ; de forte
qu’il ne faut pas plonger le fcalpel dans l’uretre,
& le faire paffer dans le col de la veffie, qui dans
une inflammation eft fi tuméfié que rien n’en peut
fortir, 6c qu’on eft en danger d’entamer ce col avec
1 inftrument pour lui frayer un paflage, ce qui peut
redoubler les accidens 6c fruftrer le malade du fruit
qu’il a lieu d’attendre de l’opération.
L on enfonce donc l’inftrument à un doigt du périnée
, 6c on perce la veffie dans fon corps près de fon
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col. Les mêmes inftrumens qui ont été employés
dans l’ancienne opération font tous néceffaires dans*
celle-ci. On s’en fert dans l’ordre & de la maniéré
qu’il vient, d’être dit. On Iaiffe auffi la canule, tandis
qu’on, effaie d’ôter les empêchemens qui s’op-
pofent à l’écoulement de l’urine par le canal ordinaire.
Les plaies de la veffie que l’on croyoit mortelles
autrefois, faifoient pratiquer la ponction au périnée
; mais aujourd’hui que l’on fait qu’elles ne le
font point, pourvu qu’elles n’aient pas une grande
étendue, cette opération au périnée s’eft abolie, 6c
l’on coupe la veffie dans l’endroit indiqué avec tout
le fuccès que l’on peut efpçrer.
De trois accidens qui donnent lieu à cette opération,
il n’y a que l’inflammation qui foit guérif-
fable ; mais quandùies callofités dans le conduit de
1 uretre , ou un affaiffement caufé par la vieilleffe ,
ont obligé de faire cette opération, il faut fe réfoudre
à porter toute fa vie la canule. Alors, au lieu
d’une tente.de linge, on fe fervira pour boucher la
canule, d un bouchon d’argent à vis qui la fermera
fi exa&ement, que l’urine ne fuintera point, 6c le
malade pourra vaquer à fes affaires. (P .)
KIS-TOPOLTSAN , (Géogr.) ville de la baffe-
Hongrie, dans le comté de Bars, chef-lieu d’un grand
diftrift, 6c munie d’un château. Les états de la province
s’y affemblent à l’ordinaire : fon territoire
abonde en grains. (D .G . )
KISZUTZA-WIHELY, ( Géogr.') petite ville de
la baffe-Hongrie, dans le comté de Trentfchin, fur
la riviere de Kifut^a : elle fait un grand commerce
de vins. ( D .G . )
KITAIKA, (Comm.) toile de coton qu’on apporte
de la Chine en Sibérie & en Ruffie, 6c dont le
petit peuple fe fert beaucoup. Le kitaika eft ordinairement
bleu ou azur. Celui qui eft d’un bleu
foncé, s’il eft fin en même tems, eft eftimé le meilleur
, parce qu’il ne perd pas facilement fa couleur.
On en a auffi de rouge, de jaune & de couleur de
fable ; mais en beaucoup moindre quantité. Les
damas de la Chine font tous diftingués par divers
noms, 6c il n’y en a point qui portent celui de kitai
ou kitaia. Mémoires de Saint-Pétersbourg , I757» ( + )
KITSEE ou KCEPTSENY, ( Géogr. ) grande
ville de la baffe-Hongrie, dans le comté de Wiefel-
bourg 6c dans une plaine très-vafte: elle appartient
aux princes Efterhazy, 6c n’eft pas peuplée à pro-:
portion de fon étendue. ( D . G. )
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KLADRAU , Cladrubum, (Géographie.) ville de
Bohême , dans le cercle de Pilfen, au voifinage d’un
couvent de Bénédiélins , dont les richeffes abfor-
bent les fiennes, 6c dont le rang même éclipfe le
fien , l’abbé de ce couvent prenant place dans l’af-
femblée des états du pays. (D . G.)
KLADUSSA, (Géogr.) c’eft le nom de deux villes
de l’Illyrie Hongroife , dans le bannat de Croatie :
l’une eft furnommée la grande , 6c l’autre la petite ;
celle-là eft fituée fur une éminence, 6c celle-ci dans
des marais. (D . G.)
KLANETZ, (Géogr.) ville de l’Illyrie Hongroife,’
dans la Croatie , 6c dans le comté de Warafdin,fous
le canon d’un château fort élevé ; c’eft le lieu ordinaire
de la fépulture des comtes d’Erdodi, chefs perpétuels
de la province. (D . G.)
KLATTAU ou K L A T TOW Y , (Géogr.) ville
royale de Bohême, dans le cercle de Pilfen. Elle fut
bâtie dès l’an 7 7 1 ,6 c fortifiée dès l’an 1000. Ses dépendances
font confidérables , tant en villes qu’en
villages ; 6c elle a dans fon enceinte un des plus nom-^
breux colleges du royaume. (D, G.)