leurs menaces , il fit élire pape Enéas Sylvius » fon
fecrétaire. On apprit fur ces entrefaites la mort de
Ladiflas : l’empereur aufli-tôt fe porta pour héritier
univerfel des états de ce prince en Allemagne , &
voulut faire reviVre d’anciens âftes pour fe faire couronner
roi de Bohême & d’Hongrie ; mais il fut oblige
de fe contenter de la baffe Autriche. Le duc Albert,
fon frere , eut la haute, & la Carinthie échut à Sigif-
mond fon coufin..Les Bohèmes & les Hongrois mé-
priferent fes prétentions. Les premiers fe donnèrent
à George Podiebrad qui s’étoit fignalé par plufieurs
aérions éclatantes ; les autres à Mathias, fils du grand
Huniade. L’empereur voulut en vain juftifier par les
armes fes prétendus droits, il fut vaincu dans toutes
les rencontres, foit qu’il combattît en perfonne, ou,
parles généraux. Rengagea cependant Mathiasà faire
un traité qui lui fut avantageux. Ce traité , dit un
nïoderne , ne reffembloit à aucun traité. Mathias
reconnut Frédéric pour pere, & Frédéric reconnut
Mathias pour fon fils; on ftipula que, fi ce fils adoptif
moùroit fans ènfans & fans neveux , le prétendu
pere feroit roi d’Hongrie. Ce fut à ce prix que Frédéric
remit à Mathias la couronne de S. Etienne qu’il
retenoit, & à laquelle les peuples fembloient avoir
attaché le droit de régner. Dans ces tems de difcorde
les rois dévoient peu compter fur leurs fujets. Les
Bohèmes, qui avoient appelle George Podiebrad,
& lui avoient donné la préférence fur plufieurs
prétendans, voulurent brifer cette idole, & offrirent
leur couronne à Frédéric qui fe difpofa aufli-tôt à
dépôfieder Podiebrad : mais les états affemblés à
Nuremberg prirent le parti du roi de Bohême, Louis
de Bavière. LanshuI d it , fans uferd*aucun déguife-
menf, qu’au lieu de donner la Bohême à Frédéric ,
il fâlloit donner l’empire à Podiebrad. L’empereur &
lès électeurs fembloient ne s’étudier qu’à fe donner
des mortifications réciproques, & tous tomboient
dans l’aviliffement & dans le mépris. Cette inimitié
qui dura pendant tout le régné de Frédéric , étoit trèsr
funefte à l’état. Le pape qui voyoit que fon appui
étoit néceffaire à l’empereur, vexoit à fon gré le
clergé d’Allemagne. Frédéric ne fe donnoit aucun
mouvement pour ramener les efprits à un centre
d’union. Toujours occupé à fatisfaire fa paflion
pour l’argent, il accumuloit tréfor fur tréfor, & fe
confôloit ainfi des outrages qu’il recevoit chaque
jour. Cependant il ne laiffoit échapper aucune occa-
fion d’élever fa famille, & c’étoitlà qu’il mettoit
tous fes foins. Charles-le-Téméraire, à fa mort
( 14 7 7 ) , laiffoit une fille nommée Marie; Frédéric
fit époufer cette riche héritière à Maximilien fon
fils , & par ce mariage il acquit à fa maifon la Flandre
impériale, avec tous les Pays-Bas & la Franche-
Comté ; mais il ne donna rien autre chofe que fon
çonfentement. Maximilien arriva à Gand dans le plus
mince équipage ; l’empereur lui refuf3 même les
chofesles plus néceffaires. La mort de Mahomet II,
arrivée depuis la conclufion de ce mariage , offroit
aux chrétiens une occafion favorable de fe venger
des infultes des Turcs ; mais leurs divifions laifferent
ces peuples enpoffeflion de leurs conquêtes. Toutes
les villes d’Allemagne , mécontentes de ce régné
anarchique , fe fouleverenr à l’envi , & Mathias
Huniade profita de leurs mouvemens pour attaquer
l’empereur qui prenoit le titre de roi d’Hongrie.
L’empereur n’éprouva que des défaites & des dif-
graces;chaffé delà baffe Autriche, il erra de monaf-
tere en monaftere , répétant cette maxime eftima-
ble dans un folitaire , mais dangereufe dans un fou-
verain , que l’oubli des biens qu’on a perdus, étoit
la félicité fuprême. Il termina cette guerre par un
traité honteux , & laiffa la baffe Autriche à Mathias
Huniade , jufqu’à ce qu’il l’eût dédommagé des frais
de la guerre : mais toujours jaloux de fon titre de
pere, il fe réferva le droit de fuècéder à fort fils
adoptif dans le royaume d’Hongrie. Il faut convenir
que Frédéric avoit dans Mathias un fils peu refpec-
tuéux. Ce fut au milieu des feux de cette guerre qu’il
fit reconnoître Maximilien pour fon fucceffeur. Ort
a eu raifon de dire que jamais prince n’eut moins de
gloire perfonnêlle, & ne prépara mieux la grandeur
de fa maifon. Cependant le traité qu’il avoit conclu
avec le roi d’Hongrie , n’eut point d’exécution quant
aux conditions qui lui étoient avantageiifes. La veuve
de Mathias, ayant fait affemblerles états, leur fit
jurer qu’ils reconnoîtroient pour roi celui qu’ elle
prendroit pour époux, & donna aufli-tôt fa main à
Ladiflas Jagellon , roi de Bohême. Frédéric vécut
encore plufieurs années, dont les événemens appartiennent
au régné de Maximilien fon fils. Il mourut
à Lintz l’an 1493 ; il étoit dans la foixante-dixieme
année de fon âge, & la cinquante-quatrieme de fon
régné. Il eut de l’impératrice Eléonore, Maximilien
qui lui fuccéda à l’empire , deux fils qui tous deux
moururent au berceau , & une fille appellée Cune-
gonde, qui époufa Albert-le-Sage, duc de Bavière*
Ce fut un prince fuperftitieux & foible. La moitié de
fon régné fe paffa à interpréter de vains fônges. Son
ame pareffeufe s’accommodoit de toutes les pofitions
où il plaifoit à la fortune de le mettre. Elle feule le
foutint fur un trône qui fouvent fut un écueil pour
les plus grands hommes. L’or dont il étoit l’efclave,
lui fit oublier tous les affronts dont il auroit dû tirer
vengeance. On l’a furnommé le Pacifique ; mais peut*
on donner ce titre à un prince, dont le régné ne fut
qu’une perpétuelle anarchie, & dont les états furent
continuellement dévorés parle feu des guerres civiles.
? Son indolence & fon infenfibilité ont fait dira
avec plus de juftice , qu’il confervoit une ame morte
dans un corps vivant. (M— Y )
F r é d é r i c A u g u s t e II, ( Hifi.dePologne. ) électeur
de Saxe, roi de Pologne. Il ne joua qu’un rôle obf*
cur dans l’Europe jufqu’à l’inftant où ilofa prétendre
à la couronne de Pologne. Jean Sobieski III étoit mort
en 1696, après avoir forcé les Mofcovites à rechercher
Ion alliance , affervi l’humeur indépendante
des Cofaques , abaiffé l ’orgueil de la Porte Ottomane,
repouffé les Tartares, & verfé dans le feint
de fon peuple les richeffes qu’il avoit enlevées à
fes ennemis. Peu s’en fallut que les troubles de
l’éleérion qui fuivit fa mort, ne ruinaffent de fond
en comble un fi bel ouvrage. L’irruption des Tartares
, la révolte de Boguflas Baranowski, l’info-
lence des foldats qui demandoient leur paie , Pin—
juftice du fénat qui la refufoit , les intrigues des
prétendans , le choc des cabales , mirent la république
dans un état violent qui fit craindre fa chute
entière. On compta jufqu’à douze concurrens , tous
animés d’une haine réciproque , & d’une ambition
exclufive. Parmi eux on diftinguoit fur-tout le
prince de C onti, & l’éloquence de l’abbé de Poli-
gnac , lui gagnoit plus de fuffrages que l’argent de
fes rivaux ne lui en enlevoit. Il l’emportoit fi Frédéric
Augufie, élefteur de Saxe, ne fe fût pas mis
fur.les rangs. _ fi
PizependoWski, caftellan de Culm , lui fraya un
chemin au trône, lui apprit l’art d’écarter fes rivaux,
d’attirer dans fon parti les efprits indifférens , &
d’enchaîner fes ennemis. Le grand moteur de tout
dans la diete étoit l’argent. Il fut prodigué , & les
Saxons s’épuiferent pour acheter à leur prince une
couronne qui fit leurs malheurs & les fiens. Le
palatin Potoski qui s’étoit déclaré François avec fa
cabale , devint Saxon , moyennant trente mille
écus. Mais malgré les largeffes de l’éleâeur, l’abbé1
de Polignac trouva encore des amis. Le prince
Jacques , fils du feu r o i , le prince de Conti , &
Frédéric Augufie furent proclamés chacun par leur
faérion ; on négocia, on fe tendit des piégés , on
cabala , on fut prêt à prendre les armes , la nation
rioît des efforts des prétendans , & faifoit'des chan-
fons.au liéu de fe chôifir un maître. Enfin le parti
$ Augufie devint dominant : ce prince promit de
remettre. Ja■ Pologne;.dans letat de fplendeür ou
Jean Sobieski l’avoit laiffée, de payer la folde des
troupes js & reprendre fur les Tartares tout c e qu’ils
avoiênt enlevé à la" faveur des troubles-de la diete.
Tout fe fournit, &.dès l’an 1698, il n’a voit plüS de
concurrensà fupplanter.
Il crut juftifier les hautes efperanees qu’il avoit
données auPolonois', en portant la guerre air fein
de la Livonie qui étoit tombée fous la domination
Suédoife. Il méprifada jeurteffe de'Charles^Xll qu’il
voyoit jinehaeé à la fois’ par les Danois & les Mof-
covifesI;ril fé ligua'avec eux pour l’accabler, &
cette conduite peu généreufe fut dans la fuite la
caufe de fa perte. Le jeune héros força1 !le roi de
Danemarckà lui demander la paix, tourna fes armes
contre les Mofcovites , les tailla en pièces fous les-
murs de Narva qu’ils ■ àflîégeoient. Augufie n’abandonna
pbint le czar. II refferra par Un nouveau
traité l’alliance qui’ lés unifîbit , marcha vers la
Livoni'è, fut vaincu , & vit les ‘Suédois conquérir
d’un pas rapide'la Courlande & - la Lithuanie. La
noblefîe. polonoife • avoit laifle Augufie s’engager
dans cette guerre , réfolue de partager avec- lui' le
fruit de fes victoires , & de lui laiffer porter feuUe
fardeau de fes difgraces. Il n’a voit combattu qu’avec
fes Saxons , & la république’ lui avoit réfufé des
troupes. Dès qu’on le vit malheureux' & vaincu ,
on déclara que cette guerre étoit étrangère aux
intérêts de la république ; qu?il fâlloit fermer aux
Saxons l’entrée d e là Pologne., & on députa vers
Charles XII pour l’affurer que la. nation ne parta-
geoit point l’animofité du roi; contre lui. Le jeune
roi.qui.nourriffoit contre Augufie'-un reffentiment
qui ne s’effaça, jamais dè fon coeur, déclara qu’il ne
donneroit la paix à la république ; qu’après la chute
de fon ennemi-, & queriesPolonois n’avoient qu’à
détrôner leur r o i , ou le défendre. La nobleffe offrit
en vain fa médiation ; l’empereur ne fut pas plus
écouté. Charles voulôit difpofer de la couronne ,
& faire la loi dans. l’Europe. Les plus profonds politiques
ne pouvoient concevoir cette prétention dans
un prince à peine; âgé de vingt ans. Augufie tenoit
des dietes , & déclaroit rébelles tous fes ennemis.-
Charles gagnoit des batailles, prenoit des villes, &
ne répondoit qu’avec fore artillerie aux manifeftes
ü Augufie.: Ce prince fit cependant un coup d’état,
ce fut d’enlever les princes Jacques & Gonftantin
Sobieski, qu’il foupçonnoit de prétendre à la couronne.
Alexandre Sobieski lui donnoit encore de
l’ombrage. Le refus qu’il fit de monter au trône dif-
fipa ces.àlarmes. Mais Charles y plaça Staniflas
Leckzinskipalatin de Pofnanie qui fut élu l’an
1704.
Augufie^ affembla un grand Confeil à Kamin, &
déclara. Staniflas rébelle , tandis que le général
Lewenhaupt battoit les Saxons fur les bords de la
Duna: Bientôt Charles parut à la tête de fon armée ;
Augufie s’enfuit à Warfovie ,> où on le reçut avec
cette pitié infultante , plus dure à fupporter'qttè le
malheur même. Cependant Charles emporta Léopold
d’affauf, & l’archevêque de cette ville facrâ
le nouveàii roi en 1705. La LithUanie le reconnut ;
d’autres provinces par affedion pour fa perfonne ,
par la crainte de Charles X I I , ou par d’autres intérêts
, fe fournirent à lui. Augufie affembloit toujours
des dietes , & prenoit toujours dans fes manifeftes
le titre de r o i , le feul bien qui lui reftât en Pologne.
Charles entra en Saxe. Augufie députa vers lui
pour lm demander la- paix ; le roi de Suede exigea
•qu’i l r e n o n ç â t à Ja c o u r o n n e d e P o l o g n e , & q u ’ i l
■ liti l i v r â t l e L i v o n i e n P a t k u l , f o n p lu s z é l é p a r t i -
fa n . Augufie f ig n a f o n a b d i c a t i o n ; C h a r l e s e x i g e a
q u ’ i l f é l i c i t â t S t a n i f la s f u r f o n a v è n e m e n t a u t r ô n e ,
& l e m a lh e u r e u x p r i n c e o b é i t . A p r è s s ’ ê t r e f a c r i f ï é
l u i - m ê m e , i l n e lu i r e f t o i t p lu s q u ’à f a c r i f i e r f o n am £
P a t k u l f u t l i v r e , & a l l a m o u r i r e n S u e d e a u m i l i e u
d e s f u p p l i c e s . Augufie f e r e n f e rm a d o n c d a n s l e à
é t a t s . M a i s i l n e p e r d i t n i l ’ e f p é r a n c e d e r e m o n t e r
f u r i e t r ô n e , n i le ' c o u r a g e d e - l e t e n t e r . C h a r î e i
s ’ a c h e m i n a v e r s l a M o f ç o v i e , i l -p a f fo i t à q u e lq u e ^
I i e ù e s d e D r e f d e , & v i r t t p r e f q u e f e u l r e n d r e v i f f t e
a u - p r in c e q u ’i l a v o i t d é t r ô n é . Augufie n ’o f a f e f a i f i r ,
d e f a p e r f o n n e ; i l im p l o r a m ê m e l a c l é m e n c e f, ‘ 8 ? '
l ’ in f l e x ib l e C h a r l e s '- lu i f i t l a l o i j u f q u e s d'arts f o h
p a l a i s . C h a r l e s p o u r f u i v i t f a r o u t e , l a b a t a i l l e d e
P u l t o v a f u t l ’ é c u e i l d e f a f o r t u n e ; i l s ?e n f u i t e n
T u r q u i e . Augufie r e n t r a a l o r s e n P o l o g n e ; i l n e l u i
e n c o û t a p a s p lu s p o u r r e n v e r f e r S t a n i f la s , q u ’ i l n ’ e ri
a v o i t c o û t é à C h a r l e s X I I p o û r l e r e n v e r f e r lu i *
m ê m e . I l f u t r e c o n n u & p r o c l a m é d e n o u v e a u
l ’ a f f e m b l é e d e T h o r n e n 1 7 0 9 .
L e p a l a t in d e K i o v i e v o u l u t f a i r e u n e f f o r t e n f a *
v e u r d e S t a n i f la s . M a i s d e s d é b r i s d ’u n p a r t i d i f l i p é
f u r e n t a i f ém e n t é e r a f é s . S t a n i f la s , p r i n c e p h i lo f t r i
p h e , q u i a v o i t a c c e p t é l a c o u r o n n e , fâ n s l a d e f i r e r ,
n e v o u l u t p o in t ê t r e l e f lé a u d e f a p a t r i e . I l e n g a g e a
l u i -m êm e f e s p a r t i f a n s à f e r a n g e r f o u s l e s d r a p e a u x
d e f o n e n n em i , & a l la e n T u r q u i e p o u r p r e f l ë r
C h a r l e s X I I d ’a b a n d o n n e r l e p r o j e t d e d é t r ô n e r d é
n o u v e a u f o n C o n c u r r e n t . L a m o r t d e C h a r l e s X I I
e n 1 7 1 8 , a c h e v a d e ^ d i f l ï p e r l e s i n q u i é t u d e s q u e
d o n n o i t à Augufie l a h a in e d e c e j e u n e p r i n c e . I I n e
f e c r o y o i t p o in t a f f u r é d u t r ô n e t a n t q u e f o n e n n e m i
r e f p i r o i t . S t a n i f la s a v o i t r e n o n c é à l a c o u r o n n e ,
m a is C h a r l e s p o u v o i r la p l a c e r f u r u n e a u t r e t ê t e *
Augufie f e h â t a d é f a i r e a l l i a n c e a v e e l à S u e d e , il f u t
r e c o n n u p a r l a r e in e U l r i q u e , l a i f f a à S t a n i f la s l e s
h o n n e u r s & l é s t i t r e s d e r o i , r e n d i t a u x p a r t i f a n s d e
c e ! p r i n c e l e u r s b i e n s & l e u r s c h a r g e s ; a p r è s l a m o r t
d u p r im a t i l d é c O r â 'd e c e t t e d ig n i t é l’ é v ê q u e d e
W a r m i e , & l u i d i t ; « V 0 1 A f a v e z q u e l l e p u i f f a n c e
» e f t a t t a c h é e à c e t t e p l a c e ; f e r v e z - v o u s - e n p o u r
» l e b i e n d e l ’ é t a t , & n e f a i t e s r i e n p o u r m e s i n t é -
» r ê t s q u i f o i t c o n t r a i r e à c e u x d e l a r é p u b l iq u e » .
M a l g r é l a f o u m i f l î o n a p p a r e n t e d e s E f p r i t s , Augufie
e u t l a d o u l e u r d e v o i r la r é p u b l iq u e r e f u f e r f o n
lu f f r a g e a u c o m t e M a u r i c e d e S a x e , f o n f i l s n a tu r
e l , é lu d u c d e C o u r l a n d e p a r l e s é t a t s d u p a y s . C e
p r i n c e v o u l u t m a in t e n i r f o n é l e â i o n p a r l a f o r c e d é s
a rm e s ; f o n p e r e , p a r c o m p l a i f à n c e p o u r l a 'n o b
l e f f e , f u t c o n t r a i n t d e f e f e r v i r d e t o u t e f o n a u t o r
i t é c o n t r e u n f i l s q u ’ i l a d o r o i t . U n n o u v e a u f u j e t
d è c h a g r in p o u r l u i ' f u t l a m o r t d e J a c q u e s H e n r i
F l a m m i n g , l e p lu s f id e l e d e f e s am is , f o n c o n f e i l ,
f o n g u i d e , & f o n m a î t r e . E n f in i l m o u r u t lu i -m êm e
l ’ a n 1 7 3 3 . D i g n e r i v a l d e S t a n i f l a s , c e f u t u n p r i n c e 1
d o u x i h u m a in , fa n s f a f t e d a n s le s f u c c è s , fa n s
b a f f e f f e d a n s l ’ a d v e r f i t é , c o u r a g e u x ra m a is p e i i
a é r i f , p lu s f a i t p o u r g o u v e r n e r d e s é t a t s q u e p o u r
l e s c o n q u é r i r ; f e s p e u p l e s a u r o i e n t é t é h e u r e u x s ’i l
l ’ e û t é t é lu i m êm e ; i l p a r d o n n a à f e s e n n e m i s , &
m ê m e ' à S t a n i f la s . 11 f i t c e f f e r l e s p e r f é c u t i o n s q u e
l e z è l e in t o l é r a n t d u p r im a t f a i f o i t e f l î i y e r a u x p r ô -
t e f t a n s '. « M o n f i e u r , d i t - i l a u p r im â t , j e f u i s l e p e r e
» d e t o u s m e s f u j e t s ; D i e u m ’a f a i t r o i p o u r l e s p r o -
» t é ' g e r , & j e n e d o i s p o in t d i f t ih g u e r l e s p r o t e f t a n s
» d e s C a th o l iq u e s . J e f a u r a i m a in t e n i r l e u r s p r i v i l e -
» g e s . C ’ e f t p a r n o t r e c h a r i t é q u ’ i l f a u t l e u r p r o u -
» v e r l ’ e x c e l l e n c e d e n o t r e c u l t e » . U n v o y a g e
q u ’ i l f i t a u m i l i e u d e s r i g u e u r s d e l ’h i v e r , p o u r r é *
g le n jd e s a f f a i r e s d ’ é t a t , a c c é l é r a f a m o r t . O n v o u lu
t l ’e n d é t o u r n e r ; o n lu i p a r l a d u p é r i l o ù i l e x p o -
f o i t f a v i e . « J e f a i s , r é p o n d i t - i l 9 q u e l a r iiô r^