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maître de l’ordre Teutonique , de la famille d'Am-
pringen; ÔC comme cette charge ne pouvoit être
remplie, au gré des loix du pays, que par un prince
Siléfien, la dignité en fut conférée à ce grand-maître
fous le nom de Frtudenthal, fans qu’après lui elle ait
été portée par d’autres. Il n’y a cependant pas dans
la contrée de feigneurie plus confidérable : elle comprend
, outra fa capitale, les villes Ü Engelberg ôc de
Wirbenthal ; le bourg d’Engelberg dans la Moravie ÔC
un allez bon nombre de villages : le fol en eft mon-
tueux ôc couvert de bois ; ôc l’on y a jadis fouillé des
mines. ( D . G. )
FREYER, ( Hifl. du Nord.) roi du Nord, que
fes fujets placèrent après fa mort au rang des dieux ;
ils donnèrent au cinquième jour de la femaine un
nom formé de celui de ce prince. ( M. d e Sa c y . )
* § FRICENTI, (Géogr.) petite ville épifcopale....
fur le Tripolta.... lifez fur le Tripiilto. Il y a trois cens
ans que Friccnti n’eft plus une ville épifcopale , cet
évêché ayant été uni à celui d’Avellino. Lettres fur
VEncyclopédie.
* § F R IC T IO N ,.... dans cet article au lieu
d’Afcot, lifez Arfcot. Lettres fur U Encyclopédie. .
FRIDER1CHSTADT , ( Géogr.) ville maritime
de Norvège , dans la préfecture de Chriftiania, ôc
vis-à-vis de l’ifle de Krageroe qui lui fert de rempart.
C’eft la plus forte place du royaume, ôc celle
en même tems qui fait le plus grand commerce de
bois. Le roi Frédéric II en fit jetter les fondemens
l’an 1567 , ôc le roi Frédéric III la fit fortifier à la
moderne l’an 1665. Outre les ouvrages particuliers
dont elle eft munie elle-même, & qui en font le fiege
d’un commandant en chef , l’on compte encore ,
comme lui appàrtenans ôc comme fervans à fa dé-
fenfe , les forts de Konigftein, d’iferam , ôc d’Ag-
geroe qui l’avoifinent, ôc dont le premier eft litué
fur le continent, ôc les deux autres fur de petites
ifles. ( D . G. )
FRIDERICIA ou FRIDERICHSODDE, (Géogr.)
ville de Danemarçk , dans le nord-Jutland , &
dans la préfecture de Rypen , fur le petit Belt, &
fur un fol très-fertile en grains , en fourrages ôc en
tabac. Elle eft d’une vafte enceinte , mais moins
remplie d’habitations & d’habitans, qu’elle ne pour-
roit l’être ; ôc elle a pour fortifications des ouvrages
qui, quoique bien faits ôc bien entretenus, deman-
deroient cependant , dit-on , une garnifon trop
nombreufe , pour être bient défendus en, tems de
guerre .C ’eft d’ailleurs l’unique place forte qu’il y
ait dans tout le nord-Jutland. Fondée l’an 1651 par
le roi Frédéric III, à peine les murs en étoient-ils
élevés , que les Suédois allerem la prendre d’affaut,
l’an 16«) 7., & la réduire à-peu-près toute en cendres.
Rebâtie après la paix de Rofchild, le roi Chrif-
tian IV crut ne pouvoir la peupler avec plus d’efficace,
qu’en y établiffant une entière liberté de conf-
cience, & en la donnant pour ville de refuge à tous
les banqueroutiers, fans diftinCtion de religion ou
de pays, qui s’y rendroient. C’eft une ville d’etape ôc
de péage ; mais n’ayant pas un port bien fur , ni
bien commode, ce n’eft pas une ville de grand entrepôt.
Le produit des droits d’accife qui s’y perçoivent
, eft appliqué chaque année à la conftruClion
des maifons qui lui manquent encore ; & il eft pof-
fible qu’à la longue elle devienne ainfi beaucoup plus
confidérable qu’elle ne l’a été jufqu’à préfent. Long.
27. jJ . lut. 55. 42. ( D. G.')
F R ID E W A L D , ( Géogr. ) château & bailliage
d’Allemagne., dans le cercle du haut Rhin, &
dans les états de Helfe - Caffel, vers Hersfeld. Le
châtèau eft remarquable, en ce que l’an 15 51, il y fut
ligné un traité de ligue contre Charles-Quint, de la
part de la France ,, de la Saxe, de la Helfe , &c du
Brandebourg ; &. le bailliage eft confidérable parles
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belles fo r ê ts , les étangs poiflbnneux , ôc les bonnes
carrières qu’il renferme. L’on n’ÿ trouve d’ailleurs
qu’un petit nombre de villages ôc point de villes.
Il y a dans la Weftphalie Ôc dans la partie du comté
de Sayn , qui appartient aux marcgraves de Brande-
bourg-Anfpach, une ancienne v ille du même n om ,
laquelle eft auffi chef-lieu d’un bailliage , & à laquelle
l’empereur Louis V confentit l’an 1 3 2 4 , que
toutes les franchises de Francfort fur le Mein fuffent
concédées. ( D. G. )
FRIDLEF I , (Hifl. de Danemarçk.) roi de Danem
a r k , régnoit à-peu-près foixante ans avant J. C .
Il fut le premier qui entretint des foldats à fa fo ld e ,
même au fein de la paix. Il vouloit par cet appareil
en impofer à fes peu ples , ôc contenir l’ambition de
fes voifins. Malgré l’afped d’une armée toujours
prête à fe mettre en marche , H u irv il fouleva une
partie de la N o rv è g e ; Fridlef s’avança a v e c une
flotte nombreufe pour foumettre lés rébelles ; ceux-
ci marchèrent fièrement à :fa rencontre ; l’â&ion
s’engagea, elle fut opiniâtre , ôc la nuit fépara les
combattans , fans qu’aucun des deux partis put crier
v id o ire : mais Hu irv il fut abandonné pendant la
nuit d ’une partie de fon armée ; le combat recommença
, les Danois furent vainqueurs. Fridlef fit
dans cette journée des prodiges de bravoure ; bientôt
il tourna fes armes vers l’Angleterre , qu’il conquit
prefque toute entière ; il pafla en Irlande’, où
rien n’ofa lui réfifter. Quelques écrivains ont* prétendu
que Jules-Céfar , fur le récit de fes e xploits',
charmé de trouver au fond du nordune ame fembla-
ble à la fien n e , avoit fait alliance avec ce prince.
Fridlef I I , étoit fils de Frothon I I I , roi de Da -
nemarck. Son pere l’avoit envoyé en Ruffie ; depuis
fon départ le bruit de fa mort s’çtoit répandu , ôc
Frothon lui-même ayant péri malheureufement, la
nation propofa la couronne à celui qui célébreroit
avec plus d’enthoufiafme les vertus de Frôthon. Un
tel prix étoit bien capable d’échauffer la v e rv e des
poètes. Hiarn l’emporta fur fes concùrrens , & fut
couronné. Mais bientôt Fridlef reparut d’abord en
Suede , où il remit Haldan fur fon trône ; puis-en
Danemarçk, où il vainquit dans trois combats fon
con curren t, qui apprit qu’on ne gagne pas des ba-»
tailles auffi aifément que l’on fait des vers. Le vaincu
fe d égu ifa , ôc vint à la cour de Fridlef,-réfôlu de
Faffaffiner. Il fut découvert : « Qu el étoit'ton def-
» fe in , lui dit Fridlef »., de té faire p é r ir , répondit
Hiarn: ÔC de quelle m o r t , répliqua le r o i , p a r le
duel , repartit le poète ; hé bien c’eft de cette
mort que tu périras toi-même , ajouta Fridlef '; ils
s’armèrent a u ff i- tô t , & entrèrent en lice ; Hiarn
tomba fous les coups de fon ennemi. On prétend
que F r id le f reconnu par tous les Danois -, fit la
guerre au roi dé N o rv è g e qui lui av o it refufé fa
fille. Il mourut vers le commencement du premier
fied e de notre Ere. ( M. d e S a c y . )
F R IE D B E R G , ( Géogr. ) ville d’Allemagne dans
le cercle du haut-Rhin , ôc dans la W é té ra v ie , fur
une éminence, au bord de la petite riviere d’Usbach ,
ôc au milieu de campagnes très - fertiles , à trois
milles de Francfort fur le Mein. Elle eft du nombre
des villes libres ÔC impériales , Ôc profeffe la
religion proteftante. Sa place à la diete de l’empire ,
eft fur le banc du Rhin , entre Dortmund ôc W e tz la r ,
ôc dans les affemblées du cercle dont elle eft membre
, c’eft entre Francfort ôc Wetzlar. Elle paie
24 florins pour fes moi$ romains ; ôc 29 rixdallers ,
29 creutzers pour la chambre impériale. C e n’eft
plus une ville auffi confidérable qu’elle l’étoit il y a
4 à 500 ans. Les richeffes ôc la profpérité-de
Francfort , fa trop proche Voifine, ont abforbé les
fiennes ; Ôc l’empereur Charles IV l’ayant confti-
tuée en hypotheque pour la Tomme de-dix mille
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florins, fans préjudice cependant de fa liberté, il en
réfulta pour elle diverfes révolutions, dont aucune
n’a été favorable à fon luftré, ni à fon opulence.
Long. 26Vz 5 . lut. 5o. 14. ( D . G .)
Friedberg, (Géogr.) ville d’Allemaghe en haute
Sàxé, & dans la nou velle Marche de Brandebourg ,
flanquée de deux lacs qui lui donnent une fituation
agréable , ôc au voifinage de champs ÔC de forêts
d’un grand rapport. Elle eft par elle-même affez
médiocre ; mais fon nom fe donne à l’umJes cercles
de la- contrée , ÔC dans ce cerclé fe- comprennent
deux autres villes pfavoir Driefen , ôc Woldenberg,
avec, un affez bon nombre de villages] (; D. G. ) J
Friedberg , (Géogr.) comté d’Allemagne, dans
le cercle de Souabe ,; avec un châtèau-.fitué entré
les-villes de Mengen &-de Satilgen. La maifon d’Autriche
lé vendit en 1463 yâüx Comtes Truehfes de
la ligné de Scheer-Scheér. L’on trouve dans la haute*
Bavière , vers les foùrces de la riviere d’Acha, une
ville de même nom , & connue dans la contrée par
fes“0uvrages d’horlogèrie. (D . G .) -
FRIEDEBOURG, ( Géogr. ) ville d’Allemagne ,
dans le cercle de Weftphalie> & dans la principauté
d’Oftfrife. Elle eft munie de fortifications, & donné
fon nom à un bailliage qui Comprend cinq paroiffes
luthériennes , fur un fol marécageux & chargé de
bruyères. (D . G .)
FRIGANE 0« PHRIGANE , (Hift. nui. Infect
tolog.) La fri g une eft uninfefte aquatile tétraptere ,
à quat-ré ■ ailes nues , fans élytres ou étuis , qui a
cinq piecés aux tarfes, & que Aldrovande & le
chevalier Linné confondent avec les perles , autres
infeéles de là même claffe , mais qui n’ont que trois
pièces aux tarfes & des’ filfets à la queué^ M. Geof-
froi lés diftingue fort bien des perles & des hémé-
robés;
Les friganes ont donc une bouche accompagnée
d’une trompe & de quatre barbillons; de longues
antennes filiformes ; trois petits yeux liffes ; quatre
aîles nues, membraneüfés, fans paupière , pofées
latéralement en forme de toît, & relevées à l’extrêrj,
mité ; une queue fimple & nue , fans filets,
C’eft cette forme des ailes fou vent ornées de
diverfes couleurs, & panachées, quia fait donner
à ces infeiies le nom de mouches pàpilionacées , ou
de màuches-papillons.
Les larves des friganes font longues , compofées
de douze anneaux , avec fix pattes & up tête écail-
leufe , dont la bouche eft armée de ferres. Elles
filent une coque, ou étui qu’elles recouvrent de
diverfes matières légères , comme des brins de bois
& de plantes , des coquilles. Dans cet édifice baroque
elles fe promènent dans l’eau, où elles fe nour-
riffent de plantes aquatiques.
Cette larve pour fe transformer, attache par plu-
fieurs fils fon fourreau à un corps immobile , auprès
de l’eau ; elle en ferme la partie antérieure, qui
étoit ouverte par des fils croifés en grille, filets,
par,-où l’eau fort & entré librement. Là , elle fe
transforme en nymphe en changeant de peau. Cette
nymphe alongée, de couleur de citron, a comme
fa larve le ventre orné - d’aigrettes de -poils-; de
plus,- deux petites cornes charnues à fa partie po-
ftérieure, & deux crochets à la partie antérieure.
Avec ces crochets elle rompt le grillage qui ferme
l’entrée de fon fourneau, & avec les cordes elle
s’appuie contre le fond : & c’eft ainfi que l’animal
ailé fort de cette habitation , pour prendre’fon effor
dans l’air. Selon le tems ou le climat-,Tinfe&e refte
dans l’état de nymphe, dix-huit, jufqu’à 20 & 2a
jours. v
L animal ailé voltige fur le foir dans Fété le long
eS/ 1r ,iereSj ’'S accouple » les femelles dépofent leurs
oeufs fécondés près des eaux, Scbientôt ils finiffent
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tous leur vie aux premiers froids de l’automne &c
même dé la fin de l’été.
On diftingue diverfes efpeces de friganes par les
ailes, par la couleur, par la longueur du corps ,
qui varie depuis une ligne & demie jufqu’à onze, ÔC
par divers autres carafteres fenfibles. Nous renvoyons
pour ces détails aux ouvrages -de MM.
Linné & Geoftroi.
c La charrée , nom vulgaire donné à une efoece de
frigane, appartient à ce même genre. ( b 'c . T
t> * § C ) nommé par les Itàtiens
1 atria di Finit, liiez Friuli fCittâ di Finit ( Friuli )
autrement Udine, en efl aujoiérd'hui la capital<. Citta di
Fruli tff une ville différente d’üdine. Udine, capitale
du Frioul, eft à trois lieues de Citta di Friuli. Voye*
les Dictionnaires de Meffieùrs de la Martiniere ÔC
Vofgien, aux mots C iv i .d a d i Fjuuli & Ud in e .
On cite à la fin de 1 article Hérodote Partkénopeoi II
ralloit dire HerColo Parténopeo ,- car cet auteur
s’appelloit Hercule, & non pas Hérodote. 'Lèïïresfur
£ Encyclopédie.
FRiSCHE-NAFF, ( le )V ^ tfeutücùs M rùdï
eus, ( Géogr. ) golphe de la-mer Baltique, ftir les
cotes de Pruffev, entre Dantzig & Konisberg ; il
forme un lac, dont la longueur^à-peu-près parallèle
à la mer, eft d’environ douze milles d'Allemagne , Ôc
I la plus grande largeur, de trois ; fa profondeur’ n’eft
: pas confidérable ; aucun vâiffeaft-chargé ne peut y
voguer, ôc tous font obliges de s?alléger en y entrant,
auprès du fort de Pillau-, fitué fur- le détroit appellé
G a u , par lequel ce golphe; communique avec la
mer. Plufieurs' rivières ont cependant leur, eroboui
chure dans ce golphe: de ce n ôm fefon t entr’autres
la Pregel, l’Elbing , la Paffarge & la Viftulèi ■
L’on appelle Frifche-Nerung, la langue de terre
qui lépare la plus longue portion du Frfche-Haff ;
d’avec la mer , Ôc qui s’étend depuis le fort-de
Weixelmunde à l’occident , jufques au Gatt- à
l’orient. C’eft une prefqu’ifle fort étroite, ôc qui,
fuivaht-la-tradiiiôn, . prit haiffahee l’an 1190, à la
fuite d’un long & affreux orage', pendant lequéli les
flots de la Baltique fe firent jour dans les terres1, ôc
en détachèrent ainfi Cette langue. Il eft peut-'.être
remarquable!., que fans être effrayés des aufpice.s
terribles fous lefquels cette préfqü’ifle fut formée ,
les gens du pays foient allé Phabiter , & qu’oocre-Ie
fort de Weixelmunde, l’on n’y trouve pas moins de
fix villages, dont chacun a fori églife.) f D .G . ) ^
§ FROC, fCotrim.) étoffe qui°fe fabrique à Bol-
bec , G ruches, c’eft Grucket. On çn fabrique auffi à
Vire , à S. L ô ,’ &c. (C .)
FRODESHAM , ( Géogr:) -ville maritime d’Angleterre
, dans la province dé Chefter, fur la rivieré
de Medfey : elle 'n’eft compofée que d’une longue
rue , à l’occident de laquelle eft un ancien château ;
mais elle tient foires & marchés : elle a un bon port,
& elle fait un commerce confidérable. Long. t5. lac*
63. 20. (D y kGï) '
FR OH B O U R G , ( Géogr. ) ville d’Allema*
gne., dans la Saxe éleélorale, au cercle de Leipfiçk ;
ôc au bailliage de Borna : elle eft fameufe dans la
contrée par fes ouvrages de poterie , & ' pa f fa
grande manufadure d’étoffes de laine. Elle appartient
à titré de feigneurie à la -famille de Halden-
berg , &;elle a un château , qui eft moins une for-
tereffe qu’une-rnaifon de plaifance. (D . G.) '
* FROMAGE d’Auvergne;, Fromage dé
Gruyères , Fromage de G erardmer. Voyez
VAddition à l'économie ruflique , x\\\\ fe trouve à'la
fin du tome F I des pl. du Dict, raij, des Sciences -, Ôcc.
FROME ou FROME - SELWOOD , (Géogr.)
bonne ville d’Angleterre , dansia province de Som-
merfet, fur une riviere qui lui a donné fon nom ’
& qui abonde en truites ôc en anguilles. Cette -ville *