à minuit. Voye{ Journ. des Savans ,févr. tyGg, p. yo.
Les fpeftacles font en oubli au Havre depuis
l’écroulement & l'affreux incendie de la l'aile où on
les repréfentoit en 1757; par une rencontre fingu-
liere, ce fut le jour oit l’on donnoit la tragédie de
Samfm.(C.) ; ,. ■ - "
HAUSBERGE, ( Geogr.) ville d’Allemagne, dans
la Veftphalie & dans la principauté de Minden,
fonmife à la Prufle. Ses chartes ne font que de l’an
1722 , ce n’étoit auparavant qu’un village. Elle
donne aujourd’hui fon nom .à un bailliage confidé-
rable, arrofé du Wefer, & compofé de quarante-lix
villages , du nombre defquels eft "NVietersheim,
commanderie de l’ordre de S. Jean de Jérufalem,
au bailliage de Sonnenbourg. ( D. G.)
HAUSSÉE, adj. ( terme de BLaJon. ) fe dit d’une
fafce, quand elle eff plus haute que fa pofition ordinaire.
De Roftaing, en Foreft ; d’azur à une fafce haujfée
d'or , accompagnée en pointe d'une roue de même.
( G. D . L. T. )
HAUT-DESSUS, f. m. ( Mufiq.) c’eft, quand les
deflùs chantans fe fubelivifent, la partie fupéneure.
Dans les pirties inffrumentales, on dit toujours premier
defus & fécond dejfus ; mais dans le vocal, ôn
dit quelquefois haut-dejfus & bas-dejfus. (S1)
HAUTE, adj-. ( terme de Blafon. ) fe dit d’une
croix qui paroît longue, le croifiiion ou fa traverfe
étant élevé. Foye%_ fig. 168 & idg,pi. I F du Blafont
dans le Dicl. raif. des Sciences, &c.
Bignon de Blanfy de lTflebelle d’Hadricourt, à
Paris ; d'azur à la croix haute d'argent, accolée d'un
pampre de vigne de Jiriople , pofée fur. une terraffe de
même & cantonnée de quatreflammes d'or. (G. D . L. T.)
H a u t e s , ( Mufique des anc.) Oh appelle quelquefois
ainfi les cordes du tetracorde hyperboleon,
( F .D .C .)
HAUTEUR en mer, (.Afiron.) fe dit ordinairement
de la hauteur méridienne du foleil, que l’onobferve
pour déterminer la latitude du lieu. On la prerioitautrefois
avec l’arbaleftrille, le bâton de Jacob, le marteau
; on ne fe fert plus aujourd’hui que de l’oftant
de Hadley ou quartier de réflexion.
La hauteur d’un, aftre obfervé hors du méridien,
foit en mer, foit à terre, fert à trouver l’heure qu’il
eff, & les anciens aftronomesn’avoient point d’autre
.moyen. La réfôlution du triangle./* Z i 1, /o , pl.
d.' Afiron. dans ce Suppl, qui fert à trouver l’arc femi-
diurne, fert également dans le cas où le foleil a une
hauteur quelconque. S i, par exemple, on a obfervé
là hauteur du bord fupérieur du foleil, qu’oa en ait
ôté la réfra&ion moins la parallaxe & le demi-dia-
metre du foleil, & qu’on ait enfin trouvé que le foleil
a 30 d de hauteur vraie, fa diflance au zénith Z S,
fig. 2.5, eft nécefl’airement alors de 6od. On réfout
le triangle P Z S, en employaht Z S de 60 d. Le côté
P Z eft toujours le complément de la hauteur du
ô le, & le côté P S eft la diftance du foleil au pôle
oréal du inonde, c’eft-à-dire, la fomme de 90d &
de la déclinaifon du foleil, li elle eft auftrale ; la différence
entre 90 d & la déclinaifon du foieil, fi elle
eft boréale ; l’angle P, que l’on trouve en résolvant
le triangle P Z S , étant converti en tems à raifon de
1 5 d par heure, donne l’heure qu’il eft, fi c’eft après j
midi, fans aucune autre afcenfion. Si c’eft le matin
cet angle P donne ce qu’il s’en faut pour aller à midi;
ou bien l’on prend le fupplément de l’angle P à 180 d
qui, converti en tems , donne l’heure qu’il eft pour
le matin, c’eft-à-dire l’heure comptée depuis mi-
Si c’eft une étoile dont on ait obfervé la hauteur,
on réfoudra de même le triangle P Z S pour trouver
l’angle P ; mais on n’aura que fa diftance au méridien
, on fera obligé de calculer par ce moment i’afèenfion
droite de l’étoile, & celle du foleil qu’on
retranchera de celle de l’étoile ; ayant trouvé leur
différence , on en ôtera l’angle horaire trouvé , fi
l’étoile eft à l’orient du méridien, & on l’ajoutera fi
c’eft à l’occident ; la différence ou la fomme, convertie
en tems à raifon de 15 d par heure, donnera
l’heure vraie-, en comptant depuis midi jufqu’à 24
heures, ainfi que les aftronomes ont coutume de
compter les heures aftronomiques.
Les aftronomes font très-fouvent ufage du problème
inverfe qui confifte à trouver la hauteur d’un
aftre pour une heure donnée, au lieu- de trouver
l’heure par le moyen de la hauteur. Il ne s’agit alors
que de réfoudre le même triangle, dans lequel on
connoît deux côtés P Z & P S, avec l’angle horaire
P» & de trouver le côté Z S , complément de la hauteur
de l’aftre. Ce problème eft d’un ufage fréquent
pour le calcul des éclipfes , pour la conftruéfion des
cadrans folaires, pour la conftruâion des tables de
réfraâion, &c. ( M. d e la L a n d e .')
H a u t e u r s correfpondantes, ( Afiron.) L’opération
là plus ordinaire de toute l’aftronomie, confifte à
chercher l’heure du paflage d’un aftre par le méridien,
foit pour trouver l’heure qu’il eft, foit pour
déterminer les différences d’afcenfions droites entre
deux affres. La méthode la plus exaéle pour y parvenir,
confifte à obferver des hauteurs correfpon-
dantes. On fait que tous les aftres décrivent par le
mouvement diurne des cercles parallèles à l’équateur
, dont les deux parties à droite & à gauche font
femblables ; ainfi les aftres font également élevés
une heure avant le paflage au méridien & une heure
après; donc pour avoir rigoureufement le tems où
un aftre a pafle au méridien, il fuffit d’obferver, par
le moyen d’une horloge à pendule, le moment où il
s’eft trouvé à une certaine hauteur vers l’orient en
montant & avant fon paflage par le méridien, &
d’obferver enfuite le tems où il le- trouve à une hauteur
égale en defcendant vers le couchant après le
paflage au méridien. Le miliéu entre ces deux inftans
à l’horloge, fera le tems que l’horloge marquoit
quand l’aftre a été dans le méridien.
Suppofons que le bord du foleil ait été obfervé le
matin avec le quart-de-cercle, dont on trouvera la
defcription dans cet ouvrage, & qu’on ait trouvé fa
hauteur de 21 d lorfque l’horloge marquoit 8 h 50'
io "; fuppofons que plufieurs heures après, &c le foleil
ayant pafle au méridien, on trouv.e encore fa
hauteur de 21d vers le couchant, au moment où l’horloge
marque 2 h 50 ' 30" ; il s’agit de favoir combien
il y a de tems écoulé entre 8h 50 ' 1 0 " du matin &
ah 50' 30" du foir: on prendra le milieu de cet intervalle,
& ce fera le moment du midi, fur l’horloge
dont on s’eft fervi, foit qu’elle fût bien à l’Heure ou
qu’elle n’y fût pas. Pour prendre le milieu entre ces
deux inftans, il faut, fuivant une réglé de la plus
fimple arithmétique , ajouter enfemble les deux
nombres, & prendre la moitié de la fomme ; mais
au lieu de 2 h après midi il faut écrire 14 h, parce que
l’horloge doit être fuppofée avoir marqué de fuite
les heures dans l’ordre naturel depuis 8 /ufqu’à 14,
au lieu que dans le fait, & par l’ufage.de l’horlogerie,
elle a fini à 12 h, pour commencer! h, 2h, 6-ci
Cette irrégularité de l’horloge dérangeroit le calcul,
fi l’on n’y avoit pas égard.
Heure où le bord du foleil étoit à 21d le
matin..................... * • • ; 8h 507 io ,/
Heure où le même bord -étoit
à 21d le foir. . '• • • • . 14 50 30
Somme des heures.....................23 40 40
Moitié de la fomme ou heure du
midi...................................................... 50 2.0
Ainfi
quand le foleil étoit dans le méridien a fa
tilde hauteur, & à-diftanees..égales des.deux
obfervées,l’horloge marquoit 1 t h 50' 20 ,
ite .qu’elle ^ ^ H D ■ ■ B U g U
Ainfi.
ëft-à 1
I Cette opération n’a pas ■ B H lH f lH H jn
1 On f f l r a que §j> M M a X U & D K
m l6 n & y a la meme diftance entre
20 " & 2U 50' 30" du foir ; mais il faut y
il y
L’opération précédente W M que le.foletl ait
écr;t le matin & le foir un M & meme parallèle,
oueifeo arc montant ait éié parfititemenr égal à ion -
nrc delcentla.it, c’eft-à-dire, qu’il au ete depuis
du matin talqii’à 3 1 du loir à la meme diftance de
i’éqiiateiir.aiin qùefon anglediorairé ait été le même
à la même Hauteur. Cependant cetteïitppofition n’eft
pas rigotiretifement exacte ; car H H décrivant
tous les jours obliquement dans l’écliptique tin arc
d’environ un degré, il s’approche ou s éloigné un-peu
de réquatêur &i la quantité va que-lquetois à une
déi
iriinutp de dégte par heure.
ib i t P le^pké'éléi'4 , figftiÿtpl. i'AffUn. dansée
Su ifl, ^ le zénith, S le foleil, S B un arc parallèle
à l’horiibn;, enforte que le point B & Iqt point S
loier.t il la même hr.utfur. S :i' P S Ut diftance du iq^
lui! au pôle le matin , P B h diitar.ce au pôle 'de-
vemi~plus petite le foir par Je changement dulacc-
clinaifon. Au moment que le foleil fera parveniQe .
foir au point B, que je fuppofeélevé d e i t M, comme
darjs l’observation du matin, l’angle horaire du foir
Z P B , uitiar.ee du foleii 5c.de fou cercle horaire/’S
au méridien P Z . fera plus grand que l’angle horaire
du matin Z P S. Ou a. donc deux triangles Z P S .
Z P B , qui ont chacun le côrc commun P Z & les
côtés égaux Z S . Z B , tous les deux de 6</ï, puif*
qu’lis font le cômplément de la hittutuf api eft de
dans Ks’ deUx tas t^lès côfés P i & P B font
ditl’érens'de la quantité dont la déclinaifon du foleil
a changé tfinsjl’îniervalle de deux 'hkiitmrsj fi l'on
xéfôut féparément ces deux triangles pour trouv
e r les deux angles horaires Z P S , Z P I ! , on les
trouvera .diiicrcnî L.itt moitié de leur différence .ret
duite en- tems, iera la côr.redion qu’il faudra faire
au tems du milieu des deux hauteurs égales, pour
avoir'ie ^Véritable inftant du midi.
Ôn'pëut trouver àtîlîi cettè cotreétion par la formule
fuivant«, dans laquelle d x exprime le change,
xneiit total dé déclinaifon arrivé' depuis la Sauteur u\i
matin juiqrfà-celle du'foir. çfCjsï^^ET; .
Voyez Mc ni, de l’étcrsbourg, tome f 'I I l , pag, 4.3.
Mépi.. uéad. dé Paris', àiînée >741 Y / . U43.. Jjirônoniic
nautique, 1743, ^
Le ligne -J- à lieu quand la déclinaifon du foleil eft
du côté oppofé au pôle é le v é , c’eft-à-dire, pouf
nous quand elle eft auftrale; & le ligne — a lieu
quand la déclinaifon du foleil eft du meme côté que
le pôle élevé , t ’eft-à-dire, pour nous quand elle
eft boréale,ou depuis le 12 ae mafs jufqu’au 20 de
feptembre. "
L’équation trouvée paf la formule précédente,
doit, fë retrancher lorfque la diftance du foleil au
pôle élevé va en diminuant, c’eft-à*dire, dans nos
régions feptentrionales, lorfque le foleil eft dans les
lignes afdendans 9 , 1 0 , 1 1 ,0 * 1 , 2 , ou depuis le
21 de décembre jufqu’au 2i de juin. Cette équation
eft additive dans les lignes defeendans, ou lorfque
le foleil s’éloigne de notre pôle, depuis le 21 de
juin jufqu’au 21 de décembre.
P temple. Le premier jour du môis de mars 1764,
oh a pris à Paris des hauteurs corrèfpondantes vers
9 h du matin & 3 h du foir, on demande l’équation
par la formule ci-deflùs : la déclinaifon du foleil étoit
de 7 d 17' du côté du midij & fa diminution dans
24h, de xx' 54". On aura donc 5'43 ", 5 pour le
changement en déclinaifon pendant 6h, intervalle
des obfervations. Ainfi d x eft égal à 343 ", 5 ; l’angle
hotaire qui répond à 3 h, eft de 45 d; la tangente
de la latitude de Paris, eft dè 1 , 1436, le finus de
l’angle horaire o, 7071. Divifant la première de ces
quantités par la fécondé, on trouve pourl’expref-
lion du premier t e r m e » 1 » ^173>}a tan-
gente de la déclinaifon du foleil 7 d 17' qüï eft o,
1178, divifée par une tangente de Pangle horaire
4Hd, donne o, 1278 pour l’expreflion du-ifecond
terme ; ajoutant ce terme au premier, l’on aura 1 ,
7451 fin^'an^hôT’^ ' C e t t e fomme multipliée
par 343^,5 valeur de d x , & divifée par 30»
donnera 19 " , 98, ou xo ' ^our la correâion du
midi conclu, par les fauteurs,çorrefpondantes : dans
l’exemple propofé, on ôtera cette équation du midi
conclu des hauteurs, puifque le foleil étoit dans les
lignes afeendans. C’eû ainfi qu’on trouve exaâement
l’heure du paflage du foleil àïf’méridien ; on trouve-
Toit de même celui d’un autre aftre dont on auroit
obfervé des hauteurs çorrefpondantes. ( Af. D E LA
Lan d e:) :
H a u t e u r s d u s o l e i l , ( Aflronomie. ) La table
fuivante, tirée des papiers de M. d e Ma iran , peut
fervir à trouver chaque joûf l’heure qu’il eft, en
obferyant la hauteur du foleiL, &c en connoiflant,
comme il eft aifé, fon lieu dans l’écliptique ; le tout
pour la latitude de 48 d 51 ' qui eft à-peu-près celle
de Paris;
Tome III,